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CPI – Mandat d’arrêt contre Netanyahu : entre soutien et rejet

25. November 2024 um 12:01

La Cour pénale internationale (CPI) a émis jeudi 21 novembre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense ainsi que le chef militaire du Hamas Mohammed Deif pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». Cette décision historique sera-t-elle suivie d’effet? Il est permis d’en douter tant les divisions au sein des pays occidentaux sur cette question sont profondes.

Série noire pour le boucher de Gaza de plus en plus contesté à l’international et même dans son propre pays. Ainsi, des manifestations houleuses ont eu lieu hier dimanche à Tel Aviv pour exiger la libération des otages restants dans la bande de Gaza et la fin de la guerre. Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’obstine mordicus à poursuivre sa guerre génocidaire pour éliminer, selon son délire, le dernier combattant du Hamas.

« La Cour s’attaque désormais aux puissants »

Jeudi 21 novembre, le chef du Likoud et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant ainsi que le chef militaire du Hamas Mohammed Deif étaient visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Ainsi, pour la première fois depuis la création de cette institution, en 2002, des responsables politiques sont inculpés contre la volonté des Occidentaux. Les mêmes qui applaudirent à deux mains le mandat d’arrêt émis par la Cour de La Haye, vendredi 17 mars, contre le président russe Vladimir Poutine, pour le crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens.

« Il se passe quelque chose d’important. Avant, les personnes inculpées étaient toujours des responsables du tiers-monde. La Cour s’attaque désormais aux puissances », note Sévag Torossian, avocat pénaliste au barreau de Paris et auprès de la CPI.

« Un test pour la coopération internationale »

« C’est un test pour la coopération internationale en matière pénale », fait observer l’avocat auprès de la CPI. Car, « les 124 pays qui ont ratifié le Traité de Rome ont l’obligation d’arrêter Benyamin Netanyahu et de l’extrader à la Haye s’il se rend dans leur pays. Si les Etats-Unis, Israël, la Russie ou la Chine n’en sont pas signataires, tous les pays européens reconnaissent l’institution ».

« Cependant, aucune sanction n’est prévue si un Etat ne respecte pas la décision de la CPI. Preuve en a été faite en septembre dernier quand Vladimir Poutine s’est rendu en Mongolie – pays qui a ratifié le Traité de Rome – sans être arrêté par les autorités locales ».

La famine comme crime de guerre

Pour rappel, les deux Israéliens sont poursuivis pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pour des faits allant du 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque perpétrée par le Hamas, jusqu’au 24 mai 2024, jour où le procureur de la CPI, Karim Khan, avait officialisé la demande de mandats d’arrêt à leur encontre.

Les juges estiment qu’ils ont trouvé « des motifs raisonnables » de croire que le premier ministre israélien et Yoav Gallant sont responsables de plusieurs actes : « Crimes de guerre de famine comme une arme de guerre, crimes contre l’humanité de meurtre, de persécution et d’autres actes inhumains ». Dans le même temps, la chambre a émis un mandat d’arrêt contre Mohammed Deïf, le chef de la branche militaire du Hamas, probablement mort dans un bombardement en juillet dernier, sans que son corps soit retrouvé.

Divisions

Au final, le Premier ministre de l’Etat hébreu sera-t-il jugé ?

En apprenant la décision de la CPI, le cabinet de Benjamin Netanyahu s’est empressé comme à  l’accoutumée de crier à « la haine antisémite d’Israël ». Allant même jusqu’à la comparer à « l’équivalent moderne de l’affaire Dreyfus ».

Alliés inconditionnels de l’Etat hébreu, les Etats-Unis « rejettent catégoriquement la décision de la Cour d’émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens ».

Pour sa part, Joe Biden juge cette décision « scandaleuse ». Alors que le futur conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a lui promis « une réponse forte » au « biais antisémite » de la CPI, quand le président élu prêtera serment en janvier.

Les Européens pour leur part sont profondément divisés sur cette question : ainsi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrel, a affirmé que les mandats d’arrêt devaient être « respectés et appliqués ».

L’Espagne compte « se conformer à ses engagements et obligations en vertu du Statut de Rome et du droit international ». Le gouvernement irlandais a indiqué dans un communiqué « soutenir fermement la CPI » et appelle « tous les Etats à respecter son indépendance et son impartialité, en s’abstenant de toute tentative d’affaiblir la Cour ». Tandis que les Pays-Bas ont également annoncé qu’ils respecteront la décision de la Cour pénale internationale, tout comme la Belgique.

Plus ambigüe est la position de la France qui par la voix du porte-parole Quai d’Orsay rappelle lors d’un point presse jeudi 21 novembre « l’importance de la CPI ». Tout en jugeant l’arrestation de Benyamin Netanyahu comme étant « un point juridiquement complexe ».

En Italie, le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a déclaré que son pays serait « obligé d’arrêter le Premier ministre israélien ou son ancien ministre en cas de visite dans le pays ». Mais dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s’est montré beaucoup plus prudent : « Nous évaluerons avec nos alliés la manière de réagir et d’interpréter cette décision. »

Le porte-parole du gouvernement allemand quant à lui a indiqué « avoir du mal à imaginer que les arrestations puissent être effectuées en Allemagne ».

En revanche, certains Européens sont totalement opposés à l’arrestation de Benyamin Netanyahu. En Autriche, le ministre des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg estime qu’ « il paraît absurde de placer sur le même plan les membres d’un gouvernement élu démocratiquement et le dirigeant d’une organisation terroriste ».

Par pure provocation, l’infréquentable Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, a invité son homologue israélien à visiter son pays et a promis que le mandat d’arrêt émis contre lui « ne serait pas appliqué ».

Pour résumer, il convient de rappeler que chacun des 125 États membres de la Cour internationale pénale, dont les États-Unis ne font pas partie, sont théoriquement contraints d’arrêter les deux responsables israéliens s’ils se trouvaient sur leur territoire. Cela étant, la Cour ne  disposant  d’aucune force de police pour faire appliquer ses mandats, compte sur le bon vouloir de ses États membres pour exécuter ses décisions.

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Arrestation de l’écrivain Boualem Sansal : le dessous des cartes

22. November 2024 um 11:29

L’arrestation très médiatisée en Algérie, samedi 16 novembre, de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal s’inscrirait dans le contexte du contentieux territorial entre l’Algérie et le Maroc. Explications.

L’information occupe désormais la Une des médias français. Le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal, 75 ans- qui avait reçu le Grand prix du roman de l’Académie française en 2015 devenant depuis cette année-là une véritable figure médiatique- est depuis près d’une semaine en garde à vue dans les locaux des services de sécurité à Alger dans l’attente d’être présenté devant le procureur de la République.

Selon les dernières informations, l’auteur du roman 2084 : La fin du monde dont l’œuvre a été récompensée par de nombreux prix littéraires en France et à l’étranger a été interpellé samedi 16 novembre à Dar El Beida, à l’est d’Alger, par des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure algérienne. Et il devrait être présenté bientôt devant un procureur de la République d’Alger ou de Boumerdès, ville située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, où réside Boualem Sansal.

Mêmes si l’interpellation de l’écrivain n’a pas encore été annoncée officiellement par les autorités algériennes, l’écrivain pourrait être poursuivi pour, entre autres, « atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du pays » et « incitation à la division du pays ». Des chefs d’inculpation passibles de peines de prison, selon le Code pénal algérien.

Inquiétudes

Le président français Emmanuel Macron, qui selon les services de l’Elysée, a exprimé « son attachement indéfectible à la liberté d’un grand écrivain et intellectuel », s’est dit « très inquiet » de la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

« Il incarne tout ce que nous chérissons : l’appel à la raison, à la liberté et à l’humanisme contre la censure, la corruption et l’islamisme », a réagi l’ex-Premier ministre Edouard Philippe sur X. Tout en lançant un appel aux « autorités françaises et européennes pour obtenir des informations précises et faire en sorte qu’il puisse circuler librement et revenir quand il le souhaitera en France ».

Géopolitique

Mais que reproche-t-on à Alger à l’écrivain, au demeurant virulent critique de l’islamisme sans pour autant mâcher ses mots à l’égard du pouvoir algérien? Sachant que son premier roman, Le serment des barbares, raconte la montée en puissance des intégristes qui a contribué à faire plonger son pays dans une guerre civile ayant fait au moins 200 000 morts entre 1992 et 2002. Une période que la législation nationale interdit désormais d’évoquer, au prétexte d’une réconciliation de la population?

Tout porte à croire que la poursuite pénale engagée contre lui serait liée à ses récentes déclarations à l’occasion de la sortie de son nouveau livre Le français, parlons-en!, aux éditions du Cerf.

En effet, l’invité de l’émission « Frontières » déclara le 2 octobre 2024 que « quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcem, Oran et même jusqu’à Mascara. Toute cette région faisait partie du royaume ».

Et de poursuivre : « Le Maroc, il faut le savoir, est le pays le plus ancien dans le monde. Le Maroc existe depuis 12 siècles, la France existe depuis 1000 ans. Il existait dans sa forme actuelle avec un sultan. C’est un vieil état qui a toujours été très puissant, qui a colonisé toute l’Afrique du Nord, quasiment jusqu’à l’Égypte, qui a colonisé l’Espagne. C’est un Empire très puissant qui s’est étendu jusqu’au Sénégal. »

De toute évidence, cette déclaration choc reprise allégrement par les médias marocains est restée en travers la gorge des autorités algériennes dans un contexte de contentieux territorial entre l’Algérie et le Maroc : certains nostalgiques du Grand Maroc, ne lorgnent-ils pas sur cette région de l’ouest de l’Algérie, qu’ils surnomment « le Sahara oriental » et qui, pour eux, revient « de droit » au royaume ancestral du Maroc?

D’autre part, n’oublions pas que l’Algérie, traditionnel soutien du Front Polisario, mouvement militant pour l’indépendance du Sahara occidental, n’a pas digéré la prise de position d’Emmanuel Macron sur la question de l’ancienne colonie espagnole. En effet, le président français avait en juillet 2024 reconnu la souveraineté du Maroc sur cette bande de terre entre le sud du royaume et le nord de la Mauritanie, mettant ainsi fin à la traditionnelle politique de neutralité de son pays.

Hasard de calendrier?

A noter enfin que l’arrestation du romancier franco-algérien intervient au cœur d’une polémique lancée il y a quelques jours au sujet de Houris, roman de Kamel Daoud couronné par le Prix Goncourt 2024. Un ouvrage, qui évoque également la guerre civile algérienne et qui a valu à son auteur une accusation d’avoir exploité l’histoire d’une Algérienne, Saâda Arbane, sans son consentement.

Par ailleurs deux plaintes ont été déposées en Algérie au mois d’août dernier, quelques jours après la parution de son roman pour « diffamation des victimes du terrorisme et violation de la loi sur la réconciliation nationale ».

Faut-il encore rappeler que dans son pays d’origine, Kamel Daoud est perçu par certains comme la voix de la France, en somme « l’Arabe de service ». Paradoxalement, il paye ainsi le prix d’avoir raflé le prestigieux Prix Goncourt 2024.

Drôle de récompense…

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Trump menace d’expulser les immigrants qui « empoisonnent le sang du pays » !

20. November 2024 um 11:05

Donald Trump a annoncé lundi que son administration déclarerait une urgence nationale et utiliserait l’armée américaine pour procéder à des déportations massives d’immigrants sans-papiers. Mais, c’est sans compter sur les répercussions économiques et financières, ainsi que les problèmes juridiques que soulève l’expulsion manu militari de plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière.

C’était une mesure-phare dans son programme électoral. Une fois installé officiellement à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain, le futur 47ème président des Etats-Unis qui, faisant écho à la rhétorique grotesque des fascistes et des suprémacistes blancs, accusa- lors d’un meeting électoral dans le Hampshire le 16 décembre dernier- les  immigrants « d’empoisonner le sang du pays »  promet d’organiser « la plus grande expulsion de l’histoire des États-Unis ».

Etat d’urgence et recours à l’armée

Ainsi, Donald Trump a confirmé lundi 18 novembre sur la plateforme Truth Social que, dès le début de son second mandat, il déclarera « l’état d’urgence » et « fera appel à l’armée » pour expulser les immigrés en situation irrégulière. Sachant qu’il avait soutenu en avril dernier que la Garde nationale « devrait être capable » de se charger des expulsions. « Si ce n’est pas le cas, j’utiliserais l’armée », avait-il dit déclaré au magazine Time.

A noter à cet égard que la Constitution américaine permet au président de déclarer « l’urgence nationale » dans des situations exceptionnelles. Trump ne s’est pas privé de mettre en œuvre cette disposition lors de son premier mandat afin de s’arroger 8 milliards de dollars de budget pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, pour stopper le flux d’immigrants.

Pis. Par une entourloupette juridique, le milliardaire républicain pourrait s’appuyer sur une loi de 1798, appelée Alien Enemies Act, qui s’applique aux ressortissants de pays en guerre avec les États-Unis.

Ainsi, l’immigration illégale, qui a connu un pic en 2023 avec 2,5 millions de passages de la frontière, serait alors assimilée à « une invasion ». Cette loi autoriserait également les militaires à intervenir sur une population de civils.

En attendant, le futur locataire de la Maison-Blanche dont le dossier sur l’immigration est omniprésent dans tous ses discours, tous ses débats et de tous ses meetings, a déjà nommé un homme de confiance, Tom Homan à la tête de l’ICE, l’agence américaine chargée du contrôle des frontières et de l’immigration. Un poste que cet ancien policier avait déjà occupé durant le premier mandat de Trump et où il s’était illustré en appliquant des méthodes d’une brutalité extrême, allant jusqu’à superviser entre 2017 et 2018 une politique ayant conduit à séparer 4000 enfants migrants de leurs parents placés en détention!

Répercussions économiques de l’expulsion d’immigrants

Toutefois, plusieurs économistes s’interrogent sur le coût global d’un plan d’expulsion massive de personnes immigrées qu’une étude sérieuse évalue à 88 milliards de dollars par an, soit 967,9 milliards sur plus d’une décennie. Ainsi que sur les répercussions économiques de l’expulsion de plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière. D’autant plus que le pays est déjà confronté à une grave pénurie de main-d’œuvre.

Or, l’estimation de 88 milliards par an ne porte que sur les coûts directs de ce plan, selon le rapport de l’American Immigration Council. En effet, la plupart des études économiques tablent en cas d’expulsions à grande échelle d’étrangers en situation irrégulière sur une réduction de la main-d’œuvre. En particulier dans certains secteurs, ainsi qu’une hausse des salaires et de l’inflation. Cela se traduirait par une réduction du PIB des États-Unis de 4,2 % à 6,8 %, comparable au recul de 4,3 % lors de la récession de 2007-2009.

Casse-tête juridique

D’autre part, le projet hallucinant de Donald Trump risque de se heurter à une cascade de problèmes juridiques compte tenu des protections juridiques accordées par la Constitution américaine à toute personne, quelle que soit sa nationalité. « Trump ne peut pas simplement arrêter des gens et les expulser le lendemain », assure Stephen Yale-Loehr, professeur de droit de l’immigration à l’université de Cornell. Ajoutant que « le discours est une chose et l’application en est une autre ».

En effet, les personnes en situation irrégulière doivent d’abord être présentées à un juge qui statuera sur leur demande de rester aux États-Unis. Or, « il y a déjà un stock de 3,6 millions de dossiers en souffrance dans nos tribunaux d’immigration pour environ 700 juges » explique la même source qui poursuit qu’« il faudrait donc recruter des milliers de nouveaux juges, sans compter les agents de la police de l’immigration pour arrêter les sans-papiers; sans oublier  la construction de nouveaux centres de détention et les avions pour les expulser ».

Le Congrès, même dominé par les républicains sera-t-il prêt à débourser la somme astronomique de 967,9 milliards sur plus d’une décennie? Ainsi s’interroge le professeur de droit de l’immigration. Pour sa part, Nayna Gupta, directrice de la politique de l’American Immigration Council estime qu’ « un plan d’expulsions massives d’immigrants serait difficile à appliquer immédiatement dans sa totalité », en raison notamment de ce coût « dissuasif ».

Des arguments qui n’ont pas l’air de perturber outre mesure le sommeil du futur locataire de la Maison-Blanche!

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Des personnalités controversées nommées à des postes clés dans la nouvelle administration Trump

16. November 2024 um 12:02

Alors qu’il n’a pas encore posé ses valises à la Maison Blanche, le (futur) 47e président des États-Unis a déjà commencé à façonner sa nouvelle administration et à nommer des conseillers à des postes stratégiques en attendant son investiture officielle le 20 janvier prochain. À tous ses proches collaborateurs, tous des conservateurs, Donald Trump exige une loyauté à toute épreuve au détriment d’autres qualités, dont la compétence qui laisse souvent à désirer.

En voici quelques personnalités qui ne font pas l’unanimité même au sein du camp républicain.

 

Elon Musk : patron de Tesla, Space X et du réseau social X, l’homme le plus riche de la planète et généreux donateur de la  campagne présidentielle du candidat républicain, il en a investi plus de 100 millions de dollars. Il a été nommé à la tête d’un ministère de l’« efficacité gouvernementale ».

À titre d’exemple, l’excentrique milliardaire avait assuré fin octobre dernier, lors d’un meeting au Madison Square Garden, à New York, être en mesure d’économiser 2 000 milliards de dollars, de coupes claires dans un budget du gouvernement fédéral de 6 500 à 7 000 milliards de dollars, soit un tiers du budget du gouvernement fédéral. Comment ? En supprimant, par exemple, des milliers de postes de fonctionnaires qu’il considère comme « inutiles ».

Ainsi, il propose de « démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les réglementations excessives, couper dans les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales », a déclaré Donald Trump dans un communiqué.

 

Matt Gaetz : son  choix « a fait l’effet d’une bombe », souligne le Washington Post. En effet,  ce représentant républicain de l’État de Floride, 42 ans, un soutien de longue date de Donald Trump mais sans expérience gouvernementale, a été nommé  « Attorney general ».

Son rôle, si toutefois sa nomination était confirmée par le Sénat, consistera à débarrasser son patron des enquêtes fédérales contre lui. Mais, en attendant, il aura, de par son poste stratégique de l’équivalent de ministre de la Justice, le contrôle sur le dossier de l’enquête dont il a fait lui-même l’objet.

En effet, il avait été mis en cause dans une affaire de trafic sexuel, mais le département de la Justice avait finalement décidé de ne pas le poursuivre.

La commission d’éthique de la Chambre des représentants a aussi mené une enquête pour détournement de mineur, et devait publier dans les jours à venir ses conclusions. Mais Matt Gaetz, qui nie les accusations, a démissionné de la Chambre mercredi 13 novembre. Avec ce départ, la commission n’a plus le pouvoir de poursuivre ses investigations.

« Matt mettra fin à l’instrumentalisation de notre administration », a affirmé le président élu des États-Unis, condamné au pénal, qui accuse le ministère de la Justice actuel d’avoir fomenté une « chasse aux sorcières » à son égard.

Robert F. Kennedy Jr : neveu du président John F. Kennedy, cet ancien avocat spécialisé en droit de l’environnement, s’est porté candidat indépendant à l’élection présidentielle avant d’abandonner finalement la course à la Maison Blanche et se rallier à Donald Trump. En récompense, il prendra la tête du département de la Santé et des Services sociaux.

Le hic, c’est qu’il est connu pour avoir propagé des théories du complot, notamment sur les vaccins contre le Covid-19.

Marco Rubio : le sénateur de Floride avait traité Donald Trump d’« escroc » alors qu’il briguait l’investiture républicaine, lors de la présidentielle américaine de 2016. Depuis, celui qui dirigera la politique étrangère américaine s’est rapproché de la ligne dure de Donald Trump, notamment à l’égard de la Chine, de Cuba ou encore de l’Iran. « Il sera un ardent défenseur de notre nation, un vrai ami pour nos alliés, et un combattant téméraire qui ne reculera jamais devant nos adversaires », a déclaré le futur locataire de la Maison Blanche dans un communiqué.

Pete Hegseth : qui est l’homme que le magnat de l’immobilier aura choisi pour prendre la tête des forces armées de la plus grande puissance militaire du monde ?

Tenez-vous bien : un animateur sur la chaîne conservatrice Fox News. Son programme ? Connu pour avoir plusieurs fois remis en cause la pertinence de la place des femmes dans l’armée, il compte réformer le département de la Défense, avec des mesures pour purger les généraux « woke ». Des démocrates de préférence !

Si sa nomination était confirmée par le Sénat, composé en majorité par les républicains, l’homme choisi pour diriger le Pentagone aura des dossiers brûlants sur les bras, à l’instar de la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et la Palestine, la guerre au Liban, la menace chinoise qui pèse sur Taiwan ou encore l’alliance grandissante entre la Russie et la Corée du Nord.

Lee Zeldin : cet ancien représentant de l’État de New York et soutien de toujours est pressenti pour diriger l’Agence de protection de l’environnement.

Ses priorités ? Pousser à un nouveau retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, que Donald Trump avait organisé lors de son premier mandat, avant que Joe Biden décide de le réintégrer. Ainsi que revenir sur les mesures prises sous l’administration Biden, lesquelles, selon lui, « ont mis en difficulté les entreprises américaines. Notamment des réglementations visant à réduire la pollution émise par les centrales électriques et les producteurs de gaz et de pétrole ».

Elise Stefanik : cerise sur le gâteau, cette ardente défenseure de la politique de Donald Trump, qui s’est fait connaître notamment pour avoir refusé de certifier la présidentielle remportée en 2020 par Joe Biden, a été nommée ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies.

Ferme soutien d’Israël, elle a accusé l’ONU d’antisémitisme et a appelé à ne plus financer le programme d’aide pour les réfugiés palestiniens des Nations unies (UNRWA).

Bref, ces nominations hérissent les poils d’une partie des Américains. Et pour cause !

Mots clés : Donald Trump, nominations

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Quand le confit au Moyen-Orient s’invite au Stade de France !

14. November 2024 um 16:23

C’est un match banal de Ligue des Nations de football, puisque sans enjeu réel sur le plan sportif. Mais il est classé à haut risque sur le plan sécuritaire, compte tenu du conflit au Moyen-Orient. Au point que la rencontre de ce jeudi 14 novembre entre l’Equipe de France et la sélection israélienne au Stade de France ravive les craintes sur la sécurisation de l’événement. Et ce, dans un contexte de tensions très vives entre les communautés israélite et musulmane vivant en France.

Exit les 150 000 victimes pour la plupart des femmes et des enfants, morts, disparus et mutilés à vie sous les bombardements de l’entité génocidaire israélienne. A croire qu’en France comme ailleurs en Occident, cette solidarité à géométrie variable exacerbe les sentiments d’injustice à l’égard des Palestiniens!

Ainsi, le président de la République, Emmanuel Macron, ainsi que son prédécesseur Nicolas Sarkozy et même l’ancien président socialiste François Hollande ont confirmé leur venue au Stade de France. Et ce, pour « envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam ».

De même, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, considère pour sa part que la tenue de ce match est « une question de principe ». D’ailleurs, il martelait à l’Assemblée nationale qu’« il n’est pas question, comme certains me l’ont demandé, d’annuler. Pas question, comme certaines me l’ont demandé, de délocaliser. Pas question que la France recule, que la France se soumette à tous les semeurs de haine ».

« Et c’est important que les valeurs du sport, qui sont des valeurs universelles, rassemblent les êtres humains, quelle que soit leur religion ou la couleur de leur peau, ou quelle que soit leur nationalité. C’est cela le message du sport », a insisté le ministre. « Est-ce qu’on pourrait, peut-être, le 14 novembre, laisser les conflits de côté et écouter ce beau message que nous offrent les sportifs? », s’est-il écrié.

En revanche, la “France insoumise“ a de nouveau formulé une demande d’annulation du match. « Nous demandons à ce que le match, qui a lieu jeudi entre la France et Israël, soit annulé ». Ainsi déclarait la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale. Tout en ajoutant qu’« il ne sera jamais ni normal, ni moral, ni même raisonnable d’accueillir les bras ouverts Israël en plein génocide ».

Le drapeau palestinien profané

Rappelons à ce propos que les autorités israéliennes ont, quant à elles, appelé dimanche les supporteurs à éviter de se rendre au match. « Le Conseil de sécurité nationale recommande aux Israéliens à l’étranger d’agir en prenant des précautions notamment pendant la semaine à venir, d’éviter totalement de se rendre à des rencontres sportives et événements culturels auxquels participent des Israéliens, surtout au prochain match de l’équipe d’Israël à Paris ».

Ce conseil de sécurité a aussi recommandé aux Israéliens à l’étranger de ne « pas mettre en avant des signes reconnaissables israéliens ou juifs, y compris en commandant un taxi par une application ». Cet avertissement est lancé une semaine après les violences à Amsterdam en marge de la rencontre entre l’Ajax d’Amsterdam et le Maccabi de Tel-Aviv.

A noter à ce propos que selon des plusieurs des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, des supporters israéliens ont délibérément arraché un drapeau palestinien accroché à un bâtiment. Ces images montrent également des fans scandant des slogans anti-palestiniens pendant qu’un individu s’en prenait au drapeau. Durant le match, les supporters israéliens ont scandé des slogans violents et provocateurs, dont le cri de « Nous allons vaincre et violer les Arabes », accompagné d’autres expressions à caractère anti-arabe et anti-palestinien.

Au point que l’analyste politique israélien Ori Goldberg a critiqué ces événements en déclarant que « le fait que des supporters israéliens provoquent des troubles au cœur d’Amsterdam, entonnent des chants racistes et escaladent des murs pour arracher des drapeaux palestiniens reflète l’état d’esprit actuel en Israël : un détachement total entre les actions et leurs conséquences! »

Un dispositif de sécurité exceptionnel

Pourtant, selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, le dispositif de sécurité autour de la rencontre de Ligue des nations de football, jeudi soir, sera « extrêmement renforcé ». Ainsi, quatre mille policiers et gendarmes seront mobilisés contre 1 200-1 300 pour les matchs de l’équipe de France à guichets fermés. Ils seront déployés aux abords du Stade de France; mais également en son sein, dans les transports en commun ou encore à Paris.

De plus, près de 1 600 agents de sécurité seront aussi présents au Stade de France et le RAID, l’unité d’élite de la police nationale, sera chargé de la sécurité de l’équipe d’Israël.

Notons à cet égard que l’affiche France-Israël se tiendra devant un public réduit, puisque la Fédération française de football a estimé le nombre de billets vendus à ce jour pour la rencontre « autour de 20 000 », très loin des quelque 80 000 places que contient le Stade de France.

Des relations à fleur de peau entre la France et Israël

En définitive, ce match s’inscrit dans le cadre des relations très dégradées entre Paris et Tel-Aviv, notamment après qu’Emmanuel Macron a déclaré que « M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU, par conséquent il ne devrait pas s’affranchir des décisions de l’ONU ».

Une déclaration qui n’a pas plu au Premier ministre israélien qui a riposté que « ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’État d’Israël; mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste – notamment du régime de Vichy en France ».

Ajoutez à cette prise de bec l’arrestation manu militari des gendarmes français à Al-Qods, dans un secteur pourtant administré par Paris, et vous obtiendrez un cocktail explosif.

Cela étant, est-ce décent que M. Macron et ses dignes prédécesseurs se déplacent au Stade de France afin « d’envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam ». Alors qu’aux alentours du stade du Stade Johan-Cruyff a Amsterdam des milliers de supporters israéliens avaient arraché la semaine dernière le drapeau palestinien et craché leur haine envers les « Arabes » qu’ils promettaient de « vaincre et de violer » ? Sans oublier les 43 000 morts ensevelis sous les bombes israéliennes à Gaza.

Honte à vous M. Macron!

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Ultime provocation : un ministre israélien promet l’annexion de la Cisjordanie en 2025 !

12. November 2024 um 10:26

Profitant du retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis, un ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a promis hier lundi 11 novembre l’annexion par Israël, en 2025, des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. Le jour même où un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique s’est tenu en Arabie saoudite pour revendiquer l’émergence d’un Etat palestinien.

L’homme est tellement répugnant que même le journal israélien Haaretz l’aura qualifié de « criminel de guerre ». Même des personnalités de confession juive ont dénoncé dans une tribune au quotidien Le Monde, sa venue à Paris, le 13 novembre, pour participer à un gala de soutien à Israël organisé par plusieurs personnalités d’extrême droite et animé par l’avocate franco-israélienne Nili Kupfer-Naouri. Cette dernière a toujours soutenu publiquement qu’il n’existe pas de population civile innocente à Gaza. Tout en prônant l’entrave de l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne bombardée quotidiennement par l’aviation israélienne! Bezalel Smotrich voulant poursuivre jusqu’en Cisjordanie occupée.

A cet égard, notons que le gala en question se tiendra dans un climat explosif à la veille du match de football France-Israël, jeudi prochain. Une rencontre jugée à haut risque par les autorités françaises après les violences qui ont émaillé, jeudi dernier dans la capitale hollandaise, un match opposant le club israélien Maccabi de Tel-Aviv à l’Ajax d’Amsterdam.

Raciste, suprématiste, colonialiste…

Le nom de l’illustre invité au gala de soutien à l’Etat hébreu? Bezalel Smotrich, ministre des Finances dans le gouvernement Netanyahou et, excusez de peu, gouverneur de la Cisjordanie occupée. Une personnalité publique qui se qualifie elle-même de raciste, suprémaciste, colonialiste, annexionniste et  révisionniste!

La preuve? Ce triste personnage, lui-même colon en Cisjordanie occupée, est le même qui, en 2017 déjà, « offrait » trois options possibles pour les Palestiniens : vivre sans droits sous occupation, quitter leur terre, ou se révolter et être éliminés!

Gravissime

Ainsi, lors de son intervention devant la Knesset, hier lundi 11 novembre, la coqueluche de l’extrême droite israélienne jeta une bombe médiatique en promettant l’annexion en 2025 par Israël des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, disant voir « une occasion dans le retour de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis ».

D’autre part, il a affirmé que la « création d’un Etat palestinien mettrait en danger l’existence de l’Etat d’Israël ». Et que faire pour parer à ce « danger imminent » ? « La seule façon d’éliminer cette menace est d’appliquer la souveraineté israélienne sur les colonies de Judée et Samarie », a-t-il martelé en employant un terme biblique pour designer la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et jugé illégal par l’ONU au regard du droit international où 490 000 Israéliens occupent violemment les lieux au milieu de 3 millions de Palestiniens.

Bezalel Smotrich a également affirmé que 2025 sera « l’année de la souveraineté en Judée et Samarie ». Il a ainsi annoncé qu’il avait donné instruction à l’administration de s’organiser « pour préparer l’infrastructure nécessaire à l’application de la souveraineté israélienne sur les colonies de Cisjordanie ».

Trump  attendu comme le Messie

« Je n’ai aucun doute que le président Trump, qui a fait preuve de courage et de détermination dans ses décisions au cours de son premier mandat, soutiendra l’Etat d’Israël dans cette démarche », a-t-il ajouté.

N’a-t-il pas raison de se réjouir du retour du magnat de l’immobilier à la Maison Blanche? Sachant  que lors de son premier mandat, Donald Trump, un ami indéfectible de l’Etat hébreu, aura multiplié les gestes en faveur d’Israël en déplaçant l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. De même qu’en reconnaissant la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé et annexé. Et en parrainant les Accords d’Abraham qui avaient permis la normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes, à savoir Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Maroc.

Provocation

Soulignons enfin que, comble de provocation, la déclaration choc du ministre israélien des Finances intervient le même jour où un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique s’est tenu en Arabie saoudite. Lequel a appelé Israël à se retirer totalement des territoires arabes occupés depuis 1967 pour parvenir à « une paix régionale globale ». Tout en revendiquant l’unité de tous les territoires palestiniens – bande de Gaza et Cisjordanie occupée – au sein d’un Etat palestinien, dont la capitale doit être Jérusalem-Est, occupée par Israël.

Pour sa part, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères palestinien a condamné dans les termes « les plus forts » les propos de Bezalel Smotrich. Il les qualifie de symptomatiques d’un « colonialisme raciste par excellence » et d’un « mépris répété du droit international » encouragé par « l’échec international à faire appliquer les résolutions des Nation unies relative à la question palestinienne ».

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