Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Strand Therapeutics lève 153 millions $ et change la donne du traitement du cancer

11. August 2025 um 10:18

Strand Therapeutics, startup innovante en biotechnologie, vient de boucler une levée de fonds majeure de 153 millions de dollars lors d’un tour de financement de série B, mené par le fonds suédois Kinnevik et renforcé par plusieurs investisseurs et nouveaux partenaires. Cette opération porte le total des investissements obtenus par la société à plus de 250 millions de dollars.

Cette enveloppe financière vise à accélérer le développement de leur pipeline de thérapies à base d’ARN messager (ARNm) programmable, au premier rang desquelles STX-001. Ce candidat thérapeutique, qui cible spécifiquement le microenvironnement tumoral en exprimant la cytokine IL-12, a déjà démontré des résultats prometteurs lors de son étude de phase 1, chez des patients atteints de tumeurs solides avancées. Par ailleurs, Strand a présenté des données précliniques encourageantes pour STX-003, une thérapie ARNm administrable par voie systémique, conçue pour attaquer les tumeurs tout en minimisant les effets secondaires hors cible.

La force de Strand réside dans sa plateforme technologique propriétaire, qui combine des ARNm auto-réplicatifs et circulaires avec des circuits génétiques sophistiqués. Cette combinaison permet une délivrance précise, durable et localisée des traitements, ouvrant la voie à des approches thérapeutiques plus ciblées et personnalisées face à des maladies complexes, notamment le cancer.        

L’article Strand Therapeutics lève 153 millions $ et change la donne du traitement du cancer est apparu en premier sur Managers.

Jusqu’à 250 000 € pour les innovations climatiques africaines: le JIF prolonge son appel à candidatures

11. August 2025 um 08:43

Le Joint Innovation Facility (JIF) a annoncé la prolongation de la date limite pour son appel à manifestation d’intérêt, offrant ainsi aux innovateurs africains plus de temps pour soumettre leurs projets. Les candidatures peuvent désormais être déposées jusqu’au 15 septembre 2025 à 23h59 (CEST), soit le 16 septembre 2025 à 00h59 (EAT).

Le programme propose un financement catalyseur compris entre 100 000 et 250 000 € destiné à des consortiums dirigés par des acteurs africains, en partenariat avec une organisation basée en Afrique ou en Europe. Les projets doivent développer des solutions numériques liées au climat dans des domaines tels que les technologies bleues, l’énergie, la mobilité intelligente et les villes intelligentes.

Pour être éligibles, les consortiums doivent présenter un modèle économique commercialement viable, intégrer au moins 30% de femmes dans leur direction et proposer des solutions contribuant à la résilience climatique. Outre le financement, les bénéficiaires auront accès à un accompagnement et un mentorat pour accélérer la mise à l’échelle de leurs innovations.

Les informations détaillées et le formulaire de candidature sont disponibles sur: https://lnkd.in/eFjEWqdc

L’article Jusqu’à 250 000 € pour les innovations climatiques africaines: le JIF prolonge son appel à candidatures est apparu en premier sur Managers.

Technologies de l’eau : quand la Tunisie laisse filer ses talents

11. August 2025 um 07:04

Un constat : en dépit de la gravité du stress hydrique auquel la Tunisie est confrontée, les gouvernants du pays ont cette tendance fâcheuse à ne pas accorder d’intérêt aux inventions mises au point par des Tunisiens pour économiser l’eau. Ce sont toujours les étrangers qui s’empressent de les valoriser et d’en tirer le meilleur profit.

IrriApp : l’irrigation intelligente ignorée localement

C’est le cas de l’invention IrriApp, conçue par Irwise, startup tunisienne spécialisée dans l’ingénierie de l’irrigation. Il s’agit d’une technologie de pointe d’irrigation à distance. À peine mise au point, son concepteur, Mohamed Mekki Maâlej, a annoncé aux médias que l’application serait valorisée, en priorité, en Algérie, en Libye et au Maroc, et non en Tunisie, pour deux raisons.

Le diffuseur enterré : une innovation qui séduit ailleurs

Autre exemple : l’invention du diffuseur enterré de Bellachheb Chahbani. Elle ne sera pas industrialisée en Tunisie, aucun homme d’affaires du pays n’ayant voulu y investir. Elle sera en revanche valorisée sur les marchés MENA et africains, deux zones aux besoins énormes en matière d’adaptation au réchauffement climatique.

Transformer l’air en eau potable : l’exemple Kumulus Water

Dernier exemple en date : l’invention permettant de transformer l’humidité de l’air ambiant en eau potable, sans aucun raccordement au réseau hydraulique.

Portée par la startup franco-tunisienne Kumulus Water, cette technologie vient d’être adoptée et valorisée par l’entreprise turque TAV Tunisie, exploitante des aéroports d’Enfidha et de Monastir.

Des générateurs atmosphériques installés à Enfidha

La valorisation de cette invention a débuté par l’installation de plusieurs machines à l’aéroport international Enfidha-Hammamet. Ces générateurs atmosphériques fonctionnent sans raccordement au réseau d’eau : ils captent l’humidité ambiante, la filtrent, l’enrichissent en minéraux, puis la transforment en eau potable de haute qualité.

Le lancement officiel du projet a eu lieu le 31 juillet 2025. Selon TAV Tunisie, cette initiative s’inscrit dans une politique RSE ambitieuse, visant à proposer une alternative écologique, économique et durable à la consommation d’eau en bouteille.

Un appel à suivre l’exemple

Espérons que nos aéroports suivront TAV Tunisie et équiperont à leur tour leurs installations en machines Kumulus Water pour tirer profit de cette solution innovante. C’est la moindre des choses qu’ils puissent faire !

ABS

L’article Technologies de l’eau : quand la Tunisie laisse filer ses talents est apparu en premier sur WMC.

Mhamed Ali Ben Mahmoud : Comment vendre plus en écoutant mieux ? L’exemple BuzzBip

10. August 2025 um 19:06


Diplômé de la Mediterranean School of Business à Tunis, Mhamed Ali Ben Mahmoud a façonné son parcours au cœur de l’écosystème exigeant des startups technologiques. Ses expériences au sein d’entreprises innovantes comme Med.tn, Expensya, Mass Analytics ou Go My Code lui ont permis d’apprendre auprès de fondateurs inspirants et de forger une conviction : un jour, il se lancerait dans sa propre aventure.

Ce pari, il l’a concrétisé avec BuzzBip, cofondée avec son associé Walid. « C’est une équipe d’enfer », affirme-t-il, décrivant une dynamique nourrie par la complémentarité, la passion et l’audace. Un trio indispensable pour affronter les incertitudes du marché tunisien, les lourdeurs administratives et les aléas économiques.

« Le marketing conversationnel, c’est créer un dialogue, pas imposer un message. »

 

L’idée fondatrice de BuzzBip est limpide : pour mieux vendre, il faut commencer par écouter. Dans un univers saturé de messages où les consommateurs se montrent volatils et exigeants, la startup mise sur le marketing conversationnel — personnalisation des échanges, transparence, et intelligence du dialogue — afin de créer une relation durable et efficace avec le client.

« Les startups tunisiennes sont un souffle d’espoir pour une génération en quête de sens. »

 

Ce choix stratégique s’inscrit dans un contexte tunisien contrasté : chômage des diplômés, manque d’investissements, mais aussi vitalité de jeunes entrepreneurs qui osent casser les codes. Portés par leur créativité et leur volonté de changement, ces acteurs innovants construisent des projets à fort impact, offrant à la fois des perspectives économiques et un souffle d’espoir à toute une génération en quête de sens et d’autonomie.

A.B.A

EN BREF

  • Mhamed Ali Ben Mahmoud, diplômé de la MSB, a travaillé dans plusieurs startups innovantes avant de cofonder BuzzBip.
  • Son associé Walid et lui misent sur la passion, l’audace et la complémentarité.
  • Leur credo : écouter avant de vendre, via le marketing conversationnel.
  • BuzzBip privilégie personnalisation et transparence pour fidéliser les clients.
  • Dans un contexte économique difficile, la startup incarne la résilience et la créativité d’une génération d’entrepreneurs tunisiens.

L’article Mhamed Ali Ben Mahmoud : Comment vendre plus en écoutant mieux ? L’exemple BuzzBip est apparu en premier sur WMC.

Farah Tounsi – Fondatrice SD Academy : “L’éducation comme vocation, la justice comme moteur”

10. August 2025 um 07:41

Âgée de 25 ans, diplômée de l’enseignement supérieur, Farah Tounsi a obtenu sa licence en analyses biologiques médicales en 2022. Elle réalise rapidement qu’elle n’est pas là où elle doit être. Plutôt que de poursuivre dans cette voie, elle choisit de se réorienter vers un domaine qui pourrait changer le présent et agir sur l’avenir : celui de l’éducation, de l’inclusion et de la justice sociale.

Des valeurs héritées

Son engagement prend racine dans les valeurs transmises par sa mère, dont une phrase est devenue son fil conducteur : « Tout le bonheur du monde commence par l’éducation. »
Elle grandit avec la conviction que l’éducation est un droit fondamental, universel, et que nul ne devrait en être privé. Pour elle, l’accès au savoir est bien plus qu’un levier d’émancipation : c’est un acte de justice pour ceux qui ont été, à la naissance, privés d’ouïe et donc de parole… Privés de parole mais pas de pensée. Une pensée que Farah veut développer par l’éducation comme pour tous les autres enfants, dotés eux de toutes leurs facultés.

Un souvenir fondateur

Un souvenir d’enfance continue de nourrir son combat. À l’école primaire, sa classe était composée en grande majorité d’élèves sourds. Mais, au fil des mois, ces camarades disparaissaient les uns après les autres, sans explication. Chaque tentative pour comprendre cette situation se heurtait à un mur de silence de la part du corps enseignant.

Ce non-dit l’a profondément marquée. Il a fait naître en elle une question lancinante : « Que se passe-t-il vraiment pour les personnes sourdes dans notre société ? » Ce moment fondateur l’a poussée à s’interroger, à observer, puis à s’engager.

Un engagement pour l’inclusion

Aujourd’hui encore, elle porte cette scène comme un rappel constant de l’injustice que peut représenter l’exclusion silencieuse. Elle souhaite désormais œuvrer pour une éducation inclusive, attentive aux différences, et respectueuse de chaque parcours de vie. Ce choix de réorientation n’est pas une fuite, mais un acte assumé, un engagement personnel en faveur de ceux qu’on oublie trop souvent. Parce qu’elle croit, profondément, qu’une société ne peut progresser que lorsqu’elle choisit de ne laisser personne derrière.

A.B.A

Portrait de la fondatrice – Farah Tounsi

  • Âge : 25 ans.
  • Formation initiale : Licence en analyses biologiques médicales (2022).
  • Réorientation : Choisit l’éducation, l’inclusion et la justice sociale plutôt que sa spécialité initiale.
  • Valeur fondatrice : Inspirée par sa mère et sa phrase clé — « Tout le bonheur du monde commence par l’éducation ».
  • Vision de l’éducation : Un droit universel et un acte de justice, notamment pour les enfants sourds.
  • Déclencheur : Enfance marquée par la disparition inexpliquée de camarades sourds à l’école.
  • Engagement : Défendre une éducation inclusive et lutter contre l’exclusion silencieuse.

L’article Farah Tounsi – Fondatrice SD Academy : “L’éducation comme vocation, la justice comme moteur” est apparu en premier sur WMC.

La Tunisie Qui Gagne : De Tunis à l’Afrique, une plateforme pionnière pour les malentendants

09. August 2025 um 09:30

SD AcademyForte d’une volonté de fer et d’un engagement personnel, Farah Tounsi a créé une plateforme dédiée à l’inclusion des personnes sourdes et malentendantes en Tunisie, financée entièrement par des fonds propres. Pourvue de l’accréditation de l’État, elle s’apprête à franchir une nouvelle étape en étendant ses actions à l’échelle nationale et africaine, tout en sensibilisant la société tunisienne à l’importance cruciale de l’égalité et de l’inclusion.

Dès le départ, le choix d’un autofinancement total a été une décision délibérée et personnelle. Plutôt que de recourir à un prêt bancaire, souvent synonyme de contraintes et d’obligations financières lourdes, les fondateurs ont préféré avancer avec leurs propres moyens. Ce modèle a permis de garder la maîtrise complète du projet et de bâtir une plateforme à l’image de ses valeurs, sans compromis.

Un cadre officiel et de nouvelles opportunités

Aujourd’hui, après plusieurs étapes de validation et de reconnaissance, la plateforme bénéficie d’un programme structuré pour la collecte de subventions. Une chance s’est offerte après l’obtention d’une accréditation officielle délivrée par l’État tunisien, un gage de confiance qui facilite désormais l’accès à des financements publics et privés. Ces ressources permettront de consolider les acquis et d’accélérer le développement des services proposés.

« Ce n’est pas aux personnes sourdes de s’adapter à un monde conçu sans elles, mais à la société de s’ouvrir et d’inclure. »

 

Vers une expansion régionale

La priorité immédiate est la finalisation d’une nouvelle version de la plateforme, pensée pour être plus intuitive, plus complète et mieux adaptée aux besoins spécifiques des personnes sourdes et malentendantes. Cette évolution technique est cruciale pour améliorer l’expérience utilisateur et offrir des fonctionnalités innovantes.

Parallèlement, un partenariat stratégique est en train de se mettre en place avec le ministère des Affaires sociales. Avec SD Academy, on prépare le lancement de projets B2G (Business-to-Government) à l’échelle nationale, ce qui permettra d’intégrer la plateforme dans les dispositifs publics et d’assurer un déploiement à grande échelle.

« L’autofinancement nous a permis de bâtir une plateforme fidèle à nos valeurs, sans compromis. »

 

Ce partenariat institutionnel ouvre la voie à une reconnaissance renforcée et à une plus grande efficacité dans l’inclusion sociale. Au-delà des frontières tunisiennes, la plateforme vise également une expansion vers l’Afrique, où les besoins en matière d’inclusion et d’accessibilité sont tout aussi cruciaux. Cette ouverture régionale témoigne d’une volonté de partager un modèle innovant et adaptable, tout en renforçant la solidarité continentale.

Sensibiliser et mobiliser pour une société inclusive

L’un des enjeux majeurs de SD Academy est la sensibilisation de la société tunisienne dans son ensemble. Il s’agit de changer le regard porté sur les personnes sourdes et malentendantes, souvent perçues à tort comme isolées ou marginales. En réalité, elles sont pleinement membres de la communauté, avec leurs droits, leurs aspirations et leurs talents.

« L’inclusion n’est pas une option : c’est une nécessité pour une société équitable. »

 

Le message transmis est donc clair et porteur d’espoir : ce n’est pas aux personnes sourdes de s’adapter en permanence à un monde conçu sans elles, mais bien à la société de s’ouvrir, de s’adapter et d’inclure. Cette inversion de perspective est essentielle pour faire progresser l’égalité des chances, notamment en matière d’éducation et d’emploi, mais aussi pour garantir une vie digne à tous.

Une démarche qui devrait susciter une prise de conscience collective et une mobilisation de tous les acteurs — pouvoirs publics, entreprises, écoles, familles — afin de bâtir une société réellement inclusive, où la différence n’est pas un obstacle mais une richesse.

A.B.A

EN BREF

Les étapes clés de SD Academy

  • Création : Lancement de la plateforme par Farah Tounsi, financée à 100 % par des fonds propres.
  • Vision : Promouvoir l’inclusion des personnes sourdes et malentendantes en Tunisie.
  • Accréditation : Obtention de l’agrément officiel de l’État tunisien.
  • Développement : Mise en place d’un programme structuré pour collecter subventions et financements.
  • Innovation : Conception d’une nouvelle version plus intuitive et complète.
  • Partenariat : Collaboration avec le ministère des Affaires sociales pour des projets B2G nationaux.
  • Expansion : Objectif d’implantation en Afrique pour élargir l’impact.

 

L’article La Tunisie Qui Gagne : De Tunis à l’Afrique, une plateforme pionnière pour les malentendants est apparu en premier sur WMC.

StartUP : D’où est née l’idée de SD Academy ? Y a-t-il une histoire personnelle derrière ce projet engagé ?

08. August 2025 um 09:50

L’idée de l’académie est née il y a longtemps. J’ai grandi avec elle. J’ai grandi dans le sud de la Tunisie, plus précisément à Médenine. Mon père est journaliste et ma mère est enseignante. Elle répétait toujours cette phrase : « Tout le bonheur du monde commence par l’éducation ». La plupart de nos conversations étaient des dialogues profonds et des discussions sur les groupes vulnérables et défavorisés qui avaient dû abandonner l’école.

Interview avec Farah Tounsi – Fondatrice de SD Academy.

Quels sont aujourd’hui les principaux obstacles que rencontrent les personnes sourdes et muettes en Tunisie pour accéder à l’éducation et à l’emploi ?

En réalité, de nombreux obstacles et problèmes existent dans la vie des personnes sourdes. Tout d’abord, il y a des lois qui existent mais ne sont pas réellement appliquées.

La loi stipule que pour qu’un enfant sourd soit intégré dans une école ordinaire, il doit passer par plusieurs étapes de formation dans des centres de soins, être soumis à des évaluations, et finalement, cinq autres enfants doivent quitter la classe pour que son intégration soit “légale”. C’est une loi qui est non seulement décourageante, mais aussi inapplicable et inefficace.

« Tout le bonheur du monde commence par l’éducation. »

 

De plus, les personnes sourdes qui ont la chance d’aller à l’école souffrent d’intimidation et, surtout, ne parviennent pas à suivre le système éducatif, qui n’est pas adapté à leurs besoins et à leurs spécificités.

Sans oublier que les enseignants ne connaissent pas la langue des signes, ce qui force les personnes sourdes à abandonner l’école à un très jeune âge.

SD Academy se présente comme une plateforme “intelligente” : en quoi cette intelligence se manifeste-t-elle concrètement ?

SD Academy est la première plateforme éducative intelligente en Tunisie destinée aux personnes sourdes et malentendantes. Son aspect intelligent réside dans le fait qu’elle propose un contenu pédagogique qui s’adapte aux besoins individuels de chaque apprenant et s’adresse à tous les profils de surdité.

La plateforme offre la possibilité aux personnes atteintes de surdité profonde d’apprendre en langue des signes à 100 %, avec une traduction en temps réel et synchronisée avec l’enseignant.

Comment avez-vous adapté les contenus pédagogiques aux besoins spécifiques de cette communauté ?

Au début du projet, nous avons effectué de nombreuses visites sur le terrain dans des centres pour personnes sourdes. Cela nous a permis de recenser les problèmes éducatifs qu’elles rencontrent et de mieux comprendre leurs méthodes d’apprentissage.

Nous avons ensuite travaillé avec des conseillers pédagogiques des directions régionales de l’éducation pour adapter le contenu éducatif tunisien. Nous y avons apporté de légères modifications pour qu’il soit plus en phase avec leurs besoins spécifiques.

Votre ambition va au-delà de l’éducation : vous parlez aussi d’intégration sociale et économique. Comment cela se traduit-il dans la pratique ?

SD Academy est bien plus qu’une simple plateforme éducative, c’est un état d’esprit. Son objectif principal est d’offrir une seconde chance éducative aux personnes sourdes, sans aucune limite d’âge ou de niveau d’expérience.

« C’est à nous d’apprendre à nous adapter aux personnes sourdes, pas à elles de s’adapter à un système qui les exclut. »

 

Nous avons des enfants qui n’ont jamais été scolarisés et qui commencent leur parcours d’apprentissage à partir de zéro avec notre programme.

Travaillez-vous en partenariat avec des écoles spécialisées, des associations ou des institutions publiques ?

Nous travaillons avec des startups, des écoles privées, des centres de soins pour personnes sourdes et, bientôt, des écoles publiques.

Quelles sont les outils mis à disposition sur la plateforme : vidéos en langue des signes, sous-titres, tutoriels visuels ?

Nous proposons différents packs adaptés aux besoins de chaque apprenant. Nos cours sont disponibles sur notre plateforme interactive en direct, avec des enregistrements. Nous avons également mis en place un système d’évaluation continue. Nos packs s’adressent aux personnes sourdes et muettes, à leurs parents et aux experts.

Combien de personnes utilisent aujourd’hui SD Academy ? Avez-vous des premiers retours sur l’impact ?

Tout d’abord, il est important de noter que nous avons mené des projets pilotes. Le projet étant autofinancé et notre équipe étant limitée, il était nécessaire de restreindre le nombre de participants sur la plateforme pour réduire les ressources. Nous avons donc eu plus de 150 inscriptions.

Cependant, cette situation ne durera pas, car nous avons signé un partenariat avec le ministère des Affaires sociales pour que SD Académie devienne une plateforme reconnue par l’État et puisse ainsi augmenter le nombre de nos apprenants.

« SD Academy, c’est bien plus qu’une école en ligne : c’est une seconde chance, un nouveau départ pour des personnes qu’on a trop longtemps ignorées. »

 

Concernant notre impact, je peux vous raconter une histoire. Lors d’une mission officielle avec le Croissant-Rouge des Émirats dans un village de sourds en Tunisie, une fille de 10 ans a retrouvé l’ouïe pour la première fois. Je me souviens très bien de sa réaction : sa peur, son souffle court, ses regards innocents et surtout le jour où elle a rejoint notre plateforme.

Elle a commencé son programme d’études en pleurant. Ce jour-là, elle a commencé une nouvelle vie avec un avenir prometteur.

L’inclusion des personnes sourdes passe aussi par la sensibilisation du grand public. Avez-vous mené des actions en ce sens ?

Nous travaillons activement sur des campagnes de sensibilisation, nous produisons des vidéos qui abordent des sujets d’intérêt pour les personnes sourdes et nous menons régulièrement des sondages pour recueillir l’avis des membres de la communauté.

« Grâce au numérique, une fille sourde de 10 ans a pu commencer à apprendre… en pleurant de joie. »

 

De plus, la deuxième version de notre plateforme inclut une section de type blog avec des articles, des histoires de réussite et des podcasts dédiés aux personnes sourdes.

Le numérique peut-il combler le vide laissé par les institutions en matière d’éducation inclusive ? Où voyez-vous ses limites ?

Oui, la technologie peut être une solution alternative pour combler le manque d’éducation dans les institutions, surtout dans les régions de l’intérieur du pays. Malheureusement, la majorité des personnes sourdes se trouvent dans ces zones, où la plupart des centres de soins sont fermés ou nécessitent des réparations. Avec la technologie numérique, nous pouvons créer une solution.

Quant aux limites, elles résident dans l’accès aux ressources électroniques, à internet et à l’électricité.

Comment financez-vous aujourd’hui le développement de la plateforme ? Des levées de fonds ou subventions sont-elles prévues ?

Tout ce que la plateforme a accompli a été réalisé grâce à un autofinancement. C’était une décision personnelle de ne pas contracter de prêt, surtout au début.

Oui, il existe un programme pour collecter des subventions, notamment après avoir obtenu l’accréditation de l’État.

Quelles sont vos prochaines étapes : développement régional, ouverture à d’autres handicaps, traduction en langues étrangères ?

Nos prochaines étapes majeures consistent à finaliser la nouvelle version de notre plateforme. Nous lancerons des projets B2G (Business-to-Government) à travers toute la Tunisie en partenariat avec le ministère des Affaires sociales. De plus, nous allons intensifier nos efforts de sensibilisation de la communauté et planifier notre expansion vers l’Afrique.

« Les lois existent, mais elles ne sont ni appliquées ni adaptées. L’innovation, elle, n’attend pas. »

 

Quel message adressez-vous à la société tunisienne concernant l’inclusion des sourds-muets ?

Je souhaite adresser un message à la société tunisienne : les personnes sourdes et malentendantes ne sont pas en marge de notre communauté. Elles font partie de nous, elles sont simplement différentes. C’est à nous d’apprendre à nous adapter à elles, et non l’inverse.

Nous devons reconnaître qu’elles sont des personnes comme nous, et qu’elles méritent l’égalité des chances en matière d’éducation et d’emploi, ainsi qu’une vie digne, comme n’importe qui d’autre.

Entretien initié par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • SD Academy est la première plateforme éducative tunisienne pensée pour les personnes sourdes et malentendantes.
  • Elle propose des contenus personnalisés, 100 % adaptés à la langue des signes.
  • L’initiative est autofinancée et portée par une vision inclusive de l’éducation.
  • Malgré les lois inadaptées, elle offre une seconde chance à ceux qui ont été exclus du système scolaire.
  • Soutenue par un partenariat avec le ministère des Affaires sociales, SD Academy prépare son expansion en Tunisie et en Afrique.

L’article StartUP : D’où est née l’idée de SD Academy ? Y a-t-il une histoire personnelle derrière ce projet engagé ? est apparu en premier sur WMC.

Hammamet Valley Hub réunit les entrepreneurs tunisiens du monde pour booster les startups

06. August 2025 um 17:52

La ville d’Hammamet (gouvernorat d Nabeul) a abrité, mardi, la rencontre annuelle des entrepreneurs tunisiens résidant à l’étranger avec les hommes d’affaires locaux, organisée par l’incubateur de startups, “Hammamet Valley Hub”.

La directrice des programmes à Valley hub, Olfa Sokari, a indiqué à l’Agence TAP que ce rendez-vous auquel ont pris part des jeunes porteurs de projets et des entrepreneurs tunisiens résidant à l’étranger vise à promouvoir l’écosystème entrepreneurial et à renforcer le réseautage économique.

Elle a ajouté que les programmes d’accompagnement assurés par Valley Hub a permis de lancer 10 projets innovants en tourisme écologique, développement durable et en technologie dont certains ont obtenu le label startup.

De son côté, le président de Valley Hub, Lotfi Gabsi, a souligné que cette rencontre, à laquelle a pris part, l’association des Tunisiens des grandes écoles (ATUGE), est une opportunité éminente pour créer des liens professionnels entre jeunes entrepreneurs au Cap Bon et entrepreneurs tunisiens à succès diplômés des grandes écoles en Europe et dans le monde.

L’article Hammamet Valley Hub réunit les entrepreneurs tunisiens du monde pour booster les startups est apparu en premier sur WMC.

F6 Group veut investir dans 200 startups en cinq ans

06. August 2025 um 09:48

Flat6Labs change de cap et devient F6 Group. Annoncée le 5 août 2025, cette restructuration regroupe deux entités: l’accélérateur Flat6Labs et F6 Ventures, un nouveau fonds de capital-risque dédié au financement en amorçage. L’objectif est clair: offrir aux startups des marchés émergents un accompagnement structuré et un accès plus ciblé au capital.

F6 Ventures gère déjà plus de 90 millions de dollars d’actifs et un portefeuille de plus de 300 startups. Le groupe prévoit de lever plusieurs fonds régionaux pour atteindre 200 millions de dollars sous gestion et investir dans plus de 200 entreprises dans les cinq prochaines années. Ce modèle hybride répond à un besoin urgent de financement précoce en Afrique et au Moyen-Orient, où les levées de fonds sont passées de 3,6 milliards USD en 2022 à 1,9 milliard en 2024.

En combinant investissement et accompagnement, F6 Group veut accélérer le passage des jeunes pousses de l’idée à l’expansion, et renforcer l’innovation, l’emploi qualifié et la souveraineté numérique dans les écosystèmes émergents.

L’article F6 Group veut investir dans 200 startups en cinq ans est apparu en premier sur Managers.

Les startups attendent le nouveau code des changes, selon une étude

05. August 2025 um 09:43

Bien que la Tunisie ait enregistré 1 046 startups labellisées en juin 2024 et une croissance de 205% de son écosystème entrepreneurial entre 2021 et 2023, le pays fait face à des obstacles significatifs qui freinent le développement de ses jeunes pousses innovantes. Une étude de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté – Tunisie et menée avec le Laboratoire d’Intégration Economique Internationale LIEI révèle une perte d’attractivité, la Tunisie reculant de 8 places dans le classement mondial des écosystèmes de startups entre 2020 et 2023, en plus d’une chute alarmante des nouvelles créations, passant de 224 en 2020 à seulement 3 en 2023.

Ces difficultés persistent malgré des initiatives stratégiques comme “Startup Tunisia”, basée sur trois piliers: le Startup Act (cadre juridique), Startup Invest (mécanismes de financement) et Startup Ecosystem (soutien global). L’objectif de l’étude était d’évaluer l’efficacité de ces mesures et d’identifier des actions supplémentaires pour créer un climat d’investissement plus favorable.

Les principaux défis identifiés par les fondateurs de startups sont multiples: les contraintes administratives et bureaucratiques lourdes et inefficaces, signalées par 60,87% des répondants. Le cadre réglementaire est jugé inadapté par 43,5%, notamment pour les fintechs qui doivent se conformer à des règles de banques traditionnelles, et la “sandbox” réglementaire reste inactive. L’accès au financement est également un frein majeur, avec des procédures lentes et lourdes pour les levées de fonds et un manque de transparence dans l’attribution des aides. Les problèmes de marché local, la concurrence informelle et les retards de paiement dans les marchés publics accentuent la pression. La fuite des talents et l’instabilité politique/sociale sont aussi citées comme préoccupations.

Pour remédier à cette situation, l’étude recommande plusieurs actions, dont la création d’un guichet unique pour les startups, la flexibilisation du financement participatif, la transparence dans les programmes de fonds, l’établissement d’un statut juridique spécifique pour les fintechs, et l’accélération de l’adoption du nouveau code des changes. Des mesures pour faciliter l’accès aux marchés publics et soutenir l’internationalisation sont également essentielles pour permettre aux startups tunisiennes d’atteindre leur plein potentiel.

L’article Les startups attendent le nouveau code des changes, selon une étude est apparu en premier sur Managers.

10 pays africains (dont la Tunisie) dans le top 100 mondial des écosystèmes de startups en 2025

05. August 2025 um 08:59

La publication annuelle du Global Startup Ecosystem Index 2025 par StartupBlink, qui classe les écosystèmes de startups mondiaux sur la base de la quantité, la qualité et l’environnement commercial, révèle des dynamiques fascinantes, particulièrement en Afrique. 

Voici les 10 premiers pays africains et leur performance:

  • L’Afrique du Sud (52e mondiale) maintient sa position de leader sur le continent, avec une croissance d’écosystème de +19,5%. Johannesburg a supplanté Cape Town comme principal hub.
  • L’Égypte (65e mondiale) progresse d’une place, affichant une croissance solide de +22,0%. Elle se classe 3e en Afrique et domine l’Afrique du Nord, portée par Le Caire (90e mondiale).
  • Le Nigeria (66e mondiale) recule de deux rangs, enregistrant une croissance modérée de +5,4%. Lagos (76e mondiale) demeure son pôle majeur, malgré un glissement hors du top 70 mondial.
  • Le Cap-Vert (75e mondial) fait une percée remarquable de trois places, avec une croissance de +22,8%, s’imposant comme l’écosystème à la croissance la plus rapide en Afrique de l’Ouest.
  • Le Ghana (81e mondial) gagne sept places, grâce à une croissance de +14,0%. Accra (243e mondiale) atteint son meilleur classement historique, devenant la deuxième ville en Afrique de l’Ouest.
  • La Tunisie (82e mondiale) avance de huit places, avec une croissance de +15,3%. Tunis (327e mondiale) poursuit sa progression, bien qu’elle se classe 3e en Afrique du Nord, concurrencée par des écosystèmes à croissance plus rapide comme Casablanca. L’acquisition d’InstaDeep et le “Startup Act 2.0” sont des signaux positifs.
  • La Namibie (85e mondiale) atteint son plus haut classement historique, avec une croissance de +5,3%. Windhoek (512e mondiale) se distingue par une croissance exceptionnelle de +74,2%.
  • Le Maroc (88e mondial), en hausse de quatre rangs, affiche la plus forte croissance en Afrique du Nord (+23,1%), avec Casablanca (317e mondiale) en tête de ses villes.
  • Le Sénégal (92e mondial) recule de six places, enregistrant la seule croissance négative du top 10 africain (-18,8%), affectant son hub principal, Dakar (337e mondiale).
  • L’Ouganda (94e mondiale) gagne une place malgré une croissance négative de -6,8%. Sa capitale, Kampala (301e mondiale), est le moteur de l’Afrique de l’Est, avec une croissance de +54,6%.

Au niveau global, le classement reste dominé par des acteurs établis: les États-Unis (1ers) conservent leur première place et le Royaume-Uni (2e) consolide sa position.

L’article 10 pays africains (dont la Tunisie) dans le top 100 mondial des écosystèmes de startups en 2025 est apparu en premier sur Managers.

Le détroit des startups: la Tunisie entre deux continents

Von: Managers
17. Juli 2025 um 09:32

Par Alberto Onetti – Chairman, Mind the Bridge

La Tunisie ne viendrait pas forcément en premier lieu à l’esprit quand on pense aux puissances africaines de l’innovation. Et pourtant, ce pays du Maghreb est en train de se tailler une place de choix parmi les écosystèmes tech les plus prometteurs du continent, tout en jouant un rôle de passerelle stratégique entre l’Afrique et l’Europe.

Alors que des marchés plus matures, comme l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria ou le Kenya, occupent le devant de la scène, la Tunisie progresse discrètement mais sûrement. Son écosystème de startups a connu une belle croissance ces dernières années, soutenu par un réseau dense d’universités, de centres de recherche et de technopôles, ainsi que par l’engagement affirmé de l’État en faveur de l’entrepreneuriat et de la transformation numérique.

 

 

Ce virage ne date pas d’hier. Dès les années 2000, le pays a investi dans des infrastructures d’innovation, telles que des incubateurs d’entreprises ou des technopôles. En 2018, l’adoption du Startup Act marquait un tournant en instaurant des avantages fiscaux, un soutien au financement et un cadre juridique adapté aux jeunes pousses innovantes. Des dispositifs plus récents, comme le Startup Act 2.0, le plan Digital Tunisia 2025 ou encore le lancement de la Terna Innovation Zone Tunisia, en partenariat avec le cabinet international de conseil en Innovation Mind the Bridge, témoignent d’une volonté claire de bâtir une économie de l’innovation ouverte sur le monde.

 

Si l’on regarde les statistiques de l’écosystème actuel, les chiffres sont encourageants. La Tunisie compte aujourd’hui plus de 1 450 startups et 17 scaleups (source: Mind the Bridge, Tech ScaleupTunisia 2025 Report). À l’échelle régionale, c’est une statistique remarquable: la Tunisie se positionne devant les pays voisins, comme le Maroc ou l’Algérie, et à peu de distance de l’Égypte. Des réussites comme InstaDeep, une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle rachetée par BioNTech après une levée de fonds de plus de 100 millions de dollars, ou encore des pépites émergentes comme Kumulus Water, Be Wireless Solutions (BWS), Asteroidea, NextAV, ou Kamioun, montrent que l’impact mondial est bel et bien à portée de main.

Ce qui distingue la Tunisie, c’est son ambition non seulement de faire émerger des startups, mais surtout de les faire grandir. Et c’est là que le défi se pose. L’écosystème fourmille de projets early-stage et de talents, mais la dynamique se ralentit souvent au moment de l’internationalisation.

Pourtant, le pays consacre 0,4% de son PIB à l’innovation — deux fois plus que le Maroc et quatre fois plus que l’Algérie. Si cet engagement s’accompagne d’un meilleur accès aux capitaux internationaux et à des partenariats stratégiques, la Tunisie pourrait devenir le pilier de l’innovation en Afrique du Nord-Ouest, avec une vocation naturelle à faire le lien entre deux continents.

 

Au moment où le paysage technologique africain s’accélère, la Tunisie nous rappelle que l’efficacité ne se mesure pas uniquement à la taille. La vision, les politiques publiques et la coopération internationale sont sans doute les véritables moteurs de l’innovation.

 

 

____________

 

Alberto Onetti

​​Alberto Onetti est Chairman de Mind the Bridge et professeur à l’Université de l’Insubrie. Entrepreneur en série, il a fondé trois startups au cours de sa carrière, dont Funambol, l’une des cinq scaleups italiennes ayant levé le plus de capitaux. Il est reconnu comme l’un des principaux experts internationaux en open innovation et possède une solide expérience dans la conception et la gestion de projets d’innovation ouverte — venture client, venture building, intrapreneuriat, corporate venture capital — auprès de grandes entreprises multinationales. Il intervient également en tant que conseiller et formateur sur ces sujets. Onetti publie régulièrement des contributions dans plusieurs médias internationaux spécialisés.

L’article Le détroit des startups: la Tunisie entre deux continents est apparu en premier sur Managers.

❌
❌