Tunisie : 243 MDT pour soutenir les premiers emplois en 2025
L’Etat va décaisser quelque 243 millions de dinars en vue d’aider les premiers emplois en 2025. Car le chômage demeure le principal problème économique et social en Tunisie. En effet, l’économie tunisienne ne génère pas suffisamment de postes d’emploi compatibles avec la formation offerte par les universités. Ainsi, le besoin essentiel consiste en une main-d’œuvre moyennement qualifié et issue plutôt des centres de formation professionnelle. Alors que les ressources humaines disponibles sont plutôt des diplômés universitaires mais qui n’ont pas toutes les compétences requises pour être productif.
Face à ce constat sur les difficultés d’accès à des emplois, les entreprises investissent souvent dans des formations complémentaires et perdent du temps dans l’encadrement. Pour les motiver, l’Etat propose des encouragements pour co-financer les charges de recrutement lors des premières années, notamment le contrat d’initiation à la vie professionnelle (CIVP).
Par ailleurs, la loi de finances 2025 a prévu des interventions à travers le Fonds national de l’emploi. Il compte financer :
– 104 000 contrats CIVP pour un coût total de 180 MTND signés depuis 2024 et 98 000 nouveaux contrats à signer l’année prochaine;
– 6 000 contrats dans le cadre du Programme d’appui au recrutement des diplômés du supérieur, pour une enveloppe de 41 MTND, en sus des 6 800 bénéficiaires en 2024;
– 10 000 contrats dans le cadre du programme du Service civil pour la somme de 20 MTND, outre 11 000 contrats signés en 2024;
– 1 000 bénéficiaires du Programme d’actions d’adaptation pour l’amélioration de l’employabilité pour un cout total de 2 MTND.
Des RH non stables au sein des entreprises
En tout, ces interventions devraient couvrir 115 000 nouvelles demandes de travail. Ce qui n’est pas rien par rapport au nombre de jeunes qui souffrent du chômage ou qui sont au début de leur vie professionnelle.
Ces efforts sont à saluer. Néanmoins, les entreprises font face à d’autres problèmes. Les ressources humaines ne sont plus stables et il y a une forte rotation, notamment parmi celles opérant dans l’industrie des TIC. Ce que propose l’Etat est un complément de salaire, dont le montant global est faible par rapport aux aspirations d’une jeunesse branchée. Il y a un gap qui affecte la productivité de toute une génération, mentalement et émotionnellement perdue.
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