Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 11. Dezember 2025Haupt-Feeds

Lutte anti-blanchiment : la Tunisie dans le top 5 africain, selon l’indice Basel 2025

11. Dezember 2025 um 13:38

La Tunisie se classe au 119e rang mondial sur 177 pays dans l’édition 2025 du Basel AML Index, gagnant 13 places par rapport à 2024. Avec un score de 4,75 sur 10, elle figure parmi les cinq pays africains les moins vulnérables aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

Selon l’indice Basel, au niveau africain, la Tunisie occupe la quatrième position. Au Maghreb, elle se classe deuxième derrière le Maroc ; mais devant l’Algérie, la Mauritanie et la Libye. À l’échelle de la région MENA, seul Oman présente un score inférieur.

Le pays reste néanmoins dans la catégorie « exposition moyenne » (medium risk). Ce qui indique des marges d’amélioration en matière de gouvernance et de transparence financière.

Méthodologie et critères d’évaluation

Le Basel AML Index, élaboré par le Basel Institute on Governance, évalue l’exposition des pays aux risques de crimes financiers et leur capacité de défense. L’indice repose sur 17 indicateurs répartis en cinq domaines : qualité du cadre réglementaire anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme; risques de corruption et de fraude; transparence et normes financières; redevabilité de l’action publique; risques juridiques et politiques.

Les pays sont classés en trois catégories : faible exposition (low risk), exposition moyenne (medium risk) et exposition élevée (high risk). Un score plus élevé indique un risque accru; tandis qu’un rang mondial supérieur témoigne d’une meilleure résistance.

Panorama mondial

Les pays les moins exposés se situent principalement en Europe et en Océanie. La Finlande occupe la première place mondiale avec un score de 3,03, suivie de l’Islande, de Saint-Marin et du Danemark.

À l’inverse, le Myanmar détient le score le plus élevé (8,18), devant Haïti, la République démocratique du Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale.

Ces écarts reflètent les différences structurelles en matière de solidité institutionnelle, de cadres réglementaires et de mécanismes de contrôle financier entre les pays évalués.

L’article Lutte anti-blanchiment : la Tunisie dans le top 5 africain, selon l’indice Basel 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Claire Schamps : « Travailler à travers les priorités du gouvernement tunisien »

11. Dezember 2025 um 13:10

Présente en Tunisie depuis janvier 2025, l’Agence belge de coopération internationale (ENABEL) intervient principalement dans les secteurs de l’éducation et de l’agriculture. L’agence prévoit de lancer prochainement un projet sur les eaux souterraines en collaboration avec le ministère tunisien de l’Agriculture. Elle envisage également de développer des initiatives dans les domaines de la santé, de la digitalisation et de la production de vaccins, sans que des projets concrets ne soient encore finalisés.

Claire Schamps, directrice générale adjointe d’Enabel Tunisie, a expliqué sur RTCI que l’agence souhaite aligner ses actions sur les priorités du gouvernement tunisien. Elle s’inscrit dans la dynamique de la « Team Belgium ». Laquelle réunit l’ambassade de Belgique, la délégation Wallonie-Bruxelles International et Enabel. Et ce, pour coordonner l’ensemble des actions belges dans le pays, certaines menées depuis plus de quarante ans dans l’éducation et la culture.

Dans ce cadre, Enabel a présenté ses initiatives à l’occasion du bilan des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, clôturé par un événement organisé les 9 et 10 décembre à la Cité des Sciences de Tunis. Parmi ses projets structurants, l’agence conduit le programme régional SILA, financé par l’Union européenne et mis en œuvre avec l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement. Le nom « SILA », qui signifie « le lien » en arabe, reflète l’objectif de renforcer la cohésion entre les acteurs tunisiens engagés contre les violences faites aux femmes et aux filles. « Il est nécessaire de créer un lien transversal entre tous les acteurs pour assurer une prise en charge et une sensibilisation efficaces », a souligné Claire Schamps.

Le programme associe institutions publiques, associations et partenaires universitaires, dont le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, l’Observatoire de lutte contre les violences à l’égard des femmes, l’Office national de la famille et de la population ainsi que diverses associations féministes. Il s’appuie sur la loi 58 de 2017, pionnière dans la région, qui définit le cadre juridique de protection des victimes et des mesures de prévention. Enabel prévoit de créer des fonds d’urgence pour les centres de protection, d’attribuer des bourses de recherche et de collecter des données avec l’observatoire national pour alimenter les politiques publiques.

L’autonomisation économique des femmes au cœur du dispositif

Enabel met également l’accent sur l’autonomisation économique des femmes. Claire Schamps explique que l’entrepreneuriat féminin peut aider à « briser le cercle de violence » et permettre aux victimes de sortir de situations d’emprise. Dans d’autres pays, l’agence a déjà soutenu des filières comme celle des dattes. Et ce, en aidant les femmes à améliorer leurs processus de production, à respecter les normes sociales et financières, à se former et à exporter.

Des échanges d’expertise entre la Belgique et la Tunisie sont aussi prévus, avec des visites de terrain inspirées des centres belges de prise en charge globale des victimes de violences sexuelles, ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis 2017. Ces centres offrent un appui psychologique, médico-légal et judiciaire. Cette approche intégrée constitue l’ADN d’Enabel et inspire les dispositifs en développement en Tunisie.

« Écos » : un musée pop-up pour sensibiliser les jeunes

Le point d’orgue des 16 jours d’activisme a pris la forme du musée pop-up « Écos », installé à la Cité des Sciences pour toucher particulièrement les jeunes femmes, plus exposées aux violences. Le musée proposait des espaces immersifs combinant visuel et sonore, avec la reconstitution d’un café où les visiteurs entendaient des voix d’agresseurs avant de découvrir les initiatives mises en place en Tunisie.

Les visiteurs ont également assisté à des performances artistiques, à la création d’une fresque en direct, à des séances de bande dessinée et à la diffusion de la chanson « Ralia », financée par l’Union européenne, pour transmettre des messages de sensibilisation par la musique.

À l’issue de l’événement, Claire Schamps a salué l’engagement des jeunes et la manière dont la culture et l’art tunisiens ont permis de faire passer les messages « à travers cette finesse culturelle » et de façon innovante. Les organisateurs espèrent capitaliser sur les échanges et les idées générées pendant ces 16 jours pour renforcer durablement la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Tunisie.

L’article Claire Schamps : « Travailler à travers les priorités du gouvernement tunisien » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Stratégie Figh Yield Sicav recompose son comité de gestion

11. Dezember 2025 um 12:56

Dans un communiqué rendu public, le conseil d’administration de STRATEGIE HIGH YIELD Sicav a annoncé, le 16 octobre 2025, une réorganisation de son comité de gestion. Une décision immédiatement portée à la connaissance des actionnaires et du public.

La SICAV a précisé que son comité de gestion comptera désormais trois membres :

  • Ghassen Belhadj Jrad, Directeur général de SMART ASSET MANAGEMENT;
  • Mustapha Ismail, gestionnaire de la SICAV au sein de SMART ASSET MANAGEMENT;
  • Yahya Hammami, analyste financier au sein de la même société.

Cette révision de la gouvernance fait suite à une réunion du conseil d’administration de STRATEGIE HIGH YIELD SICAV.

L’article Stratégie Figh Yield Sicav recompose son comité de gestion est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

BERD – Amen Bank : un prêt de 10 millions d’euros pour lancer la finance verte

11. Dezember 2025 um 12:51

La BERD et l’Union européenne (UE) ont accordé un prêt de 10 millions d’euros à Amen Bank. 

La BERD et l’UE fournissent ce crédit de premier rang, non garanti, pour permettre à la banque tunisienne d’élargir son offre aux entreprises privées, en particulier aux micro, petites et moyennes entreprises. Elles entendent aussi garantir un accès équitable au financement vert pour les femmes et les hommes, tout en soutenant l’adoption de technologies bas carbone et climato-résilientes.

La BERD et l’UE mobilisent un ensemble complet de mesures techniques pour accompagner le dispositif : elles aident Amen Bank à préparer, mettre en œuvre, vérifier et suivre les projets, et organisent des formations ainsi que des actions de renforcement des compétences pour le personnel de la banque, afin de promouvoir le financement lié à l’action climatique.

L’Union européenne fournit en parallèle des subventions destinées à encourager et à vérifier les investissements verts, afin d’accélérer l’utilisation de technologies climatiques avancées par les MPME éligibles.

Le Fonds de change (TCX), soutenu par l’UE, offre aux banques tunisiennes une couverture du risque de change à coût réduit et renforce ainsi le dispositif.

Selon les données de la BERD, Amen Bank dispose d’un capital social de 174,6 millions de dinars et le groupe AMEN détient 66,44 % de son capital. La banque occupait en juin 2025 le sixième rang national, avec 8,5 % de parts de marché en dépôts et en crédits.

Depuis 2012, la BERD a investi 2,7 milliards d’euros dans 83 projets en Tunisie et a orienté 67 % de ces investissements vers le secteur privé.

L’article BERD – Amen Bank : un prêt de 10 millions d’euros pour lancer la finance verte est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

UIB Assurances autorise une émission de 5 millions de dinars

11. Dezember 2025 um 11:23

UIB Assurances a officialisé d’importants changements de gouvernance et validé une opération financière structurante; et ce, lors de son Assemblée générale ordinaire du 5 décembre 2025. Les actionnaires ont pris acte de la démission de Kamel Neji, auquel quitus a été accordé. De même qu’ils ont ratifié la nomination d’Ilhem Bouaziz à la présidence du conseil d’administration. Cooptée le 15 septembre 2025 pour remplacer M. Neji, elle mènera à terme le mandat en cours jusqu’à l’Assemblée chargée d’approuver les comptes clos au 31 décembre 2025. Le conseil se compose désormais d’Ilhem Bouaziz, de l’Union internationale de banques (UIB) représentée par Philippe Dubois, de Moufida Hamza, Molka Fakhfakh, Nadia Zouari, Fatma Louhichi et Mohamed Bessa. La résolution ayant été adoptée à l’unanimité.

L’Assemblée d’UIB Assurances a validé l’émission de titres participatifs sans appel public à l’épargne. Le montant total de l’opération atteint cinq millions de dinars répartis en cinquante mille titres d’une valeur nominale de cent (100) dinars. La période de souscription sera ouverte pendant 30 jours à compter de la publication de la notice au Journal officiel, avec possibilité de clôture anticipée en cas de souscription intégrale. Les titres seront souscrits en numéraire, entièrement libérés dès la souscription, et donneront jouissance à la date de clôture.

La rémunération accordée aux porteurs comprendra un taux fixe annuel de 8 % calculé sur la valeur nominale et payable le 31 décembre de chaque année. Ainsi qu’une part variable équivalente à 0,5 % des primes émises nettes d’annulations et de ristournes, hors épargne vie. Cette composante variable restera plafonnée à 0,5 % du montant nominal total de l’émission et sera versée dans les 15 jours suivant l’Assemblée ayant approuvé les comptes.

Le remboursement des titres interviendra au terme du septième anniversaire de la clôture des souscriptions. Aucun remboursement anticipé ne sera possible. Sauf en cas de liquidation et uniquement après désintéressement de tous les créanciers privilégiés ou chirographaires; à l’exclusion des titulaires de ces titres participatifs.

L’article UIB Assurances autorise une émission de 5 millions de dinars est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Gestern — 10. Dezember 2025Haupt-Feeds

Échec de la conciliation parlementaire : la loi de finances 2026 transmise à Carthage

10. Dezember 2025 um 13:21

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a tenu une séance plénière ce mercredi 10 décembre 2025 et a annoncé l’échec de la commission parlementaire à rapprocher les positions des deux chambres législatives au sujet du projet de loi de finances pour 2026.

Le président de l’Assemblée, Brahim Bouderbala, a affirmé qu’il transmettra au président de la République, Kaïs Saïed, le texte que le Parlement a adopté le 4 décembre 2025, conformément aux dispositions du décret n°1 de l’année 2024.

Ce décret stipule que le président du Parlement envoie au chef de l’État la version approuvée par les députés lorsque la Chambre des députés et la Chambre des régions et des districts ne parviennent pas à adopter une version unifiée, ce qui s’applique à la loi de finances 2026.

Lire aussi :
Impôt sur la fortune : rebondissement et adoption après un premier rejet
Loi de finances 2026 : une commission paritaire s’attaque aux articles litigieux

L’article Échec de la conciliation parlementaire : la loi de finances 2026 transmise à Carthage est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Conseil d’Administration de la STIP : quatre nouvelles nominations

10. Dezember 2025 um 12:08

La Société tunisienne des Industries de Pneumatiques (STIP) a élu quatre nouveaux administrateurs, lors de son Assemblée générale ordinaire du 14 octobre 2025.

AFRICA HOLDING, Khemis BABA, Mohamed Ali CHEKIR et Faouzi SKHIRI ont été élus pour un mandat de trois ans. Lequel prendra fin lors de l’Assemblée statuant sur les comptes 2027. Quatre candidatures avaient été déposées pour ces sièges soumis à renouvellement.

Le Conseil d’Administration de la STIP se compose désormais de neuf membres. Montassar DRIDI en assure la présidence. Tandis que Khemis BABA cumule les fonctions d’administrateur et de Directeur Général. Les autres membres sont Jalel AZZOUZ, Ahmed BEN KHEDER, représentant des actionnaires minoritaires, ainsi que deux administrateurs indépendants, Maher Ben AISSA et Saida HACHICHA.

L’article Conseil d’Administration de la STIP : quatre nouvelles nominations est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Zitouna Tamkeen confie sa direction générale à Anis Sghaier

10. Dezember 2025 um 11:41

Anis Sghaier a été nommé directeur général de Zitouna Tamkeen, la seule institution de microfinancement islamique opérant en Tunisie. Cette désignation intervient alors que l’établissement cherche à consolider sa position sur le marché de la microfinance dans le pays.

Un communiqué rendu public par l’institution indique que, fort d’une expérience de vingt ans dans le secteur financier, Anis Sghaier a occupé plusieurs postes de responsabilité couvrant le marché financier, le financement des entreprises, la gestion des risques et le développement commercial et digital. Il a notamment participé à la création de la Banque Zitouna, institution qu’il a accompagnée dès ses débuts.

En outre, la même source relève que lors de sa prise de fonction, Anis Sghaier a exposé les orientations de l’institution sous sa direction. Il compte ainsi renforcer l’accès au financement pour les porteurs de projets et les PME. Et ce, tout en développant des solutions conformes aux principes de la finance islamique.

Ainsi, le dirigeant voit dans l’inclusion économique un levier pour stimuler la productivité et contribuer au développement du pays.

L’article Zitouna Tamkeen confie sa direction générale à Anis Sghaier est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Khaled Sdiri : « La contribution sociale de solidarité ne peut réussir sans partenaires sociaux »

08. Dezember 2025 um 16:47

La contribution sociale de solidarité prévue dans la loi de finance 2026 risque de manquer son objectif faute de concertation avec les partenaires sociaux. C’est l’avertissement exprimé par Khaled Sdiri, expert en sécurité sociale et auteur de Analyse économique et pilotage des régimes de la retraite, dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin. Il dénonce un système de « financement épuisé » et des « mesures mal préparées », susceptibles de compromettre la pérennité du modèle de protection sociale tunisien.

Selon lui, le modèle reposant presque exclusivement sur les cotisations salariales ne peut plus assurer l’équilibre du système de retraites. Les taux appliqués, parmi les plus élevés au monde, pèsent lourdement sur les entreprises comme sur les salariés. Cette pression contribue à renforcer l’informalité, à freiner les embauches, à encourager l’automatisation ou la délocalisation, et finit par rétrécir l’assiette contributive. Ce déséquilibre financier est aggravé par les évolutions démographiques, avec un nombre de cotisants qui diminue face à une population de retraités croissante.

Dans ce contexte, Khaled Sdiri estime indispensable de diversifier les sources de financement. Limiter les recettes au seul travail salarié ne correspond plus aux réalités économiques actuelles, où une grande part de la richesse se crée en dehors du salariat traditionnel, notamment dans l’économie numérique. Il juge nécessaire d’élargir l’assiette fiscale, par exemple, en mobilisant de nouvelles formes de fiscalité, y compris écologique. Et ce, afin de faire contribuer des secteurs aujourd’hui peu sollicités. Cette diversification permettrait de réduire la dépendance vis-à-vis du marché du travail formel, de mieux répartir l’effort entre les secteurs économiques et de renforcer la résilience du système face aux crises.

La contribution sociale solidaire prévue pour 2026 pourrait s’inscrire dans cette logique, mais l’expert en critique les modalités. Le fait qu’elle ne concernerait qu’une très faible proportion des employeurs limite fortement son impact sur les recettes de la sécurité sociale. Il y voit une réforme peu ambitieuse, incapable de répondre à l’ampleur du défi. Il regrette également que cette mesure ait été élaborée sans consultation des partenaires sociaux. Leur implication, estime-t-il, est indispensable pour anticiper les effets de chaque disposition, ajuster les paramètres si nécessaire, garantir son acceptabilité et assurer une mise en œuvre efficace. Cette critique renvoie à un besoin plus large de transparence dans la gouvernance des organismes de sécurité sociale, avec une information claire sur les comptes, les hypothèses et les choix stratégiques.

Par ailleurs, Khaled Sdiri pointe un manque de préparation technique. Les mesures inscrites à la loi de finances 2026 n’auraient pas fait l’objet d’études d’impact suffisamment approfondies. Ce qui augmente le risque d’effets pervers, comme un renforcement de l’informalité ou une pénalisation des entreprises, sans amélioration notable des recettes. Il plaide pour une démarche méthodique fondée sur l’expérimentation et l’évaluation avant toute généralisation. Tout en estimant qu’une réforme solide ne peut naître d’une accumulation de décisions improvisées.

Pour être durable, la réforme du financement de la sécurité sociale doit, conclut-il, s’inscrire dans une vision de long terme. Elle doit articuler une diversification réelle des ressources, une gouvernance modernisée et transparente, une méthodologie rigoureuse fondée sur l’évaluation et un horizon stratégique cohérent avec le fonctionnement de systèmes qui se déploient sur plusieurs décennies.

L’article Khaled Sdiri : « La contribution sociale de solidarité ne peut réussir sans partenaires sociaux » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Contribution sociale : les raisons d’un maintien incontournable

08. Dezember 2025 um 15:09

La reconduction de la contribution sociale de solidarité de 0,5% au lieu de 1% dans les précédentes loi de finances, dans le cadre de la loi de finances 2026, était socialement nécessaire. C’est ce qu’affirme l’expert-comptable Anis Wahabi dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin.

Il rappelle qu’à l’origine, cette mesure avait été instaurée dans l’objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des Tunisiens. Il s’avère que la contribution sociale de solidarité sert principalement à résorber les déficits des caisses sociales bien plus qu’à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Dans le même contexte, il n’est pas envisageable, d’un point de vue social, de supprimer cette reconduction.

Notre interlocuteur indique que les recettes annuelles issues de cette contribution oscillent entre quatre cents et cinq cents millions de dinars. Pour éviter une perte de recettes provenant des particuliers, les autorités ont compensé cette diminution en augmentant la contribution des entreprises à 3 %. Transférant ainsi la charge fiscale des ménages vers le secteur productif.

Cette redistribution dissimule difficilement la réalité embarrassante d’un système où l’essentiel des fonds collectés sert à garantir l’équilibre financier de caisses chroniquement déficitaires.

L’article Contribution sociale : les raisons d’un maintien incontournable est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Déchets et installations sauvages : l’État veut reprendre la main sur les abords routiers

08. Dezember 2025 um 11:38

Alors que les nuisances sur le réseau routier se multiplient, les autorités haussent le ton. L’Etat, à travers le ministère de l’Équipement a annoncé qu’il durcirait les contrôles visant les dépôts sauvages, l’occupation illégale du domaine public ou encore les véhicules abandonnés, et qu’il appliquerait désormais plus systématiquement les amendes.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Zina Dkhil, directrice adjointe à la Direction de la maintenance et de l’exploitation des routes, a détaillé l’effort financier que son département engage. A savoir que cette année, l’Etat réserve 21,6 millions de dinars aux opérations de nettoyage et d’entretien des abords routiers.

Un budget conséquent, mais que Mme Dkhil juge « encore en deçà des besoins » au regard de l’étendue du réseau. A cet égard, les propres équipes du ministère réalisent les travaux. Et diverses entreprises privées spécialisées dans la maintenance routière les épaulent.

Par ailleurs, Mme Dkhil a rappelé que la grille des sanctions fixe les pénalités pour les atteintes au domaine public routier, désormais au cœur des priorités gouvernementales. Les montants varient selon la nature de l’infraction :

  • 1 100 dinars : dépôt de gravats, de déchets végétaux ou de résidus de jardin sur la voie publique ou ses dépendances.

  • 660 dinars : rejet d’huiles ou de liquides nocifs sur les chaussées, les ouvrages de drainage ou les espaces verts.

  • 550 dinars : abandon ou stationnement d’un véhicule, ou de sa carcasse, sur le domaine public routier ou dans ses zones de servitude.

  • 110 dinars : installation non autorisée de kiosques ou de constructions sur l’espace routier.

Pour assurer l’application de ces mesures, le ministère de l’Équipement travaille en étroite coordination avec le ministère de l’Intérieur. Le recours accru à la vidéosurveillance constitue, selon lui, un levier essentiel pour repérer les infractions, dissuader les contrevenants et mieux protéger les infrastructures publiques.

L’article Déchets et installations sauvages : l’État veut reprendre la main sur les abords routiers est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Loi de finances 2026 : une commission paritaire s’attaque aux articles litigieux

07. Dezember 2025 um 22:38

À l’initiative des présidents de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), une commission paritaire s’est formée pour examiner les articles contestés du projet de loi de finances 2026, après que le CNRD a adopté le texte dans sa version amendée.

Dans un communiqué, l’ARP indique que la commission paritaire pour la discussion des articles contestés de la loi de finances 2023 s’est réunie dimanche et qu’elle a fixé la composition de son bureau : Dhafer Sghiri en prend la présidence, Slim Salem devient vice-président et Oussama Sahnoun assume la fonction de rapporteur.

La commission a commencé à étudier les amendements afin d’élaborer un texte unifié des dispositions litigieuses, qu’elle présentera ensuite lors d’une séance plénière conjointe.

Créée conformément au décret-loi n°2024-1 du 13 septembre 2024 sur l’organisation des relations entre l’ARP et le CNRD, la commission réunit cinq membres issus de chaque chambre.

Lire aussi 

Anis Ben Said : « La loi de finances 2026 doit abandonner les mesures obsolètes et la narration »
Le projet de la loi de finances 2026 a du plomb dans l’aile à l’ARP

L’article Loi de finances 2026 : une commission paritaire s’attaque aux articles litigieux est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

CONECT alerte sur la pression fiscale et l’instabilité du cadre fiscal

07. Dezember 2025 um 16:44

Face à une pression fiscale en hausse et à un environnement économique instable, la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) a tiré la sonnette d’alarme lors de la réunion de son conseil d’administration tenue le samedi 6 décembre. L’organisation a exprimé ses préoccupations concernant l’alourdissement de la fiscalité pesant sur les entreprises, le coût élevé de la transition énergétique et l’impact de l’instabilité du cadre fiscal sur le climat d’investissement.

Selon un communiqué de la CONECT, l’analyse du projet de loi de finances 2026 a amené le Conseil à souligner la nécessité d’équilibrer les besoins immédiats de financement public avec une politique fiscale incitative capable de soutenir la croissance économique à moyen et long terme.

Les membres du conseil d’administration ont réaffirmé l’engagement de la CONECT à poursuivre son rôle de force de proposition et à contribuer à la formulation des politiques économiques nationales, dans une logique de développement durable et de prospérité.

Lors de cette réunion, le Conseil scientifique de la CONECT a présenté son premier « Policy Brief », consacré aux évolutions géopolitiques récentes et à leurs implications pour le positionnement des entreprises tunisiennes et de l’économie nationale dans un contexte international en mutation rapide.

Ce document vise à fournir aux décideurs et aux acteurs économiques une analyse stratégique des opportunités et des défis émergents, afin de soutenir les démarches de repositionnement de l’économie tunisienne dans les nouvelles chaînes de valeur régionales et internationales.

L’article CONECT alerte sur la pression fiscale et l’instabilité du cadre fiscal est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ezzedine Khalfallah dénonce la taxation à 30 % sur les panneaux solaires

07. Dezember 2025 um 15:12

Les députés ont maintenu les droits de douane à 30 % au lieu de les réduire à 15 % et ont ainsi torpillé l’article 47 du PLF 2026. La loi de finances a été adoptée sans cet article. Une décision qui pourrait coûter cher à la transition énergétique du pays, alerte Ezzedine Khalfallah.

Dans une déclaration à L’Économiste Maghrébin, Ezzedine Khalfallah, consultant international en énergie, dénonce les conséquences du rejet de l’article 47 du projet de loi de finances 2026 par les commissions des finances et du budget de l’ARP et du CNRD. Cet article visait à réduire le droit de douane sur l’importation des panneaux solaires, qui relèvent du code tarifaire 85.41, de 30 % à 15 %.

Selon le consultant, cet article avait pour objectif d’encourager l’installation d’équipements photovoltaïques, d’accélérer la transition énergétique, de réduire le coût de production de l’électricité solaire et de rendre les projets solaires plus accessibles.

Lire aussi :

Tunisie – PLF 2026 : comment la fiscalité pénalise la filière photovoltaïque

Toutefois, l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts ont annulé cet article lors de l’examen en commissions des finances et du budget. Ezzedine Khalfallah explique que ce rejet s’inscrit dans un arbitrage entre la volonté de protéger l’industrie locale et l’ouverture au marché extérieur. Certains décideurs privilégieraient le maintien d’une protection tarifaire pour des raisons de souveraineté industrielle ou de soutien aux fabricants nationaux, bien que la capacité de l’industrie tunisienne dans le domaine du photovoltaïque demeure très limitée, avec quelques rares entreprises locales de fabrication, la plupart des panneaux étant importés.

Des considérations budgétaires ont également pesé dans la balance. Selon M. Khalfallah, certains parlementaires estiment que même si l’impact sur la production locale est faible, la baisse des recettes douanières, même partielle, n’est pas souhaitable.

Les organisations professionnelles réclament la réintroduction de l’article

Le maintien du taux douanier élevé à 30 %, plutôt que sa réduction à 15 % voire à 0 % selon certaines voix du secteur, a suscité des réactions et critiques de la part des organisations professionnelles du secteur des énergies renouvelables. Ces dernières dénoncent le rejet, réclament la réintroduction de l’article 47 et alertent sur le risque de bloquer les ambitions nationales en matière de transition énergétique.

Le consultant identifie plusieurs conséquences potentielles du maintien du taux douanier élevé. En premier lieu, il constituerait un frein à la diffusion des panneaux photovoltaïques, car le coût d’importation demeurerait élevé, ce qui rendrait l’installation solaire plus coûteuse pour les ménages, les petites entreprises ou les industriels.

Le rejet pourrait également entraîner un ralentissement de la transition énergétique. Il intervient alors que la Tunisie vise à accroître la part des énergies renouvelables. Plusieurs acteurs du secteur estiment que sans une baisse des tarifs douaniers, il serait difficile d’atteindre les objectifs nationaux.

Par ailleurs, la mesure pourrait diminuer l’attractivité des investissements dans le solaire. Pour les investisseurs, l’équation financière deviendrait moins avantageuse, ce qui pourrait décourager le développement de projets photovoltaïques en Tunisie. Enfin, le pays maintiendrait sa dépendance continue aux importations coûteuses, la filière locale n’étant pas capable de produire en volume suffisant, ce qui pèserait sur le coût de l’électrité solaire pour l’utilisateur final.

Une tension structurelle à résoudre

M. Khalfallah relève l’existence d’une tension structurelle : d’un côté, l’État et certains députés souhaitent protéger l’industrie locale et maintenir des recettes douanières ; de l’autre, la réalité montre que l’industrie nationale ne produit que peu de panneaux, ce qui rendrait l’objectif de souveraineté peu crédible à court terme, alors que le pays aurait besoin de déployer rapidement des capacités solaires pour alléger la facture énergétique, réduire le déficit énergétique et respecter ses engagements en matière de transition énergétique.

Lire également :
Tunisie – La transition énergétique sous toutes ses dimensions et formes, du 26 au 28 novembre 2025 à l’UTICA

Le consultant estime qu’en l’absence d’une évaluation précise de l’impact des options d’élévation ou de baisse des droits de douane qui concernent les panneaux photovoltaïques, il paraît difficile de se prononcer sur la crédibilité de l’une ou l’autre de ces options. Il préconise la réalisation de simulations afin de rechercher le taux optimal qui permettrait de concilier les deux approches.

Par ailleurs, M. Khalfallah note que les panneaux photovoltaïques, objet de ce dilemme, ne représentent que 20 % à 30 % du coût total d’une installation solaire, qui comprend d’autres composantes telles que les onduleurs, le câblage, les structures métalliques, les batteries et le raccordement. De ce fait, il conviendrait de relativiser cette confrontation entre les différentes parties prenantes.

L’article Ezzedine Khalfallah dénonce la taxation à 30 % sur les panneaux solaires est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Augmentation salariale : mesure sociale ou bombe inflationniste ?

07. Dezember 2025 um 14:03

L’augmentation salariale validée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur trois ans risque de se transformer en piège inflationniste faute de mécanismes de soutien appropriés aux petites et moyennes entreprises (PME), prévient l’Association nationale des PME dans un contexte économique critique.

Dans une déclaration à l’Économiste Maghrébin, Abderrazek Houas, porte-parole de l’Association, qualifie cette mesure d’«arme à double tranchant». Concernant l’ensemble des secteurs public et privé ainsi que la fonction publique, elle intervient dans un contexte jugé particulièrement délicat. Bien que poursuivant un objectif social louable visant notamment la réduction de la pauvreté, une plus grande stabilité sociale et l’amélioration de la capacité des citoyens à financer leurs besoins essentiels en matière de santé, d’éducation, de transports et de logement, cette hausse menace d’aggraver l’inflation sans dispositifs d’accompagnement adéquats. L’augmentation salariale demeure un défi entre l’entreprise et le salarié.

Les PME : premières victimes de l’augmentation salariale

Les PME, et particulièrement les très petites entreprises qui constituent l’ossature de l’économie nationale et les principaux créateurs d’emplois, seront les premières victimes. Ces structures, déjà fragilisées par une sous-capitalisation chronique, un manque d’accompagnement institutionnel, l’absence de facilités bancaires et des marges bénéficiaires considérablement réduites, verront leurs coûts de production augmenter immédiatement. À titre d’exemple, une hausse de cinquante dinars du salaire d’un employé devra nécessairement être répercutée sur le prix final du produit commercialisé.

Au-delà de l’impact direct sur les coûts de production, cette mesure entraînera un alourdissement substantiel des charges fiscales et sociales. L’accroissement de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques et des cotisations à la CNSS générera un drainage considérable de la trésorerie des petites structures, compromettant leur capacité à maintenir leurs activités dans des conditions financières saines.

Deux options stratégiques aux conséquences graves

Confrontées à cette augmentation, les PME disposeront essentiellement de deux options. La première consiste à augmenter substantiellement leurs prix de vente pour compenser les coûts supplémentaires, risquant d’entraîner une élévation généralisée des tarifs. La seconde implique l’adoption de mesures d’austérité internes, pouvant aller jusqu’à la réduction du personnel, par exemple en n’affectant qu’une seule personne à un poste qui en nécessiterait normalement deux.

Le double mécanisme inflationniste

L’augmentation des salaires présente toutefois des aspects positifs : amélioration de la productivité des travailleurs, réduction du taux de rotation du personnel, amélioration du pouvoir d’achat et dynamisation du cycle économique par l’augmentation de la consommation.

Cependant, ces effets bénéfiques comportent un revers préoccupant. Selon Abderrazek Houas, l’inflation découlant de la hausse salariale trouve son origine dans deux mécanismes économiques distincts mais convergents qui risquent de se conjuguer pour exercer une pression considérable sur l’ensemble du système économique tunisien. Le premier correspond à l’inflation par les coûts, directement liée à l’augmentation des charges de production supportées par les entreprises. Le second relève de l’inflation par la demande, générée par l’accroissement de la consommation résultant de l’amélioration du pouvoir d’achat.

Si le marché dispose d’une offre limitée, par exemple cent unités d’un produit donné, l’accroissement de la demande résultant de l’amélioration du pouvoir d’achat permettra aux producteurs d’augmenter leurs prix pour exploiter l’écart créé entre l’offre disponible et la demande croissante.

L’urgence d’un soutien étatique ciblé

L’Association insiste avec force sur la nécessité impérieuse pour l’État de mettre en œuvre des mécanismes d’accompagnement et de soutien appropriés, spécifiquement ciblés sur les petites et micro-entreprises. L’absence de tels dispositifs et le défaut d’une étude approfondie des pressions financières résultant de cette mesure risquent de faire répercuter l’intégralité de cette pression sur le marché, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’économie nationale.

Cet accompagnement doit prioritairement se concentrer sur la question cruciale de la liquidité, afin d’assurer aux PME l’aisance financière indispensable à la poursuite de leurs activités dans des conditions viables. Cet appui financier doit permettre aux entreprises de ne pas répercuter intégralement l’augmentation de leurs coûts sur les prix à la consommation, évitant ainsi une spirale inflationniste qui anéantirait les bénéfices sociaux attendus de la hausse salariale.

La contradiction fondamentale : État social versus austérité

Le porte-parole met en lumière une incohérence majeure dans l’approche gouvernementale actuelle. Un véritable État social nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières et un engagement budgétaire substantiel. Il apparaît contradictoire de chercher à mettre en œuvre un ambitieux programme d’État social tout en maintenant simultanément une stratégie d’austérité budgétaire stricte. Ces deux orientations politiques sont fondamentalement incompatibles et ne peuvent coexister sans générer de graves dysfonctionnements économiques, compromettant l’efficacité de la mesure et annulant ses bénéfices sociaux escomptés.

Pour illustrer le décalage entre les hausses salariales et l’évolution du coût de la vie, Abderrazek Houas relève que si les salaires peuvent être augmentés de cinquante dinars, les coûts du logement, notamment les loyers, progressent à un rythme bien supérieur, pouvant atteindre cent à deux cent mille dinars d’une année sur l’autre. Ce rythme d’augmentation des dépenses essentielles dépasse largement celui des hausses de salaires, relativisant fortement l’amélioration réelle du pouvoir d’achat des ménages.

Une double protection nécessaire

L’appel de l’Association revêt un caractère d’urgence. Si les autorités souhaitent véritablement faire progresser un programme à vocation sociale, l’État doit impérativement assumer une double responsabilité : protéger efficacement les consommateurs contre la cherté croissante de la vie et l’érosion de leur pouvoir d’achat, tout en protégeant simultanément les producteurs, particulièrement les PME.

Le porte-parole rappelle que la problématique de l’escalade continue des prix a véritablement débuté après la Révolution tunisienne. Il observe que les prix augmentent parfois de manière inexplicable, sans motif économique clair, notamment en fin d’année. Cette dérive récurrente et difficilement maîtrisable témoigne d’un dysfonctionnement profond des mécanismes de régulation du marché et de la nécessité d’une intervention structurelle des pouvoirs publics pour restaurer un équilibre économique durable et protéger le pouvoir d’achat de la population.

L’article Augmentation salariale : mesure sociale ou bombe inflationniste ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Bénin : l’armée déjoue une tentative de coup d’État

07. Dezember 2025 um 13:07

Des militaires ont annoncé dimanche matin à la télévision publique la « destitution » du président Patrice Talon, mais l’entourage de ce dernier a confirmé à l’AFP qu’il était en sécurité et que l’armée avait repris le contrôle de la situation.

Les militaires, qui se sont présentés sous le nom de « Comité militaire de refondation », ont déclaré que leur groupe « s’est réuni dimanche 7 décembre 2025 et a délibéré, décidant de destituer Patrice Talon de ses fonctions de président de la République ». En revanche, une source militaire proche de Talon a affirmé à l’AFP : « Un petit groupe contrôle uniquement la télévision. L’armée régulière a repris le contrôle. La ville (la capitale Cotonou) et le pays jouissent d’une totale sécurité ».

La source a ajouté : « Tout est sous contrôle. Ils n’ont pas réussi à s’emparer de la résidence du chef de l’État ni du siège de la présidence de la République. Tout rentrera dans l’ordre sous peu. L’opération de nettoyage se poursuit ».

Des témoins rapportent des coups de feu près de la résidence présidentielle

L’ambassade de France au Bénin a rapporté dimanche matin sur X que « des témoins ont signalé des coups de feu au camp Guézo, à proximité du siège de la présidence de la République » à Cotonou, appelant les Français à rester chez eux « par précaution ».

A rappeler que le Bénin a connu plusieurs coups d’État ou tentatives de coup d’État au cours de son histoire politique, dont celui du 28 octobre 1963 mené alors par Christophe Soglo.

Un président contesté en fin de second mandat

Patrice Talon dirige le pays depuis 2016 et achèvera l’année prochaine son second mandat, soit le maximum que la Constitution autorise.

Les autorités ont exclu le principal parti d’opposition de l’élection présidentielle, que le parti au pouvoir et un candidat d’opposition considéré comme « modéré » se disputent désormais.

Bien que les observateurs saluent le développement économique que le Bénin a réalisé sous son règne, les opposants accusent régulièrement Patrice Talon d’avoir adopté une approche autoritaire dans un pays qui se distinguait auparavant par son dynamisme démocratique.

L’article Bénin : l’armée déjoue une tentative de coup d’État est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Rachid Batita poursuit sa mission à la STB Bank en 2026

07. Dezember 2025 um 10:17

Un décret publié au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) le 4 décembre 2025 a formalisé l’octroi d’une dérogation permettant à Rachid BATITA, directeur général de la STB Bank, de prolonger ses fonctions dans le secteur public. Cette mesure administrative confirme officiellement la reconduction de M. BATITA pour une année supplémentaire à la tête de la banque publique, avec effet au 1er décembre 2025

 

L’article Rachid Batita poursuit sa mission à la STB Bank en 2026 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Liberté d’opposition : forte mobilisation sur l’avenue Habib Bourguiba

07. Dezember 2025 um 10:00

Tunis a connu, samedi 6 décembre, une manifestation d’ampleur comparable aux mobilisations des dernières semaines. Les organisateurs et observateurs estiment la participation entre 3 500 et 4 000 personnes sur l’avenue Habib Bourguiba.

Le rassemblement, organisé à l’initiative d’organisations de la société civile et de formations politiques de l’opposition, s’articulait autour du mot d’ordre « L’opposition n’est pas un crime ». Le cortège réunissait différentes catégories d’âge et de profils, avec une présence notable de jeunes.

Les manifestants portaient des banderoles où étaient inscrits les noms de l’avocat et militant Ayachi Hammami et du fondateur du parti politique Al Joumhouri actuellement détenus dans le cadre de l’affaire du « complot contre la sureté de l’Etat ». Des slogans critiques envers les politiques gouvernementales ont été scandés tout au long du parcours.

Les manifestants dénoncent ce qu’ils qualifient de « criminalisation de l’activité politique d’opposition et d’atteintes aux libertés publiques ».

A noter que le contexte politique tunisien demeure tendu, avec des arrestations de militants et responsables politiques ces derniers mois.

L’article Liberté d’opposition : forte mobilisation sur l’avenue Habib Bourguiba est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Économie informelle et précarité : appel à une transformation radicale

06. Dezember 2025 um 12:23

Une étude du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), intitulée « Entre représentations institutionnelles et réalités vécues », réalisée par la chercheuse Soumaya Mâamri, révèle l’existence d’un fossé manifeste et structurel entre la perception qu’ont les institutions politiques et administratives du vécu des populations vulnérables et la dureté de leur quotidien.

Ce décalage est confirmé par des chiffres alarmants : 93,3% des populations étudiées ressentent une invisibilisation accrue, tandis que 83% expriment une méfiance généralisée envers l’État. Pour 88% des participants, la vision économique nationale manque cruellement de lisibilité, ne laissant entrevoir aucune amélioration future et prolongeant une vulnérabilité jugée multidimensionnelle et permanente. Face à l’échec d’un modèle de développement ayant consacré les inégalités et marginalisé les petits producteurs, l’urgence est d’adopter une transformation radicale qui repose sur la justice sociale, la participation et la régularisation de l’économie informelle.

Une précarité aux multiples dimensions

Cette marginalisation se manifeste par une précarité profonde, l’absence de protection sociale et des rapports de domination structurés autour de l’accès aux ressources naturelles et du poids des intermédiaires. La majorité des participants identifient l’instabilité des revenus et la faiblesse des actifs détenus comme facteurs fondamentaux limitant leur résilience. Environ 84% des personnes interrogées considèrent que leurs conditions sociales et économiques actuelles sont un état durable, et non une simple crise conjoncturelle, soulignant le caractère structurel de leur situation. Travaillant souvent dans le secteur informel, ces groupes sont automatiquement privés d’accès au système de sécurité sociale et exposés à une exclusion institutionnelle et politique. La situation est aggravée par les risques climatiques, particulièrement dans les zones marines et forestières, qui menacent la durabilité des activités locales.

Un système de santé en recul

L’impact le plus dévastateur touche la santé physique et mentale des participants. En l’absence de couverture maladie, l’accès aux soins est devenu extrêmement coûteux, les dépenses directes des ménages représentant 37,9% de la dépense totale de santé en 2019, ce qui expose les catégories à faibles revenus au risque de dépenses catastrophiques les poussant souvent à renoncer aux soins. Pire, le taux de couverture sanitaire a reculé, passant de 81,3% en 2014 à 76% en 2024, en contradiction flagrante avec l’objectif affiché d’atteindre la couverture sanitaire universelle. Les politiques sociales publiques, comme les transferts monétaires de faible valeur, sont jugées insuffisantes et perçues comme une simple « gestion technique de la misère » assurée par l’appareil bureaucratique. Sur le plan administratif, la bureaucratie est identifiée comme le premier facteur rendant les droits inaccessibles, suivie des promesses trompeuses et la corruption.

Une injustice cognitive

Ce fossé résulte de la prépondérance des approches quantitatives et des indicateurs macroéconomiques qui diluent les inégalités et ne valorisent pas la dimension subjective du ressenti collectif. L’injustice cognitive nie la capacité des groupes marginalisés à produire du savoir et les transforme en simples statistiques pour les services sociaux. Les participants, conscients de cette réalité, réclament des solutions qui remettent en question l’économie politique actuelle et demandent une redistribution des richesses. Ils insistent sur l’autonomisation économique plutôt que les aides ponctuelles, et une restructuration des activités économiques accompagnée d’une réforme fiscale équitable. D’ailleurs, 54% des personnes sont prêtes à régulariser leur situation si une telle réforme est mise en place.

Recommandations pour une transformation profonde

Pour engager cette transformation, le FTDES formule des recommandations concrètes. Premièrement, il est impératif de renforcer l’organisation et la participation des petits producteurs par le lancement d’un programme national visant leur intégration totale dans des coopératives. Cette démarche doit être accompagnée d’incitations financières, fiscales et matérielles, et subordonnée à une formation administrative et financière obligatoire.

Deuxièmement, afin d’assurer l’autonomisation économique et le développement social, le gouvernement doit mettre en œuvre la loi n°30 de 2020 relative à l’économie sociale et solidaire en émettant rapidement ses décrets d’application. Cette mesure permettrait de structurer une partie du secteur informel et d’établir un équilibre entre la rentabilité économique et la solidarité sociale.

Enfin, l’étude recommande d’intégrer les indicateurs qualitatifs dans l’évaluation des politiques de développement et du bien-être social. Il est crucial de développer un indice national de bien-être social qui tienne compte des spécificités tunisiennes (revenus, santé, éducation, environnement), afin de définir les priorités publiques, d’évaluer les programmes gouvernementaux et, ultimement, de relier la croissance au développement pour renforcer la transparence et la responsabilité politique.

L’article Économie informelle et précarité : appel à une transformation radicale est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌