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Gestern — 09. Dezember 2025Actualités Tunisie webdo.tn

Tunis 2027 : un titre arabe stratégique pour franchir les 11 millions après cinq ans de démarches

09. Dezember 2025 um 19:07

L’annonce, faite à Bagdad lors de la 28ᵉ session du Conseil ministériel arabe du Tourisme, marque un moment important pour le secteur tunisien : Tunis a été officiellement désignée « capitale arabe du tourisme 2027 ». Une distinction qui intervient alors que la Tunisie tente de franchir durablement le seuil des 11 millions de visiteurs et de consolider une reprise encore fragile.

Un label au service d’une stratégie de montée en gamme

Cette désignation intervient à un moment où le tourisme tunisien cherche à diversifier ses marchés et à repositionner son offre au-delà du balnéaire. Après avoir accueilli plus de 9,05 millions de touristes entre le 1ᵉʳ janvier et le 20 octobre 2025, en hausse de 9,2 % sur un an, le pays poursuit une dynamique progressive qui replace Tunis au centre de sa stratégie : médina classée, proximité de Carthage et Sidi Bou Saïd, dynamisme culturel, intégration au réseau UNESCO des villes créatives en 2026.

Le titre 2027 constitue un accélérateur. Il renforce la visibilité régionale de Tunis, attire les investisseurs du Golfe et des pays arabes, stimule les projets hôteliers et culturels, et facilite la négociation de nouvelles liaisons aériennes. L’expérience récente d’Al Ain, capitale arabe du tourisme 2026, illustre à quel point ce label est devenu un outil stratégique dans la région.

Une consécration préparée depuis 2022

Cette désignation n’est pas le fruit du hasard. En décembre 2022, la Tunisie avait officiellement présenté la candidature de sa capitale au Caire, lors de la 25ᵉ session du Conseil des ministres arabes du Tourisme. Le pays plaidait déjà pour un réseau arabe valorisant le patrimoine matériel et immatériel des grandes capitales, tout en inscrivant Tunis dans une stratégie de coopération régionale.

Depuis, Tunis a investi dans la promotion numérique, la valorisation culturelle et la participation diplomatique aux réunions sectorielles, jusqu’à obtenir en 2025 un siège au bureau exécutif et la vice-présidence du Conseil ministériel arabe du Tourisme.

La capitale dispose désormais de deux années pour transformer cette distinction en véritable projet de modernisation : mobilité, accueil, restauration patrimoniale, événements urbains, montée en gamme de l’offre. Si ces chantiers avancent de manière cohérente, 2027 pourrait devenir plus qu’un titre : la séquence qui réinstalle Tunis au cœur du tourisme arabe et soutient durablement la trajectoire de croissance du secteur tunisien.

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Bill Gates et Ons Jabeur discutent jeunesse et opportunités

09. Dezember 2025 um 19:07

La Fondation Ons Jabeur a indiqué dimanche qu’un échange « significatif » avait eu lieu entre la joueuse tunisienne et Bill Gates lors d’un rassemblement « Goalkeepers » organisé à Abou Dhabi par la Fondation Bill & Melinda Gates, sans qu’un partenariat formel ne soit annoncé à ce stade.

Un échange rendu public

Dans un message publié sur Instagram, la Fondation Ons Jabeur a diffusé une photo montrant la joueuse et Bill Gates en discussion, entourés de plusieurs participantes.
La légende précise que les deux fondations ont évoqué « la manière dont elles peuvent travailler ensemble pour créer de meilleures opportunités pour la prochaine génération ».

Ce message constitue la seule communication officielle à ce stade. La Fondation Gates n’a, de son côté, publié aucun communiqué confirmant une collaboration.

Le rassemblement « Goalkeepers » réunit chaque année responsables politiques, philanthropes et organisations engagées dans les Objectifs de développement durable (ODD). La Bill & Melinda Gates Foundation y met en avant des initiatives liées à l’éducation, la santé et la réduction des inégalités.

La présence d’Ons Jabeur s’inscrit dans le cadre des activités de sa fondation, lancée pour soutenir l’éducation et l’accès au sport chez les jeunes, en particulier dans les régions défavorisées.

Perspectives évoquées

Selon le message publié, l’échange a porté sur des pistes de coopération potentielles, sans détail sur un éventuel calendrier ou sur des projets précis.

Les deux fondations travaillent sur des thématiques proches, notamment l’éducation, l’égalité des chances et l’autonomisation des jeunes. Aucun engagement financier ou opérationnel n’a été annoncé.

À ce stade, seule la Fondation Ons Jabeur a communiqué publiquement sur cette rencontre. Elle qualifie l’échange de « meaningful » (significatif), mais ne mentionne pas de partenariat conclu ou en préparation avancée.

L’éventualité d’une coopération entre les deux structures reste donc ouverte, sans confirmation officielle de la part de la Fondation Gates.

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Gaza : incertitudes autour de la deuxième phase du cessez-le-feu Israël-Hamas

09. Dezember 2025 um 19:07

L’entrée dans la deuxième phase du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas reste très incertaine, alors que le mouvement palestinien doit remettre prochainement la dépouille du dernier captif israélien détenu dans la bande de Gaza.

Hamas a indiqué qu’il se disait prêt à discuter d’un « gel » de ses armes afin de faciliter le passage à la seconde étape de l’accord. De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a reconnu que la mise en œuvre de cette phase serait « difficile », tout en affirmant qu’elle pourrait théoriquement débuter d’ici la fin du mois.

Mais sur le terrain, le bilan de la première phase complique fortement l’équation.

Violations et pressions accrues sur Netanyahu

Depuis le début de la trêve, le 10 octobre, Israël a multiplié les violations, selon les autorités de Gaza, qui recensent plus de 590 incidents et au moins 360 Palestiniens tués durant cette période. L’accord exigeait un arrêt complet des opérations, un retrait derrière la « ligne jaune », un accès humanitaire renforcé et l’échange de prisonniers. Mais les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations, maintenant un niveau d’aide nettement inférieur aux engagements pris, dans un contexte où les agences de l’ONU alertent toujours sur une situation nutritionnelle critique pour des milliers d’enfants.

Cette réalité fragilise davantage Benyamin Netanyahu, confronté aux critiques de sa coalition, opposée à toute concession, et à la pression américaine pour appliquer le plan en 20 points soutenu par Washington. En affirmant que “la guerre n’est pas terminée” et que Hamas sera “désarmé”, le Premier ministre israélien peine à concilier ses engagements politiques internes avec les exigences diplomatiques internationales.

Une phase 2 encore hors d’atteinte

Sur le terrain, le retrait prévu derrière la « ligne jaune » reste incomplet, le Hamas accusant Israël d’avancer la limite chaque jour, provoquant de nouveaux déplacements de civils. L’aide humanitaire demeure insuffisante, en grande partie commerciale, au détriment des grandes agences comme l’UNRWA.

Malgré les annonces politiques, aucune date n’a été fixée pour le lancement de la phase 2, laquelle suppose accord sur la gouvernance de Gaza, la présence éventuelle d’une force internationale et la supervision d’un organe transitoire. Les divergences persistantes entre les parties rendent pour l’instant la mise en œuvre de cette étape hautement incertaine.

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La Tunisie sacrée Capitale arabe du tourisme pour 2027

09. Dezember 2025 um 16:04

La Tunisie a obtenu le titre de Capitale arabe du tourisme 2027 à l’issue de la 28ᵉ session du Conseil ministériel arabe du tourisme réuni à Bagdad. Une distinction qui consacre la richesse culturelle du pays, la diversité de son patrimoine et son influence croissante sur la scène créative régionale.

Un couronnement pour un patrimoine pluriel

Le choix porté sur la Tunisie reflète une reconnaissance large : celle de son héritage historique, de la variété de ses paysages, de ses sites archéologiques majeurs et de ses villes au cachet unique.

Des médinas inscrites à l’Unesco aux étendues sahariennes, en passant par les cités antiques et le littoral, le pays présente une mosaïque d’attraits rarement égalée dans le monde arabe.

Cette distinction intervient alors que la Tunisie s’apprête à intégrer en 2026 le Réseau des villes créatives de l’Unesco, un pas supplémentaire dans la consolidation de son image de pôle culturel.

Le titre de Capitale arabe du tourisme vient ainsi reconnaître sa dynamique artistique, son essor architectural et la vitalité de ses industries culturelles.

Un signal fort pour le positionnement touristique du pays

L’élection de la Tunisie parmi les destinations phares de la région renforce sa visibilité internationale et confirme sa place parmi les acteurs majeurs du tourisme arabe.

Pour les institutions touristiques, cette récompense ouvre la voie à une stratégie de valorisation accrue du pays, de son offre et de son attractivité, avec l’ambition de consolider les flux et diversifier les marchés.

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Deux millions de motos hors-la-loi : L’avertissement choc du colonel Chaabani

09. Dezember 2025 um 14:46

Le colonel Hichem Chaabani tire une sonnette d’alarme : en Tunisie, sur près de deux millions de motos en circulation, à peine 20.000 figurent dans les registres officiels.

Un parc roulant largement fantôme, où la majorité des conducteurs circulent sans permis, sans casque, hors cadre légal et parfois même… sur les trottoirs. Une situation explosive, dénoncée lors des travaux du Conseil national de la sécurité routière.

Un parc motocycliste massivement non déclaré

Les chiffres avancés par Chaabani dans une déclaration sur les ondes de Diwan fm, sont saisissants : seulement 1% des deux-roues disposent d’une immatriculation en bonne et due forme. Le reste échappe à tout suivi administratif, avec des engins souvent non conformes et impossibles à tracer en cas d’accident.

Cette invisibilité juridique empêche tout contrôle réel et fait exploser les risques sur la voie publique.

Une conduite anarchique devenue la norme

Le colonel ne mâche pas ses mots :

« Les motocyclistes tunisiens se prennent pour des piétons ».

Il décrit des comportements généralisés – circulation sur les trottoirs, mépris de la signalisation, contresens, dépassements interdits – qui transforment les routes en zones grises où la loi ne semble plus exister.

Pourtant, rappelle-t-il, les motos sont soumis au Code de la Route comme tout véhicule motorisé.

Permis AA obligatoire, casque obligatoire… mais rarement respectés

Chaabani insiste : conduire un deux-roues impose un permis de catégorie AA et le port du casque.Or la plupart des conducteurs n’en disposent pas, s’exposant à des sanctions sévères.

L’usage des motos pour transporter des passagers — parfois à plusieurs — demeure également illégal, mais omniprésent dans les grandes villes comme dans les régions.

Le responsable régional alerte sur un fléau désormais systémique : la culture du « tout est permis ».

L’absence d’immatriculation, l’infraction permanente et la quasi-absence de contrôle créent un environnement où les accidents prolifèrent, sans garantie d’indemnisation, de responsabilité, ni même d’identification.

Face à cette dérive massive, Chaabani plaide pour une immatriculation obligatoire réellement appliquée, des opérations de contrôle renforcées, des sanctions systématiques contre la conduite sans permis, et une mise en conformité des deux-roues pour réduire un risque devenu critique.

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Pèlerinage 2026 : Le ministère des Affaires religieuses fixe le coût officiel à 20.930 dinars

09. Dezember 2025 um 14:05

Le ministère des Affaires religieuses a annoncé, ce mardi, le tarif définitif du pèlerinage pour la saison 1447 H/2026, fixé à 20.930 dinars. Cette décision s’accompagne d’instructions administratives destinées aux pèlerins inscrits définitivement, invités à entamer les procédures de paiement et de voyage dès le 10 décembre.

Un coût réparti entre hébergement et transport

La tarification adoptée se divise en deux volets :

  • 17.000 D pour l’hébergement et les services fournis par la Société nationale des services et résidences.
  • 3930 D pour le billet d’avion, montant arrêté par Tunisair.

Le ministère précise que ces montants couvrent l’ensemble des prestations liées au séjour et aux déplacements des pèlerins.

Démarrage des paiements dans les bureaux de poste

Les futurs pèlerins sont appelés à se rendre, à partir du mercredi 10 décembre, dans le bureau de poste le plus proche afin de régler le montant total et obtenir un reçu de paiement et une carte prépayée e-dinar smart, indispensable pour les démarches aux guichets uniques.

Une fois le paiement effectué, les pèlerins doivent se présenter au guichet unique de leur gouvernorat pour finaliser les formalités de voyage, conformément au calendrier joint au communiqué ministériel.

Les documents exigés sont le passeport original, valable au-delà du 30 novembre 2026 et comportant au moins deux pages libres ; une photocopie du passeport ; deux photos d’identité sur fond blanc ; une preuve d’enregistrement biométrique (Visa BIO) confirmant la capture des données biométriques via l’application dédiée par les autorités saoudiennes.

Le ministère souligne que ces procédures anticipées visent à fluidifier les préparatifs, à garantir le respect des exigences saoudiennes en matière d’identité biométrique et à éviter tout retard lors de l’émission des visas.

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CIFF 2025 – L’art de l’image : master classe avec Mahmoud Abdelsamie

15. November 2025 um 09:37

Le Festival international du film du Caire, dont la 46ᵉ édition se déroule du 12 au 21 novembre 2025, a rendu hommage à Mahmoud Abdelsamie, l’un des plus grands directeurs de la photographie égyptiens, en lui décernant la Pyramide d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, distinction qui récompense une vie entière consacrée à l’image et à la transmission du savoir. Dans le cadre de cet hommage, le festival a organisé une master classe intitulée « L’art de l’image : master classe avec Mahmoud Abdelsamie », animée par le critique et programmateur Ramy Metwally, en présence de Hussein Fahmy, président du CIFF et surtout grand ami et d’un large public composé d’étudiants, de techniciens, de réalisateurs et de journalistes venus écouter un maître du regard revenir sur plus d’un demi-siècle de pratique.

Un pionnier du regard et de la lumière

Mahmoud Abdelsamie, né au Caire au début des années 1940, est diplômé de la Faculté des arts appliqués (promotion de 1966). Dès la fin de ses études, il s’oriente vers la direction de la photographie et signe, au fil des décennies, la lumière et le cadre de plus de deux cents films et documentaires.

Il est considéré comme le premier directeur de la photographie égyptien à être entré sur le front, caméra à la main, pendant la guerre d’usure de 1969 puis la guerre d’octobre 1973. Ces expériences de guerre ont profondément marqué son rapport à la lumière, à la vérité visuelle et à la mémoire du réel.

Très tôt, il s’oppose aux pratiques rigides de tournage. Alors que la tradition égyptienne imposait les caméras sur rails et un éclairage statique, il choisit le mouvement libre : la caméra sur l’épaule, le plan respirant, le cadre vivant. Cette approche novatrice, d’abord mal comprise, deviendra l’un des fondements du réalisme moderne dans le cinéma arabe.

En parallèle, il consacre une grande partie de sa vie à l’enseignement à l’Institut supérieur du cinéma du Caire, où il forme plusieurs générations de chefs opérateurs et de réalisateurs. Il préside également la Société du film du Caire, qui contribue à préserver la mémoire du patrimoine cinématographique égyptien.

Une master classe tournée vers la transmission

Lors de cette rencontre intitulée « L’art de l’image », Mahmoud Abdelsamie a longuement évoqué son parcours et sa manière de penser l’image. La séance s’est déroulée sous la forme d’une discussion ouverte, au cours de laquelle le chef opérateur a revisité des souvenirs de tournage et des expériences fondatrices de sa carrière.

CIFF 2025
Mahmoud Abdelsamie

Hussein Fahmy, un réalisateur perdu, un grand acteur né

Il a d’abord évoqué un épisode méconnu de ses débuts :
En 1968, un homme l’appelle et se présente : « Je m’appelle Hussein Fahmy. » Il devait alors réaliser un film et voulait que Mahmoud Abdelsamie en soit le directeur de la photographie. Tous deux commencent à préparer le projet, mais un jour, Hussein Fahmy l’informe qu’il abandonne la réalisation : on vient de lui proposer un rôle d’acteur, et il a accepté. « Nous avons perdu un réalisateur en devenir qui avait un point de vue différent, a raconté Abdelsamie, mais nous avons gagné un très grand acteur. »

La caméra à l’épaule, la liberté retrouvée

Il est ensuite revenu sur son goût du mouvement et sa volonté d’expérimenter :
« J’ai été parmi les premiers à manier la caméra mobile, sur l’épaule. On nous avait appris que la caméra devait être fixée sur un travelling… Mais j’en ai eu assez. Un jour, j’ai décidé de changer tout cela : j’ai filmé avec une caméra mobile et un certain éclairage. Le réalisateur m’a renvoyé. Mais un professeur a vu les images, m’a félicité et les a montrées à ses étudiants. »

La lumière comme première curiosité

Il a rappelé que sa fascination pour la lumière remonte à l’enfance : « Jeune, je regardais les films et je voulais comprendre chaque image, comment elle avait été faite. » Il a bricolé une boîte pour projeter des images, et un oncle lui avait trouvé un bout de négatif qu’il projetait sur un mur. Cette curiosité ne l’a jamais quitté. « Avec le temps, j’ai appris qu’il fallait photographier un sujet en comprenant pourquoi on le faisait. À chaque fois que je lisais un scénario, je devais saisir son sens. Et si je ne le comprenais pas seul, j’en parlais avec le réalisateur. »

Il a évoqué un projet qui lui tenait particulièrement à cœur : un film sur la Palestine. Le réalisateur, a-t-il raconté, était à moitié égyptien et à moitié saoudien. « On lui avait conseillé de me confier le scénario, se souvient-il. Je l’ai lu attentivement, et j’en ai longuement discuté avec lui. J’ai trouvé qu’il y avait des scènes qui ne produisaient pas le sens qu’il voulait transmettre. »

Mahmoud Abdelsamie explique qu’il ne s’agissait pas seulement de remarques techniques, mais d’une réflexion sur la manière dont l’image peut exprimer ou trahir une idée. « Je lui ai montré que certaines séquences perdaient leur force parce qu’elles étaient tournées au mauvais endroit ou au mauvais moment du jour. Le lieu de tournage, c’est une part du sens, tout comme la lumière. La lumière du matin n’est pas celle du soir, et la même scène, filmée sous un angle différent, raconte une autre histoire. »

Le réalisateur, conscient de la pertinence de ces remarques, accepta de modifier son scénario : « Il a changé plusieurs choses pour les conformer à ce que je lui avais dit. C’était principalement des ajustements liés aux lieux et aux moments de la journée. Ce sont ces détails qui font la différence : la lumière change, et cela doit se voir à l’écran. »

Mahmoud Abdelsamie ajoute qu’il a toujours abordé les scénarios de cette manière, en cherchant à les traduire en images avant même le tournage. « Quand je lis un scénario, j’essaie de l’imaginer plan par plan, de voir dans ma tête les mouvements de la caméra, la texture de la lumière, les ombres qui vont se poser sur les visages. C’est pour cela que je ne peux pas être un simple exécutant. »

Mais cette approche, aussi passionnée que rigoureuse, n’a pas toujours été comprise : « Certains réalisateurs ont aimé cela, ils ont apprécié qu’un directeur photo participe à la construction du sens du film. D’autres, au contraire, l’ont mal pris. Ils voulaient que je fasse ce qu’on me disait, sans discuter. Ceux-là ne m’ont plus jamais rappelé. »

Mahmoud Abdelsamie a expliqué qu’il allait souvent voir les films en salle pour observer la réaction du public : « Je voulais comprendre comment les spectateurs percevaient certaines scènes et images, comment ils ressentaient la lumière, pour comprendre ce qui les touche. Cela m’a aidé à améliorer mon travail. »

Une femme rebelle (1986) : la lumière comme langage intérieur

En évoquant Imra Motamarrida (Une femme rebelle, 1986), Mahmoud Abdelsamie a expliqué comment la lumière, pour lui, doit toujours correspondre à la logique du moment vécu par le personnage. Il a donné un exemple simple mais révélateur : « Celui qui se lève la nuit pour aller dans la salle de bain ou la cuisine doit être enveloppé d’une lumière douce, parce qu’il va se rendormir. Il ne faut pas que cette lumière le réveille. Mais si le personnage se réveille en sursaut parce qu’on frappe à la porte, il faut une lumière vive, tranchée. »

Pour lui, la lumière n’est jamais une question décorative ou esthétique. Elle dépend de l’endroit, du moment de la journée, de la situation émotionnelle. « La lumière dépend de l’endroit et du temps », a-t-il insisté. « Elle ne se choisit pas au hasard. Elle accompagne le rythme du corps, la tension du geste, l’état d’esprit. »

Cette réflexion, dit-il, vient de sa pratique quotidienne : « Je ne décide jamais de la lumière avant de comprendre la scène. Je regarde d’abord le lieu, la source de lumière naturelle, le moment où le personnage agit. Ensuite, j’adapte. »

La Faim (El Gou, 1986) : inventer la lumière

Abdelsamie a ensuite évoqué un tournage dont il garde un souvenir très fort : El Gou (La Faim, 1986).
Ce film, réalisé dans des conditions techniques précaires, fut pour lui un véritable laboratoire de création. « L’éclairage des petites boutiques était essentiel, raconte-t-il. Mais nous n’avions pas les projecteurs nécessaires. Alors j’ai décidé d’enlever les plafonds et de les remplacer par des draps blancs. La lumière du jour se reflétait, se diffusait, créant cette clarté naturelle qui baignait les visages. »

Cette idée, née d’un besoin pratique, est devenue une signature esthétique. Le résultat impressionna le grand critique français Marcel Martin qui, après la projection du film, demanda à le revoir immédiatement et à rencontrer le directeur photo et la jeune actrice. « Il m’a dit qu’il ne comprenait pas ce que disait l’actrice Souad Hosny, mais ses yeux parlaient. » Puis il m’a félicité et a ajouté qu’il était rare de ressentir à ce point le temps et la nuit. »

Ce souvenir, simple et sincère, exprime à lui seul la philosophie de Mahmoud Abdelsamie : faire naître la beauté de la contrainte, transformer la pénurie en invention. « Ce jour-là, j’ai compris que la lumière n’est pas seulement un outil. C’est une émotion. »

L’expérience comme apprentissage

Il a insisté sur l’importance de l’expérimentation et du savoir empirique :
« Le plus important n’est pas ce qu’on apprend à l’Institut supérieur du cinéma. Le plus important, c’est l’expérience qu’on accumule au fil des années, en cherchant des solutions et en inventant de nouvelles méthodes. Il faut beaucoup d’imagination, de passion et une bonne connaissance de la lumière et des mouvements de caméra. »

Il a raconté comment, sur plusieurs tournages, il avait dû improviser des solutions techniques avec des moyens rudimentaires : de simples bricolages qui finissaient par fonctionner parfaitement.

Filmer la guerre

L’un des moments les plus marquants de la rencontre a été le récit de son expérience sur le front, avec l’un de ses amis :
« Nous avons été les premiers à aller tourner pendant la guerre. Nous avons pris une caméra et nous sommes allés au front. Nous avons vu des scènes horribles. Nous étions dans les tranchées souterraines. La terre tremblait sous les explosions et les bâtiments s’effondraient. Les soldats israéliens étaient tout près. J’ai filmé le canal, les soldats, les blessés, les morts. »

Puis, d’une voix plus posée :
« Je tournais ce que je voyais, bien sûr sans réalisateur, sans plan, sans rien de préparé. L’essentiel était de tourner et de documenter. »

Une leçon de persévérance et de transmission

En clôturant la rencontre, Mahmoud Abdelsamie a prononcé une phrase qui résume à elle seule toute sa vie de chef opérateur : « Je tourne quoi ? Où ? Pourquoi ? »
Ces questions, qu’il dit s’être posées trop tard, sont devenue le fil conducteur de sa réflexion sur le cinéma. « C’est lorsque j’ai commencé à enseigner, a-t-il expliqué, que j’ai compris tout ce que j’avais fait pendant mon parcours. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé toutes les avancées et tout ce que j’avais accompli. »

Cette réflexion simple et lucide résume l’essence d’un parcours bâti sur la recherche, l’expérimentation et la transmission. Pour Mahmoud Abdelsamie, la lumière n’est pas un simple outil technique : elle est langage, pensée et émotion. En lui décernant la Pyramide d’or pour l’ensemble de sa carrière, le Festival international du film du Caire a salué un artiste qui, toute sa vie, a cherché à filmer avec vérité et à transmettre ce regard à ceux qui viendront après lui.

Neïla Driss

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Démantèlement d’un réseau de trafic de drogues : 20 interpellations dont trois dealers

09. Dezember 2025 um 12:00

La police judiciaire de Menzel Temime est parvenue à démanteler un réseau de trafic de drogues dirigé par trois individus, opérant à l’échelle nationale. L’opération a eu lieu au cours du week-end et s’inscrit dans une série de raids visant à démanteler les trafics illicites dans plusieurs régions.

Une enquête ciblée sur trois jours

Selon une source sécuritaire, les enquêteurs ont travaillé pendant trois jours à partir d’informations fournies par un individu lié au trafic. Ces investigations ont permis d’identifier les suspects et d’organiser une série de perquisitions simultanées.

Les opérations ont non seulement permis de démanteler le réseau de drogue principal, mais également de mettre au jour une autre cellule impliquée dans des vols.

Bilan de l’opération

Au total, 20 personnes ont été arrêtées, dont les trois principaux promoteurs du réseau, originaires de Menzel Temime et de Kelibia, mais opérant sur l’ensemble du territoire tunisien.

Les forces de l’ordre ont saisi d’importantes quantités de cocaïne, des comprimés d’ecstasy et des plaques de cannabis, soulignant l’ampleur du trafic démantelé.

La justice a ordonné la garde à vue des suspects et l’ouverture d’une enquête pour détention et trafic de stupéfiants. Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’éventuels complices et de reconstituer l’ensemble des activités du réseau.

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67 journalistes tués en 2025, Gaza au centre du bilan meurtrier

09. Dezember 2025 um 11:34

L’année 2025 s’achève avec un lourd tribut pour la presse mondiale : 67 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, dont près de la moitié dans la bande de Gaza. Le rapport publié par Reporters sans frontières souligne l’impunité et les dangers croissants auxquels font face les professionnels de l’information.

Entre le 1er décembre 2024 et le 1er décembre 2025, 67 journalistes ont été tués dans le monde, une augmentation par rapport aux 49 décès enregistrés en 2023. L’organisation RSF pointe la responsabilité des forces armées, régulières ou irrégulières, ainsi que des gangs du crime organisé. « Les journalistes ne meurent pas, ils sont tués », affirme le rapport, rappelant la dangerosité accrue de l’exercice du métier dans les zones de conflit et d’instabilité.

Gaza, zone la plus meurtrière

La guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023, continue d’alourdir le bilan. Près de la moitié des journalistes tués en 2025 ont trouvé la mort sous les tirs des forces israéliennes. Depuis octobre 2023, RSF recense au moins 220 décès de collaborateurs de médias, dont 29 survenus au cours de la dernière année dans le cadre de leur activité professionnelle. L’organisation dénonce le ciblage délibéré des journalistes pour leur rôle d’informateurs internationaux.

Le Mexique et le crime organisé

Le rapport met également en évidence d’autres zones critiques, notamment le Mexique, où neuf journalistes ont été tués en 2025 malgré les promesses de protection du gouvernement. RSF déplore que, dans plusieurs pays, les autorités échouent à protéger les journalistes et que l’impunité reste la norme.

Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, insiste : « L’enjeu réel aujourd’hui est que les gouvernements remettent la protection des journalistes au centre de leurs préoccupations et n’en fassent pas, au contraire, des cibles. » L’organisation appelle à des mesures concrètes pour assurer la sécurité des professionnels des médias et lutter contre l’impunité.

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JCC 2025 – La réalisatrice Najwa Najjar préside le jury des longs métrages de fiction

09. Dezember 2025 um 10:20

La 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tiendra du 13 au 20 décembre 2025, a choisi la scénariste et réalisatrice palestinienne Najwa Najjar pour présider le jury de la compétition officielle des longs métrages de fiction. À ses côtés siégeront le critique de cinéma français Jean-Michel Frodon, le réalisateur et producteur tunisien Lotfi Achour, la scénariste et réalisatrice rwandaise Kantarama Gahigiri et le réalisateur et producteur algérien Lotfi Bouchouchi, composant un jury à l’image de l’ADN des JCC : africain, arabe et ouvert sur le reste du monde.

Najwa Najjar, un parcours entre études politiques et cinéma

Née en 1973 à Washington d’un père jordanien et d’une mère palestinienne, Najwa Najjar a grandi entre les États-Unis et la Palestine. Après des études en sciences politiques et en économie, elle obtient un master en réalisation et production cinématographiques aux États-Unis, avant de s’orienter vers l’écriture et la réalisation. Cette double formation, intellectuelle et artistique, marque l’ensemble de son œuvre : un cinéma d’auteur à la fois ancré dans la réalité politique et attentif à la dimension humaine des récits.

Une cinéaste palestinienne au parcours transnational

Dès la fin des années 1990, elle réalise plusieurs documentaires et courts métrages qui explorent la mémoire, la transmission et la vie quotidienne en Palestine. On lui doit notamment Naim and Wadee’a (1999), Quintessence of Oblivion (2000), A Boy Called Mohamed (2002), Blue Gold (2004), They Came from the East (2004) ou encore Yasmine Tughani (2006), des œuvres souvent montrées dans des festivals internationaux et qui installent peu à peu sa voix dans le paysage du cinéma palestinien.

Parallèlement à ces films, elle produit en 2009 une anthologie de courts métrages internationaux, Gaza Winter, témoignant déjà d’un intérêt pour les formes collectives et pour la circulation des récits autour de la Palestine.

Trois longs métrages de fiction au rayonnement international

En 2008–2009, Najwa Najjar signe son premier long métrage de fiction, Pomegranates and Myrrh (Grenades et myrrhe), centré sur le destin d’une jeune danseuse palestinienne confrontée à l’emprisonnement de son mari et aux contraintes de l’occupation. Le film circule largement, est projeté dans plus de 80 festivals internationaux et reçoit plusieurs récompenses, notamment à Doha Tribeca, où il obtient un prix du meilleur film arabe et à Saint-Sébastien où il remporte le Cinema in Motion Award.

Elle poursuit en 2014 avec Eyes of a Thief (Les yeux d’un voleur), son deuxième long métrage, tourné en Cisjordanie. Ce film, inspiré d’un fait réel, est distingué dans plusieurs festivals, dont meilleur acteur attribué à Khaled Abol Naga au Festival international du film du Caire et meilleur réalisateur au Festival international du film de Calcutta, et est choisi pour représenter la Palestine à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère pour l’édition 2015.

Le film raconte l’histoire de Tarek, un homme libéré après dix ans de prison, qui retourne dans sa ville natale de Naplouse à la recherche de sa fille disparue. En retraçant ses pas, il découvre une société marquée par la méfiance, les blessures de l’occupation et la survie quotidienne. Entre secrets enfouis, loyautés conflictuelles et désir de rédemption, Eyes of a Thief aborde la question du pardon et du poids du passé, tout en révélant la persistance de l’espoir dans un territoire meurtri.

JCC 2025 
Najwa Najjar
Najwa Najjar sur le plateau de tournage de « Eyes of a thief »

En 2019, son troisième long métrage, Between Heaven and Earth (Entre le paradis et la terre), prend la forme d’un road movie à travers les checkpoints et les frontières administratives, suivant un couple en instance de divorce qui se voit contraint de traverser la Palestine pour obtenir des documents officiels. Présenté notamment au Festival international du film du Caire, où il remporte le Prix Naguib Mahfouz du meilleur scénario, le film confirme sa capacité à mêler intimité, observation sociale et réflexion politique.

Ces trois œuvres de fiction prolongent, chacune à leur manière, le travail entamé dans ses documentaires : raconter des histoires de couples, de familles, de circulation entravée, mais aussi d’attachement à la terre et aux lieux, dans un contexte où chaque geste du quotidien est traversé par les réalités de l’occupation.

Un quatrième long métrage en préparation

Najwa Najjar développe actuellement son quatrième long métrage, Kiss of a Stranger, un film musical qu’elle a écrit pendant la période de confinement du Covid-19. L’histoire se déroule dans l’Égypte des années 1930, à l’âge d’or du cinéma, au cœur de la ville d’Alexandrie. À travers la musique, la danse et le pouvoir du cinéma, le film évoque la naissance d’une industrie et d’un rêve collectif, porté par des personnages venus d’horizons différents en quête de liberté et de sens. Produite par Ustura Films, cette nouvelle œuvre s’annonce comme une célébration du rêve, de la créativité et de la mémoire du monde arabe.

Productrice, pédagogue et membre de jurys

Au-delà de la réalisation, Najwa Najjar cofonde la société de production Ustura Films, basée à Ramallah, aux côtés de son mari, le producteur Hani E. Kort, avec l’objectif affirmé d’accompagner un cinéma palestinien indépendant, ancré dans son territoire et capable de dialoguer avec les réseaux internationaux.

Dans plusieurs entretiens, à l’instar de celui auquel elle a participé l’an dernier, lors du festival International du Film du Caire, elle souligne l’importance de raconter la Palestine à travers des personnages palestiniens complexes, loin des clichés et des simplifications. Sa filmographie entière témoigne de cette volonté : donner à voir des existences multiples, prises entre contraintes politiques et liberté intérieure.

Elle intervient aussi dans des programmes de formation : elle a été lectrice (reader) puis conseillère auprès du Rawi Sundance Scriptwriters Lab, dédié aux scénaristes arabes, et est régulièrement invitée pour des masterclasses, comme au Galway Film Fleadh en 2016. Elle participe par ailleurs à des jurys de festivals, qu’il s’agisse de manifestations de la région ou d’événements internationaux, renforçant ainsi sa place dans le réseau des professionnels du cinéma.

En reconnaissance de son parcours et de sa contribution au cinéma arabe et international, Najwa Najjar a été élue membre de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences en 2020, rejoignant ainsi les cinéastes du monde entier appelés à participer aux votes des Oscars. Cette distinction souligne la portée de son œuvre et l’estime qu’elle suscite bien au-delà des frontières palestiniennes.

Une présidence en résonance avec l’esprit des JCC

La présence de Najwa Najjar à la tête du jury des longs métrages de fiction des JCC 2025 s’inscrit dans une continuité cohérente entre son œuvre et la vocation même du festival : interroger le monde à travers les images. Depuis ses débuts, elle défend un cinéma où la parole et la responsabilité ne s’opposent pas à l’émotion, où la mémoire ne sert pas de refuge mais d’élan.
Sa perspective palestinienne lui donne une acuité particulière face aux récits de résistance, mais ce qu’elle apporte à Carthage dépasse la seule appartenance nationale : un regard capable de relier les expériences, d’écouter ce que les films disent des blessures et des espoirs collectifs.
Dans un contexte où les frontières — politiques, esthétiques, culturelles — semblent se refermer, sa présidence rappelle la fonction première du cinéma : créer des passages. Et c’est peut-être là que se joue, cette année encore, l’essence même des JCC — un festival qui, en choisissant Najwa Najjar, continue de croire que le cinéma peut encore unir là où tout divise.

Neïla Driss

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L’Ordre des médecins va attaquer en justice un programme télévisé

09. Dezember 2025 um 10:11

Le Conseil national de l’Ordre des médecins a annoncé qu’il déposera officiellement une plainte contre un programme télévisé ayant diffusé un épisode présentant le traitement du cancer par des méthodes non médicales, mettant en danger la santé des citoyens tunisiens.

Une attaque contre les pratiques non scientifiques

Le Conseil souligne que le traitement du cancer repose sur des médicaments spécifiques et des protocoles cliniques validés par des médecins spécialistes. Ces pratiques sont scientifiquement prouvées et constituent le seul recours sûr pour les patients.

Le programme en question, diffusé dimanche soir sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, a promu le « soin » à base de médecine traditionnelle et de plantes, présenté par un individu sans formation médicale, laissant entendre qu’il pourrait remplacer les traitements conventionnels.

Violation de l’éthique médicale

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins de Tunisie, a publié, aujourd’hui un communiqué précisant que ces contenus, souvent présentés sans encadrement scientifique ni avertissement, désorientent le public et peuvent retarder le diagnostic ou le traitement de maladies graves.

Le Conseil dénonce par ailleurs, la promotion de la tradithérapie dans les médias comme alternative ou substitut à la médecine fondée sur les preuves, estimant que la présentation de telles pratiques, sans encadrement scientifique rigoureux ni avertissement clair, induit le public en erreur, banalise des méthodes non validées et expose les citoyens à des retards diagnostiques ou thérapeutiques parfois graves.

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Arts plastiques : Les sefsaris acryliques de Kaouther Bahri Darghouth

09. Dezember 2025 um 09:40

Kaouther Bahri Darghouth participe actuellement à l’exposition de groupe  » Les portraits inavoués  » qui se déroule à la librairie Al Kitab à Mutuelleville.

Connue pour ses représentations de paysages marins et son travail sur la couleur, Kaouther Bahri Darghouth a récemment une nouvelle collection dont la beauté et le style sont saisissant.

Cette artiste s’est en effet emparé des frémissements soyeux du sefsari traditionnel pour les transposer sur le mode acrylique. Multipliant les nuances, jouant sur le blanc souverain éclaboussé de lumière, Kaouther Bahri Darghouth donne libre à la couleur.

Le résultat est jubilatoire et donne aux plis et drapés du sefsari, de nouvelles vies et une traduction plastique des plus originales. À découvrir absolument ainsi que les autres pans de l’œuvre d’une artiste atypique entre impressionnisme et patrimoine.

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L’UE classe la Tunisie parmi les pays sûrs : Un tournant majeur pour les demandes d’asile

09. Dezember 2025 um 09:28

La Tunisie figure désormais sur la liste commune des pays d’origine jugés « sûrs » par l’Union européenne, une décision entérinée par le Conseil de l’UE. Ce nouveau classement entraîne l’accélération du traitement des demandes d’asile déposées par des Tunisiens. Il s’inscrit dans une refonte profonde de la politique migratoire européenne.

Un classement européen qui change les règles du jeu

L’Union européenne a officialisé l’inscription de la Tunisie sur sa liste actualisée des pays d’origine considérés comme « sûrs », une catégorisation qui modifie profondément la gestion des dossiers d’asile.

Les ressortissants tunisiens continueront d’avoir la possibilité de déposer une demande, mais celle-ci sera désormais examinée selon une procédure abrégée, car présumée non fondée en l’absence d’éléments personnels démontrant un risque réel de persécution.

Le concept européen de « pays sûr » repose sur une évaluation du respect global des droits fondamentaux, du fonctionnement de l’État de droit et des garanties contre les traitements inhumains.

Une harmonisation imposée aux États membres

Dans cette nouvelle classification, la Tunisie rejoint notamment l’Égypte et le Maroc, sélectionnés à l’issue d’un examen harmonisé appliqué pour la première fois à l’échelle des Vingt-Sept. Les États membres devront aligner leurs mécanismes de tri et de traitement conformément à cette liste unifiée.

Cette évolution intervient dans un contexte de réforme globale du Pacte européen sur la migration et l’asile, qui vise à réduire les divergences entre les systèmes nationaux et à accélérer les procédures de retour pour les personnes déboutées. Bruxelles présente cette harmonisation comme un moyen de fluidifier les flux administratifs et de rendre les décisions plus cohérentes.

Des réserves exprimées par les ONG

Plusieurs organisations de défense des droits humains ont toutefois mis en garde contre une vision perçue comme trop optimiste de la situation tunisienne. Elles estiment que les réalités sociopolitiques doivent être examinées avec plus de nuance, craignant que ce classement n’aboutisse à des rejets systématiques des demandes, indépendamment de situations individuelles potentiellement sensibles.

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Mondial féminin : Un parcours contrasté pour la Tunisie, entre regrets et promesses

09. Dezember 2025 um 09:06

L’équipe nationale féminine de handball a terminé son tour principal du Mondial 2025 sur une immense déception en s’inclinant d’un seul but contre l’Argentine (29-30). Menées de sept longueurs à la mi-temps, les Tunisiennes avaient pourtant réussi une remontée spectaculaire avant de céder dans les dernières secondes. Cette défaite clôt leur parcours dans le groupe C.

Un scénario cruel malgré une remontada exceptionnelle

Dominées en première période, les Tunisiennes ont accusé un retard lourd (10-17) face à une formation argentine solide et parfaitement installée dans le match. Incapables de trouver des solutions offensives durant les trente premières minutes, elles semblaient se diriger vers une défaite logique.

Le retour des vestiaires a complètement changé la dynamique : plus agressives en défense, plus créatives en attaque, les joueuses de la sélection ont grignoté l’écart minute après minute. Leur intensité et leur détermination ont fait vaciller l’équipe argentine, qui a dû puiser dans ses ressources pour préserver son avantage.

À quelques secondes du terme, la Tunisie est revenue à une longueur et a même brièvement entrevu la possibilité d’un match nul historique. Mais une ultime possession mal négociée a scellé le sort de la rencontre, laissant un goût amer tant l’effort collectif fut remarquable.

Frustration, regrets et détermination

Au sein de la sélection, la frustration est palpable. Le staff technique comme les joueuses retiennent avant tout la qualité de la réaction, mais regrettent le manque de constance entre les deux mi-temps.

L’équipe souligne toutefois la solidarité affichée en seconde période, ainsi que les signes encourageants pour l’avenir, estimant que cette rencontre pourrait servir de base pour les prochaines échéances internationales.

Dernières du groupe C, les Tunisiennes quittent le tour principal avec une seule victoire mais aussi avec des prestations parfois solides face à des adversaires mieux classés. La sélection, qui poursuit son processus de reconstruction, avait déjà souligné l’importance de ce Mondial pour renforcer l’expérience de son groupe.

Si les résultats restent décevants, la capacité à réagir et la remontée spectaculaire contre l’Argentine laissent entrevoir un potentiel à consolider en vue des compétitions continentales et des qualifications futures.

Résultats de la Tunisie au 1er tour

  • Tunisie – France 18-43
  • Tunisie – Pologne 26-29
  • Tunisie – Chine 34-28

Classement du groupe F

  1. France – 6 pts
  2. Pologne – 4 pts
  3. Tunisie – 2 pts
  4. Chine – 0 pt

Résultats de la Tunisie au Tour principal

  • Tunisie – Pays-Bas 21-39
  • Tunisie – Autriche 27-25
  • Tunisie – Argentine 29-30

Classement du Groupe 3

  1. Pays-Bas – 10 pts (qualifiés en quarts de finale)
  2. France – 8 pts (qualifiée en quarts de finale)
  3. Pologne – 6 pts
  4. Argentine – 0 pt
  5. Autriche – 2 pts
  6. Tunisie – 2 pts

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CNAM – Tiers payant suspendu : Le SPOT maintient la pression sur les autorités

09. Dezember 2025 um 08:48

Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) a confirmé la suspension du régime du tiers payant pour les affiliés de la CNAM, une décision appliquée depuis hier à l’échelle nationale.

Le bureau national évoque l’absence de solutions et de garanties quant aux délais de paiement de la CNAM. Le syndicat appelle l’État à agir rapidement pour éviter une crise plus profonde dans le secteur du médicament.

Suspension actée, pharmaciens à bout de souffle

Le SPOT a réaffirmé, dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son bureau national, son attachement à la décision de suspendre le tiers payant, estimant qu’aucune avancée réelle n’a été réalisée pour résoudre les retards chroniques de paiement de la CNAM.

Selon le syndicat, cette mesure, loin de viser les citoyens, s’inscrit dans une logique de survie : assurer la pérennité financière des pharmacies privées, préserver la chaîne d’approvisionnement, et éviter une rupture dans la disponibilité des médicaments.

Les responsables syndicaux rappellent que les retards ne cessent de s’allonger : deux mois en 2015, 80 à 90 jours en 2019, 110 jours en 2023, plus de 120 jours en 2024, et désormais, dans certains cas, plus de six mois en 2025. Un glissement qualifié de « structurel » par le bureau national, soulignant l’impossibilité pour les officines de supporter davantage de pression financière.

Le SPOT assure néanmoins rester disposé à rétablir le régime du tiers payant si des garanties sérieuses et des mécanismes de financement durable et transparent sont instaurés.

Appel pressant aux autorités

Dans son communiqué, le syndicat appelle directement les autorités compétentes à « assumer pleinement leurs responsabilités » et à intervenir rapidement pour régler la question des paiements en souffrance.

Pour le SPOT, les administrations intervenantes — notamment la CNAM et les structures de tutelle — portent la responsabilité du blocage actuel, faute de réformes engagées et de financements pérennes. Les correspondances officielles adressées depuis des années seraient restées sans réponses concrètes.

Dix ans de retards qui plombent le système

Depuis 2015, les pharmacies privées alertent sur un allongement continu des délais de remboursement, devenu un facteur majeur d’instabilité économique dans le secteur. La relation entre la CNAM et les pharmaciens est régulièrement marquée par des tensions, des avertissements et des menaces de suspension du tiers payant, souvent évitées de justesse.

Cette fois, faute de solution et face à des retards jugés insoutenables, la suspension a été appliquée, ouvrant un nouvel épisode dans un dossier qui reste l’un des plus sensibles du système de santé tunisien.

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Edito | Tunisie – Palestine : Le jour où la solidarité a glissé sur la pelouse …

09. Dezember 2025 um 08:06

Le match nul entre la Palestine et la Syrie, synonyme de qualification pour les quarts de finale et d’élimination de la Tunisie, aurait pu n’être qu’un épisode sportif parmi d’autres. Mais la rencontre a ouvert une brèche où se sont engouffrées frustrations, colère et accusations de manque de fair-play. Sur les réseaux sociaux tunisiens, la tempête n’a pas tardé. Les critiques, parfois virulentes, ont visé la posture de la sélection palestinienne, accusée d’avoir manqué de loyauté envers un pays dont la solidarité politique avec Gaza ne fait pourtant aucun doute.

Ce décalage entre diplomatie et football n’est pas nouveau : le terrain n’est jamais totalement étanche. Pourtant, l’émotion suscitée par ce match souligne à quel point le football, surtout en contexte régional et identitaire, peut devenir un réceptacle où se déversent espoirs, déceptions et visions du monde.

Il faut le dire clairement : le sport n’est pas redevable des positions politiques d’un pays. Une équipe nationale, quelle qu’elle soit, joue d’abord pour elle-même, pour un classement, pour un passage au tour suivant. Attendre d’un joueur qu’il traduise sur le terrain la gratitude due à une nation amie, c’est projeter sur le football une charge symbolique qu’il n’a jamais prétendu porter. La Palestine n’a pas trahi la Tunisie. Elle a joué un match de compétition internationale, avec ses propres impératifs.

Cela ne signifie pas que tout est parfait ou que les interrogations sur le déroulement de la rencontre n’ont pas lieu d’être. Le fair-play, lorsqu’il est mis en cause, mérite toujours débat. Mais réduire cette affaire à un affront politique, à un manque de reconnaissance ou à une ingratitude, c’est franchir une ligne dangereuse. Parce qu’alors, ce ne sont plus onze joueurs qui courent derrière un ballon, mais des représentations identitaires qui s’affrontent.

Un résultat sportif avant tout

Cette affaire révèle surtout une autre réalité : la Tunisie traverse une période où le football reste l’un des rares exutoires collectifs. La défaite ou l’élimination devient un miroir grossissant de nos frustrations. Le recours immédiat à l’interprétation politique est le symptôme d’une crispation plus profonde.

Rappelons que le soutien tunisien à Gaza n’est ni conditionnel ni tributaire d’un résultat sportif. Il s’agit d’un choix de valeurs, d’un positionnement historique et d’un devoir humanitaire. Le football, lui, répond à une logique de compétition, pas à celle des relations internationales.

Il serait donc salutaire de dissocier les deux. De ne pas demander au sport d’endosser la diplomatie, ni à la diplomatie de se mesurer en buts. Car lorsque le ballon devient un instrument politique, tout le monde perd : les joueurs, les supporters et, au-delà, l’idée même du sport comme espace où, malgré les tensions, subsiste encore un peu de jeu et d’imprévu.

L’élimination de la Tunisie doit être analysée pour ce qu’elle est : un résultat sportif. Le reste relève de projections, de passions, et parfois d’excès qui ne servent ni le football ni la cause que l’on cherche à défendre.

Lire aussi : Coupe Arabe : La Tunisie éliminée malgré le 3-0 infligé au Qatar

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Accusations autour du rapport financier de la flottille Soumoud : Wael Naouar contre-attaque

09. Dezember 2025 um 07:46

Une vive polémique a resurgi ces derniers jours autour du rapport financier de la flottille Sumud, partie depuis la Tunisie il y a quelques semaines pour acheminer une aide symbolique et médiatique à Gaza. Face aux interrogations insistantes sur la publication des comptes, l’un des initiateurs du projet, Wael Naouar, a répondu dans un long message publié sur les réseaux sociaux.

Dans son post, Naouar dénonce “l’activation soudaine de la machine ‘Où est le rapport financier ?’”, qu’il attribue aux mêmes acteurs qu’il accuse régulièrement de “mener des campagnes de discrédit” contre toute initiative liée à la cause palestinienne.

Selon lui, ces critiques proviennent de “blogueurs connus”, de “pseudo-journalistes impliqués dans des affaires de corruption financière”, ainsi que de pages médiatiques accusées de relayer des narratifs hostiles. Il ironise également sur les compétences de certains administrateurs de pages, qui auraient “mal calculé les 45 jours” annoncés pour la publication du rapport.

Un contexte de tensions permanentes

Naouar rappelle que les organisateurs s’étaient engagés à publier un rapport financier dans un délai de 45 jours après le retour de la flottille — un délai qui, selon lui, expire le 10 décembre.

Il souligne que cette transparence n’est ni une obligation légale ni une exigence extérieure, mais un choix “pour rendre des comptes aux Tunisiens qui ont fait des dons”. Il ajoute que l’objectif est aussi de démontrer qu’une initiative entièrement tunisienne et sans financements étrangers peut mobiliser les ressources nécessaires à une opération maritime de solidarité.

Dans son message, Naouar affirme que les attaques contre la flottille s’inscrivent dans une série de campagnes, déjà observées, selon lui, depuis le 7 octobre : contre des sit-in, des manifestations ou des actions de soutien à la cause palestinienne. Il reproche aux mêmes pages et personnalités de relancer un nouveau front de critique à chaque fois que les précédents sont démentis par les faits.

Il cite à ce propos une anecdote : lors d’une visite de condoléances à un responsable du mouvement Hamas, celui-ci lui aurait confié s’être initialement “méfié” de l’absence d’attaques contre la caravane Sumud, estimant que toute initiative pro-Palestine faisait normalement l’objet de campagnes hostiles. “Le lendemain, quand les attaques ont commencé, ils ont compris que l’initiative avait surpris l’ennemi”, relate Naouar.

“Le rapport sera publié, mais les campagnes vont continuer”

Face aux doutes d’une partie de l’opinion, Naouar assure que le rapport financier sera rendu public à la date annoncée et constituera “une leçon de transparence”.

Il reconnaît toutefois que la publication ne fera pas taire tout le monde : « Les personnes “sincères”, dit-il, cesseront leur interrogation ; Les acteurs aux “agendas hostiles”, selon ses mots, lanceront aussitôt une nouvelle campagne.

Il conclut son message en s’adressant à une entreprise européenne qu’il accuse — sans la nommer — de financer des pages visant à discréditer la flottille, affirmant que ses initiateurs continueront leur action et qu’ils lutteront contre “toute tentative de normalisation”.

Lire aussi : Flottille pour Gaza : Vol spécial Turkish Airlines pour rapatrier les Tunisiens détenus en Israël

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Kaizen : Le Japon fait de la Tunisie un pôle régional de progrès continu

09. Dezember 2025 um 07:33

La Tunisie a franchi une nouvelle étape dans la promotion des méthodes de gestion modernes. Une mémoire d’entente a été signée, ce lundi 8 décembre 2026, au ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, entre la Direction générale du renouveau et du développement technologique et les centres techniques industriels. L’accord porte sur la gestion et l’animation du Centre de Excellence tunisien Kaizen, dédié à la diffusion de la culture de l’amélioration continue.

Lors de la cérémonie, deux entreprises tunisiennes ont également été distinguées : Leoni Wiring Systems et SOPAL, lauréates du premier et du deuxième prix africain dans la catégorie des grandes entreprises pour les performances obtenues dans le domaine du Kaizen en 2025.

Grâce à cette désignation, la Tunisie deviendra officiellement une plateforme régionale de diffusion de la culture Kaizen, soutenue par la JICA (Agence japonaise de coopération internationale) et l’Agence africaine de développement. Ce centre visera à renforcer la compétitivité des industries tunisiennes et africaines en promouvant les outils modernes de qualité, de productivité et d’optimisation des processus.

La ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, Fatma Thabet Chiboub, a salué les efforts conjoints des différentes parties prenantes, en particulier le partenaire japonais. Elle a souligné que cette dynamique permettra d’étendre la culture de l’amélioration continue aux centres techniques industriels, tout en s’appuyant sur les compétences tunisiennes.

La ministre a également insisté sur la nécessité d’élargir l’application du programme à d’autres secteurs, tels que le secteur minier, la formation professionnelle et les métiers du tourisme, afin d’y introduire davantage d’efficacité et de compétitivité.

Vingt ans d’expérience tunisienne dans le Kaizen

Le programme tuniso-japonais d’appui technique dans l’amélioration de la qualité et de la productivité, basé sur la méthode Kaizen, est actif en Tunisie depuis 2006. Il a permis d’accompagner plus de 200 entreprises industrielles, en les aidant à mettre en place des outils de productivité et de qualité. Les résultats se sont traduits par une nette amélioration des performances et des produits.

Le programme a aussi formé plus de 130 experts, encadré 54 formateurs issus d’établissements sous tutelle et lancé de nouveaux cycles de formation au profit de 29 stagiaires et de cadres de l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle.

Cette nouvelle étape confirme la volonté tunisienne de s’inscrire dans une dynamique durable d’amélioration continue et de compétitivité industrielle.

Lire aussi: « Kaizen » : Comment le Japon apprend à la Tunisie l’amélioration de sa productivité

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Tunisie : Une première médicale grâce à la technique des ondes de choc intracoronaires

09. Dezember 2025 um 07:22

Le service de cardiologie de l’hôpital Charles Nicolle a marqué, ce lundi, une avancée majeure pour la médecine tunisienne. Une équipe spécialisée est parvenue à réaliser, pour la première fois , une intervention destinée à traiter des calcifications sévères des artères coronaires à l’aide de la technique des ondes de choc intravasculaires.

Le patient, âgé de 58 ans, souffrait d’un rétrécissement important et fortement calcifié d’une artère coronaire. Les médecins ont d’abord fragmenté les calcifications à l’aide d’un ballon de lithotripsie intracoronaire, avant de poser une endoprothèse active permettant de rétablir un flux sanguin normal.

L’intervention a été menée par le professeur Habib Ben Ahmed et l’équipe de cathétérisme, sous la supervision du professeur Laila Bezdah, en coordination avec le professeur Aymen Abbassi du service de pharmacie clinique.

Progrès continu

Dans un communiqué, le ministère de la Santé a salué cette réussite, soulignant qu’elle confirme le progrès continu de la Tunisie en cardiologie interventionnelle et illustre la capacité des compétences nationales à maîtriser des technologies parmi les plus avancées au monde pour traiter des maladies cardiaques complexes.

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