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Gestern — 12. August 2025Haupt-Feeds

UGTT | Grandeur et décadence d’une organisation jadis populaire

12. August 2025 um 07:58

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est une institution digne de respect. Ses hommes et ses femmes ont joué un rôle essentiel dans l’histoire de la Tunisie. Mais, on ne peut nier aujourd’hui la dérive de cette institution se trouvant entre des mauvaises mains. La grève générale du secteur du transport, 3 jours en pleine canicule et alors que l’économie est en pleine crise constitue une grave erreur. La goutte qui a fait déborder le vase…

Moktar Lamari *

Cinq reproches sont faits à l’équipe dirigeante actuelle. Une équipe qui s’accroche au pouvoir, sans se livrer à une autocritique, à un débat démocratique et simplement à une réélection libre, hors des clans et polarités qui rongent mortellement l’institution et éparpillent ses potentialités. Une équipe de profanes et d’aventuriers, qui est à l’origine de tous les griefs adressés au bureau exécutif actuel et aux valeurs qui régissent l’institution.

1- Corruption. C’est une monnaie courante dans les valeurs et principes retenus. Plusieurs dossiers de corruption impliquent des syndicalistes, preuve à l’appui. Il suffit de penser au syndicaliste en chef de Tunisair. Un scandale hors normes et qui en dit long sur l’épidémie et la gravité de la corruption à tous les niveaux au sein des instances syndicales. Les tribunaux sont saisis et plusieurs dossiers sont en instruction. On ne commente pas cela, même si…

2- Chantage. Cette institution a perdu le sens de l’État et le devoir de servir l’intérêt général. Plusieurs pressions et revendications dites syndicalistes, relèvent du chantage, loin de tous les principes de la lutte syndicale et de la volonté d’amélioration du pouvoir d’achat. On place les syndicalistes dans des postes clefs de la fonction publique; on leur procure des avantages, des primes, des subventions indues (même à l’Université), hors des règles du mérite et des principes de la performance mesurable à l’aune d’indicateurs objectifs. L’UGTT a fermé les yeux durant la période où les islamistes de Ghannouchi ont bourré la fonction publique par pas moins de 250 000 fonctionnaires, sans concours et souvent avec des diplômes bidouillés. L’UGTT assume une responsabilité historique dans la déchéance de la fonction publique en Tunisie post-2011.

3- Sabotage. L’UGTT a depuis longtemps arrêté de faire du vrai syndicalisme, elle s’est mise dans le corporatisme, pour défendre au cas par cas, des professions particulières, dans des régions particulières, au gré des circonstances et intérêts obscures de ses leaders et décideurs de haut niveau.

L’UGTT s’oppose systématiquement aux réformes structurelles, puisque celles-ci touchent aux intérêts de ses hommes de paille dans les organisations et ministères en question. La dernière grève du secteur du transport a été accompagnée de sabotage et occasionné un énorme coût économique, alors que l’économie cherche encore ses appuis et ses moteurs de relance.

4- Enrichissement. On a vu des membres des hautes instances de l’UGTT rouler dans des voitures de luxe, construire de belles villas, multiplier les acquisitions de terrain, ou encore organiser des fêtes de mariage ostentatoires pour des milliers d’invités. Un autre monde, un système qui saute aux yeux. On ne peut se comporter ainsi si on veut garder la confiance du citoyen. On ne peut justifier l’indifférence au contexte social, marqué par une paupérisation avancée du citoyen et des catégories particulières, par exempleles femmes rurales et les enfants dans le secteur informel.

5- Politique. L’UGTT fait aussi de la politique politicienne. Elle appuie tel ou tel parti, tel ou tel corporation, tel ou tel lobby, en tirant les ficelles. Et ce n’est pas difficile de retracer les accointances. L’incompétence avérée des hautes instances de l’organisation, la durée illégalement prolongée de leur mandat et leur arrogance et incohérence, ne font que ruiner la confiance envers cette institution historique, qui est devenue presque folklorique par ses dérives actuelles. Son actuel, l’inénarrable Noureddine Taboubi règne en maitre des lieux depuis plus 10 ans et il ne semble pas prêt à lâcher le morceau. Il faut le faire.

Le travail et la productivité que l’UGTT est censée défendre ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils devraient être.

On ne fait que faire fuir l’investissement, pousser les entreprises vers le secteur informel, pour éviter le racket et les rançons syndicales, sous toutes ses formes perverses. Le branding de l’UGTT est en ruine. Tout s’écroule dans l’indifférence des élites, syndicales ou pas. Dans l’indifférence des médias. Ce qui est dramatique…

* Economiste universitaire.

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Taboubi face aux soupçons de corruption : Pas d’accusations sans preuves !

11. August 2025 um 17:14

« Toute partie disposant de dossiers ou d’informations sur des soupçons de corruption visant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ou ses dirigeants est appelée à saisir la justice », a souligné, ce lundi 11 août 2025, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi.

Dans une déclaration précédant le démarrage des travaux de la commission administrative extraordinaire de l’UGTT tenue à Tunis pour discuter des derniers développements, notamment suite à l’attaque ayant ciblé l’organisation syndicale jeudi dernier, Taboubi a assuré que « l’UGTT n’est pas au-dessus de la loi ».

Le secrétaire général de la centrale syndicale a affirmé que le bureau exécutif accepte la critique constructive, mais rejette « la diffamation et les fausses accusations».

Le responsable syndical a dénoncé la campagne de dénigrement et de diabolisation menée contre des dirigeants de l’UGTT rappelant que les manifestants rassemblés, jeudi dernier, devant le siège de la centrale ont tenté de faire intrusion aux locaux de l’organisation et ont brandi des slogans hostiles revendiquant le gel de son activité.

Autorisations de manifester : l’UGTT dénonce le « deux poids, deux mesures »…

A cette occasion, Taboubi a rappelé le rôle historique de l’UGTT dans le mouvement national et la lutte pour l’indépendance, soulignant qu’elle a été fondée sur « l’esprit patriotique et le sens des responsabilités ».

Il a, en outre, critiqué « le deux poids, deux mesures » dans la délivrance des autorisations de manifestations, affirmant que parfois les activités de l’UGTT ne sont pas autorisées alors que « la voie reste libre » pour ses opposants.

Sous-traitance

Taboubi a souligné que l’UGTT a longtemps revendiqué la suppression de la sous-traitance et défendu les droits des travailleurs en situation précaire notamment les enseignants suppléants et les docteurs chômeurs.

La grève n’est pas une fin en soi, mais…

Déplorant l’absence de dialogue avec le gouvernement, il a réaffirmé que la grève n’est pas une fin en soi pour l’UGTT, mais un moyen de pousser à la négociation. « Plus de 97 % des préavis de grève dans le secteur public ont abouti à des solutions avant leur exécution », a-t-il précisé, accusant toutefois les autorités de chercher aujourd’hui « à forcer l’escalade pour affaiblir l’Union ».

Au-delà de l’UGTT…

Selon lui, les campagnes visant les dirigeants syndicaux s’inscrivent dans une tentative plus large de « museler les composantes de la société civile ».

Il a assuré que l’UGTT continuera à défendre les droits et les libertés « dans le respect de la loi, des institutions de l’État et dans le rejet de la violence » signalant que la commission administrative nationale prendra les décisions appropriées pour riposter.

Avec TAP

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UGTT : Taboubi appelle à saisir la justice en cas de soupçons de corruption

Von: walid
11. August 2025 um 14:13
Taboubi

Toute partie disposant de dossiers ou d’informations sur des soupçons de corruption visant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ou ses dirigeants est appelée à saisir la justice », a souligné, ce lundi, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi. Dans une déclaration précédant le démarrage des travaux de la commission administrative extraordinaire de l’UGTT […]

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Taboubi | «Qui détient un dossier de corruption le remet à la justice»

11. August 2025 um 13:54

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé les insultes, les stigmatisations et les accusations de corruption dont font l’objet ces derniers temps les militants syndicalistes.

Intervenant ce lundi 11 juillet 2025 à l’ouverture des travaux de la Commission administrative de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi a ajouté : «Quiconque détient un dossier de corruption n’a qu’à le remettre à la justice. Nous ne sommes pas au-dessus de la reddition de compte. Et qu’on arrête cette lassante rengaine», dans ce qui ressemble à une réponse au président de la république Kaïs Saïed, qui avait chargé, vendredi, l’UGTT et accusé ses dirigeants de corruption sans pour autant les nommer.

«C’est devenu une question de dignité et d’honneur», a souligné Taboubi, ajoutant que la place Mohamed Ali n’est pas à la portée de quiconque, par allusion à l’attaque dont a fait l’objet le siège de l’UGTT, jeudi 7 août, de la part d’un groupe de personnes se réclamant du président de la république et que ce dernier a clairement défendus lors de sa rencontre, vendredi, avec la Première ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, expliquant qu’ils n’avaient pas l’intention de pénétrer dans le bâtiment abritant la direction de l’UGTT.   

Le secrétaire général de l’UGTT a imputé au pouvoir la responsabilité de l’attaque après que des instructions aient été soudainement données aux agents de l’ordre qui gardaient les lieux pour lever les obstacles sécuritaires devant les assaillants leur permettant ainsi d’atteindre le bâtiment.

I. B.

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Tunisie | L’heure de vérité pour l’UGTT

10. August 2025 um 11:33

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a subi, jeudi 7 juillet 2025, ce que ses dirigeants ont qualifié d’attaque contre leur siège au centre-ville de Tunis de la part d’un groupe d’individus, qui a été suivie, le lendemain, par une charge du président de la république Kaïs Saïed, non exempte de menaces. L’organisation syndicale tente aujourd’hui de recoller les morceaux et de se remettre de la crise interne qui la secoue depuis son 25e congrès, en février 2022.

Imed Bahri  

Dans ce contexte pesant et plein de défis, où les divisions internes sont amplifiées par les pressions externes, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Slaheddine Selmi, a déclaré à Mosaïque FM, que «les instances décisionnelles de l’organisation se réuniront, lundi prochain, pour prendre la décision appropriée, en réponse à l’annulation des séances de conciliation [avec le gouvernement] prévues les 5 et 6 août en cours», estimant que cette annulation décidée par le gouvernement est «un précédent grave dans l’histoire des négociations sociales».

Jeudi dernier, plusieurs manifestants se sont rassemblés devant le siège de l’UGTT, à la place Mohamed Ali, brandissant des slogans critiquant la direction syndicale et sa gestion de l’organisation et réclamant sa dissolution.

«Les manifestants n’avaient pas l’intention d’agresser ni de prendre d’assaut les lieux, contrairement à ce que colportent certaines mauvaises langues», a expliqué, vendredi, le président Saïed, lors de sa rencontre au palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, prenant ainsi clairement le parti des opposants à la direction actuelle conduite par le secrétaire général Noureddine Tabboubi. Ce dernier, dont la gestion de l’organisation syndicale est vivement critiquée, a d’ailleurs dû interrompre ses vacances et revenir à son bureau de la place Mohamed Ali.

Il reste cependant à savoir si le Conseil administratif qui se réunira demain va se laisser entraîner dans une confrontation avec les autorités, notamment en décidant des mobilisations nationales ou des grèves sectorielles pour redorer l’image de l’organisation ou si cette instance décisionnelle va plutôt chercher à colmater les brèches et essayer de rétablir l’unité perdue en perspective du prochain congrès ordinaire fixé pour les 25, 26 et 27 mars 2026. Tant il est vrai qu’une confrontation, quelle qu’en, soient l’ampleur et l’intensité, n’est pas souhaitable, car elle n’est dans l’intérêt d’aucune des parties. Le souvenir de la confrontation sanglante et meurtrière du 26 janvier 1978 est encore dans toutes les mémoires.  

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