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JCC 2025 : « Roqia » de Yanis Koussim clôt la compétition des longs métrages avec un thriller psychologique saisissant

Von: walid
22. Dezember 2025 um 22:16

Le film algérien “Roqia” réalisé par Yanis Koussim, a clôturé la projection des longs métrages en compétition des 36èmes Journées cinématographiques de Carthage (JCC) du 13 au20 décembre 2025. Ce long métrage a été projeté jeudi soir à l’Opéra de la Cité de la Culture pour sa première tunisienne.

Roqia raconte l’histoire d’un personnage vivant dans un monde imprégné de peur et d’angoisse, où le quotidien se mêle aux séquelles persistantes de violences passées.

Dans ce film, le disciple d’un vieux Raqi (un exorciste musulman) craint que la maladie d’Alzheimer de son maître ne libère le Mal.

Au fil du récit, des bribes d’un passé lié aux années de troubles et de violence en Algérie au début des années 1990 refont surface, transformant l’expérience personnelle en une confrontation avec un mal latent, prêt à ressurgir à tout moment.

Le film ne présente pas une narration linéaire et claire mais événements plutôt fragmentés, laissant au spectateur le soin de relier les points et de comprendre ce qui est visible et ce qui demeure caché. Ce travail est réalisé par la suggestion et l’exploration de la mémoire, plutôt que par une narration directe. Le film s’inscrit dans le genre du “cinéma” psychologique.

Sur le plan technique, le rythme du film est lent et progressif reflété par l’état psychologique des personnages, marqué par la tension et la crise de nerfs. La photographie, tout aussi sombre, avec sa lumière tamisée, évoque les ténèbres qui ont enveloppé l’Algérie des années 90, sans que le réalisateur n’intervienne directement dans la narration. Les scènes d’espaces clos dominent le film, instaurant un sentiment d’insécurité et d’étouffement. Le réalisateur a ainsi eu recours aux gros plans et aux très gros plans pour accentuer la peur et l’angoisse chez le spectateur, renforçant l’aspect horrifique du film et incitant le public à anticiper la suite des événements.

Autre particularité notable figure la quasi-absence de musique. Les scènes s’appuient plutôt sur le silence ou les bruits du quotidien, un choix artistique en accord avec la tonalité psychologique du film.

Le film explore le concept du mal comme une force latente dont l’influence persiste même après la disparition de ses manifestations violentes. Dans ce contexte, il fait indirectement référence à la guerre civile algérienne des années 1990 et aux violences armées qui en ont résulté, perpétrées notamment par le Groupe islamique armé (GIA).

Cependant, l’œuvre n’aborde pas directement cette période d’un point de vue historique, mais se concentre plutôt sur ses conséquences psychologiques et sociales à long terme.

Le film soulève également des questions sur la mémoire collective, les limites de l’oubli et la possibilité de dépasser le passé sans l’affronter. Il suggère qu’ignorer la mémoire pourrait permettre à la violence de ressurgir sous de nouvelles formes, faisant du film une réflexion sur les conséquences de ce conflit.

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