L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie a annoncé, ce mardi, l’organisation d’un vol de retour volontaire pour 138 citoyens guinéens vers Conakry, dans le cadre de son programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration.
Le vol, affrété spécialement de Tunis vers Conakry, s’inscrit dans les efforts de l’OIM pour offrir aux migrants en situation vulnérable une solution de retour digne et accompagnée.
À leur arrivée en Guinée, les migrants seront accueillis par l’équipe de l’OIM sur place, qui les accompagnera dans la mise en œuvre de projets de réintégration sociale et économique, afin de leur permettre de reconstruire leur vie dans des conditions durables et respectueuses de leur dignité.
L’organisation a précisé que ce programme est mis en œuvre en Tunisie avec le soutien de l’Union européenne et du gouvernement suédois, et en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes et les représentations consulaires concernées.
Le président américain Donald Trump a annoncé, ce mardi, sur la plateforme Truth Social, le début de ce qu’il appelle la « deuxième phase de l’accord sur Gaza ». Cette déclaration intervient dans un contexte d’incertitude totale autour d’un éventuel accord de cessez-le-feu, alors que les restrictions israéliennes sur l’aide humanitaire suscitent de vives inquiétudes.
Selon une note interne consultée par Reuters et confirmée par les Nations unies, Israël a informé l’organisation qu’elle n’autorisera l’entrée que de 300 camions d’aide humanitaire à Gaza à partir de ce mercredi — soit la moitié du nombre initialement convenu.
L’État hébreu a également précisé qu’aucun carburant ni gaz ne sera autorisé à entrer dans le territoire, sauf pour des besoins strictement liés aux infrastructures humanitaires essentielles.
Cette décision risque d’aggraver davantage la situation humanitaire déjà critique dans la bande de Gaza, où les organisations internationales alertent sur le manque de nourriture, d’eau, de soins et d’énergie.
Alors que Donald Trump évoque une nouvelle phase supposée d’accord, aucun détail concret n’a été communiqué ni par Washington ni par Tel-Aviv, laissant les observateurs perplexes quant à la réalité d’un processus politique ou humanitaire en cours.
Un arrêté de la ministre des Finances, daté du 14 octobre 2025 et publié ce mardi au Journal Officiel de la République Tunisienne, vient préciser les critères de classification des établissements offrant des services de consommation sur place, ainsi que les délais pour leur conformité au décret gouvernemental n°1126 de 2019, relatif à l’usage obligatoire d’un dispositif de caisses enregistreuses.
Qui est concerné ?
Selon l’article premier de cet arrêté, sont considérés comme établissements de consommation sur place toutes les structures qui vendent des aliments ou boissons, préparés sur place ou prêts à consommer, et qui mettent à disposition des clients un espace pour consommation sur place. Il s’agit donc notamment des restaurants, cafés, salons de thé et établissements similaires.
Calendrier de mise en conformité
Les établissements concernés devront se conformer progressivement aux obligations fiscales et techniques liées à l’installation d’appareils d’enregistrement, selon le calendrier suivant :
À partir du 1er novembre 2025 : Les personnes morales exploitant : • Restaurants touristiques classés • Salles de thé • Cafés de 2ᵉ et 3ᵉ catégorie
À partir du 1er juillet 2026 : Les autres personnes morales exerçant des activités de consommation sur place.
À partir du 1er juillet 2027 : Les personnes physiques soumises au régime réel, déposant des déclarations fiscales mensuelles et exploitant des activités concernées.
À partir du 1er juillet 2028 : Les autres personnes physiques exerçant des activités de consommation sur place.
Pourquoi cette mesure ?
Cette réforme s’inscrit dans la stratégie de l’État visant à moderniser les systèmes de facturation, renforcer la transparence fiscale et lutter contre l’économie informelle, en imposant l’usage d’appareils d’enregistrement homologués dans le secteur de la restauration et des boissons.
À l’occasion du 62ᵉ anniversaire de la Fête de l’Évacuation, le président de la République, Kaïs Saïed, a signé un décret de grâce présidentielle touchant un total de 1125 détenus. Cette décision, traditionnellement prise lors des grandes fêtes nationales, a conduit à la libération immédiate de 364 prisonniers.
Selon le communiqué de la Présidence de la République publié ce mardi, 1035 autres détenus bénéficieront quant à eux d’un régime de libération conditionnelle, sous réserve du respect des conditions légales et du suivi judiciaire requis.
Ce geste s’inscrit dans le cadre des mesures de clémence que l’État peut accorder à l’occasion des célébrations nationales, notamment le 15 octobre, date symbolique marquant le départ des dernières forces coloniales françaises de Bizerte en 1963.
Aucune précision n’a été donnée sur les critères retenus pour cette grâce, mais celle-ci intervient dans un contexte marqué par des appels d’organisations de la société civile à améliorer les conditions carcérales et à encourager les mécanismes de réinsertion des détenus.
« Il faudra cent cinquante ans pour réhabiliter le golfe de Gabès », avertit Houcine Rhili, expert en développement et en ressources hydrauliques. Invité ce mardi sur les ondes de Jawhara FM, il a décrit une situation « critique », où les rejets du Groupe chimique tunisien (GCT) continuent de polluer massivement la mer et l’air.
14 000 tonnes de déchets par jour dans la mer
Selon lui, près de 14 000 tonnes de déchets sont déversées chaque jour dans le golfe, tandis que la mer Méditerranée « se renouvelle à peine tous les cent ans ». Un équilibre rompu, qui exige, selon l’expert, le lancement immédiat de « solutions progressives et réalistes » :
« On ne peut pas tout arrêter du jour au lendemain, mais on peut transformer le phosphate différemment. Des techniques plus propres existent, encore faut-il les adopter ».
Gabès, bombe écologique
Les propos de Houcine Rhili surviennent alors que Gabès suffoque à nouveau. Plusieurs élèves du collège Chatt Essalem ont été victimes d’asphyxie à la suite d’une fuite de gaz émanant d’une unité du GCT. Des dizaines d’enfants ont été pris en charge dans les hôpitaux de la région, certains ayant perdu connaissance.
Cet incident, loin d’être isolé, s’ajoute à une série de fuites toxiques ayant provoqué la colère des habitants. Des manifestations et des actes de vandalisme ont visé récemment le siège régional du Groupe chimique, symbole d’un ras-le-bol accumulé depuis des décennies.
Pour Houcine Rhili, la situation dépasse la simple pollution. Il s’agit d’une bombe à retardement qui combine enjeux économiques, sanitaires et sociaux. « Déplacer les habitants n’est pas une solution, car les émanations se propagent sur des kilomètres », a-t-il expliqué, évoquant des problèmes de maintenance et de sécurité « graves », avec des émissions « cinq fois par mois » en moyenne.
Il rappelle que :
« Le GCT ne dispose pas des moyens financiers pour réhabiliter l’ensemble de ses 13 unités industrielles dont 80 % nécessitent une remise à niveau urgente. La déconstruction d’une seule unité coûterait cinq milliards de dinars ».
Face à cette succession d’incidents, le président Kaïs Saïed a convoqué samedi 11 octobre la ministre de l’Industrie Fatma Thabet et le ministre de l’Environnement Habib Abid. Une mission conjointe a été dépêchée à l’usine du GCT afin d’évaluer les dégâts et de proposer des mesures correctives immédiates.
Mais sur le terrain, les habitants parlent déjà d’un « écocide silencieux », dénonçant des promesses non tenues et une injustice environnementale persistante. Pour beaucoup, le golfe de Gabès reste le symbole d’un modèle industriel à bout de souffle, où la mer et la santé publique continuent de payer le prix du phosphate.
Le ministère de l’Éducation trace les priorités de la prochaine décennie
Le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, a présenté ce mardi 14 octobre 2025, lors d’une séance plénière tenue en présence du président du Conseil national des régions et des districts Imed Derbali, les grandes lignes du plan stratégique 2026-2030 du ministère.
Ce document, désormais finalisé, se veut une référence nationale globale visant à redéfinir l’avenir de l’école tunisienne à travers une approche scientifique, participative et équitable.
Nouri a souligné que ce plan s’inscrit dans un contexte de défis structurels : dégradation de la qualité de l’enseignement, disparités régionales persistantes et hausse des taux d’abandon scolaire. L’objectif affiché est de restaurer le rôle central de l’école dans la formation des générations futures tout en consolidant l’égalité des chances.
Trois objectifs et quatre piliers pour une école renouvelée
Le plan stratégique 2026-2030 repose sur trois grands objectifs :
Améliorer la qualité de l’éducation et l’innovation,
Renforcer l’équité et l’égalité des chances,
Optimiser la gouvernance et les performances de l’administration éducative.
Ces ambitions reposent sur quatre piliers essentiels : des établissements sûrs et attractifs, des programmes renouvelés, des enseignants qualifiés et une gestion administrative modernisée.
Le ministère a par ailleurs reçu 419 projets éducatifs proposés par les conseils régionaux, allant des constructions et extensions à la réhabilitation des établissements existants.
Une enveloppe de 400 MD pour moderniser les établissements scolaires
Lors de la même séance, le ministre a annoncé la mobilisation d’une enveloppe de 400 millions de dinars (MD) destinée à la réhabilitation des établissements scolaires et à l’amélioration de leurs infrastructures.
Cette enveloppe servira à la création de 17 nouveaux établissements (8 écoles primaires, 7 collèges et 1 lycée), à la réhabilitation de 325 écoles, à la construction de 106 clôtures et à l’installation de 71 salles de classe préfabriquées.
Le ministère poursuit également la numérisation du réseau éducatif :
installation de 500 systèmes de surveillance pour renforcer la sécurité,
mise à disposition de laboratoires informatiques mobiles (2 260 laboratoires, 29 380 ordinateurs et 4 500 projecteurs numériques),
achat de 85 000 tables doubles et 1 500 nouveaux laboratoires pédagogiques pour les écoles primaires.
Le ministre a aussi évoqué la régularisation de 24 000 enseignants suppléants et agents scolaires, dans le cadre de la décision présidentielle visant à mettre fin à la précarité de l’emploi.
Avec 2,6 millions d’élèves répartis sur 6 164 établissements et encadrés par près de 160 000 enseignants, la rentrée 2025-2026 s’est déroulée « dans de bonnes conditions », selon Noureddine Nouri.
Il y voit le signe d’un retour de confiance dans l’école publique et d’un changement d’approche dans la politique éducative de l’État, désormais axée sur la modernisation, la sécurité et la justice sociale.
Ce mardi, plusieurs élèves du collège Chatt Essalem ont été victimes de malaises et d’asphyxie après l’inhalation de gaz toxiques provenant d’une unité du Groupe chimique tunisien (GCT).
Certains enfants ont perdu connaissance, tandis que d’autres ont été hospitalisés pour des examens médicaux. Les équipes de secours et les pompiers sont intervenus rapidement pour sécuriser le collège et limiter les risques pour les élèves et le personnel, rapporte Mosaique fm.
Un incident dans la continuité d’une crise
Cet incident ne représente pas un fait isolé. Gabès connaît depuis des années des épisodes répétés de pollution industrielle, touchant directement les écoles et les quartiers proches des unités de production du GCT.
Il y a quelques semaines déjà, le collège Chatt Essalem avait été frappé par une première vague d’asphyxie, provoquant la panique parmi les élèves et nécessitant l’intervention des secours. La vétusté des installations du GCT et le manque de mesures préventives ont été dénoncés à plusieurs reprises par les habitants et les syndicats locaux.
Des manifestations ont régulièrement eu lieu devant le siège régional du GCT, certaines dégénérant en vandalisme et saccage, signe de l’exaspération des citoyens. L’armée et les forces de sécurité ont dû intervenir pour sécuriser les lieux et éviter que les tensions ne s’aggravent.
Gabès, symbole d’injustice environnementale
Pour les habitants, la situation dépasse le simple cadre d’un incident industriel. Elle illustre une crise environnementale structurelle où la santé des citoyens, et surtout celle des enfants, est menacée en permanence. Les syndicats dénoncent une « bombe à retardement » et réclament une modernisation des installations, un contrôle environnemental strict et des mesures concrètes pour protéger les populations.
Cette nouvelle intoxication souligne que Gabès reste au cœur d’une crise sanitaire et sociale majeure, entre incidents répétés, colère citoyenne et promesses non tenues. La population attend désormais des mesures durables et efficaces pour prévenir de futurs drames et garantir un environnement sûr.
La deuxième édition de la Ooredoo Padel Cup Samsung s’est conclue le 12 octobre à Padel Connection, après neuf jours de compétition marqués par un niveau élevé et une ambiance exceptionnelle. Avec près de 1 000 participants, dont plusieurs joueurs internationaux, le plus grand tournoi de padel en Tunisie confirme l’essor rapide de cette discipline dans le pays et à l’international.
Une participation record et une dotation historique
Placée sous l’égide de la Fédération tunisienne de tennis, cette édition – 25ᵉ étape du circuit fédéral national de padel – a réuni des compétiteurs dans diverses catégories, de P50 à P2000, sans oublier les U14 et U16, dédiées à la relève.
Le tournoi a établi un nouveau record national avec une dotation totale de 35 000 dinars tunisiens, la plus élevée jamais attribuée dans un événement de padel en Tunisie. Une étape décisive pour la professionnalisation du sport et la promotion des jeunes talents.
Un engagement fort en faveur de la solidarité
Au-delà du sport, la Ooredoo Padel Cup Samsung 2025 s’est distinguée par sa dimension sociale. Près de 28 000 dinars issus des frais d’inscription ont été reversés à l’association ATAMCS, dans le cadre du programme « Tounes T3ich » de responsabilité sociale d’entreprise d’Ooredoo.
Ce programme soutient des projets dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la cohésion sociale, contribuant ainsi à un impact concret sur la vie des communautés locales.
Cette édition a également coïncidé avec le mois d’Octobre Rose, consacré à la lutte contre le cancer du sein, une cause chère à Ooredoo, qui œuvre activement pour la prévention et la santé des femmes.
Pour Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie, cet événement illustre la philosophie du groupe :
« Ooredoo Padel Cup Samsung 2025 représente bien plus qu’une simple compétition sportive. Elle incarne notre vision d’une société solidaire, dynamique et tournée vers l’avenir. Cet événement a permis de rassembler athlètes, passionnés et citoyens autour de valeurs communes, tout en soutenant concrètement les plus vulnérables grâce à notre programme Tounes T3ich. Nous sommes extrêmement fiers de cette réussite et poursuivrons nos investissements dans des initiatives qui inspirent et renforcent la société tunisienne. »
Les champions 2025
Catégorie P2000 Hommes : Mehdi Elloumi et Janvier Redondo
Catégorie P2000 Femmes : Dorra Chemli et Arianda Canellas
Grâce à une Prize Money record, une participation massive et un fort retentissement médiatique, la Ooredoo Padel Cup Samsung 2025 a consolidé la position de la Tunisie sur la scène sportive régionale.
Alliant excellence sportive et responsabilité sociétale, Ooredoo continue de jouer un rôle clé dans la promotion du padel, le développement des talents tunisiens et la valorisation d’un mode de vie sain et inclusif.
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis a rendu, à l’aube de ce mardi 14 octobre 2025, ses jugements en appel dans l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. Les verdicts vont du non-lieu à la condamnation à mort par pendaison.
Des verdicts variant du non-lieu à la peine capitale
Selon les informations communiquées, les jugements d’appel concernent 23 accusés impliqués dans cette affaire emblématique.
La cour a prononcé un non-lieu (non-lieu ou absence de charges suffisantes) pour neuf accusés, confirmant les verdicts de première instance rendus à leur encontre.
Deux accusés, Mohamed Aouadi et Ezzeddine Abdellaoui, ont été condamnés à mort par pendaison, assortis respectivement de 105 ans et 10 ans de prison supplémentaires. Quatre autres accusés ont été condamnés à la prison à vie, avec des peines additionnelles pour chacun d’eux.
La Cour d’appel a décidé de confirmer les jugements de première instance à l’encontre de plusieurs accusés, parmi lesquels Mohamed Akkari, Yasser Moulhi, Mohamed Ali Damak, Seifeddine Arfaoui, Houssam Mezlini, Mohamed Aouadi, Ezzeddine Abdellaoui, Mohamed Omri, Mohamed Khiari, Maher Akkari, Allam Tizaoui, Hamza Arfaoui, Kais Mechalla, Moâd Hmaïdia.
La chambre a également prononcé la prison à vie contre Mohamed Amine Guesmi, assortie de 20 ans supplémentaires, la prison à vie également pour Abderraouf Talbi. Ahmed Melki, surnommé « El Somali », a été condamné à 37 ans d’emprisonnement.
Une affaire symbolique toujours marquante
L’assassinat de Chokri Belaïd, figure de la gauche tunisienne et coordinateur général du Parti des patriotes démocrates unifié (Watad), survenu le 6 février 2013, avait bouleversé la scène politique nationale et provoqué une vague d’indignation populaire sans précédent.
Ces verdicts en appel marquent une nouvelle étape judiciaire dans un dossier qui continue de susciter une forte émotion et un suivi attentif de la part de l’opinion publique et des proches du défunt militant.
Leoni Tunisie, acteur majeur dans le câblage automobile, franchit une étape audacieuse dans sa stratégie de transition énergétique : la mise en place d’un parc photovoltaïque couvrant ses sites en Tunisie. Objectif affiché : réduire sa facture d’électricité de 40%, soit près de 9,1 millions de dollars d’économies annuelles.
L’entreprise a signé un partenariat avec Empower New Energy (Norvège) et AR Solaire pour déployer des installations solaires sur ses 10 sites stratégiques répartis sur le territoire tunisien : Menzel Hayet, Kalâa Kebira, plusieurs sites à Mateur, et Messaâdine entre autres.
Ce programme photovoltaïque est estimé à 9,16 millions de dollars. Il mobilisera une puissance de 7,5 MWp, avec une production annuelle de 12,4 MW, ce qui permettrait de compenser une part significative de la consommation électrique actuelle.
Ce projet s’inscrit dans une logique de décarbonation, réduction de l’empreinte carbone et une plus grande autonomie énergétique. Les partenaires assureront également la maintenance et l’exploitation des installations pendant dix ans.
Selon le directeur général de Leoni Tunisie, ce projet résulte d’un long travail d’étude (18 mois), et marque une étape importante pour l’industrie tunisienne dans le domaine des énergies renouvelables.
Le Groupe chimique tunisien (GCT) a annoncé la programmation de plusieurs projets environnementaux majeurs dans la délégation d’El Mdhilla, pour un montant global de 140 millions de dinars. Ces initiatives visent à réduire l’impact écologique des activités industrielles et à renforcer le développement local.
Un virage vert pour les usines d’El Mdhilla
Lors d’une séance de travail tenue au siège du gouvernorat de Gafsa, le directeur régional du GCT, Abdessalem Chwaya, a précisé que ces projets concernent notamment la conversion de l’unité d’acide sulfurique de l’usine Mdhilla 1 vers un système d’absorption double avec récupération de chaleur ; la transition énergétique du fuel lourd vers le gaz naturel ; et la création d’une unité de dessalement d’eau par osmose inverse.
Ces opérations s’inscrivent dans le cadre de la stratégie environnementale du groupe, visant à moderniser ses installations et à limiter les émissions polluantes.
Réduction des émissions et réhabilitation industrielle
Le GCT prévoit également l’aménagement de la zone de stockage du phosphogypse avec une couche isolante en polyéthylène ; la mise en place de systèmes de lavage des gaz pour les unités de production d’acide sulfurique et de triple superphosphate ; ainsi que la plantation d’une ceinture verte autour des usines du groupe à Mdhilla.
Parmi les projets déjà lancés, figure celui de la réhabilitation environnementale de l’unité d’acide sulfurique, dont l’appel d’offres a été publié en juillet dernier. Son coût s’élève à 82 millions de dinars et il vise à réduire les émissions de dioxyde de soufre, économiser l’énergie et diminuer la consommation de soufre.
Des actions sociales pour la région
Au-delà de l’environnement, le GCT affirme son engagement sociétal à travers plusieurs initiatives locales : la réhabilitation de six écoles primaires à Mdhilla, l’aménagement du stade municipal, l’augmentation des subventions accordées aux associations sportives d’El Mdhilla et de Borj Akerma, ainsi que l’acquisition d’un scanner et d’un appareil de radiographie pour l’hôpital local d’El Mdhilla.
La réunion consacrée à ces projets a été présidée par le gouverneur de Gafsa, Slim Frouja, en présence des responsables régionaux et des représentants du groupe industriel.
Sidi Bou Said est parfois d’une saleté repoussante et inacceptable. Tous les riverains et les éboueurs de la belle colline vous le diront.
Si des milliers de touristes passent chaque jour par le village, ils ne laissent aucun déchet derrière eux. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour nous autres Tunisiens, qui souillons le village de tous nos détritus jetés partout à même le sol.
Notre photo montre que même les escaliers qui mènent à la grande cour de la mosquée sont jonchés de papiers gras et autres dentelles.
Comment sauver Sidi Bou Said et l’épargner de ces pollutions honteuses ? Pourquoi cette crasse qui s’étale partout y compris sur les versants boisés de la colline ? Jusqu’à quand le silence face à ces incivilités persistantes ?
La Tunisie s’impose cette année encore au Festival international du film du Caire (CIFF) avec une présence remarquée dans plusieurs sections, entre compétition, jury et espace professionnel. La 46e édition du festival, qui se déroule du 12 au 21 novembre 2025, offre une vitrine de choix au cinéma tunisien contemporain, porté par des cinéastes confirmés et de jeunes auteurs qui s’affirment sur la scène régionale et internationale.
La réalisatrice Leyla Bouzid figure parmi les membres du jury de la compétition internationale, la section la plus prestigieuse du festival. Révélée avec À peine j’ouvre les yeux (2015) et confirmée avec Une histoire d’amour et de désir (2021), elle représente une génération de cinéastes tunisiens dont le travail s’impose de plus en plus sur la scène mondiale.
En compétition internationale, la Tunisie est représentée par Exile de Mehdi Hmili (Tunisie, Luxembourg, France, Qatar, Arabie saoudite, 2025, 120 min). Le film suit Mohamed, ouvrier dans une aciérie blessé lors d’une explosion qui laisse un fragment de métal incrusté dans son crâne. Mis à l’écart de son travail, il sombre dans une quête de vengeance qui met à nu la corruption et l’injustice d’un système défaillant, tandis que son corps se détériore lentement. À travers ce récit, Mehdi Hmili explore la douleur, la marginalité et la lutte contre un environnement social oppressant. Le cinéaste avait déjà participé au Festival International du Film du Caire en 2021 avec son film Streams, présenté dans la compétition Horizons du cinéma arabe.
Dans la compétition Horizons du cinéma arabe, deux longs métrages tunisiens attirent également l’attention.
Le premier, Looking for Aida de Sarra Abidi (Tunisie, 2025, 89 min), se déroule dans un centre d’appels où Ayda voit sa vie bouleversée par le départ soudain d’un collègue qu’elle connaissait depuis des années. Entre regrets, désirs refoulés et désorientation, elle entreprend une réflexion sur le temps, l’amour et le sens de son existence. À travers ce portrait de femme en quête d’elle-même, Sarra Abidi signe un film sensible et introspectif.
Le second, Round 13 de Mohamed Ali Nahdi (Tunisie, 2025, 89 min), plonge dans l’univers d’un ancien champion de boxe, Kamel, qui a mis fin à sa carrière par amour pour sa femme Samia. Leur vie bascule lorsque leur fils Sabri se fracture le bras et se voit diagnostiquer une tumeur maligne. Entre douleur, courage et amour, le film met en scène une succession d’émotions et de choix déchirants, révélant la force de résilience d’une famille confrontée à l’épreuve. Mohamed Ali Nahdi avait déjà participé au Cairo International Film Festival en 2019 avec son court métrage Fatum, sélectionné dans la compétition officielle.
En sélection officielle hors compétition, le film de clôture du festival est signé Kaouther Ben Hania : The Voice of Hind Rajab (Tunisie, France, 2025, 89 min). Inspiré d’une histoire réelle, le film revient sur le destin tragique de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans coincée pendant des heures dans une voiture bombardée à Gaza, alors qu’elle tente d’appeler les secours. À travers ce récit mêlant documentaire et reconstitution, Kaouther Ben Hania interroge la mémoire, la responsabilité et la puissance des images face à la guerre. The Voice of Hind Rajab a été choisi par la Tunisie pour représenter le pays à l’Oscar 2026 du Meilleur Film International.
La Tunisie se distingue également dans la compétition des courts métrages. Deux films y sont présentés :
– First the Blush Then the Habit de Mariam Al Farjani (Tunisie, Italie, 2025), où Layla, après un long périple, se retrouve dans la même ville qu’Ettore, un homme qui, des décennies plus tôt, avait fui la guerre. Leurs corps « non-morts » errent désormais chaque nuit à la recherche de nourriture, dans un conte de sang, de solitude et d’intimité, où les deux protagonistes refusent de rester prisonniers d’un passé qu’ils n’ont pas choisi.
– The Bird’s Placebo de Rami Jarboui (Tunisie, Qatar, Allemagne, 2025), raconte l’histoire de Yahya, un jeune homme en fauteuil roulant vivant dans un quartier marginalisé de la capitale tunisienne. Rêvant de traverser la Méditerranée, il voit sa trajectoire bouleversée par une rencontre étrange et transformatrice.
Enfin, dans le cadre du Cairo Film Connection, organisé par les Cairo Industry Days, la réalisatrice Sarra El Abed présente son projet Goodbye Party (Tunisie, Canada). Ce projet, soutenu par plusieurs institutions, confirme la présence dynamique de la nouvelle génération de cinéastes tunisiens dans les espaces de coproduction et de développement international.
Entre films engagés, regards intimes et récits à portée universelle, la participation tunisienne au CIFF 2025 illustre la diversité d’un cinéma en constante évolution, qui continue de s’affirmer comme l’un des plus riches et des plus audacieux du monde arabe.
Le ministère de l’Éducation a rendu publique une circulaire précisant les dates du contrôle continu pour les collèges et lycées, publics et privés, au titre de l’année scolaire 2025-2026. Ce calendrier vise à garantir une meilleure évaluation des acquis, à corriger les lacunes constatées et à assurer l’équité entre les élèves.
Premier trimestre : contrôles avant le 22 novembre
Selon la circulaire adressée aux directions régionales, aux inspecteurs et aux chefs d’établissements, les devoirs de contrôle du premier trimestre devront être réalisés et corrigés avant le 22 novembre 2025, tandis que les devoirs de synthèse se tiendront du 1er au 13 décembre 2025 (avec une semaine avant bloquée du 1er au 6 et une semaine bloquée du 8 au 13 décembre).
Semaine avant bloquée : du 1er au 6 décembre
Semaine bloquée : du 8 au 13 décembre
Deuxième trimestre : synthèses début mars
Pour le deuxième trimestre, les contrôles devront être achevés avant le 14 février 2026, et les synthèses se dérouleront du 23 février au 7 mars 2026 (semaine avant bloquée du 23 au 28 février et semaine bloquée du 2 au 7 mars).
Semaine avant bloquée : du 23 au 28 février
Semaine bloquée : du 2 au 7 mars
Troisième trimestre : clôture fin mai
Enfin, pour le troisième trimestre, les élèves des 7e, 8e et 9e années de l’enseignement de base ainsi que ceux des 1re, 2e et 3e années du secondaire passeront les contrôles avant le 9 mai 2026, tandis que les synthèses se dérouleront du 13 au 26 mai 2026 (semaine avant bloquée du 13 au 19 et semaine bloquée du 20 au 26 mai).
Semaine avant bloquée : du 13 au 19 mai
Semaine bloquée : du 20 au 26 mai
Bacheliers : calendrier spécifique en mai
Les élèves de la 4e année secondaire (baccalauréat) disposeront d’un calendrier spécifique : leurs devoirs de contrôle devront être réalisés avant le 2 mai 2026, et les devoirs de synthèse se tiendront les 6, 7, 8, 11, 12 et 13 mai 2026.
Ce dispositif, selon le ministère, s’inscrit dans une logique d’harmonisation des pratiques pédagogiques et de préparation progressive aux examens nationaux, tout en assurant une évaluation continue plus cohérente et équitable à l’échelle nationale.
Devoirs de contrôle : à terminer avant le 2 mai 2026
Devoirs de synthèse : les 6, 7, 8, 11, 12 et 13 mai 2026
Submergé par 2700 tonnes de déchets ménagers et assimilés chaque jour, le Grand Tunis s’apprête à franchir un cap décisif. Le ministère de l’Environnement a annoncé ce lundi la finalisation du cahier des charges et le lancement d’un appel à candidatures pour la création de quatre unités de valorisation des déchets couvrant les gouvernorats de Tunis, Ben Arous, l’Ariana et la Manouba.
Réunis autour du ministre Habib Obeid, les gouverneurs des quatre régions ont validé la vision nationale d’une gestion des déchets fondée sur la valorisation plutôt que sur l’enfouissement. La zone concernée s’étend sur 2482 km², englobe 38 communes et compte près de 2,9 millions d’habitants, soit un quart de la population tunisienne. Chaque habitant y produit en moyenne 0,9 kg de déchets par jour, pour un taux de collecte estimé à 85 %. Mais seule une partie — environ 2300 tonnes par jour — atteint encore le centre d’enfouissement technique de Djebel Chakir, aujourd’hui saturé.
Le projet prévoit l’installation d’unités équipées de technologies de tri mécanisé, de recyclage et de valorisation organique (compostage ou méthanisation), afin de réduire le volume enfoui et de produire de l’énergie ou du compost agricole. Selon Habib Obeid, cette initiative s’inscrit dans une approche “sociale, économique et verte”, articulée autour de la durabilité, de la création d’emplois locaux et de l’amélioration de la qualité de vie.
Les gouverneurs du Grand Tunis ont salué une démarche “attendue”, face à des décharges qui débordent et à des communes souvent démunies pour assurer une gestion continue. Mais la réussite du projet dépendra de la transparence des procédures, de la rigueur dans la sélection des investisseurs et du suivi sur le terrain.
Ce programme s’intègre dans la Stratégie nationale 2035-2050 pour une économie circulaire tunisienne. S’il est mené à bien, il pourrait transformer la manière dont le pays conçoit la propreté urbaine : passer d’une logique de crise à une politique de valorisation durable. Un défi écologique et politique majeur, à la hauteur d’une métropole où l’équation des déchets est devenue celle de la gouvernance elle-même.
CARACTÉRISTIQUES DE LA ZONE
Quantité de DMA générée de 2700T/j ; seulement 2300T sont reçus journalièrement dans le centre d’enfouissement technique de Djebel Chakir.
Couvre 4 gouvernorats et 38 communes : Tunis, Ben Arous, Ariana et Manouba
2482 Km² (presque 1,15 % de la superficie du pays)
2,9 millions d’habitants (presque 25 % de la population du pays)
Un taux de génération moyen de DMA de 0,9 kg/jour/habitant.
Déjà assurée de sa qualification depuis la huitième journée, la Tunisie a terminé les éliminatoires africaines de la Coupe du monde 2026 sur une note parfaite en s’imposant 3-0 contre la Namibie, ce lundi au stade Hamadi Agrebi de Radès.
Malgré une faible affluence dans les tribunes, les Aigles de Carthage ont livré une prestation solide, bouclant un parcours record : 28 points, aucune défaite et zéro but encaissé. Un exploit continental qui illustre la rigueur défensive et la constance du groupe dirigé par Sami Trabelsi.
La rencontre a démarré fort pour les Tunisiens. Après un but refusé à Elias Saad (13’), Ali Abdi a ouvert le score sur penalty (28’), obtenu par Hannibal Mejbri. Juste avant la pause, Aymen Dahmene s’est illustré par plusieurs arrêts décisifs (39’ et 42’), préservant l’avantage tunisien.
En seconde période, la Tunisie a accéléré : un centre de Hannibal Mejbri a fini au fond des filets (56’), avant que Ferjani Sassi ne clôture le festival d’une frappe croisée imparable (63’). La Namibie a bien tenté de réduire l’écart, mais Dahmene, impérial (60’, 70’, 76’), a permis aux Aigles de conserver leur invincibilité et leur mur défensif intact.
Avec neuf victoires et un nul, la Tunisie réalise l’un des parcours les plus impressionnants des éliminatoires africaines. Trabelsi en a profité pour donner du temps de jeu à de jeunes éléments, tout en consolidant l’équilibre tactique du groupe.
Place désormais à la préparation du Mondial 2026, que la Tunisie abordera avec confiance, une défense de fer et un collectif en pleine maturité.
Résultats et classement final
Groupe H
Tunisie – Namibie 3-0
Guinée Equatoriale – Liberia 1-1
Sao Tomé-et-Principe – Malawi 1-0
Classement
Tunisie 28 pts (+22) (Qualifiée pour la Coupe du Monde 2026)
Les forces d’occupation israéliennes ont libéré lundi 1872 prisonniers palestiniens, dans le cadre de la deuxième vague de libérations prévues par l’accord de cessez-le-feu signé le 9 octobre.
Trente huit bus et dix ambulances ont transporté les anciens détenus depuis le centre de détention de Ketziot (Néguev) vers la bande de Gaza, où ils ont été accueillis dans une scène d’émotion au complexe médical Nasser à Khan Younès. Plusieurs libérés ont immédiatement reçu des soins médicaux avant de retrouver leurs proches.
Cette deuxième vague comprend 154 prisonniers condamnés à de lourdes peines ou à la perpétuité, transférés vers l’Égypte, ainsi que 1718 détenus originaires de Gaza, arrêtés après le 7 octobre 2023.
Plus tôt dans la journée, une première vague de 96 prisonniers, dont plusieurs condamnés à perpétuité, avait été relâchée du centre pénitentiaire d’Ofer vers Ramallah, dans le cadre du même accord.
Cet accord de cessez-le-feu, annoncé par le président américain Donald Trump, prévoit notamment la fin de la guerre contre Gaza, le retrait des troupes israéliennes, l’entrée massive de l’aide humanitaire et l’échange de prisonniers entre les deux parties.
Selon les organisations de défense des détenus palestiniens, plus de 11 000 personnes restent encore incarcérées dans les prisons israéliennes, souvent dans des conditions inhumaines marquées par la torture, la privation et la négligence médicale.
Depuis le 7 octobre 2023, l’agression contre Gaza a fait 67.869 martyrs et plus de 170.000 blessés, majoritairement des femmes et des enfants. La famine provoquée par le siège a également causé la mort de 463 civils, dont 157 enfants.
Une équipe conjointe des ministères de l’Industrie et de l’Environnement a entamé aujourd’hui des opérations d’inspection et de recensement au sein du groupe chimique de Gabès.
L’objectif est de mettre en place un programme de rénovation des équipements et d’identifier les dysfonctionnements, a rapporté la Radio Nationale.
Les habitants de Gabès réclament depuis plusieurs mois une solution durable face aux fuites de gaz répétées provenant du complexe, qui ont provoqué récemment plusieurs cas d’asphyxie.
Pour sa part, le militant écologiste Firas Nasfi a affirmé, ce lundi, que les mouvements de protestation menés par les habitants de Gabès contre la dégradation alarmante de la situation environnementale « sont pacifiques et se poursuivront ». Il a néanmoins souligné que l’incident de tentative d’incendie et de saccage du siège régional du Groupe Chimique Tunisien reste « isolé et ne représente qu’une minorité parmi les protestataires ».
De leur côté, les travailleurs du complexe ont appelé à accélérer les travaux de maintenance et à prendre en charge l’ensemble des unités de production pour garantir la sécurité et la continuité des opérations.
Une scène surréaliste a choqué la région de Kairouan hier. Un entraîneur de l’équipe des jeunes du Club sportif Hajeb Layoun a contraint ses joueurs à parcourir dix kilomètres à pied, sacs sur le dos, après une défaite en match amical contre la Jeunesse Sportive Kairouanaise.
Selon les témoignages recueillis, l’entraîneur, furieux du résultat, aurait ordonné aux jeunes de descendre du bus avant leur arrivée et de rentrer à pied jusqu’à Hajeb Layoun, comme une punition collective.
Les parents des joueurs, informés de la scène, ont immédiatement exprimé leur indignation, dénonçant un comportement « immoral, inhumain et irresponsable », surtout à l’égard d’adolescents participant à une simple rencontre amicale.
Face au tollé provoqué par cette affaire, le comité directeur du Club sportif Hajeb Layoun a réagi sans tarder en limogeant immédiatement l’entraîneur et en présentant ses excuses officielles aux familles concernées, assurant qu’une telle attitude « ne reflète en rien les valeurs éducatives et sportives du club ».