Le chiffrement de Signal protège-t-il vraiment contre les fuites ?
Une erreur humaine a transformé la messagerie cryptée star des activistes et journalistes, Signal, en faille de sécurité géante. En effet, des conseillers de Donald Trump y ont discuté de plans militaires sensibles sur le Yémen… avant d’y ajouter un journaliste par accident.
D’ailleurs concernant Signal, Mohamed Azzam, expert en cybersécurité, explique à Mosaïque son fonctionnement :
- Chiffrement de bout en bout : ni hackers, ni États, ni même Signal ne peuvent lire les messages.
- Aucune collecte de données : seuls le numéro de téléphone et la date d’inscription sont stockés.
- Messages volatils : option d’autodestruction des discussions.
Mais un risque persiste : « Si votre téléphone est piraté, toutes vos conversations le sont aussi », avertit M. Azzam.
40 millions d’utilisateurs… et des gouvernements
Peu populaire face à WhatsApp (2 milliards d’utilisateurs), Signal compte pourtant parmi ses adeptes :
Militants et lanceurs d’alerte.
D’anciens membres du gouvernement américain : secrétaires d’État, directeurs de la CIA, et même la porte-parole de la Maison Blanche – révélations confirmées par des fuites.
Menace pour la sécurité nationale?
L’incident Trump relance le débat :
Pour ses défenseurs : Signal, open-source et sans publicité, reste plus sûr que les outils gouvernementaux, souvent ciblés par les hackers.
Pour ses détracteurs : les erreurs humaines (comme ajouter un intrus dans un groupe) rendent son usage officiel trop risqué.
L’avenir des messageries cryptées
Fondé en 2012, Signal a explosé après la crise WhatsApp de 2021. Mais les États veulent davantage de contrôle… La quadrature du cercle :comment concilier données privées et sécurité nationale?
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