Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 12. Oktober 2025Haupt-Feeds

Mauritanie : gouvernance, numérique, main-d’œuvre

Von: hechmi
12. Oktober 2025 um 12:43

Le rapport général 2022-2023 de la Cour des comptes a été remis au président de la République, exposant des pratiques de mauvaise gouvernance dans plusieurs secteurs publics. Le document pointe des lacunes dans l’exécution budgétaire, des retards dans les marchés publics et des déficiences dans le contrôle interne des ministères.

Cette révélation intervient dans un contexte où le gouvernement cherche à rassurer les bailleurs de fonds internationaux sur la rigueur de ses finances publiques.

Numérique & infrastructure : inauguration du « Nouakchott Data Hub »

Mauritanie a officiellement inauguré en mai 2025 son premier centre national de données (« Nouakchott Data Hub »).

Ce datacenter vise à renforcer la souveraineté numérique, l’hébergement local des données, et à fournir des services cloud sécurisés au niveau national, en lien avec les dorsales fibre optique et les câbles sous-marins.

À moyen terme, cela devrait stimuler le secteur numérique, l’innovation locale et réduire la dépendance aux services étrangers.

Pression migratoire : économie informelle et main-d’œuvre en tension

Sous la pression de l’Union européenne, la Mauritanie a renforcé ses politiques migratoires, multipliant les expulsions et démantèlement de réseaux de passeurs.

Cette évolution a un impact concret sur l’économie informelle : de nombreuses entreprises (BTP, pêche artisanale, services domestiques) dépendent de la main-d’œuvre étrangère. Certaines sont contraintes de fermer, faute de personnel.

Les observateurs dénoncent aussi des abus (détentions arbitraires, extorsions), ce qui crée un climat d’incertitude pour les investisseurs et acteurs du secteur informel.

Contexte macroéconomique : une croissance qui ralentit, mais maîtrisée

Selon la Banque mondiale, la croissance économique mauritanienne a ralenti : elle aurait été de 5,2 % en 2024, contre 6,4 % en 2023, du fait d’un recul de l’activité extractive et d’une consommation publique affaiblie.

Toutefois, l’inflation a diminué, passant à 2,5 % en 2024 contre environ 5 % en 2023, grâce à la baisse des prix alimentaires et énergétiques à l’échelle internationale.

La Banque africaine de développement anticipe une reprise, avec une croissance du PIB de 5,5 % prévue pour 2025.

La dépendance aux secteurs extractifs (minerai de fer, or) et aux ressources halieutiques reste forte, ce qui rend l’économie vulnérable aux chocs externes.

L’article Mauritanie : gouvernance, numérique, main-d’œuvre est apparu en premier sur WMC.

Fin de la démocratie | Vers une gouvernance algorithmique ?

12. Oktober 2025 um 12:43

Depuis deux mille cinq cents ans, le mot démocratie incarne l’idéal politique par excellence. Héritée d’Athènes, elle fut pensée comme le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple — une définition que Lincoln a reprise à son compte en 1863. Mais à l’ère du numérique, les jeunes génies de la Silicon Valley, baignés dans la culture des data et des algorithmes prédictifs, remettent en cause cette conception. À leurs yeux, la démocratie représentative est lente, irrationnelle et inefficace face à des crises globales (écologiques, économiques, sanitaires) qui exigent des réponses rapides et fondées sur des données massives.

Zouhaïr Ben Amor *

L’idée d’une gouvernance algorithmique, bien que futuriste, est déjà présente dans les travaux de chercheurs tels que Shoshana Zuboff (The Age of Surveillance Capitalism, 2019) et Yuval Noah Harari (Homo Deus, 2015), qui envisagent un monde où la donnée devient un nouvel instrument de pouvoir. Cette «technocratie numérique» n’est plus une fiction, mais un horizon politique envisagé dans les laboratoires californiens, entre une réunion chez OpenAI et un colloque chez Palantir.

I. Le procès de la démocratie

Pour les jeunes ingénieurs de la Silicon Valley, la démocratie est malade. Les taux d’abstention records, la polarisation idéologique, la lenteur législative et la désinformation sur les réseaux sociaux en sont les symptômes les plus visibles. Le politologue Pierre Rosanvallon (La légitimité démocratique, 2008) avait déjà diagnostiqué cette crise de confiance, montrant comment la démocratie représentative s’érode sous le poids de la défiance et du populisme.

Ces nouveaux techno-réformateurs considèrent que la «voix du peuple» exprimée par le vote est obsolète face à la puissance des algorithmes capables de capter nos comportements en continu. Le philosophe Bernard Manin (Principes du gouvernement représentatif, 1995) rappelait pourtant que l’élection repose sur une confiance symbolique, non sur la pure rationalité. Or les Jeunots Génies veulent substituer à cette confiance une mesure permanente des désirs collectifs, comme s’il suffisait d’observer pour comprendre.

Leur critique n’est pas sans fondement : les scandales de corruption et la manipulation électorale (Cambridge Analytica, 2018) ont montré les limites d’un système vulnérable à la désinformation. Mais en voulant remplacer la délibération par la modélisation, ces ingénieurs risquent de réduire la politique à un problème d’optimisation mathématique, oubliant que, selon Hannah Arendt (La Condition de l’homme moderne, 1958), la politique est avant tout un espace d’action et de parole, non de calcul.

II. Une gouvernance par l’algorithme

Le projet des Jeunots Génies est clair : créer une gouvernance où l’intelligence artificielle (IA) remplace la représentation. Chaque citoyen serait un flux de données – ses achats, ses déplacements, ses interactions – analysé pour produire une image fidèle de la volonté collective. L’IA deviendrait un arbitre omniscient, garantissant la justice et l’efficacité.

Cette vision s’inscrit dans la logique du dataïsme décrite par Harari (Homo Deus, chap. 11) : la croyance selon laquelle les données représentent mieux la réalité que les récits humains. En s’appuyant sur des technologies comme la blockchain et l’apprentissage profond (deep learning), l’IA pourrait proposer des politiques fiscales, écologiques ou sanitaires « optimales », basées sur des indicateurs en temps réel.

Mais cette idée rejoint la cybernétique politique imaginée par Norbert Wiener dès 1948, où le contrôle des flux d’information remplace le débat humain. Evgeny Morozov (To Save Everything, Click Here, 2013) met pourtant en garde contre cette illusion du solutionnisme technologique : croire que la technologie peut résoudre les problèmes politiques en les dépolitisant.

Le danger est que cette IA devienne non plus un outil, mais un souverain algorithmique. Qui programmera ses valeurs ? Qui contrôlera ses priorités ? Comme l’a souligné Nick Bostrom (Superintelligence, 2014), une IA dotée d’un pouvoir de décision pourrait rapidement échapper au contrôle humain, transformant la gouvernance en une forme inédite de despotisme numérique.

III. Utopie ou dystopie ?

Le rêve d’une rationalité parfaite se heurte à la question du libre arbitre. Si la machine devine nos désirs avant nous, que devient la liberté ? L’éthique de l’IA, développée notamment par Luciano Floridi (The Ethics of Information, 2013), rappelle que toute donnée est une interprétation : elle n’est ni neutre ni objective. L’IA reproduit les biais de ses concepteurs (bias-in, bias-out).

L’élimination du débat public, de la contradiction et du conflit risquerait d’abolir ce qui fonde la démocratie : la pluralité. Jacques Rancière (La Mésentente, 1995) montre que la démocratie est précisément l’espace du désaccord, où la parole du peuple surgit contre l’ordre établi. La remplacer par un consensus algorithmique reviendrait à instaurer une police des comportements.

De plus, la gouvernance algorithmique pourrait accentuer les inégalités de pouvoir. Comme l’a démontré Cathy O’Neil (Weapons of Math Destruction, 2016), les algorithmes prétendument neutres renforcent souvent les discriminations qu’ils sont censés éliminer. L’utopie d’une justice automatisée vire ainsi à la dystopie technocratique.

IV. Vers un modèle hybride ?

Face à ces dérives potentielles, certains chercheurs envisagent une voie médiane : une démocratie augmentée par l’IA, mais non remplacée par elle. Ce modèle rejoint les réflexions d’Antoinette Rouvroy et Thomas Berns (Le gouvernement algorithmique et la politique des affects, 2013), selon lesquels l’IA peut contribuer à la décision publique, à condition que la transparence et la responsabilité soient assurées.

L’IA deviendrait alors un auxiliaire : elle simule les scénarios, aide à anticiper les crises, éclaire les citoyens. Les élus deviendraient des médiateurs entre le savoir algorithmique et la volonté populaire. Ce modèle rappelle le concept d’«intelligence collective» cher à Pierre Lévy (L’intelligence collective, 1994), où la technologie amplifie la réflexion humaine sans la remplacer.

Mais un tel projet exige une révolution éducative et éthique. Comme le souligne Timnit Gebru (2020), cofondatrice de Black in AI, sans diversité culturelle et contrôle citoyen, aucune IA ne peut prétendre servir l’humanité. L’éducation au raisonnement critique et à la donnée deviendra alors un pilier de la citoyenneté numérique.

Conclusion

Les Jeunots Génies ont raison sur un point : la démocratie athénienne, dans sa forme actuelle, ne suffit plus à gérer la complexité du monde. Cependant, vouloir substituer la machine à l’homme revient à oublier que la démocratie n’est pas une méthode de calcul, mais un projet moral. Claude Lefort (L’invention démocratique, 1981) rappelait que la démocratie repose sur un vide symbolique : nul ne détient le pouvoir en propre, il se négocie en permanence. Or, l’algorithme, en prétendant incarner la vérité, referme cet espace du vide et du débat.

Ainsi, entre l’idéalisme athénien et le pragmatisme algorithmique, la voie à inventer est celle d’une démocratie éclairée par la technologie, mais guidée par des valeurs humaines : liberté, pluralité, responsabilité. La question n’est pas de savoir si l’IA remplacera la démocratie, mais comment elle peut l’aider à se réinventer sans la trahir.

Bibliographie sélective :

  • Arendt, H. La Condition de l’homme moderne, Calmann-Lévy, 1958.
  • Bostrom, N. Superintelligence: Paths, Dangers, Strategies, Oxford University Press, 2014.
  • Floridi, L. The Ethics of Information, Oxford University Press, 2013.
  • Harari, Y. N. Homo Deus, Albin Michel, 2017.
  • Lefort, C. L’invention démocratique, Fayard, 1981.
  • Manin, B. Principes du gouvernement représentatif, Flammarion, 1995.
  • Morozov, E. To Save Everything, Click Here, PublicAffairs, 2013.
  • O’Neil, C. Weapons of Math Destruction, Crown, 2016.
  • Rancière, J. La Mésentente, Galilée, 1995.
  • Rosanvallon, P. La légitimité démocratique, Seuil, 2008.
  • Rouvroy, A. & Berns, T. Le gouvernement algorithmique et la politique des affects, Presses Universitaires de Namur, 2013.
  • Wiener, N. Cybernetics: Or Control and Communication in the Animal and the Machine, MIT Press, 1948.
  • Zuboff, S. The Age of Surveillance Capitalism, Profile Books, 2019.

L’article Fin de la démocratie | Vers une gouvernance algorithmique ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Textile, automobile, énergie : l’Afrique industrielle entre IA, traçabilité et durabilité

09. Oktober 2025 um 14:31

La 3ᵉ édition de l’African ESG Summit a été le théâtre d’échanges cruciaux lors du panel intitulé « Comment l’IA transforme les industries africaines dans une logique ESG ». Réunissant des acteurs majeurs de la finance, du textile et de l’automobile, la discussion a mis en lumière une convergence. A savoir que l’Intelligence Artificielle est un outil préparatoire essentiel; mais que la compétitivité et la résilience durable dépendent fondamentalement de l’engagement humain et de la collaboration stratégique.

Mourad Ben Mahmoud, Expert-comptable et consultant en Business Performance & Sustainability, a ouvert le débat en définissant la portée actuelle de l’IA. Il a noté que si les pratiques tunisiennes se limitent souvent à des systèmes internes d’automatisation de la collecte de données, l’IA est capable, à l’échelle internationale, de combiner et de synthétiser des rapports pour identifier tous les impacts et risques potentiels d’une entreprise. Elle sert à définir l’intégralité du cadre de la démarche ESG. De même qu’elle peut synthétiser les comptes-rendus des parties prenantes pour générer un reporting conforme à plusieurs référentiels.

Ce travail, qualifié de préparatoire et répétitif, est bien géré par l’IA. Cependant, M. Ben Mahmoud a insisté sur une distinction fondamentale : la définition des actions adaptées à l’entreprise et l’engagement ne peuvent jamais être proposés par l’IA. L’IA peut aider à atteindre des objectifs, mais c’est l’humain qui doit décider, s’engager, réviser les objectifs et modérer l’action pour s’adapter à un terrain qui bloque. Il recommande aux entreprises d’élaborer leur premier rapport ESG par elles-mêmes, en connaissant bien leur terrain. Et ce, avant de déléguer certaines tâches à l’IA afin de garantir une vision propre à l’entreprise. L’IA est un moyen d’apporter de l’objectivité, notamment en synthétisant des rapports internes et externes ainsi que des articles de presse, permettant d’intégrer les risques et les impacts actuels et potentiels.

Le secteur textile : Un impératif « durable » né d’une rupture sociale

Ziad Kadhi, CEO de Key Values, a partagé une perspective historique du secteur textile, préférant l’usage du terme « durable » à celui d’ESG. Il a rappelé que l’industrie a longtemps été dominée par la triade Qualité-Coût-Délai (QCD) avant l’an 2000.

Le point de rupture est survenu en 1996, suite à la publication d’un article dans un magazine américain révélant le travail d’un garçon de 12 ans au Pakistan. Cette prise de conscience a entraîné des boycotts rapides des consommateurs, une baisse de la côte boursière des marques et a contraint les grands distributeurs (comme Monoprix) et les grandes marques à s’organiser en adoptant des codes de conduite. Dès 1997, des normes purement sociales comme la SA8000 ont vu le jour. Suivirent l’Initiative Clause Sociale (ICS) française, initialement sociale, puis, vers 2003, l’initiative britannique Ethical Trading Initiative (ETI) qui intégrait la Santé, la Sécurité et l’Environnement. Aujourd’hui, l’intégration des quatre piliers (Environnement, Social, Gouvernance, Éthique) est une exigence mandataire pour les grandes marques internationales. Ne pas s’y conformer après les années 2000 entraînait une perte de commandes.

Concernant l’IA, M. Kadhi a indiqué qu’elle est exploitée dans une logique de conformité pour optimiser les processus et réduire les déchets. Mais, plus stratégiquement, l’IA est utilisée pour développer des produits connectés qui envoient des informations pour la traçabilité.

L’automobile : La durabilité comme pilier de compétitivité

Issam Jemli, membre du comité directeur de la Tunisian Automotive Association (TAA) et Directeur général de BONTAZ Tunisie, a mis en avant les efforts structuraux du secteur automobile tunisien. La TAA, créée en 2016 pour soutenir la compétitivité, a développé un référentiel digitalisé et interactif pour aider les entreprises à intégrer une stratégie de durabilité devenue primordiale, répondant aux exigences mandataires des donneurs d’ordre.

Il a signalé l’ajout récent d’un sixième pilier portant sur la durabilité au pacte de compétitivité signé avec l’État en 2022. Le référentiel de la TAA évalue la maturité des entreprises sur les trois piliers E, S, et G. Le secteur s’engage activement pour l’optimisation des ressources et le développement de l’économie circulaire (réutiliser les produits). M. Jemli a aussi souligné l’importance croissante des systèmes et logiciels embarqués, avec des développements réalisés en Tunisie, notamment ceux qui reprennent des développements de Renault ou des opérations pour les nouvelles voitures chez BONTAZ. Des startups œuvrent à développer des outils spécifiques pour réduire les impacts des entreprises.

BYD : maîtriser la chaîne de valeur pour une mobilité durable

Hajer Chekir, Responsable commerciale BYD Tunisie, a illustré l’intégration de l’IA et de la durabilité à travers l’exemple de BYD, qui maîtrise la totalité de la chaîne de valeur, de la technologie de la batterie à l’assemblage (intégration verticale). Elle a insisté sur la nécessité de passer du rôle de « futuriste » à celui de concepteur qui intègre la donnée, l’intelligence artificielle et la durabilité dès la conception.

Les résultats sont chiffrés : plus de 13 millions de véhicules électriques BYD circulent dans le monde, ayant évité 110 milliards de kilomètres d’émissions de carbone. Pour rendre la mobilité électrique plus accessible, BYD a mis en place un simulateur financier pour calculer le retour sur investissement après 10 ans. Prochainement, un nouvel outil fournira un rapport d’impact environnemental et financier complet, incluant les émissions de CO2 évitées.

Concernant la technologie des batteries, la batterie BYD offre 2 millions de kilomètres de longévité (soit 5000 cycles de recharge). Après son utilisation dans le véhicule, cette batterie peut servir au stockage d’énergie.

Enfin, Mme Chekir a salué le rôle des incitations fiscales tunisiennes (exemption de droits de douane, TVA réduite à 6 %, exemption du programme général de quota) visant à accélérer la transition énergétique, économiser l’importation de carburant et sensibiliser le consommateur aux avantages économiques et environnementaux.

ESG et compétitivité : nécessité de l’ouverture et de la résilience

Mourad Ben Mahmoud a traité de la question de l’articulation entre compétitivité et exigences réglementaires ESG. Il a rappelé que la compétitivité est l’élément principal pour la survie et la pérennité de l’entreprise. Contrairement à une idée reçue, l’engagement RSE (ou ESG) ne nuit pas à la profitabilité, mais assure au contraire la résilience de l’entreprise dans un contexte de risques et d’impacts accrus. Un rapport ESG sans actions concrètes devient du « window dressing » ou du « machin » et ne sert à rien. La rentabilité est atteinte lorsque l’entreprise est consciente de ses risques et parvient à les gérer par des stratégies d’action.

M. Ben Mahmoud a martelé que la démarche ESG n’est pas seulement nécessaire pour l’accès aux marchés, mais surtout pour l’accès à l’investissement. Les investisseurs exigent en effet une transparence et une gestion des risques pour être rassurés et déterminer combien de temps ils pourraient se désengager sans subir de risque réputationnel.

Sa recommandation principale pour les entreprises est de s’ouvrir à la collaboration, notamment avec les startups et les universités. Il est plus rentable de s’associer à des acteurs spécialisés dans des thématiques de niche (économie circulaire, décarbonation) pour réduire les impacts ou les risques, plutôt que de financer de coûteux projets internes. Adopter une démarche globale en s’appuyant sur des spécialistes garantit l’efficacité des actions et permet d’éviter les blocages, transformant ainsi l’exigence ESG en véritable facteur de profitabilité.

L’article Textile, automobile, énergie : l’Afrique industrielle entre IA, traçabilité et durabilité est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La BAD forme des chefs de projet à la gouvernance transparente en Tunisie

29. September 2025 um 10:39

La Banque africaine de développement (BAD) a organisé une session de formation à Tunis à l’intention des unités de mise en œuvre des projets financés par la Banque en Tunisie, afin de renforcer leurs compétences en matière d’intégrité et de lutte contre la corruption.

Initiée par le Département de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (Piac) du Groupe de la BAD, cette formation s’est déroulée le 16 septembre 2025, parallèlement à une mission de revue proactive de l’intégrité.

Soutenue par le ministère tunisien de l’Économie et de la Planification, cette session a permis aux chefs de projet d’anticiper et de mieux gérer les risques liés à l’intégrité, d’approfondir leurs connaissances du Cadre d’intégrité de la Banque et de promouvoir une culture de transparence et de responsabilité au sein des projets financés par la Banque.

La formation a été dispensée par Nadia Saadi-Matoussi, chargée principale du développement des capacités et de la formation; Bouraoui Jaouadi, chargé principal de l’analyse et de la réception des données informatiques; et Yahya Ceesay, chargé principal de la revue proactive de l’intégrité.

Dans son allocution d’ouverture, Tarek Bouhlel, directeur général de la coopération africaine au ministère de l’Economie et du Plan, a salué cette initiative, notant qu’une telle formation contribue à l’amélioration de la gouvernance des projets financés par la BAD en Tunisie.
La session a abordé des sujets essentiels, notamment l’évaluation des risques d’intégrité dans les projets, la diligence raisonnable des contreparties, les procédures d’alerte et de traitement des plaintes, ainsi que les mécanismes d’enquête. Les participants ont également été informés des pratiques passibles de sanctions – telles que la fraude, la corruption, la collusion, la coercition et l’obstruction – et de leurs conséquences juridiques, opérationnelles et réputationnelles.

Bernice Savy, économiste principale de la Banque en Tunisie, représentant le directeur général adjoint de la BAD pour l’Afrique du Nord, a félicité les participants pour leur engagement en faveur de la bonne gouvernance et de l’intégrité dans la gestion des projets. Elle a exprimé l’espoir que, grâce à cette session de renforcement des capacités, les participants deviennent les premiers garants de l’intégrité et de l’efficacité des opérations de la BAD sur le terrain.

Nadia Saadi-Matoussi, animatrice de la formation, a rappelé aux participants que la BAD veille à ce que chaque ressource mobilisée contribue efficacement au développement économique et social de ses pays membres régionaux.

L’article La BAD forme des chefs de projet à la gouvernance transparente en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : Hassen Chalghoumi poursuivi pour haute trahison après sa visite en Israël

L’imam franco-tunisien Hassen Chalghoumi est au cœur d’une vive controverse en Tunisie, après sa récente visite en Israël et un geste jugé déplacé envers un ministre israélien. L’Observatoire de la transparence et de la bonne gouvernance, ONG tunisienne a annoncé avoir déposé une plainte pour haute trahison, estimant que son comportement porte atteinte à la souveraineté nationale.

La vidéo polémique

Hassen Chalghoumi, connu pour ses prises de position en faveur du dialogue interreligieux, s’est rendu, la semaine dernière, en Israël dans le cadre d’une visite officielle. Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux l’a montré tentant de baiser la main du ministre israélien de l’Intérieur, un geste qui a provoqué un tollé en Tunisie.

À la suite de cet épisode, une organisation tunisienne, l’Observatoire de la transparence et de la bonne gouvernance, a porté plainte contre lui pour haute trahison. L’ONG accuse Chalghoumi d’avoir manifesté un soutien aux autorités israéliennes tout en attaquant la résistance palestinienne.

Vives condamnations

L’organisation à l’origine de la plainte a demandé le retrait de la nationalité tunisienne de Hassen Chalghoumi, ainsi que des poursuites devant la justice militaire. Elle estime que ses actes représentent une atteinte grave à la souveraineté nationale.

De nombreuses voix sur les réseaux sociaux ont également exprimé leur indignation, qualifiant son comportement de « honteux » et « indigne ». Des organisations religieuses, comme le Conseil européen des imams, ont pris leurs distances avec lui, affirmant qu’il ne représente pas les musulmans d’Europe et que sa démarche est « suspecte ».

Une incitation directe contre la résistance palestinienne

Figure médiatique en France, Hassen Chalghoumi défend depuis plusieurs années un islam modéré et prône le rapprochement entre religions, notamment avec la communauté juive. En Tunisie, où la cause palestinienne fait l’objet d’un large consensus populaire, tout geste assimilable à une forme de normalisation avec Israël demeure extrêmement sensible.

Cette affaire survient dans un climat régional tendu, alors que les actes perçus comme des signes d’alignement avec Israël sont régulièrement dénoncés dans le monde arabe. Le geste de Chalghoumi, filmé et partagé massivement, a été interprété par beaucoup comme une provocation ou une trahison.

French "Imam" Hassen Chalghoumi tried to kiss Israeli Minister Moshe Arbel’s hand during his visit to Israel,— but Arbel quickly pulled it away. pic.twitter.com/xVHtPZzOZ7

— Clash Report (@clashreport) July 11, 2025

L’article Tunisie : Hassen Chalghoumi poursuivi pour haute trahison après sa visite en Israël est apparu en premier sur webdo.

❌
❌