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Heute — 16. November 2025Actualités Tunisie webdo.tn

CIFF 2025 – Rencontre avec Hussein Fahmy, président du festival

16. November 2025 um 14:21

Lors de la 46ᵉ édition du Festival International du Film du Caire (CIFF), qui se déroule du 12 au 21 novembre 2025, son président Hussein Fahmy a consacré une rencontre à la presse arabe pour revenir sur les grands enjeux du festival, sur sa vision du cinéma égyptien et sur la manière dont il conçoit son rôle à la tête d’un événement qu’il considère comme l’un des plus importants du monde arabe et du continent africain.

Une réflexion sur le rôle du CIFF et son héritage

Dès les premières questions, Hussein Fahmy a exprimé le souhait que cette édition soit meilleure que les précédentes. L’idée d’avancer, d’enrichir le festival et de renforcer son identité revient souvent dans ses propos. Pour lui, le CIFF tire sa force de ses racines : l’Égypte, son histoire cinématographique et le fait qu’il s’agit du festival le plus ancien et le plus important de la région, fondé en 1972. Il semble toutefois oublier que les Journées cinématographiques de Carthage, créées en 1966, sont plus anciennes encore ; mais leur caractère initialement biennal explique qu’elles n’en soient qu’à leur 36ᵉ édition.

Interrogé sur l’avenir du festival, Hussein Fahmy se montre confiant. Malgré la multiplication des festivals de cinéma dans le monde arabe, il ne perçoit pas cette dynamique comme une menace mais comme un contexte stimulant. « La compétition stimule la créativité », affirme-t-il, soulignant que les quarante-sept années d’histoire du CIFF constituent un socle institutionnel solide. Ce qu’il espère transmettre, dit-il, c’est un festival renforcé, durable et capable de porter l’évolution du cinéma arabe.

Un engagement personnel pour la restauration du patrimoine cinématographique

La restauration des films constitue un pilier majeur de son action, un engagement directement lié à son propre parcours. Dès ses débuts, Hussein Fahmy a appris son métier auprès de la première génération des cinéastes égyptiens, et a travaillé avec des figures telles que Hassan El Imam ou Youssef Chahine. Cette proximité avec ces maîtres, dit-il, a façonné son goût du cinéma et son sentiment de responsabilité envers ce patrimoine. Sa volonté de restaurer les films découle naturellement de cette formation et de la conviction qu’il porte une part d’héritage.

Lorsqu’il est devenu président du CIFF, il a été nommé au conseil d’administration d’une entreprise qui possède 1 400 films et plusieurs salles de cinéma. Il a alors lancé un vaste chantier de restauration, mené avec le directeur de la photographie Mahmoud Abdel Samie, très impliqué dans cette mission. Plusieurs films ont été restaurés, des sous-titres ont été ajoutés, et le travail continue. Divers pays, notamment la Chine et l’Allemagne, ont apporté leur soutien.

Pour Hussein Fahmy, restaurer ces films n’a de sens que s’ils sont vus : en plus de les programmer au CIFF, il envisage de les mettre à disposition sur des plateformes pour toucher un public plus large. Il rappelle qu’à leur sortie, nombre de ces films circulaient déjà en URSS, au Brésil ou en Chine, et que les sous-titres facilitent aujourd’hui leur retour sur la scène internationale.

Cette année, il a eu l’idée d’imprimer les affiches des films restaurés sur les sacs du festival. La réaction du public, qui demandait des sacs précis en fonction des affiches, a amusé les organisateurs et, selon lui, témoigne de l’attachement des spectateurs à ces œuvres.

Le lendemain de cette rencontre, et toujours dans le même esprit de célébration de la mémoire cinématographique, Hussein Fahmy a convié la presse autour d’une immense caméra ancienne appartenant au Studio Misr, installée pour l’occasion dans le jardin de l’Opéra du Caire. Il en a expliqué le fonctionnement, les mécanismes et les particularités, avant d’annoncer que des études et discussions avancées sont en cours avec des spécialistes italiens pour créer enfin un musée du cinéma en Égypte. L’emplacement reste à déterminer, mais l’initiative s’inscrit dans une vision patrimoniale globale.

Une présidence menée en parallèle d’une carrière d’acteur active

Interrogé sur la manière dont il concilie sa carrière d’acteur et la présidence du CIFF, Hussein Fahmy explique qu’il n’a pas besoin d’être présent au bureau chaque jour pendant de longues heures. Son rôle consiste à définir la stratégie, les grandes orientations, les décisions structurantes, et à résoudre les problèmes éventuels. L’exécution quotidienne est assurée par son équipe, composée de professionnels qualifiés.

L’an dernier, il tournait même pendant le festival. Cette année, dès la clôture, il se rendra au Festival de Marrakech, au Maroc, où un hommage lui sera rendu, avant de reprendre un tournage en Égypte. Il vient d’ailleurs de célébrer cinquante ans de carrière, au cours desquels il a exploré tous les genres – tragédie, comédie, théâtre, cinéma – en veillant, dit-il, à ne jamais se répéter. Selon lui, il a accompli tout ce qu’il souhaitait sur le plan artistique.

Décisions difficiles, contexte politique et responsabilités culturelles

Revenant sur ses trois années de présidence, Hussein Fahmy cite parmi les décisions les plus difficiles le remplacement de certains membres de l’ancienne équipe du CIFF.

Il évoque également les défis de l’édition 2024. Après le massacre qui a suivi le 7 octobre, le festival avait jugé indispensable de mettre les projecteurs sur Gaza et de prendre une position claire. Il rappelle notamment sa décision d’annoncer que l’État d’Israël ne participerait pas au CIFF. Une prise de position qui lui a été reprochée lorsqu’il exerçait des fonctions d’ambassadeur de bonne volonté à l’ONU. Il dit l’avoir assumée totalement, allant jusqu’à rendre son passeport diplomatique : « Ils ne peuvent pas nous faire taire », affirme-t-il.

Cette année, la situation est différente, marquée par ce qu’il qualifie de « pseudo-paix ». Parallèlement, l’Égypte traverse une période particulièrement intense, marquée par de grands projets culturels comme l’inauguration du Grand Musée égyptien, qui donnent le sentiment d’une nouvelle dynamique. Le festival s’inscrit dans ce contexte, tout en gardant un regard attentif sur les situations en Palestine, au Soudan et au Liban.

La sélection des films et la question des artistes égyptiens

S’agissant de la sélection de la 46ᵉ édition, Hussein Fahmy décrit un processus en plusieurs étapes : une commission visionne les films et lui remet des rapports. Il regarde certains titres qu’il juge importants, mais les films d’ouverture et de clôture relèvent de son choix direct. Cette année, il a retenu le film brésilien Les voyages de Tereza pour l’ouverture et La voix de Hend Rajab, de Kaouther Ben Hania, pour la clôture. Il insiste sur le fait qu’aucune pression extérieure ni financière n’intervient dans ces décisions.

À la question de savoir si l’Égypte peut encore produire des artistes comparables à Ahmed Zaki, Nour Sherif, Hussein Fahmy lui-même, Nagla Fathy ou Shadia, il répond que oui. Même si des artistes de cette envergure sont rares, la nouvelle génération compte, selon lui, d’excellents talents.

L’intelligence artificielle : un outil utile, mais jamais un substitut à l’humain

Interrogé sur l’intelligence artificielle, Hussein Fahmy se montre prudent. L’IA peut être utile ponctuellement, dit-il, mais ne doit jamais remplacer l’humain. Elle rend les choses superficielles, crée une distance entre le spectateur et les personnages, et risque d’appauvrir la profondeur émotionnelle du cinéma. Il craint qu’un usage excessif ne fasse disparaître la dimension sensible qui constitue l’essence même du septième art.

Neïla Driss

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Tunisie – Tourisme alternatif : 2200 établissements ruraux et familiaux bientôt structurés

16. November 2025 um 12:08

Le ministre du Tourisme et des Industries artisanales, Sofiane Tqaya, a précisé que le projet de cadre réglementaire pour l’hébergement touristique alternatif est sur le point d’être publié, après son examen par plusieurs instances, dont le Conseil de la concurrence.

Ce projet permettra de structurer plus de 2 200 établissements ruraux et familiaux, maisons d’hôtes et campings, soutenant ainsi un tourisme alternatif en plein essor, qui attire une clientèle internationale diversifiée. Selon le ministre, cette initiative s’inscrit dans un plan global visant à remplacer les licences existantes par un cahier des charges clair, tout en améliorant l’environnement et les infrastructures autour de ces projets, notamment les routes et les accès.

Sofiane Tqaya a également rappelé le rôle stratégique du tourisme pour l’économie tunisienne : il a contribué directement et indirectement à 10 % du PIB en 2023, à la couverture de 40 % du déficit commercial en 2024 et a généré près de 6,7 milliards de dinars de revenus en devises la même année. Le secteur reste un moteur essentiel pour l’investissement, la création d’emplois et le développement économique.

Le ministre a enfin souligné les efforts de la Tunisie en matière de formation touristique et hôtelière, avec une coordination continue avec les professionnels du secteur pour répondre aux besoins des hôtels et restaurants. Ainsi, 637 jeunes diplômés des instituts de formation touristique et 292 diplômés universitaires de l’Institut supérieur Sidi Dhrif devraient intégrer le marché du travail en 2026, contribuant à renforcer les compétences locales et à soutenir le développement du secteur.

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Tunisie : Des hôtels en difficulté bientôt transformés en lieux de soins et de retraite ?

16. November 2025 um 11:35

Le ministre du Tourisme, Sofiane Tqaya, a annoncé récemment la régularisation de la situation de 11 unités hôtelières parmi celles confrontées à des difficultés financières. Une décision qui vise à stabiliser le secteur touristique, fortement touché par les crises économiques et sanitaires successives.

Mais au-delà de cette mesure, le ministère du Tourisme propose une nouvelle initiative. En coordination avec les ministères de la Famille, de la Femme, de l’Enfance, des Personnes âgées, de la Santé et des Affaires sociales, certaines unités touristiques en difficulté pourraient être transformées en maisons de retraite ou en espaces dédiés aux soins de santé et à la convalescence.

L’idée est de donner une nouvelle vie à des hôtels actuellement sous-utilisés, tout en répondant à des besoins sociaux croissants dans le pays. Ces structures pourraient accueillir des personnes âgées, offrir des soins spécifiques aux patients nécessitant un suivi médical, ou servir d’espaces de convalescence adaptés aux besoins de santé publique.

Pour le ministre, ce projet illustre comment le secteur touristique peut contribuer directement à la protection et au bien-être des populations vulnérables. « Il s’agit de repenser nos infrastructures touristiques pour qu’elles servent également des objectifs sociaux et humanitaires », a-t-il précisé.

Si cette initiative se concrétise, elle pourrait constituer un modèle inédit de reconversion des unités touristiques en Tunisie.

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En photos : La Perle du Lac II avance, le futur visage de Tunis se dévoile

16. November 2025 um 10:00


Le chantier de La Perle du Lac II ne passe plus inaperçu. Sur les berges réaménagées du lac de Tunis, les travaux avancent à un rythme soutenu, traduisant l’ambition de créer un quartier moderne, cohérent et ouvert sur l’eau. Les images récemment diffusées sur les réseaux sociaux donnent un aperçu concret de ce que sera l’un des projets urbains les plus structurants de la capitale.

Avec plus de cinquante hectares, La Perle du Lac II s’inscrit dans la continuité de La Perle du Lac I et vise à offrir un nouveau pôle de vie combinant habitat, bureaux et espaces de loisirs. Ce projet ambitieux redessine la façade nord de Tunis, en proposant une alternative aux quartiers centraux saturés et en donnant à la capitale un nouveau souffle urbain.

Les aménagements sont pensés pour les habitants et les visiteurs. Esplanades larges, corniche réaménagée, promenade piétonne et pistes cyclables continues s’installent progressivement. Une place centrale dotée d’un parking souterrain libère l’espace en surface, tandis qu’une jetée et des gradins lacustres offrent des lieux de détente et de contemplation sur le lac.

La Perle du Lac II se veut également un projet intelligent et durable. L’éclairage public, les réseaux hydrauliques, la gestion des déchets et la connectivité sont conçus selon les standards d’une ville moderne. Les futurs bâtiments, qu’il s’agisse de résidences haut de gamme, de bureaux ou d’espaces commerciaux, seront intégrés dans cette logique, avec une attention particulière portée à l’optimisation des ressources et à la sobriété énergétique.

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Au-delà des aspects immobiliers, La Perle du Lac II transforme le paysage de la capitale. Il crée un nouvel horizon urbain, ouvre l’accès au front d’eau et réinvente le rapport des habitants à leur lac. Les dernières images du chantier montrent les voies déjà tracées, les premiers aménagements du front d’eau et les espaces publics qui prennent forme, offrant un avant-goût du futur visage du nord de Tunis.

Quel impact ?

Cependant, la réussite de La Perle du Lac II dépendra de la capacité à gérer l’impact sur la circulation, l’approvisionnement en eau et les infrastructures publiques, ainsi que sur la manière dont ce quartier s’intégrera dans le tissu existant de la capitale. Les promesses d’une ville intelligente et durable devront enfin se traduire concrètement pour que le projet ne reste pas seulement un bel aménagement visuel.

AspectDétails
Superficie et localisation57,1 hectares sur les berges du lac de Tunis, nord de la capitale, proche des axes routiers et de l’aéroport, continuité avec La Perle du Lac I.
Calendrier des travauxDémarrage en juillet 2023, durée prévue : 30 mois pour cette phase, projet global sur environ 20 ans.
Coût et financementInfrastructures : ~140 millions de dinars ; aménagements urbains : ~200 millions de dinars. Travaux confiés à des entreprises tunisiennes.
Ambition smart city et durabilitéGestion connectée des réseaux (éclairage, eau, gaz, déchets), bâtiments éco-efficients, récupération de l’eau, espaces verts pour réduire l’îlot de chaleur, mobilité douce (trottoirs et pistes cyclables).
Typologie des constructionsImmeubles mixtes : logements, bureaux, commerces. Trois grandes places publiques : place de l’Innovation, place du Lac, place des Jardins. Bâtiments pouvant aller jusqu’à R+10.
Infrastructures spécifiquesPont mixte voitures/piétons, passerelle piétonne, jetée en béton armé, gradins au bord du lac, réseau routier interne étendu, réseaux techniques intégrés (eau, assainissement, électricité, gaz, télécoms).
Vision stratégiqueNouveau pôle urbain combinant vie résidentielle, économique, culturelle et loisirs, revalorisation du front lacustre, potentiel pôle économique régional.
Risques et défisAccessibilité limitée à cause du positionnement haut de gamme, gestion technologique des infrastructures “smart”, impact sur circulation et services publics, nécessité d’une gouvernance et d’un entretien durable.

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JCC 2025 – L’affiche et les films tunisiens de la 36ᵉ édition dévoilés

16. November 2025 um 10:00

Les Journées cinématographiques de Carthage ont levé le voile sur l’affiche de leur 36ᵉ édition, qui se tiendra du 13 au 20 décembre 2025. L’image choisie cette année met en scène une silhouette féminine en marche, traversée par un flux de couleurs où se croisent le bleu, le violet, le fuchsia et des teintes orangées. Cette figure, imaginée par le designer Firas Agrebi, semble avancer portée par un souffle lumineux, comme si elle ouvrait un passage vers un espace en transformation. Son mouvement vers l’avant traduit une dynamique de liberté et de persévérance, en écho à l’identité même des JCC, qui demeurent depuis leur création un lieu de circulation des récits, de résistance culturelle et d’échanges entre les cinémas d’Afrique et du monde arabe. Le jasmin qu’elle tient, élément visuel discret mais central, ancre l’affiche dans la Tunisie, rappelant l’hospitalité, la mémoire et l’esprit de création qui caractérisent le festival.

JCC 2025 Affiche

Dans le même temps, la direction des JCC a annoncé la liste des films tunisiens retenus cette année dans les différentes sections compétitives, un ensemble particulièrement attendu tant par le public que par les professionnels du secteur. Sélectionnés par un comité indépendant, ces titres offrent un aperçu de la vitalité et de la diversité du cinéma tunisien actuel.

En compétition officielle des longs métrages de fiction, trois films représenteront la Tunisie. Where the Wind Comes From d’Amel Guellaty, déjà remarqué au Festival d’El Gouna 2025 où il a remporté le Prix de la meilleure fiction arabe, poursuit ainsi son parcours international. Il sera accompagné de La voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania, dont la projection à Venise avait suscité un écho exceptionnel et qui avait valu au film de décrocher le Lion d’Argent et plusieurs prix dans les sections parallèles; l’œuvre a depuis été choisie pour représenter la Tunisie aux Oscars dans la catégorie du Meilleur film international et a été programmée dans plusieurs festivals majeurs. Le troisième long métrage en lice, Promis Le Ciel d’Erige Sehiri, avait quant à lui inauguré la section Un Certain Regard au Festival de Cannes en mai 2025.

La section des longs métrages documentaires rassemble également trois propositions : Le Para-dis de Majdi Lakhdar, Notre Semence d’Anis Lassoued et On The Hill de Belhassen Handous. Chacun de ces titres vient enrichir un segment documentaire tunisien de plus en plus structuré, où se croisent approches personnelles, récits ancrés dans le réel et explorations formelles.

Enfin, la compétition officielle des courts métrages comptera trois films tunisiens : Le fardeau des ailes de Rami Jarboui, Sursis de Walid Tayaa et Tomates Maudites de Marwa Tiba. Ces œuvres courtes, souvent premières incursions ou laboratoires esthétiques, occupent toujours une place essentielle aux JCC, révélant régulièrement de nouveaux regards.

Avec une affiche tournée vers l’horizon et une sélection nationale qui témoigne d’une véritable pluralité de voix, cette 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage s’annonce comme un rendez-vous attentif aux mouvements du monde, aux histoires qui s’écrivent aujourd’hui et à celles qui cherchent encore leur forme.

Neïla Driss

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Sous le dôme de l’ARP, Leïla Jaffel démonte le récit des grèves en prison

16. November 2025 um 09:42

Sous le dôme de l’Assemblée des représentants du peuple, la ministre de la Justice Leïla Jaffel a livré samedi soir une réponse directe aux accusations relayées ces derniers jours autour de la situation des prisonniers grévistes de la faim. Interpellée lors de la séance consacrée à l’examen du budget de son ministère, elle a fermement démenti l’existence de ce qu’elle a qualifié de “grèves de la faim sauvages” dans les prisons tunisiennes.

Jaffel a reconnu que le droit à la grève de la faim existe, mais elle a insisté sur le respect du protocole sanitaire qui encadre le suivi médical des détenus. Elle a affirmé que certains prisonniers refusent volontairement les examens médicaux prévus, ce qui relève de leur choix, mais a rejeté toute tentative de “manipulation” ou de “déformation de la réalité”. La ministre a estimé que la diffusion d’informations exagérées ou non vérifiées porte atteinte à l’image du pays.

L’affaire a pris de l’ampleur après la vidéo publiée par l’avocate Dalila Msaddak, sœur du détenu Jawher Ben Mbarek, poursuivi dans le dossier dit de “la conspiration contre la sûreté de l’État”. Dans cette vidéo, elle évoque une dégradation sévère de l’état de santé de son frère, en grève de la faim depuis plus de deux semaines, et affirme qu’il aurait été violemment frappé à la prison civile de Belli, à Nabeul.

La réponse des autorités pénitentiaires a été immédiate. L’instance générale des prisons et de la rééducation a nié à nouveau ce qu’elle qualifie de “fausses informations” et “mises en scène orchestrées”, tout en annonçant l’ouverture de poursuites judiciaires contre ceux qui diffusent ces affirmations dans les médias et sur les réseaux sociaux. Elle affirme disposer de preuves qu’elle transmettra à la justice.

Ouverture d’enquêtes à l’encontre de trois avocats

Dans le même contexte, le parquet du tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’enquêtes à l’encontre de trois avocats, suite à une saisine de l’agence générale auprès de la Cour d’appel de Tunis. Selon une source judiciaire, ces procédures font suite à des plaintes déposées par l’autorité pénitentiaire à propos de la diffusion d’“informations erronées” sur les grèves de la faim et l’état de santé de certains détenus.

En multipliant les démentis et les mises au point sous le dôme de l’ARP, Leïla Jaffel a voulu envoyer un signal clair : le gouvernement entend maîtriser le récit autour des mouvements de protestation en prison et ne laisser aucune place à ce qu’il considère comme une exploitation politique du dossier. Une manière de reprendre la main sur un sujet sensible qui mêle justice, droits humains et tensions politiques persistantes.

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Tunisie : Le recours au chèque divisé par trois

16. November 2025 um 09:29

Lors de la séance plénière conjointe consacrée au budget 2026 du ministère de la Justice, la ministre Leïla Jaffel a dévoilé, samedi soir, des chiffres qui illustrent l’impact massif de la loi n°41 de 2024 sur les affaires de chèques sans provision. Selon elle, 63 560 personnes ont déjà bénéficié des dispositions de ce texte qui instaure un mécanisme de conciliation pénale.

Jaffel a indiqué que 1 592 détenus concernés par des affaires de chèques ont vu leur situation régularisée, entraînant leur libération. Cette mesure a concerné aussi bien des personnes incarcérées avant l’entrée en vigueur de la loi que d’autres placées en détention par la suite.

Résultat immédiat : le nombre de prisonniers pour chèques sans provision a chuté à 222, dont 82 en détention préventive et 140 condamnés, au 14 octobre 2025. Ils étaient 442 détenus en août 2024.

43 332 personnes déjà en situation régularisée

Le ministère a délivré 43 332 attestations de régularisation définitive, preuve que le processus avance rapidement. Parallèlement, 20 228 personnes sont encore en cours de règlement de leur situation judiciaire.

Au-delà de ses effets sur les tribunaux et les prisons, la loi semble transformer les habitudes de paiement des Tunisiens.
Selon la ministre, l’usage du chèque a été réduit d’un tiers : de 12,254 millions de chèques émis en 2024, le volume est tombé à 4,066 millions en 2025.

En parallèle, d’autres moyens de paiement montent en puissance :

  • « La lettre de change : de 833 000 documents au premier semestre 2024 à 2,124 millions sur la même période en 2025.
  • Les virements électroniques : un bond spectaculaire de 16,914 millions au premier semestre 2024 à 37,687 millions en 2025.

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CIFF 2025 – « Rosemead », une mère et son fils, entre honte et amour

16. November 2025 um 08:25

Sélectionné à la 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF), dans la section Special Screenings, Rosemead de Eric Lin poursuit un parcours déjà marqué par de nombreuses sélections dans divers festivals. Après sa première mondiale au Tribeca Film Festival en juin 2025, il a remporté le Prix du Public UBS au Festival de Locarno.

Inspiré d’un article du Los Angeles Times signé Frank Shyong en 2017, le film met en scène Lucy Liu dans le rôle d’Irene Chao, une Américaine d’origine chinoise atteinte d’un cancer incurable, et Lawrence Shou dans celui de Joe, son fils adolescent souffrant de schizophrénie. Le scénario de Marilyn Fu, tiré de faits réels, s’ancre dans le quotidien d’une famille vivant dans la vallée de San Gabriel, à Los Angeles, où la maladie mentale, la honte et la peur se mêlent à la tendresse et à la fatigue.

Une histoire née du silence

L’intrigue suit Irene, propriétaire d’une petite imprimerie qu’elle dirige seule depuis la mort de son mari. Son fils Joe, autrefois élève brillant et nageur prometteur, se referme peu à peu. Il néglige ses études, se coupe de ses amis, dessine des araignées et des cadavres et développe une fascination pour les fusillades de masse. L’inquiétude se transforme en peur lorsque ses accès de violence deviennent incontrôlables.

Mais avant la peur, il y a le déni. Irene refuse d’abord de voir ce qui s’impose à elle : l’idée que son fils puisse souffrir d’un trouble psychique lui paraît insupportable. Elle se persuade que ce n’est qu’une phase, qu’il finira par aller mieux. Elle tait les crises, dissimule les signes, refuse de discuter avec le médecin qui suit son fils et espère que tout redeviendra « comme avant ». Ce déni, le film le rend visible par les gestes du quotidien : Irene range, cuisine, travaille, comme pour préserver un ordre fragile.

La honte est ici autant culturelle que personnelle. Américaine d’origine chinoise, Irene redoute le regard du voisinage, la rumeur, la stigmatisation. Dans son entourage, majoritairement sino-américain, la discrétion est une valeur essentielle, et la maladie mentale reste un sujet qu’on préfère taire. Le film montre cette communauté sans caricature, à travers des scènes simples — un dîner, un échange de politesse, une absence de question — où se devine un ensemble de codes partagés, de pudeurs héritées. Le silence y est collectif avant d’être individuel.

Eric Lin capte ce poids du non-dit avec une mise en scène d’une grande retenue. Les regards détournés, les visages filmés dans la pénombre, les sons étouffés d’une maison où les mots ne circulent plus traduisent la solitude d’Irene et l’isolement de Joe. Dans cet espace clos, la maladie devient une présence invisible, diffuse, qui ronge et enferme.

Le moment où la peur s’installe

Le film bascule lorsque le déni ne tient plus. Les gestes du fils deviennent inquiétants, les silences menaçants. Irene comprend que la situation dépasse ses forces. Elle commence à craindre que Joe ne se blesse, ou qu’il fasse du mal à autrui ou même pire. Elle perçoit la violence possible, imprévisible, d’un adolescent qu’elle ne reconnaît plus. Et elle-même, atteinte d’un cancer avancé, se sait de plus en plus faible.

Cette prise de conscience est le centre du film. Elle scelle la fin de l’illusion et l’entrée dans une peur qu’Irene ne peut plus repousser. Elle sait qu’elle va mourir, qu’elle n’a plus que quelques mois à vivre, et qu’elle devra affronter seule cette menace grandissante. Le scénario installe alors un double compte à rebours : celui de la mère condamnée et celui du fils en dérive. Deux existences parallèles, deux solitudes qui se reflètent.

Eric Lin filme cette progression avec lenteur et sobriété. Pas de grands effets, pas de musique insistante, mais la respiration des personnages, les bruits du quotidien… La peur naît de cette accumulation de détails et du silence qu’ils laissent derrière eux.

Une mère entre la honte et l’amour

Lucy Liu compose une Irene d’une justesse remarquable. Son jeu, épuré, donne à ce personnage une force contenue. Elle incarne la dignité d’une femme qui n’a plus le choix, la lassitude de celle qui porte tout sans jamais demander d’aide. Son visage exprime la fatigue, la peur, la tendresse, souvent dans un même plan.

Lawrence Shou, dans le rôle de Joe, traduit la confusion, la vulnérabilité et l’imprévisibilité de l’adolescence malade. Le film ne cherche jamais à le juger. Il ne fait pas de lui un monstre, mais un être en perte d’équilibre, pris dans sa propre perception déformée du monde. Ce face-à-face entre mère et fils, dominé par les silences et les gestes, forme le cœur émotionnel du film.

Les dialogues alternent naturellement entre anglais et mandarin, comme c’est souvent le cas dans les familles sino-américaines. Ce bilinguisme n’est pas un signe de distance, mais de continuité : les deux langues coexistent, l’une pour le quotidien, l’autre pour la tendresse ou la prière. Le film les emploie sans soulignement, comme une évidence, un ancrage culturel qui donne au récit sa vérité.

CIFF 2025 Rosemead

Une esthétique du non-dit

Formé comme directeur de la photographie, Eric Lin conçoit chaque plan pour exprimer ce que les mots ne peuvent dire. La lumière, douce et diffuse, épouse les visages sans les flatter. Les intérieurs — la maison, l’atelier, la chambre du fils — sont filmés comme des espaces mentaux, des refuges et des pièges à la fois. Le décor devient une extension de la psyché : tout semble étroit, clos, sous pression.

La violence n’explose jamais, mais elle s’impose par les signes. Le film montre des armes, des couteaux, une hache, et du sang. Le spectateur voit, mais sans spectacle : ces éléments apparaissent avec la même banalité que le reste du quotidien. Cette banalité fait peur. Elle donne au film une tension continue, où chaque objet devient une menace potentielle.

Rosemead avance par fragments, par ellipses. Le récit semble parfois suspendu, comme si la réalité glissait entre les doigts des personnages. Ce choix de narration, sobre et elliptique, renforce la proximité avec eux. Le spectateur n’en sait jamais plus qu’Irene : il partage sa confusion, sa peur, son silence.

Un drame sur la responsabilité et la perte

Au-delà de la maladie et de la fin de vie, Rosemead interroge la responsabilité. Celle d’une mère qui se sait condamnée et s’inquiète de ce qu’il adviendra de son fils après sa mort. Celle d’un fils enfermé dans un monde intérieur, incapable de comprendre les limites de son propre danger. Le film ne propose pas de solution. Il observe. Il montre les gestes de survie, les décisions impossibles, les mots qu’on n’ose pas dire.

La tension entre amour et peur structure tout le récit. Irene aime son fils, mais elle a peur de lui. Elle veut le sauver, mais elle sent qu’elle ne le peut plus. Cette ambivalence, filmée sans emphase, confère au récit sa gravité. Rosemead ne parle pas d’héroïsme, mais de fatigue et d’amour mêlés, de cette ligne floue entre protection et abandon.

Un film sur la société américaine et ses silences

Le film inscrit ce drame intime dans un cadre social précis. En évoquant la fascination de Joe pour les fusillades scolaires, il renvoie à la violence latente de la société américaine, à la banalisation du danger, à la libre vente des armes, y compris aux jeunes, et à l’isolement des familles. Mais il le fait sans dénonciation frontale. La menace reste à l’arrière-plan, intégrée à la peur quotidienne.

À travers cette histoire, Eric Lin et Marilyn Fu abordent la question du non-dit dans les familles d’origine asiatique aux États-Unis, souvent confrontées à la honte de la vulnérabilité et à la difficulté de demander de l’aide. Le film expose ces failles avec retenue, sans discours explicatif. Tout passe par les silences, les gestes, les regards.

Un premier film au ton maîtrisé

Pour son premier long métrage, Eric Lin choisit la sobriété. Il ne cherche ni l’effet ni la provocation. Sa mise en scène repose sur la durée, la précision du cadre, l’écoute des visages. Cette rigueur donne au film une force tranquille, où chaque image semble contenir le poids du non-dit.

Lucy Liu y trouve un rôle rare, qui met en valeur sa profondeur d’interprétation. Elle porte le film sans jamais le dominer, donnant à Irene une présence silencieuse, humaine, ancrée dans la réalité la plus simple. Le film s’enracine dans cette vérité-là : celle des émotions qu’on retient, des décisions qu’on ne dit pas, des peurs qu’on ne partage pas.

Une œuvre sur le courage du regard

Rosemead est moins un film sur la folie qu’un film sur la lucidité. Celle qu’on repousse, puis qu’on accepte trop tard. Il raconte la peur de voir, la peur de savoir, la peur de transmettre. C’est une œuvre sur le regard qu’on détourne pour continuer à vivre.

Présenté au Festival du Caire après son passage à Locarno et à Tribeca, Rosemead s’impose par sa retenue, son attention au détail et sa fidélité à l’humain. Il ne cherche pas à impressionner, mais à écouter. Il parle de honte, de peur, d’amour et de solitude, avec cette justesse rare qui rend le silence plus fort que tout.

Neïla Driss

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Gestern — 15. November 2025Actualités Tunisie webdo.tn

Tunisie : Négociations avec l’UE et les USA pour alléger les taxes douanières

15. November 2025 um 12:38

Le ministre du Commerce, Samir Abid, a annoncé samedi 15 novembre, lors de la séance plénière consacrée au budget 2026, que la Tunisie poursuit des discussions avec l’Union européenne et les États-Unis pour réduire les taxes douanières sur ses exportations. Cette démarche vise à rendre les produits tunisiens plus compétitifs à l’international et à renforcer la balance commerciale.

Une stratégie pour dynamiser les exportations

Selon Samir Abid, l’allègement des taxes douanières permettra de booster les ventes tunisiennes à l’étranger, tout en réduisant le déficit commercial. La Tunisie a déjà obtenu des résultats positifs avec certains partenaires, notamment la Turquie, et espère reproduire ce succès avec l’UE et les USA.

La stratégie ministérielle repose sur plusieurs axes :

  • Élargir et diversifier les exportations ;
  • Moderniser et numériser les circuits commerciaux ;
  • Simplifier les procédures pour les entreprises exportatrices ;
  • Promouvoir le commerce électronique et lutter contre les pratiques illégales à l’importation.

Soutien aux producteurs et régulation des marchés

Parallèlement aux discussions internationales, le ministère prévoit d’installer des points de vente directs du producteur au consommateur dans chaque gouvernorat, afin de limiter les intermédiaires et maîtriser les prix des produits essentiels.

Des quotas spécifiques sont également appliqués sur le café, le sucre et les bananes, avec 30 % réservés à la consommation familiale, et de nouveaux importateurs autorisés pour casser les monopoles historiques.

Le suivi de la chaîne de valeur, du producteur à l’exportateur, permet d’améliorer la qualité et la valorisation des produits tunisiens, notamment l’huile d’olive, les dattes et les produits de la mer. Ces efforts ont permis à la Tunisie de remporter plusieurs distinctions à l’international et de renforcer la compétitivité de ses exportations.

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Justice : 200 bracelets électroniques expérimentés pour 1,6 MD

15. November 2025 um 12:15

Le ministère de la Justice a lancé l’expérimentation de 200 bracelets électroniques, pour un coût de 1,6 million de dinars, afin de tester les peines alternatives. L’annonce a été faite lors de la séance plénière du samedi 15 novembre consacrée à l’examen du budget 2026 du ministère, en présence des commissions de la législation générale et du règlement intérieur des deux chambres du Parlement et des régions.

Une expérimentation ciblée et coûteuse

Selon le ministère, l’usage des bracelets électroniques représente un coût significatif, mais constitue une mesure alternative à l’emprisonnement. L’objectif est de désengorger les établissements pénitentiaires tout en maintenant un contrôle strict sur les détenus placés sous surveillance électronique.

Les bénéficiaires ciblés par cette expérimentation incluent les détenus hospitalisés ; les travailleurs des ateliers pénitentiaires ; d’autres catégories de personnes se trouvant dans des situations similaires.

Un pas vers les peines alternatives

Cette initiative vise à offrir une alternative plus humaine et sécurisée à la détention classique, tout en permettant un suivi individualisé.

Le ministère de la Justice a rappelé que la mise en place de peines alternatives nécessite des crédits importants, soulignant l’enjeu budgétaire lié à cette modernisation de l’exécution des peines. L’expérimentation des bracelets électroniques s’inscrit dans une politique de modernisation du système pénal et de réduction de la surpopulation carcérale.

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Tunisie : L’industrie emploie près de 720.000 personnes

15. November 2025 um 10:58

Lors d’une séance plénière commune au palais du Bardo consacrée au budget 2026 du ministère de l’Industrie, la ministre Fatma Thabet Chiboub a affirmé que le secteur industriel tunisien est le premier pourvoyeur d’emplois dans le pays. Elle a détaillé la structure du tissu industriel, les secteurs dominants et l’importance des entreprises exportatrices dans l’absorption de la main-d’œuvre nationale.

Selon les chiffres présentés par la ministre, 5000 entreprises industrielles emploient plus de dix salariés, dont 2066 entièrement exportatrices. Ces dernières représentent 45% du total des entreprises industrielles et concentrent 70% des postes d’emploi, un indicateur clair de leur poids dans l’économie tunisienne.

Les statistiques de l’Institut national de la statistique (INS) pour le deuxième trimestre 2025 indiquent que les industries manufacturières fournissent 20% de l’emploi national, soit près de 720.000 emplois, plaçant le secteur au cœur de la création d’emplois en Tunisie.

Une cartographie sectorielle détaillée

La ministre a précisé la répartition sectorielle du tissu industriel :

  • Textile, habillement, cuir et chaussures : un tiers du tissu industriel et 34% des emplois.
  • Industrie agroalimentaire : 22% des entreprises industrielles, représentant 15% des emplois.
  • Industries mécaniques et électriques : 906 entreprises (20% du total) et 30% des postes.

Cette cartographie montre à la fois l’importance historique des secteurs traditionnels et l’émergence de secteurs modernes offrant des emplois qualifiés et diversifiés.

Renforcer la compétitivité

Fatma Thabet Chiboub a souligné que le programme industriel de son ministère vise à booster la compétitivité des entreprises tunisiennes sur les marchés internationaux ; préserver le tissu industriel existant, garant de stabilité et d’emploi ; et développer les services industriels pour accompagner la modernisation et la diversification économique.

L’accent est mis sur la consolidation du secteur industriel comme levier central de l’économie et sur son rôle stratégique dans la création d’emplois durables.

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Tunisie–Brésil : Huit joueurs forfaits pour des problèmes de visa

15. November 2025 um 10:37

La Fédération tunisienne de football a annoncé vendredi que huit joueurs ne participeront pas au match amical Tunisie–Brésil prévu le 18 novembre au stade Pierre-Mauroy de Lille (20h30).

Ces absences, dues à des difficultés d’obtention de visa, touchent plusieurs titulaires clés. La rencontre s’inscrit dans la préparation des Aigles de Carthage pour la Coupe arabe 2025 et la Coupe d’Afrique des Nations 2025–2026.

Des forfaits liés à des problèmes administratifs

Le sélectionneur national, Sami Trabelsi, a confirmé que les huit joueurs retenus pour ce forfait sont : Mohamed Amine Ben Hamida, Ali Maâloul, Hamza Jelassi, Chiheb Jebali, Oussama Haddadi, Mahmoud Gharbel, Issam Jebali et Mohamed Ben Ali.

Ces absences interviennent après deux matches amicaux disputés cette semaine au stade Hammadi Agrebi de Radès : un nul 1-1 face à la Mauritanie et une victoire 3-2 contre la Jordanie.

Le match contre le Brésil constitue une étape préparatoire avant deux échéances importantes, la Coupe arabe 2025 au Qatar, du 1er au 18 décembre ; et la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc, du 21 décembre au 18 janvier.

Malgré les absences, la sélection tunisienne reste concentrée sur l’intégration et la cohésion de l’équipe en vue de ces compétitions.

La liste des joueurs retenus

  • Gardiens : Aymen Dahmène, Nourredine Farhati, Sabri Ben Hassan
  • Défenseurs : Yan Valery, Dylan Bronn, Montassar Talbi, Mortadha Ben Ouannès, Yassine Meriah, Marouane Sahraoui, Ali Abdi
  • Milieux : Ferjani Sassi, Elyès Sekhiri, Hannibal Mejbri, Ismaïl Gharbi, Mohamed Haj Mahmoud, Firas Belarbi, Houssem Tka, Mohamed Ali Ben Romdhane
  • Attaquants : Omar Laayouni, Sebastien Tounekti, Naïm Sliti, Nassim Dendani, Elias Saad, Elyès Achouri, Hazem Mestouri, Firas Chaouat, Seifeddine Jaziri

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Lutte anticorruption au ministère de l’Industrie : 24 dossiers envoyés à la justice

15. November 2025 um 10:22

Lors d’une séance plénière conjointe ARP–CNRD consacrée au budget 2026 de son département, la ministre de l’Industrie, Fatma Thabet Chiboub, a révélé que les missions de contrôle menées en 2024-2025 ont mis au jour de nombreuses infractions aux réglementations. Vingt dossiers ont été transmis à la justice judiciaire et quatre à la Cour des comptes. Le ministère affirme renforcer sa politique de lutte contre la corruption.

Une série de contrôles qui mettent en lumière des infractions graves

Devant les deux chambres, la ministre a détaillé les résultats des missions d’inspection menées par l’Inspection générale entre 2024 et 2025. Trente opérations ont été effectuées : contrôles approfondis, inspections partielles et enquêtes administratives. La majorité est désormais finalisée.

Ces contrôles ont débouché sur deux types de renvois :

  • 20 dossiers transmis à la justice judiciaire pour des infractions susceptibles de poursuites pénales ;
  • 4 dossiers adressés à la justice financière, notamment à la Cour des comptes, pour fautes de gestion et irrégularités administratives.

Pour Fatma Thabet Chiboub, ces résultats témoignent d’une vigilance accrue contre les dépassements dans les établissements sous tutelle du ministère.

Inspections, actions conjointes et procédures clarifiées

La ministre a expliqué que ces missions s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Outre les inspections internes, le ministère a conduit des opérations coordonnées avec le Haut comité de Contrôle administratif et financier, ainsi que des missions inopinées déclenchées en cas d’indices sérieux de dépassement.

Le département a également assuré un suivi des rapports émanant de l’Inspection générale et des structures de contrôle externes, en collaboration avec l’organe de contrôle de la présidence de la République.

Pour prévenir de nouvelles infractions, des circulaires ont été adressées aux institutions sous tutelle afin de clarifier les procédures et combler les lacunes administratives.

En conclusion de son intervention, Fatma Thabet Chiboub a invité les députés à transmettre au ministère tout dossier ou document lié à la corruption. Cet appel vise à renforcer la réactivité du département et à élargir les sources d’alerte pour des missions de contrôle futures.

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Pour la création d’un ministère dédié à l’Intelligence Artificielle

Von: Webdo
15. November 2025 um 10:03

Face à l’accélération mondiale du développement de l’intelligence artificielle et à ses implications croissantes sur l’économie, la gouvernance et les services publics, plusieurs voix s’élèvent en Tunisie pour appeler à une vision plus structurée et ambitieuse. Dans ce contexte, l’ingénieur Mustapha Stambouli adresse une lettre ouverte au Président de la République afin de plaider pour la création d’un ministère spécifiquement dédié à l’Intelligence Artificielle. Cette proposition vise à positionner la Tunisie dans la compétition technologique internationale tout en assurant un encadrement éthique, stratégique et efficace des usages de l’IA. Voici la lettre dans son intégralité :

Tribune | Par Mustapha STAMBOULI, ingénieur ENIT/EPFL à la retraite et ancien expert auprès des agences des Nations Unies

Lettre ouverte au Président de la République

Monsieur le Président,

Face à l’essor rapide de l’intelligence artificielle (IA) et à son impact considérable sur les différents secteurs de la société, il est impératif de prendre des mesures concrètes pour orienter son développement en Tunisie. Nous proposons ainsi la création d’un ministère exclusivement dédié à l’Intelligence Artificielle, tout en maintenant le ministère des Technologies, chargé de la transformation numérique et de la supervision des entreprises publiques opérant dans le secteur technologique.

Pourquoi cette proposition est-elle nécessaire ?

  • Coordination stratégique et cohérence des politiques publiques : La création d’un ministère dédié permettrait de centraliser les politiques publiques liées à l’IA et de garantir une articulation fluide des axes d’innovation, d’éducation, de santé, de sécurité et de protection sociale, en évitant les duplications et les frictions entre différents ministères.
  • Leadership national sur l’innovation : Placer l’IA au cœur des politiques publiques soutiendrait la compétitivité économique du pays, stimulerait l’investissement privé, favoriserait la formation de talents locaux et encouragerait une adoption responsable des technologies émergentes.
  • Régulation éthique et responsabilité sociale : Un cadre réglementaire clair et stable est indispensable pour protéger les droits fondamentaux des citoyens, tels que la vie privée, la transparence et la sécurité, tout en régulant les usages potentiellement néfastes de l’IA (biais algorithmiques, surveillance excessive, automatisation destructrice).

Exemples et leçons tirées de l’expérience internationale

  • Royaume-Uni – Centre national de l’IA et cadre éthique : Le Royaume-Uni a mis en place des initiatives publiques coordonnées par des organismes dédiés qui intègrent recherche, réglementation, données et compétences numériques, avec une attention particulière portée sur l’éthique et la transparence. Cette expérience montre l’efficacité d’une structure ministérielle dédiée pour coordonner les actions publiques et faciliter la coopération entre secteurs public et privé.
  • Canada – Stratégie nationale et conseil fédéral sur l’IA : Le Canada a adopté une approche holistique combinant recherche, éducation et cadre réglementaire, tout en protégeant les données personnelles et en garantissant l’équité dans l’accès à l’innovation. Cette approche fédérale nécessitant une coordination précise illustre l’importance d’un ministère central pour éviter les zones grises.
  • Chine – Plan d’intégration et supervision sectorielle : L’État chinois a déployé un cadre global pour l’IA, couvrant la production, le déploiement industriel et la sécurité nationale. Cette expérience met en évidence la nécessité d’un cadre fort pour encadrer les applications de l’IA tout en veillant à la souveraineté numérique et à la sécurité.
  • États-Unis – Coordination interagences et initiatives public-privé : Bien que les États-Unis ne disposent pas d’un ministère unique pour l’IA, les initiatives fédérales et les partenariats public-privé témoignent de l’efficacité d’une coordination centrale, notamment sur les enjeux de l’éthique, de la sécurité et de la protection des données.
  • Union européenne – Réglementation et gouvernance : L’UE s’attelle à établir des cadres harmonisés sur l’IA et les données, avec des exigences de transparence et de traçabilité des modèles. Une coordination renforcée entre l’échelle nationale et européenne permettra d’optimiser les bénéfices de l’IA tout en protégeant les droits des citoyens.

Qu’apporterait concrètement un ministère dédié à l’IA et à la numérisation ?

  • Stratégie nationale et feuille de route des investissements : La définition d’objectifs clairs et mesurables en matière de formation, de recherche, d’infrastructures et d’adoption numérique permettrait de guider efficacement les investissements publics et privés tout en maximisant leur impact.
  • Cadre réglementaire clair et évolutif : Le ministère proposerait des règles précises concernant la protection des données, la transparence des algorithmes et la responsabilité des prestataires, tout en intégrant des mécanismes d’évaluation d’impact social et environnemental.
  • Excellence en recherche et formation : Le financement de laboratoires pluridisciplinaires et des programmes de formation continue pour les travailleurs permettront d’accompagner l’émergence d’une innovation utile et éthique. Des partenariats solides entre les universités, l’industrie et les pouvoirs publics seraient essentiels pour accélérer cette dynamique.
  • Gouvernance et éthique opérationnalisée : L’instauration de comités d’éthique dédiés à l’IA, d’audits d’algorithmes et de mécanismes de reddition de comptes garantirait une supervision rigoureuse des technologies utilisées dans les services publics et dans les secteurs sensibles.

Inclusion numérique et équité sociale : Des programmes ciblés pour réduire la fracture numérique et améliorer l’accès à l’IA, notamment pour les petites et moyennes entreprises et les régions moins connectées, permettraient de garantir une inclusion numérique plus large.

  • Sécurité, résilience et souveraineté : Le ministère mettrait en place une stratégie de cybersécurité et de gestion de la chaîne d’approvisionnement en données et en composants critiques, assurant la résilience du pays face aux risques technologiques.

L’IA au service de l’Administration fiscale

Par ailleurs, l’Intelligence Artificielle pourrait jouer un rôle clé dans l’optimisation des services fiscaux. Grâce à des algorithmes avancés, l’IA permettrait d’améliorer l’efficacité de la collecte des impôts, en identifiant plus rapidement les fraudes et en simplifiant les démarches administratives.

En automatisant certaines tâches, l’IA pourrait alléger les charges des citoyens tout en garantissant une plus grande équité dans la répartition des ressources. Cela contribuerait à une collecte de fonds plus juste et transparente, soutenant ainsi les efforts de l’État pour financer des politiques publiques au service du bien-être de tous.

Axes d’action prioritaires

  • Développement de compétences et reconversion professionnelle : Des cursus adaptés dès le secondaire et des programmes de reconversion pour les métiers impactés par l’automatisation permettront de préparer la main-d’œuvre aux défis futurs.
  • Gouvernance des données et infrastructure : La mise en place de cadres d’accès et de normes sur l’interopérabilité et la qualité des données facilitera la recherche et l’innovation.
  • Transitions industrielles responsables : Des aides à l’adoption de l’IA dans les PME et les secteurs stratégiques (santé, énergie, agriculture) permettront d’assurer une transformation numérique durable et inclusive.
  • Santé et bien-être : L’IA pourrait être utilisée pour améliorer le diagnostic médical, la gestion des soins et l’efficacité des systèmes de santé, tout en garantissant la protection des données sensibles.
  • Services publics améliorés : L’IA permettrait de moderniser les administrations publiques, de simplifier les démarches administratives et de rendre les services plus accessibles et plus efficaces.

Monsieur le Président, la création d’un ministère dédié à l’Intelligence Artificielle serait un levier stratégique pour positionner la Tunisie à la pointe de l’innovation tout en assurant une gestion responsable des enjeux technologiques. Cette initiative permettrait de renforcer la cohérence des politiques publiques, de préparer notre pays aux mutations économiques et sociales à venir et de garantir un avenir numérique inclusif et équitable

Il est temps de prendre les devants pour bâtir un avenir numérique prospère, sécurisé et durable.

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Everyday Tunisians : Noureddine, amoureux des fleurs

15. November 2025 um 09:33

Depuis plusieurs décennies, Noureddine Lahmar est fleuriste. Dans le temps, son stand se trouvait au milieu de l’avenue Bourguiba, non loin du Théâtre municipal. Aujourd’hui, il a pris ses nouveaux quartiers à Tunis-Marine, en face de la station du TGM.

Noureddine est un véritable amoureux des fleurs qu’il dispose toujours avec l’attention que requiert leur fragilité. Assis devant ses étalages, il coupe les branches, dégage les bulbes, arrose et surveille les agencements de couleurs.

Toujours heureux de participer à la joie de ses clients, il confectionne les bouquets avec adresse et dispose chaque fleur à sa place. Selon la tradition et l’étiquette, il recommande le nombre de fleurs à offrir et la couleur qui sied à chaque circonstance.

Dans les effluves des roses et des jonquilles, Noureddine laisse ainsi le langage des fleurs dicter les saisons et les célébrations.

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Affaire Abir Moussi : Le procès du « bureau d’ordre » reporté au 5 décembre

15. November 2025 um 09:21

La 4ᵉ chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé, vendredi 14 novembre, de reporter au 5 décembre l’examen de l’affaire dite du « bureau d’ordre » visant la présidente du PDL, Abir Moussi, et la dirigeante du parti, Meriem Sassi. La demande émane de la défense, qui souhaite préparer ses arguments.

Selon Me Nafaa Laâribi, membre du comité de défense, ce second ajournement vise à permettre aux avocats de contacter leurs clientes et de consolider leurs moyens de défense. La première audience avait déjà été reportée, le tribunal ayant demandé au barreau de désigner des avocats pour Abir Moussi, qui avait assuré elle-même sa défense jusque-là.

Me Laâribi a indiqué que la 4ᵉ chambre criminelle a officiellement sollicité la désignation de deux avocats pour garantir le bon déroulement de la procédure. Le président de la section régionale de l’Ordre national des avocats de Tunisie a donné son aval, conformément aux dispositions légales encadrant l’assistance judiciaire.

Cette décision vise à assurer que l’accusée bénéficie d’une défense complète et conforme aux exigences du procès pénal.

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Saïed recadre son gouvernement : « Beaucoup n’ont toujours rien compris aux enjeux du pays »

15. November 2025 um 09:09

Kaïs Saïed a reçu, vendredi 14 novembre au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri. Le président a pointé une série de défaillances au sein de l’appareil administratif, estimant que plusieurs responsables n’ont toujours pas pris la mesure des défis nationaux. L’entretien a également porté sur les services publics, les réformes et le rôle de la jeunesse.

Responsables défaillants : Saïed dénonce un manque de compréhension des enjeux

Au cours de la réunion, le président de la République a reproché à de nombreux responsables – qu’ils soient en poste au niveau central, régional ou local – de ne pas avoir saisi l’ampleur des défis auxquels la Tunisie est confrontée. Il a insisté sur la nécessité d’une action gouvernementale cohérente, dénonçant « des agissements » qui, selon lui, aggravent volontairement la situation du pays.

Saïed a affirmé qu’il ne tolérera plus les comportements qu’il juge défaillants. Il a mis en garde contre ceux qui invoquent de prétendues instructions présidentielles pour justifier leurs décisions, rappelant qu’il intervient lui-même, parfois pour régler des questions locales simples relevant normalement des autorités administratives.

Le chef de l’État a tenu à préciser que l’État « ne veut persécuter personne », tout en assurant que jamais un citoyen ne devait être maltraité. Il a indiqué que des efforts sont en cours pour permettre aux jeunes de s’engager davantage dans ce qu’il qualifie de « bataille de la libération nationale ».

Martelant que « la Tunisie n’a plus besoin d’une compétence sans patriotisme », Kaïs Saïed a estimé que le moment est venu d’accélérer le rythme des réformes dans les différents secteurs afin de répondre aux attentes populaires.

Fonction publique et neutralité : une priorité réaffirmée

L’entretien a également porté sur la situation des services publics. Le président a insisté sur l’impératif de garantir leur neutralité totale et a demandé à chaque responsable de veiller à ce que ces services servent exclusivement l’intérêt général.

Selon lui, l’efficacité de l’administration et la crédibilité de l’État passent par une gestion stricte, transparente et débarrassée de toute influence extérieure ou partisane.

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Tunisie : Kaïs Saïed exige un « nettoyage » des accords qui étouffent l’économie

15. November 2025 um 08:47

Le président Kaïs Saïed a reçu, vendredi 14 novembre au palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti. Au centre des discussions : plusieurs accords internationaux que le chef de l’État considère comme nuisibles aux intérêts tunisiens. Saïed a également réaffirmé les fondements de la politique étrangère tunisienne et appelé à renforcer l’encadrement des Tunisiens de l’étranger.

Accords jugés préjudiciables : la volonté d’un réexamen en profondeur

Lors de la rencontre, Kaïs Saïed a insisté sur la nécessité de revoir un ensemble d’accords conclus par la Tunisie au fil des années, qu’il estime « gravement préjudiciables » à l’économie nationale.

Selon la présidence, certains engagements internationaux auraient pesé sur plusieurs secteurs, fragilisant les équilibres du pays et limitant sa marge de manœuvre stratégique.

Le chef de l’État a demandé que ces textes soient réévalués « dans l’intérêt exclusif de la nation », tout en rappelant que la politique étrangère tunisienne doit rester guidée par la souveraineté, l’indépendance de décision et la protection des ressources nationales.

Réaffirmation du non-alignement et des principes constitutionnels

Kaïs Saïed a profité de l’entretien pour rappeler les fondements idéologiques et constitutionnels de la diplomatie tunisienne. Citant le préambule de la Constitution du 25 juillet 2022, il a souligné que la Tunisie refuse toute forme d’alliance susceptible de compromettre sa neutralité ou son autonomie.

Il a également réitéré le rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires nationales, appelant à une diversification des partenariats internationaux sur la base des seuls intérêts tunisiens. Pour le chef de l’État, cette orientation marque un retour à une ligne diplomatique plus indépendante, centrée sur la préservation du modèle tunisien.

Soutien à la communauté tunisienne à l’étranger : un dossier prioritaire

Un autre volet de la réunion a été consacré à la situation des Tunisiens établis hors du pays. Kaïs Saïed a demandé au ministère des Affaires étrangères de renforcer son action en faveur des Tunisiens à l’étranger, en appelant à « redoubler d’efforts » pour leur apporter un meilleur soutien administratif, social et consulaire.

Selon lui, la diaspora représente un « pilier essentiel » de la nation, dont les droits doivent être pleinement garantis et les besoins mieux pris en charge.

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Handball : La Tunisie hérite d’un groupe C abordable pour la CAN 2026

14. November 2025 um 15:23

Le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations 2026, effectué vendredi par la Confédération africaine de handball, a placé la Tunisie dans un groupe C à sa portée. Les Aigles affronteront la Guinée, le Cameroun et le Kenya lors du tournoi prévu au Rwanda du 21 au 31 janvier.

Un tirage favorable pour les Aigles

Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de handball 2026 a livré son verdict : la Tunisie évoluera dans le groupe C, où elle retrouvera la Guinée, le Cameroun et le Kenya. Un groupe jugé équilibré mais globalement accessible pour une sélection qui vise toujours le dernier carré continental.

La compétition se déroulera au Rwanda du 21 au 31 janvier 2026, avec seize équipes réparties en quatre groupes.

Confiance prudente autour de la sélection

Dans les premières analyses à chaud, plusieurs observateurs estiment que ce tirage offre à la Tunisie une entrée en matière maîtrisable, même si la Guinée et le Cameroun progressent d’année en année. Le Kenya, en plein renouvellement, apparaît comme l’adversaire le moins expérimenté du groupe.

La pression reste cependant importante pour les Aigles, régulièrement attendus parmi les prétendants au titre avec l’Égypte.

  • Groupe A : Algérie, Nigeria, Rwanda, Zambie
  • Groupe B : Égypte, Angola, Gabon, Ouganda
  • Groupe C : Tunisie, Guinée, Cameroun, Kenya
  • Groupe D : Cap-Vert, Maroc, Congo, Bénin

Le Championnat d’Afrique des nations de handball, qui est organisé tous les deux ans depuis 1974, est dominé par trois nations : la Tunisie (10 titres), l’Égypte (9 titres) et l’Algérie (7 titres), aucune autre nation n’ayant remporté de titre.

Le tenant du titre est l’Égypte, qui a remporté son 9e titre en 2024 alors que la Tunisie a remporté son dernier titre en 2018.

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