Les efforts pour découvrir de nouvelles réserves de gaz se multiplient dans le monde, répondant à la demande croissante d’énergie. Selon les données de la plateforme spécialisée en énergie ATTAQA, les découvertes de gaz dans les pays arabes ont dominé celles à l’échelle mondiale en 2024, avec des réserves totales atteignant 5,35 milliards de barils équivalents. Le Qatar a réalisé la plus grande découverte, ajoutant 240 trillions de pieds cubes dans le champ de North Field, augmentant ainsi ses réserves à 2000 trillions de pieds cubes.
Il convient de noter que Doha a annoncé son intention d’augmenter la capacité de production de GNL à 142 millions de tonnes par an d’ici à la fin de l’année 2030.
Le programme de forage de Qatar Energy visant à déterminer l’étendue de l’extension vers l’ouest du North Field a également permis de découvrir des réserves de condensat estimées à 70-80 milliards de barils, ainsi que d’importantes quantités de GPL, d’éthane et d’hélium.
Pa ailleurs, l’Arabie saoudite n’est pas en reste. Cette année, Aramco a découvert de nouvelles réserves dans le champ saoudien de Jafoora, estimées à 15 000 milliards de pieds cubes standard de gaz.
Le géant pétrolier saoudien a ajouté environ deux milliards de barils de condensat aux réserves du champ de gaz non conventionnel, qui est actuellement en cours de développement et devrait commencer à produire en 2025.
Les nouvelles découvertes de gaz ont porté les réserves du champ de Jafoora à environ 229 billions de pieds cubes standard de gaz et 75 milliards de barils de condensat.
Le champ de Jafoora contient la plus grande couche de gaz de schiste riche en liquides du Moyen-Orient, couvrant une superficie de 17 000 kilomètres carrés.
L’Arabie saoudite prévoit que le champ de Jafoora produise environ 200 millions de pieds cubes standard par jour (l’équivalent de 5,7 millions de mètres cubes par jour) de gaz naturel d’ici à 2025, le taux de production passant à 2 milliards de pieds cubes standard par jour (57 millions de mètres cubes par jour) d’ici à 2030, en plus de produire de grandes quantités d’éthane.
En juin dernier, l’Arabie saoudite a signé 16 contrats d’une valeur totale de 12,4 milliards de dollars pour développer la deuxième phase du projet de champ gazier de Jafoora, pour construire des installations de compression de gaz et les gazoducs associés, et pour étendre l’usine de gaz de Jafoora, y compris la construction d’unités de traitement de gaz, de services publics, de soufre et d’installations d’exportation.
La phase 2 du projet comprend la construction des nouvelles installations de fractionnement des LGN de Riyas à Jubail, notamment des unités de fractionnement des LGN, des installations de stockage et d’exportation, afin de traiter les LGN produits à Jafoora.
Pour sa part, la découverte de gaz à Risha est l’une des trois principales découvertes de gaz en 2024, après que les opérations de forage et d’exploration de la Jordanie ont abouti à de nouvelles réserves estimées à 14,6 trillions de pieds cubes (tcf) de gaz naturel.
Dans le scénario le plus élevé élaboré par Schlumberger, on estime que 6,65 billions de pieds cubes de nouvelles réserves pourraient être récupérés, mais cela nécessiterait un programme de forage intensif.
En outre, il en va de même de la Jordanie qui cherche également à augmenter la production du champ de gaz naturel de Risha, dont l’estimation moyenne pour sa découverte s’élève à 11,99 trillions de pieds cubes, dont 4,67 trillions de pieds cubes pourraient être extraits à ce moment-là. Risha est le seul champ producteur de gaz naturel en Jordanie. Enfin, le gouvernement jordanien prévoit d’augmenter la production du champ gazier, qui couvre une superficie d’environ 7 500 kilomètres carrés, en forant de nouveaux puits pendant l’année en cours et les deux années suivantes, 2024 et 2025.
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