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Heute — 01. Dezember 2025Haupt-Feeds

PLF 2026 : Impôt forfaitaire optionnel pour les petits contribuables

01. Dezember 2025 um 18:14

La séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple a adopté aujourd’hui un article additionnel, le n°15, dans le cadre du projet de loi de finances 2026. La disposition, approuvée par 64 voix pour, 12 abstentions et 20 contre, instaure un régime fiscal forfaitaire et optionnel destiné aux petits contribuables réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 100 000 dinars.

Le dispositif cible les personnes qui ne réalisent ni importation, ni commerce de gros, ni activités non commerciales ou d’intermédiation, et qui n’ont jamais été intégrées au régime réel à la suite d’une vérification fiscale. Pour celles-ci, deux niveaux d’imposition sont prévus : un montant de 4000 dinars pour un chiffre d’affaires allant jusqu’à 50 000 dinars, et un montant de 5000 dinars pour un chiffre d’affaires compris entre 50 001 et 100 000 dinars. Les personnes exerçant dans les zones rurales et villageoises bénéficient automatiquement d’une réduction de moitié.

La taxe est considérée comme libératoire, puisqu’elle repose sur un bénéfice net estimé à un maximum de 25 % du chiffre d’affaires déclaré. Les contribuables qui choisissent ce régime sont exemptés de vérification fiscale pendant six ans, sauf en cas d’indices sérieux mettant en évidence une augmentation injustifiée du patrimoine ou l’exercice d’activités interdites dans ce cadre. L’adhésion se renouvelle automatiquement chaque année, sauf demande explicite pour revenir au régime réel ou application des dispositions prévues par le chapitre 44, sixième paragraphe.

Activités concernées

L’article approuvé précise également les activités qui, malgré leur rattachement habituel au régime réel, peuvent entrer dans ce système forfaitaire, notamment les cafés, les ateliers de mécanique et d’électricité automobile, les ateliers de peinture automobile, ainsi que les commerces de viandes rouges, pâtisseries et glaces, à l’exception de ceux situés dans les grands centres commerciaux.

Le dépôt de la déclaration annuelle d’impôt forfaitaire se fait en deux échéances, fixées au 25 avril et au 25 octobre, avec la possibilité de régler les montants à distance. Cette nouvelle mesure s’inscrit dans la logique de simplification et de facilitation fiscales, tout en cherchant à intégrer davantage de petits opérateurs économiques dans le circuit formel.

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En 2026, il n’y aura pas de taxe sur la pomme de terre?

01. Dezember 2025 um 09:50

Dans le tumulte habituel des discussions budgétaires, un article du projet de loi de finances 2026 a retenu l’attention: l’article 31. Adopté à une large majorité — 111 voix pour, 4 abstentions et seulement 3 voix contre —, il s’intéresse à un produit que l’on retrouve chaque jour dans les foyers tunisiens: la pomme de terre.

Depuis des années, ce tubercule pourtant banal est devenu un indicateur sensible de la situation alimentaire dans le pays. Ses prix fluctuent au gré des saisons, ses récoltes subissent les aléas du climat, et la moindre pénurie suffit à créer des tensions dans les marchés. Conscients de cette fragilité, les législateurs ont choisi de lui accorder une attention particulière.

Ainsi, l’article 31 introduit une exonération de certains droits et taxes lorsque les pommes de terre sont destinées à des fonds spéciaux. Ces fonds, qu’ils soutiennent la production, régulent le marché ou constituent des stocks stratégiques, ont un rôle essentiel: ils forment la première ligne de défense contre les déséquilibres alimentaires.

L’objectif est clair: réduire les coûts qui pèsent sur ces mécanismes de régulation, anticiper les pénuries qui surviennent lors des épisodes de sécheresse ou en période d’inflation, renforcer les capacités de stockage et, in fine, stabiliser le prix de vente au consommateur. Autrement dit, rendre la filière plus résiliente.

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Anis Ben Said : « L’impôt sur la fortune immobilière pénalise l’économie organisée »

28. November 2025 um 12:21

Dans une déclaration accordée à L’Economiste Maghrébin, l’enseignant universitaire et conseiller fiscal Anis Ben Said porte un jugement sans appel sur l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Cette taxe instaurée par l’article 23 de la Loi de finances 2023 génère à peine 20 millions de dinars par an; tout en soulevant de graves questions de constitutionnalité et en pénalisant l’économie organisée.

Notre invité explique que l’IFI cible les personnes physiques détenant un patrimoine immobilier supérieur à 3 millions de dinars. Et ce, en leur imposant une déclaration annuelle et un prélèvement de 0,5 % sur la valeur excédant ce seuil. Depuis sa mise en application pour les exercices 2023, 2024 et 2025, le ministère des Finances n’a jamais publié de statistiques officielles sur son rendement réel, ni sur le nombre exact de contribuables assujettis. Cette absence de transparence persiste dans tous les rapports budgétaires jusqu’en septembre 2025.

Il affirme que le chiffre de 20 millions de dinars de recettes annuelles n’a été évoqué qu’officieusement lors d’une émission radiophonique. Ce montant dérisoire contraste violemment avec les coûts administratifs engendrés par la création d’une plateforme informatique dédiée, l’élaboration de nouveaux formulaires et la mobilisation d’agents de la Direction générale des impôts qui devraient plutôt se concentrer sur la lutte contre l’économie parallèle et la fraude fiscale dans d’autres secteurs.

Une méthode d’évaluation arbitraire et une double imposition inconstitutionnelle

Dans le même sillage, la détermination de l’assiette fiscale souffre d’un « vice rédhibitoire ». En effet, aucune méthode scientifique n’encadre l’évaluation des biens immobiliers, conduisant les contrôleurs à recourir à des estimations que le fiscaliste qualifie d’arbitraires. Cette faiblesse méthodologique s’ajoute à un problème juridique beaucoup plus grave.

Ainsi, Anis Ben Said dénonce une situation de double imposition manifeste qui menace la constitutionnalité même de cette taxe. Les contribuables ont initialement déclaré leurs revenus et acquitté les impôts correspondants lors de la constitution de leur patrimoine. Ils doivent désormais payer un impôt annuel sur des biens immobiliers acquis avec une richesse déjà imposée. Même dans le cas d’un héritage, des droits d’enregistrement et de transfert de propriété ont été prélevés. Cette taxation successive du même patrimoine constitue une violation potentielle des principes constitutionnels.

Un élargissement envisagé qui menace l’épargne nationale

Le PLF 2026 devrait maintenir l’IFI. Mais des discussions parlementaires évoquent son extension vers une taxe générale sur la fortune. Cette transformation inclurait dans l’assiette taxable l’ensemble du patrimoine : dépôts bancaires, participations dans les entreprises et véhicules. Un député a même proposé de porter le taux d’imposition de 0,5 % à 1 %.

Le conseiller fiscal alerte sur les conséquences désastreuses d’une telle extension pour l’épargne nationale. Car, imposer les dépôts bancaires découragerait directement la constitution d’une épargne dans un pays où le taux d’épargne s’est effondré à 4 % du PIB contre plus de 20 % avant la révolution. L’État devrait au contraire encourager l’investissement et la constitution de réserves financières plutôt que de les pénaliser fiscalement.

Les Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) qui possèdent des biens immobiliers en Tunisie se trouvent dans une situation particulièrement délicate. Ils doivent effectuer une déclaration d’IFI. Alors que les conventions internationales de non double imposition signées par la Tunisie ne couvrent généralement pas l’impôt sur la fortune. Ces contribuables risquent donc de payer cette taxe en Tunisie, tout en étant potentiellement imposés sur leur patrimoine dans leur pays de résidence, créant une véritable double imposition internationale.

Un populisme fiscal contraire aux principes économiques

Anis Ben Said rejette catégoriquement l’argument selon lequel l’IFI constituerait une mesure de justice fiscale. Il dénonce une « démarche populiste » au vrai sens du terme qui prétend redistribuer la richesse vers les plus démunis. Cette logique pourrait se défendre si les faibles recettes générées alimentaient un fonds spécial destiné au financement des catégories sociales vulnérables. Mais lorsque ces montants sont simplement absorbés par le budget général de l’État pour couvrir les dépenses de gestion courante, la mesure perd toute cohérence redistributive.

Le fiscaliste insiste sur le fait que cette taxe pénalise exclusivement les acteurs de l’économie organisée, ceux qui déclarent leurs revenus et respectent leurs obligations fiscales. Il appelle l’État tunisien à réaliser un benchmark international des pratiques fiscales et une étude d’impact approfondie avant d’adopter de telles mesures. Et ce, afin de garantir leur efficacité réelle et leur conformité avec les principes économiques fondamentaux qui devraient guider toute politique fiscale responsable.

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