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L’impôt sur la fortune ne mène pas nécessairement à l’équité fiscale

04. November 2025 um 11:27

L’impôt sur la fortune, qui cible une catégorie sociale bien déterminée, ne traduit pas réellement l’équité fiscale, a indiqué le conseiller fiscal, Mohamed Salah Ayari, membre de l’Union arabe des experts en fiscalité, dans un entretien avec l’agence Tap. Pour aboutir à cette équité, il y a lieu de passer d’abord par la répartition de la charge fiscale sur le plus grand nombre de contribuables, ajoute-t-il, sachant qu’un pan entier de l’économie tunisienne, représenté par le marché parallèle, échappe toujours au contrôle des services d’impôt   

L’article 50 du projet de la loi de finances 2026, régissant «l’impôt sur la fortune», vient d’abroger et remplacer les dispositions de l’article 23 du décret-loi n° 2022-79 en date du 22 décembre 2022, portant loi de finances pour l’année 2023.

La nouvelle disposition, qui vise à concrétiser l’équité fiscale, à travers l’élargissement du champ d’application de l’impôt sur la fortune, selon un régime d’impôt progressif, demeure théorique, estime M. Ayari.

Ainsi, d’après l’article 50 susvisé, un impôt sur la fortune des personnes physiques est dû, au 1er janvier de chaque année, y compris les biens immobiliers et mobiliers, revenant en propriété à leurs enfants mineurs à leur charge (les personnes physiques).

L’impôt sur la fortune est calculé au taux de 0,5 % de la fortune, dont la valeur est comprise entre 3 millions de dinars (MD) et 5 MD, et de 1% pour la fortune dont la valeur dépasse 5 MD.

L’article 50 prévoit également l’élargissement du champ d’application de cet impôt, car il n’est plus appliqué uniquement aux biens immobiliers, mais également aux fonds de commerce, aux biens mobiliers acquis sous toutes leurs formes, y compris les fonds déposés dans les banques, les établissements financiers, ainsi que la Poste Tunisienne, en plus des titres de valeurs mobilières et de capitaux mobiliers.

Sont exceptés de l’impôt sur la fortune, la résidence principale du redevable, ainsi que le mobilier qui y est utilisé, les biens immobiliers destinés à un usage professionnel et les fonds de commerce effectivement exploités, ainsi que les véhicules non utilitaires (de tourisme), dont la puissance fiscale ne dépasse pas les 12 chevaux.

«L’impôt sur la fortune, dont l’objectif est d’assurer l’équité fiscale ne traduit pas en réalité cette équité, car pour atteindre cette finalité, il faut d’abord répartir la charge fiscale sur le plus grand nombre de contribuables», a souligné M. Ayari.

L’expert a rappelé, dans ce contexte, que le salarié est soumis à un impôt sur le revenu, retenu à la source, et dont le recouvrement est effectué par un prélèvement assuré par l’employeur.

«De ce fait, le salarié assume son devoir fiscal, par le biais de la retenue à la source, alors que les autres contribuables, exerçant des activités commerciales, non commerciales, artisanales ou de services, exploitent les failles du système pour ne pas payer d’impôts à travers l’évasion fiscale», a expliqué Ayari.

«En 2025, et selon la loi de finances initiale, l’impôt sur le revenu a été estimé à 12,7 milliards de dinars alors que la retenue à la source sur les salaires était de l’ordre de 8,7 milliards de dinars, ce qui fait que l’impôt sur le revenu supporté par les salariés représente près de 70% de l’enveloppe globale», a-t-il précisé. Et d’ajouter, qu’en contrepartie, les autres activités (non commerciales, commerciales, artisanales, de services…) n’assurent que 30 % de cette enveloppe, ce qui n’est pas un signe d’équité fiscale.

Pour assurer la justice fiscale, il faut réduire le phénomène de l’évasion fiscale, à travers l’élargissement du champ d’application de l’impôt et le renforcement du contrôle fiscal, dans le but d’élargir au maximum l’assiette imposable, a recommandé l’expert.

Selon lui, les 2200 agents chargés du contrôle fiscale n’assurent qu’un taux de vérification approfondie de seulement 2,5%, très en deçà de la moyenne internationale variant entre 8% et 10%.

La digitalisation permet d’identifier les fortunes des redevables et de d’augmenter ainsi les ressources fiscales, a préconisé M. Ayari. Lorsque le budget est suffisamment alimenté, nous pouvons réduire les taux d’imposition pour les salariés et les autres catégories à moyen et faible revenu, a-t-il conclu.

D’après Tap.

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Impôt sur la fortune : une mesure “théorique” qui ne garantit pas l’équité fiscale, selon Mohamed Salah Ayari

Von: walid
04. November 2025 um 10:26

L’impôt sur la fortune, qui cible une catégorie sociale bien déterminée, ne traduit pas réellement l’équité fiscale, a indiqué le conseiller fiscal, Mohamed Salah Ayari et membre de l’Union arabe des experts en fiscalité, précisant que pour aboutir à cette équité, il y a lieu de passer d’abord par la répartition de la charge fiscale sur le plus grand nombre de contribuables.

Intervenant lors d’une interview télévisée au studio de l’agence TAP, le conseiller fiscal a précisé que l’article 50 du projet de la loi de finances 2026, régissant “l’impôt sur la fortune”, vient d’ abroger et remplacer les dispositions de l’article 23 du décret -loi n° 2022- 79 en date du 22 décembre 2022, portant loi de finances pour l’année 2023.

D’après Ayari, cette disposition qui vient pour concrétiser l’équité fiscale, à travers l’élargissement du champ d’application de l’impôt sur la fortune, selon un régime d’impôt progressif, demeure théorique.

Ainsi, d’après l’article 50 susvisé, un impôt sur la fortune des personnes physiques est dû, au 1er janvier de chaque année , y compris les biens immobiliers et mobiliers, revenant en propriété à leurs enfants mineurs à leur charge ( les personnes physiques) .

L’impôt sur la Fortune est calculé au taux de 0,5 % de la fortune, dont la valeur est comprise entre 3 millions de dinars (MD) et 5 MD, et de 1 % pour la fortune dont la valeur dépasse 5 MD.

L’article 50 prévoit également l’élargissement du champ d’application de cet impôt, car il n’est plus appliqué uniquement aux biens immobiliers, mais également aux fonds de commerce, aux biens mobiliers acquis sous toutes leurs formes, y compris les fonds déposés dans les banques, les établissements financiers, ainsi que la Poste Tunisienne, en plus des titres de valeurs mobilières et de capitaux mobiliers.

Sont exceptés de l’impôt sur la fortune, la résidence principale du redevable, ainsi que le mobilier qui y est utilisé, les biens immobiliers destinés à un usage professionnel et les fonds de commerce effectivement exploités, ainsi que les véhicules non utilitaires ( de tourisme ), dont la puissance fiscale ne dépasse pas les 12 chevaux.

L’impôt sur la fortune ne traduit pas le principe d’équité fiscale

“L’impôt sur la fortune, dont l’objectif est d’assurer l’équité fiscale ne traduit pas en réalité cette équité, car pour atteindre cette finalité, il faut d’abord répartir la charge fiscale sur le plus grand nombre de contribuables”, a réitéré Ayari.

Evoquant l’exemple du salarié, l’expert a rappelé qu’il est soumis à un impôt sur le revenu, retenu à la source, et dont le recouvrement est effectué par un prélèvement assuré par l’employeur.

“De ce fait , le salarié assume son devoir fiscal, par le biais de la retenue à la source, alors que les autres contribuables, exerçant des activités commerciales, non commerciales, artisanales ou de services, exploitent les failles du système pour ne pas payer d’impôts à travers l’évasion fiscale ” , a expliqué Ayari.

“En 2025, et selon la loi de finances initiale, l’impôt sur le revenu a été estimé à 12,7 milliards de dinars alors que la retenue à la source sur les salaires était de l’ordre de 8,7 milliards de dinars, ce qui fait que l’impôt sur le revenu supporté par les salariés représente près de 70% “, a précisé Ayari

“En contrepartie, les autres activités ( non commerciales, commerciales, artisanales, de services…) ne supportent l’impôt qu’à hauteur de 30 %, d’où l’absence d’une équité fiscale réelle”, a souligne le conseiller fiscal.

Elargir le champ d’application de l’impôt et renforcer le contrôle pour assurer la justice fiscale

Pour assurer la justice fiscale, il faut alléger au maximum possible le phénomène de l’évasion fiscale, à travers l’élargissement du champ d’application de l’impôt et le renforcement du contrôle fiscal, afin d’élargir l’assiette imposable , a-t-il recommandé.

“Aujourd’hui, les agents qui effectuent la vérification approfondie comptent près de 2200, soit un taux de vérification fiscale de près de 2,5%, qui est loin de la moyenne internationale, laquelle varie entre 8% et 10%”.

A cet égard, le conseiller fiscal a souligné l’importance de la digitalisation , qui permet de se doter des moyens développés, permettant d’identifier les sources des bénéfices et les fortunes des redevables, pour que ceux qui en disposent contribuent à augmenter les ressources fiscales .

Lorsque le budget est alimenté , nous pouvons réduire les taux d’imposition pour les salariés et les autres catégories à moyen et faible revenu, sans pourtant déséquilibrer les ressources du budget de l’Etat, a conclu Ayari.

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Mohamed Salah Ayari : « L’impôt sur la fortune ne traduit pas l’équité fiscale »

04. November 2025 um 08:06

L’instauration d’un impôt sur la fortune ne garantit pas à elle seule l’équité fiscale. C’est ce qu’affirme le conseiller fiscal et membre de l’Union arabe des experts en fiscalité, Mohamed Salah Ayari; et ce, lors d’une interview accordée à l’agence TAP. Il soutient que « l’équité fiscale passe d’abord par une répartition équitable de la charge fiscale sur un plus grand nombre de contribuables ».

Mohamed Salah Ayari explique que l’article 50 du projet de loi de finances 2026, relatif à l’impôt sur la fortune, abroge et remplace l’article 23 du décret-loi n°2022-79 de la loi de finances 2023. Ce nouvel article élargit le champ d’application de l’impôt en l’étendant aux biens mobiliers et non plus uniquement aux biens immobiliers. Toutefois, pour l’expert, cette mesure demeure « théorique » et ne garantit pas une réelle justice fiscale.

Ce que prévoit le projet de loi

L’article 50 prévoit qu’un impôt sur la fortune des personnes physiques soit prélevé chaque 1er janvier, sur l’ensemble des biens immobiliers et mobiliers appartenant au contribuable; y compris ceux de ses enfants mineurs à charge.

Le barème proposé fixe :

  • 0,5 % pour une fortune comprise entre 3 et 5 millions de dinars (MDT),

  • 1 % pour une fortune dépassant 5 MDT.

Le champ d’application inclut désormais les fonds de commerce, biens mobiliers (comptes bancaires, dépôts postaux, titres de valeurs mobilières, etc.), en plus des biens immobiliers.

Sont exclus de cet impôt : la résidence principale et son mobilier, les biens à usage professionnel, les fonds de commerce exploités et les véhicules de tourisme d’une puissance fiscale inférieure à 12 chevaux.

Le champ d’application inclut désormais les fonds de commerce, biens mobiliers (comptes bancaires, dépôts postaux, titres de valeurs mobilières, etc.), en plus des biens immobiliers.

Une charge fiscale inégalement répartie

A cet égard, Mohamed Salah Ayari souligne que l’impôt sur la fortune ne reflète pas une véritable équité, car la charge fiscale reste concentrée sur les salariés. « Le salarié paie son impôt à la source, contrairement à d’autres contribuables – commerçants, artisans ou prestataires de services – qui profitent encore des failles du système pour échapper à l’impôt », a-t-il déclaré.

En 2025, l’impôt sur le revenu est estimé à 12,7 milliards de dinars, dont 8,7 milliards proviennent de la retenue à la source sur les salaires, soit près de 70 % du total. Les autres activités économiques ne contribuent qu’à hauteur de 30 %, souligne-t-il. Une répartition qui, estime-t-il, démontre l’absence d’équité fiscale réelle.

En 2025, l’impôt sur le revenu est estimé à 12,7 milliards de dinars, dont 8,7 milliards proviennent de la retenue à la source sur les salaires, soit près de 70 % du total. Les autres activités économiques ne contribuent qu’à hauteur de 30 %, souligne-t-il. Une répartition qui, selon lui, démontre l’absence d’équité fiscale réelle.

Pour corriger ces déséquilibres, M. Ayari appelle à l’élargissement de l’assiette fiscale et à un renforcement du contrôle pour limiter l’évasion. Actuellement, la vérification approfondie ne concerne que 2,5 % des contribuables, loin de la moyenne internationale située entre 8 % et 10 %.

L’expert plaide également pour une digitalisation accrue de l’administration fiscale, afin d’identifier plus efficacement les sources de revenus et les patrimoines.

« Lorsque les recettes fiscales augmentent grâce à une meilleure détection des fortunes, il devient possible de réduire les taux d’imposition sur les salaires et les revenus modestes sans compromettre l’équilibre budgétaire », conclut-il.

L’expert plaide également pour une digitalisation accrue de l’administration fiscale afin d’identifier plus efficacement les sources de revenus et les patrimoines.

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