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Gestern — 01. November 2025Haupt-Feeds

Grève des banques en Tunisie | Injustifiée, inacceptable, nuisible…

01. November 2025 um 07:41

La grève du secteur bancaire prévue pour les 3 et 4 novembre 2025 apparaît comme une erreur stratégique majeure, dénuée de fondement social ou économique, et une faute morale. Ce mouvement injustifié met l’économie tunisienne en otage au moment où elle peine à se remettre sur pied…

Leith Lakhoua *

Alors que la Tunisie tente de retrouver son souffle économique, le spectre d’une nouvelle paralysie se profile. L’appel à la grève lancé dans le secteur bancaire et financier pour les 3 et 4 novembre 2025 suscite de vives réactions. Le Conseil bancaire et financier (CBF) a réagi fermement ce jeudi 30 octobre, qualifiant ce mouvement de «non justifié et inacceptable».

Dans son communiqué, le Conseil rappelle que les augmentations de salaires réclamées par les syndicats sont déjà prévues dans la loi de finances 2026, et plus précisément dans son article 15. Ces hausses seront appliquées dès la publication de la loi au Journal officiel. Autrement dit, les revendications salariales ont trouvé leur place dans un cadre légal clair, et rien ne justifie un recours à la grève.

Appel à la responsabilité

Le Conseil insiste par ailleurs sur son engagement à améliorer les conditions de travail des employés du secteur et à soutenir leur pouvoir d’achat, rappelant que le capital humain constitue la pierre angulaire de la stabilité et du développement du système financier national.

Mais derrière ce bras de fer syndical, c’est toute l’économie tunisienne qui risque d’en faire les frais. Le secteur bancaire et financier, vital pour la circulation monétaire et la confiance économique, ne peut se permettre une interruption de ses activités. Les pertes prévues sont colossales : près de 350 millions de dinars par jour selon les estimations, en comptant la richesse créée par les banques et les pertes de productivité directes et indirectes.

En réalité, cette grève apparaît comme une erreur stratégique majeure, dénuée de fondement social ou économique. Au lieu de servir les intérêts des employés, elle risque d’affaiblir les institutions financières et de nuire aux particuliers comme aux entreprises. Une attitude jugée d’autant plus incompréhensible que le dialogue social est en cours et que les engagements patronaux sont déjà actés.

On joue avec le feu

Certains observateurs n’hésitent pas à comparer cette situation à celle de 2017, lorsque la Tunisie, en pleine tourmente économique, avait dû chercher un compromis douloureux avec le FMI pour éviter la dérive. Reproduire ce scénario en 2025, dans un contexte international tout aussi incertain, serait une faute historique.

Le CBF appelle ainsi à la responsabilité et à la solidarité nationale, exhortant les employés à mesurer la portée de leurs actes. Dans un pays où la confiance économique reste fragile, faire grève sans motif valable revient à jouer avec le feu.

La Tunisie n’a pas besoin d’un nouveau blocage, mais d’une relance concertée. Et dans cette équation, la raison doit enfin l’emporter sur la démagogie.

* Consultant en logistique et organisation industrielle.

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Sami Tahri : « Toute augmentation salariale sans concertation n’a aucune légitimité »

24. Oktober 2025 um 11:50

Le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a averti jeudi 23 octobre 2025 que toute hausse salariale décidée sans concertation « devient une simple faveur et ne fera jamais consensus, quel qu’en soit le montant ». Intervenant sur les ondes de Diwan FM, il a souligné qu’une telle démarche « pose un problème légal ». Tout en rappelant que le Code du travail tunisien stipule que « les augmentations de salaires doivent résulter de négociations bilatérales ou tripartites ».

Sami Tahri a également invoqué les engagements internationaux de la Tunisie, notamment la Convention de 1998 sur la négociation collective et le dialogue social, pour appuyer la position du syndicat.

« Notre revendication n’est pas une simple augmentation, mais une hausse équitable, fondée sur des critères économiques clairs », a-t-il insisté. Déplorant par la même « un manque d’écoute » de la part des autorités.

Ainsi, souligne-t-il, le dialogue entre l’UGTT et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) avait bien démarré; « mais des mains invisibles ont malheureusement décidé de l’interrompre ».

Par ailleurs, concernant le projet de loi de finances 2026, M. Tahri estime qu’il « ne diffère guère de ses prédécesseurs ». A cet égard, il rappelle que le président Kaïs Saïed avait déjà déclaré avoir signé les budgets précédents « contraint et forcé ». Alors, il pointe du doigt la multiplication des nouvelles taxes et s’étonne du chapitre 15 du texte, « étrange et ambigu ». Celui-ci évoquant « une hausse des salaires dans les secteurs public et privé ».

« Depuis quand le gouvernement intervient-il dans les salaires du secteur privé ? », s’est-il interrogé. « Est-ce à l’État de payer à la place des employeurs ? »

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Hafedh Lamouri : « Les augmentations salariales de 2026, levier d’une paix sociale durable »

24. Oktober 2025 um 08:46

Dans une déclaration à Mosaïque FM, le spécialiste du droit du travail et de la sécurité sociale et l’ancien ministre de l’emploi Hafedh Lamouri, a affirmé que les augmentations des salaires dans les secteurs public et privé, ainsi que des pensions des retraités prévues par le projet de loi de finances 2026 contribueront à instaurer une paix sociale durable sur une période de trois ans.

S’agissant du taux de revalorisation, Hafedh Lamouri a précisé que celui-ci sera dévoilé dans le projet de loi lui-même, qui constituera le point de départ des négociations entre les syndicats et les travailleurs, notamment dans le secteur privé. « Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions », a-t-il expliqué.

« Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions ».

Le juriste a par ailleurs souligné que toutes les entreprises, publiques comme privées, sont tenues d’appliquer cette mesure, quelles que soient leurs capacités financières. « Même les institutions ayant déjà procédé à des augmentations l’année dernière sont dans l’obligation de s’y conformer », a-t-il insisté.

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Augmentations salariales : Le gouvernement va-t-il snober l’UGTT et l’UTICA ?

17. Oktober 2025 um 14:24

L’annonce contenue dans le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 a surpris plus d’un : des augmentations de salaires et une revalorisation des pensions y sont prévues pour la période 2026-2028. Fait inhabituel : ces dispositions apparaissent sans qu’un accord social préalable n’ait été officiellement conclu avec l’UGTT, partenaire traditionnel des négociations salariales.

Selon les premières versions du PLF 2026, le gouvernement prévoit une montée de la masse salariale, estimée par certains experts à près de 10 % pour l’année 2026. Le texte mentionne des augmentations dont les montants seraient fixés par décret présidentiel ultérieur, sans préciser le calendrier d’application.

Or, en Tunisie, ces mesures relèvent historiquement du dialogue social tripartite entre le gouvernement, l’UGTT et l’Union Tunisienne de l’Industrie (UTICA). En les intégrant directement dans la loi de finances, l’exécutif semble envoyer un double message : assurer une certaine paix sociale… mais sans passer par la table de négociation syndicale habituelle.

En effet, traditionnellement, l’UGTT négocie les augmentations dans la fonction publique et les secteurs publics à travers des rounds de discussion, protocoles d’accord et signatures officielles. Désormais, le gouvernement introduit les hausses salariales dans le cadre budgétaire, comme une politique d’État, sans mention de concertation avec les acteurs sociaux.

UGTT et UTICA mises à l’écart ?

Face à une nette tension avec le gouvernement, L’UGTT acceptera-t-elle cette nouvelle méthode ? Exigera-t-elle l’ouverture de négociations parallèles ? Le gouvernement, lui, prend le risque d’ouvrir un précédent : inscrire des hausses salariales dans la loi sans passer par l’accord syndical pourrait redéfinir, durablement, le cadre du dialogue social tunisien.

Certains observateurs voient là une tentative de reprendre la main sur le dossier social, en contournant le pouvoir de blocage ou de pression des parties syndiclaes. D’autres y lisent une volonté de calmer les tensions sociales en anticipant les revendications.

Or, le PLF 2026 ne se limite pas à l’annonce d’augmentations. Il prévoit aussi plus de 23 000 recrutements dans la fonction publique et l’intégration de contractuels. Autant de mesures qui peuvent être interprétées comme un renforcement du role social au détriment de l’encouragement de l’initative économique.

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