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Gestern — 24. Juni 2025Haupt-Feeds

Coupe du monde des clubs : à quelle heure EST vs Chelsea?

24. Juni 2025 um 19:03

Pour la 3ème et dernière journée du Groupe D, le club tunisien de l’Espérance de Tunis affronte les Anglais de Chelsea, ex-aequo avec trois points chacun. Autrement dit, l’EST a son destin en main pour pouvoir continuer son aventure dans ce mondial des clubs. Mais pour ce faire, il faudra battre « The Blues », peu importe le score, l’essentiel c’est la victoire.

Le match est à suivre sur la Chaîne DAZN à partit de 2 heures (heure tunisienne) dans la nuit de mardi à mercredi.

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Enfidha-Hammamet : L’ambition d’un hub international freinée par les routes

24. Juni 2025 um 17:12

La société TAV Tunisie a donné le coup d’envoi de la saison touristique 2025 à travers une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux. Dans cette allocution, Mélanie Lefebvre, Directrice Générale, a présenté les perspectives pour les deux aéroports gérés par l’entreprise : l’aéroport international Enfidha-Hammamet et l’aéroport international Habib Bourguiba de Monastir.

Selon les prévisions, environ 3,3 millions de passagers transiteront par ces deux plateformes au cours de l’année 2025, que ce soit pour découvrir la Tunisie ou pour y retourner.

  • Enfidha-Hammamet devrait accueillir 1,5 million de passagers, en hausse de plus de 200 000 par rapport à 2024 (1,3 million).
  • Monastir atteindrait 1,8 million de passagers, également en hausse de 200 000 comparé à l’année précédente (1,6 million).

Pour soutenir cette croissance, TAV Tunisie a annoncé l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes et l’ouverture de nouvelles lignes stratégiques :

  • à Enfidha-Hammamet : 4 nouvelles compagnies pour 10 nouvelles destinations.
  • à Monastir : 2 nouvelles compagnies pour 6 destinations supplémentaires.

Un potentiel largement sous-exploité

Malgré cette dynamique encourageante, les aéroports gérés par TAV Tunisie restent largement en dessous de leur capacité maximale. En effet, Enfidha-Hammamet peut accueillir jusqu’à 7 millions de passagers par an. Monastir dispose d’une capacité de 4,5 millions. En 2025, seuls 3,3 millions de passagers sont attendus, soit moins de 30 % de la capacité totale. Cette sous-utilisation engendre d’importants manques à gagner, aussi bien pour l’opérateur que pour l’économie nationale et les acteurs locaux du tourisme.

Un aéroport moderne, mais difficilement accessible

L’une des principales causes de cette sous-performance est l’isolement terrestre de l’aéroport d’Enfidha-Hammamet. Malgré une infrastructure aérienne moderne et performante, l’aéroport souffre de problèmes persistants d’accessibilité :

  • aucune liaison ferroviaire directe vers la capitale ou vers les grandes villes du pays,
  • absence de navettes régulières ou de bus interurbains fiables,
  • signalisation routière insuffisante,
  • Manque de connexions fluides vers Tunis et vers les pôles touristiques comme Hammamet, Sousse, Monastir ou Kairouan.

Si les voyageurs qui viennent en voyage organisé sont pris en charge, les touristes indépendants ou les Tunisiens résidant à l’étranger se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes, confrontés à un véritable parcours du combattant.

 Un maillon faible dans l’expérience touristique

Alors qu’Enfidha-Hammamet remplit tous les critères en matière d’infrastructure aérienne, il reste à l’intégrer pleinement dans un réseau de transport multimodal. Ce décalage est d’autant plus problématique que la Tunisie renforce sa présence sur les marchés européens, où les voyageurs sont de plus en plus exigeants en termes de confort, rapidité et fluidité.

Des voix commencent à s’élever – discrètes mais constantes – pour réclamer des solutions concrètes : développement de navettes aéroportuaires dédiées, partenariats public-privé pour améliorer les liaisons régionales, amélioration de la signalétique sur les principaux axes routiers.

L’accessibilité : un enjeu de compétitivité

Dans un pays qui parie sur le tourisme pour relancer son économie, l’accessibilité des infrastructures aéroportuaires n’est plus un simple confort, mais un impératif stratégique. Enfidha-Hammamet est en train de réussir son pari dans les airs. Il ne lui manque plus que la route au sol pour déployer pleinement son potentiel.

Voilà qui est dit.

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Mondial des clubs Fifa : Benfica-Bayern

24. Juni 2025 um 17:00

Benfica, deuxième au classement avec quatre points au compteurs, rencontre le Bayern Munich, 1er et déjà qualifié, avec six points, ce mardi 24 juin 2025. Un nul suffira au club portugais pour se qualifier, parce qu’au même moment les deux derniers s’affrontent (le 3ème compte un point, le 4ème zéro point).

Comptant pour la 3ème et dernière journée du Groupe C, le match Benfica-Bayern est à suivre sur la chaîne DAZN à partir de 20 heures (heure tunisienne).

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Coupe du monde des clubs: où regarder Seattle Sounders vs PSG?

23. Juni 2025 um 18:17

Dans le cadre du troisième et dernier jour de leur groupe, les Parisiens vont croiser les fers contre Seattle Sounders à 20 heures, ce lundi 23 juin. Pour éviter d’avoir des regrets, les hommes de Luis Enrique ont intérêt à rencontrer ce match.

Le match est à suivre sur la chaîne DAZN.

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BNA Assurances face aux défis du transport routier : focus sur l’audit énergétique et l’expertise des pneus post-sinistre

23. Juni 2025 um 15:28

Dans le cadre de son engagement en faveur de la sécurité routière et de la performance énergétique, BNA Assurances, filiale de la Banque Nationale Agricole, organise un séminaire de deux jours autour du thème : « Audit énergétique dans le transport routier », les 23 et 24 juin 2025.

Pour introduire la rencontre, Faker Raïs, directeur général de BNA Assurances, a souligné l’importance de cet atelier pour le secteur.

Cette édition met un accent particulier sur la technologie des pneumatiques et leur rôle crucial en cas de sinistre; avec une première journée dédiée à l’expertise des pneus après accident.

Pour enrichir les échanges et partager des expertises de haut niveau, BNA Assurances a convié deux intervenants de renom :

  • Samir Touil, ingénieur tunisien en poste chez BMW à Munich, reconnu pour son expertise dans la motorisation et les technologies embarquées;

  • Dr Johann Schlögel, professeur allemand et docteur en ingénierie des pneumatiques, spécialiste de l’analyse technique des pneus en cas d’accident.

Une journée technique au cœur de la sécurité

Dès l’ouverture, M. Touil a précisé que la journée ne portait pas sur les motorisations électriques, mais bien sur la pneumatique en contexte de sinistre. « Il s’agit aujourd’hui d’un focus technique sur l’expertise post-accident des pneus. Comprendre les causes d’un éclatement, déterminer s’il s’agit d’un défaut de fabrication ou d’une conséquence de l’accident, c’est fondamental dans notre secteur », a-t-il poursuivi.

Le Dr Schlögel a, quant à lui, partagé les standards allemands en matière d’investigation post-sinistre. « En Allemagne, chaque accident grave impliquant un autocar ou un poids lourd fait l’objet d’une analyse systématique des pneus. L’objectif est d’identifier d’éventuelles défaillances techniques pouvant engager la responsabilité du fabricant », a-t-il souligné.

Les participants, principalement des experts et gestionnaires de sinistres de BNA Assurances, ont ainsi pu s’initier aux méthodologies d’expertise technique utilisées à l’échelle internationale, allant de l’analyse de la carcasse jusqu’à l’identification de défauts structurels à partir de catalogues industriels spécialisés.

Un séminaire à forte valeur ajoutée pour le secteur

Ce séminaire illustre l’ambition de BNA Assurances de former ses équipes aux meilleures pratiques internationales. L’objectif : mieux cerner les responsabilités lors des sinistres, affiner l’analyse technique et garantir une gestion des dossiers plus rigoureuse et objective.

La deuxième journée portera plus spécifiquement sur l’audit énergétique appliqué au transport routier. Avec un focus sur les outils de diagnostic et les stratégies d’optimisation énergétique des flottes professionnelles.

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Israël/Etats-Unis vs Iran : vers une Troisième Guerre mondiale?

22. Juni 2025 um 16:45

La question et sur toutes les lèvres chez beaucoup de profanes. Depuis le début de la guerre – directe aérienne – déclenchée par Israël contre l’Iran, vendredi 13 juin 2025, certains redoutent non seulement un embrasement total de la région du Moyen-Orient, mais aussi une implication de plusieurs pays dans cette guerre, surtout l’entrée en guerre des Etats-Unis contre le régime des mollahs. D’où la crainte d’une « Guerre mondiale ».

Maintenant, est-ce que toutes les conditions sont réunies pour un embrasement mondial comme ce fut le cas de la Première et de la Deuxième guerre moniales ? Certainement pas.

Un petit retour en arrière pour comprendre cela. Les deux Premières Guerres dites « mondiales » ont été qualifiées comme telles, parce qu’en 1914-1918 et 1939-1945, le monde était partagé entre quelques puissances coloniales, à savoir la France, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, et à une moindre mesure par l’Italie, l’Allemagne et le Japon.

Dans les deux cas et dans cette atmosphère, la Germanie s’estimait lésée, d’où son offensive pour tenter de changer la donne. Or, chaque pays « colonial » attaqué faisait appel à l’ensemble des territoires qu’il occupait.

Aujourd’hui, en 2025, est-ce que cette condition est remplie pour parler ou s’inquiéter d’une « guerre mondiale »? Certainement pas. Est-ce que les Russes voire les Chinois vont s’impliquer directement dans cette guerre entre Israël/USA et l’Iran? Il faut en douter. On évoque ces derniers jours du Pakistan qui aurait indiqué vouloir aider l’Iran. Mais là aussi c’est peu probable.

Iran: l’expansion dérangeante de l’islam chiite

Depuis le début de la Révolution iranienne en 1979, le régime des mollahs n’a pas fait que des amis ou des alliés. Au contraire, dès l’arrivée de l’ayatollah Rouhollah Khomeini au pouvoir, on a assisté à une sorte de guerre d’influence entre Riyadh et Téhéran dans tous les pays musulmans, entre sunnites et chiites. Suivez mon regard.

Du coup, ce « processus de destruction » du régime des mollahs – pas de l’Iran – qui a fait de la course à l’armement, notamment nucléaire, la quintessence de son existence, est sans doute salué (bien entendu en sourdine) par beaucoup de pays arabes. D’ailleurs, ceci expliquant cela, la plupart des régimes arabes du Golfe dépendant pour leur sécurité du parapluie américain.

Par conséquent, on voit mal comment un de ces pays prendre fait et cause pour l’Iran. Bien sûr qu’on condamne ici et là cette guerre israélienne contre l’Iran, mais seulement du bout des lèvres.

Depuis 46 ans, l’Iran a orienté toute son énergie – financière, technologique, nucléaire, militaire – vers l’armement à des fins d’expansion religieuse, l’islam en général et le chiisme en particulier dans le monde.

Pour s’en rendre compte, regarder les changements à 180 degrés des habitudes vestimentaires dans les populations musulmanes d’Afrique et d’Asie, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

Les Iraniens ont fait émerger des « fanatiques » dans le monde musulman, même dans des pays qui pratiquent un islam dit « modéré ». Tout se passe comme les Iraniens s’étaient donnés pour mission de réinventer l’islam pour les musulmans.

In fine, si le régime des mollahs est démoli, peu de « régimes politiques » vont s’en émouvoir. Ceci dit, on en est loin, car les Iraniens ont des capacités de riposte importantes; riposte qui pourrait toucher au-delà d’Israël d’autres pays au Moyen-Orient, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Jordanie, Oman, Egypte, etc. Avec les conséquences économiques – voire politiques – que cela pourrait occasionner pour plusieurs pays, notamment une flambée des prix du pétrole et du gaz.

Mais ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas de Troisième Guerre mondiale suite aux attaques américaines contre les installations nucléaires iraniennes. Au contraire, tout porte à penser qu’on se dirige vers une « reddition » voire une capitulation pure et simple du régime des mollahs. Et là l’histoire retiendra, encore une fois que les Américains sont sauvé le monde, comme ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale en 1945, avec la double capitulation de l’Allemagne et du Japon.

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Coupe du monde des clubs Fifa: l’EST « élimine » Le Los Angeles FC et se relance

21. Juni 2025 um 19:13

Battue par Flamengo sur le score de 2-0, lors de son premier match à la Coupe du monde des clubs Fifa, l’Espérance sportive de Tunis (EST) se devait de réagir. Et c’est ce que le club tunisien a fait, et de la plus belle manière en disposant du club américain de Los Angeles FC de 1 but à zéro, dans la nuit de vendredi à samedi à Nashville.

C’est l’Algérien de l’EST, Youcef Belaïli, qui a marqué l’unique but de la rencontre à la 70e minute. Ceci étant, il faut souligner la performance du gardien espérantiste, Béchir Ben Saïd, qui a sauvé les siens en arrêtant un penalty de Bouanga dans les derniers instants du temps additionnel.

Ainsi, Los Angeles FC des Français Lloris et Giroud est éliminé de cette première coupe du monde Fifa à 32 équipes.

Avec 3 points au compteur, les Sang et Or pointent à la 3ème place ex-aequo avec Chelsea son prochain adversaire. Là il faudra sortir un autre grand jeu.

Sachant que Flamengo, avec 2 victoires en deux journées, est déjà qualifié.

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Mohamed Mrad primé à Casablanca pour son rôle bouleversant dans “JAD”, un film choc de Jamil Najjar

21. Juni 2025 um 09:05

L’acteur tunisien Mohamed Mrad a été honoré du Prix du Meilleur Rôle Masculin au Festival du Film Arabe de Casablanca, pour sa performance intense dans JAD, un drame puissant signé Jamil Najjar. Une récompense méritée pour un rôle d’une rare intensité, à la fois sobre, habité, et profondément humain.

Un rôle à fleur de peau

Dans JAD, Mohamed Mrad incarne un personnage pris au piège d’un système de santé à l’abandon. Sans éclats, sans artifice, il fait affleurer colère, impuissance et douleur avec une justesse déconcertante.

« Un rôle difficile, servi avec une sincérité désarmante. Mohamed Mrad atteint ici un sommet d’interprétation », a souligné un membre du jury.

Jamil Najjar, un réalisateur qui dérange avec finesse

Inspiré de faits réels, JAD dépeint les défaillances du système hospitalier tunisien, gangrené par la corruption et la négligence. Avec une mise en scène épurée et rigoureuse, Jamil Najjar capte la tension dans les silences, les regards, les gestes suspendus. Loin du spectaculaire, il donne toute la place à l’humain.

Une projection coup de poing

Dès sa première projection, JAD a bouleversé. Un long silence a suivi le générique, comme un hommage muet à la force du film et à ceux qu’il représente. Le public, saisi, n’est pas resté indemne.

Un casting de haute tenue

Aux côtés de Mohamed Mrad : Yasmine Dimassi, lumineuse et poignante, Abdelkrim Bennani, bouleversant de vérité. Tous participent à cette fresque à la fois intime et sociale, où la fiction rejoint une réalité criante.

Un message universel, un avenir international

Avec cette première distinction prestigieuse, Mohamed Mrad confirme son statut d’acteur majeur, engagé et sensible. Quant à Jamil Najjar, il s’affirme comme une voix essentielle du cinéma maghrébin.

JAD dépasse les frontières : par sa sincérité, son intensité et la gravité de son propos, il est promis à une belle carrière dans les festivals internationaux, et à une place de choix dans les  grands débats de société.

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Forte hausse des IDE en Tunisie en 2024, selon la CNUCED

20. Juni 2025 um 13:39

Selon le dernier rapport de la CNUCED, les Investissements Directs Étrangers (IDE) en Tunisie ont augmenté de 21 % en 2024 par rapport à 2023, atteignant 936 millions de dollars. Le pays, aux côtés de l’Égypte, a largement contribué à la hausse des investissements en Afrique du Nord, où la valeur des nouveaux projets a progressé de 12 % pour s’établir à 76 milliards de dollars.

La Tunisie a notamment enregistré des annonces d’investissement totalisant 13 milliards de dollars, dont un mégaprojet dans les énergies renouvelables estimé à 6 milliards. L’Afrique du Nord devient ainsi la seule région du continent à afficher une hausse significative des projets d’investissement.

À l’échelle du continent africain, les IDE ont bondi de 75 % pour atteindre 97 milliards de dollars, représentant 6 % des flux mondiaux. Hors effet exceptionnel de l’Égypte, la progression reste solide (+12 %, soit 62 milliards de dollars). L’Afrique attire également un nombre croissant de mégaprojets et poursuit ses efforts de libéralisation et de facilitation des investissements.

Les investisseurs européens restent les premiers acteurs sur le continent, suivis des États-Unis et de la Chine, dont les IDE (42 milliards de dollars) s’orientent vers de nouveaux secteurs comme l’agroalimentaire et la pharmaceutique.

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Plan Mattei – Le pari africain de Giorgia Meloni

20. Juni 2025 um 09:33

La stratégie de Giorgia Meloni pour endiguer les flux migratoires, à travers son “Plan Mattei“ divise toutefois les experts. Lesquels, du reste, ne proposent pas d’autre solution. 

À Rome, l’heure est à la diplomatie économique. Vendredi 20 juin, la capitale italienne accueille un sommet qui pourrait redéfinir les relations entre l’Europe et l’Afrique. Au cœur des discussions : le fameux « plan Mattei ». Cette initiative portée par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, et baptisée du nom du fondateur d’Eni, le géant pétrolier transalpin.

L’ambition affichée par l’Italie est claire : transformer les relations avec le continent africain en privilégiant l’investissement plutôt que l’aide traditionnelle. Quatorze nations sont dans le viseur italien, du Maghreb – la Libye exceptée – à l’Afrique de l’Est, en passant par certains pays d’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire.

Lire aussi: L’Italie investit 600 millions d’euros dans le Plan Mattei pour l’Afrique

Toutefois, les chiffres révèlent un écart entre les annonces et la réalité. Si le gouvernement Meloni évoque 5,5 milliards d’euros, les documents officiels de novembre 2024 montrent qu’à peine deux milliards ont été concrètement affectés à des projets identifiés.

Ursula von der Leyen appuie Giorgia Meloni

La présence d’Ursula von der Leyen aux côtés de Giorgia Meloni n’est pas anodine. Bruxelles voit dans cette initiative italienne un complément à sa propre stratégie « Global Gateway », dotée de 150 milliards d’euros. Une manière pour l’Union européenne de répondre aux « Nouvelles routes de la soie » chinoises tout en s’appuyant sur un partenaire méditerranéen.

Il faut reconnaître que l’Italie joue habilement ses atouts diplomatiques. Contrairement à Paris, Rome ne traîne pas le boulet colonial dans la région sahélienne, où plusieurs pays ont récemment montré la porte aux forces françaises.

Des projets concrets mais des moyens limités

Parmi les initiatives phares du plan : une liaison ferroviaire entre la Zambie et l’Angola, ou encore un investissement de 65 millions d’euros dans les biocarburants kényans. Ces projets s’inscrivent dans une logique de diversification énergétique cruciale pour l’Italie depuis l’invasion russe de l’Ukraine.

Cependant, les spécialistes restent sceptiques. Giovanni Carbone, expert de l’Institut ISPI de Milan, pointe du doigt l’inadéquation entre l’ampleur des financements et l’objectif de réduction des flux migratoires. « L’échelle n’est pas la bonne », tranche-t-il.

Il faut dire que les dirigeants africains– ou bien certains d’entre eux- accueillent cette initiative avec un mélange d’intérêt et de prudence. L’ex-président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, avait mis en garde contre les « promesses non tenues ».

De son côté, le président kényan William Ruto souligne que les obstacles structurels – comme le coût prohibitif de la dette africaine – ne sauraient être résolus par les seuls investissements.

Mais encore! L’ONG ReCommon dénonce ce qu’elle considère comme un habillage vert d’intérêts économiques traditionnels. Selon Simone Ogno, porte-parole de l’organisation, le plan pourrait avant tout servir les géants italiens des hydrocarbures comme Eni, ou des groupes comme Terna et Bonifiche Ferraresi.

Par ailleurs, la question du suivi des projets devient centrale. Dans un contexte où les initiatives de développement se multiplient, la capacité de Rome à tenir ses engagements sur le long terme sera scrutée de près aussi bien par ses partenaires africains qu’européens.

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