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MACAM : ouverture des candidatures pour la 2ᵉ édition du Salon national des Beaux-arts 2026

Von: walid
26. November 2025 um 12:45

Le Musée National d’Art Moderne et Contemporain (MACAM) annonce l’ouverture des candidatures pour la 2ème édition du Salon national des Beaux-arts, qui se tiendra du 24 janvier au 24 février 2026. La date limite de dépôt des candidatures est le 22 décembre 2025. Les artistes souhaitant participer à ce salon, organisé sous l’égide du ministère des affaires Culturelles, sont invités à s’inscrire et à soumettre leur candidature en ligne via le lien disponible sur la page Facebook du musée.

Le dossier de candidature doit comprendre un formulaire de candidature dûment rempli, un CV du candidat (200 mots maximum, au format Word) accompagné d’une photographie, ainsi que des photos de cinq œuvres du portfolio de l’artiste, à l’exclusion de celles exposées. Le dossier doit également inclure une brève biographie artistique du candidat (cinq lignes maximum), rédigée en arabe et en français, qui sera publiée dans le catalogue de l’exposition. Cette biographie doit être. Les images des œuvres proposées (trois maximum par artiste) doivent être soumises au format JPG, accompagnées d’un document Word les détaillant, selon un communiqué des organisateurs outre cinq photos d’œuvres autres que celles avec lesquelles l’artiste voudrait participer.

Le dossier doit également contenir une copie de la Carte d’identité nationale (CIN) du candidat ainsi qu’une copie signée de l’engagement et de l’autorisation d’utilisation de l’œuvre, téléchargeable sur le site web du Musée national d’art moderne et contemporain.

Selon un communiqué du musée, les œuvres sélectionnées le seront sur la base de l’avis d’une Commission artistique composée d’artistes et d’experts créée pour cet objectif.

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JTC 2025 : Yehia El-Fakharani ouvre les Journées théâtrales de Carthage avec un Roi Lear magistral

Von: walid
25. November 2025 um 22:53

Le Théâtre de l’Opéra de Tunis a inauguré samedi soir la 26ᵉ édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC) avec la première tunisienne de « Le roi Lear », marquant le retour de l’acteur égyptien Yehia El-Fakharani, qui incarne un souverain de son âge dans l’une des plus grandes tragédies de Shakespeare.

À 80 ans, le comédien reprend l’un de ses rôles les plus emblématiques vingt ans après sa dernière incarnation sur scène. Sous la direction de Shady Sorour, la mise en scène mêle puissance visuelle et finesse psychologique.

Placé sous le slogan « Le théâtre, une conscience et un changement. Le théâtre, le cœur battant de la rue », le festival a choisi d’ouvrir sur ce monument shakespearien, réunissant artistes égyptiens et tunisiens dans un spectacle inédit.

■ Un retour chargé d’histoire et d’émotion

À la sortie de scène, Yehia El-Fakharani s’est adressé au public tunisien avec émotion : « Je suis heureux de me présenter en Tunisie… Qui dit culture dit Tunisie. ».

El-Fakharani a rappelé qu’en en 1984, il avait été sacré au Tanit d’argent lors des Journées cinématographiques de Carthage pour son rôle dans « Porté disparu » de Mohamed Khan.

Accueilli par une longue ovation, le retour de cette légende du théâtre arabe a résonné comme un hommage réciproque. Le festival a décerné à El-Fakharani le Tanit d’or honorifique qui lui a été remis des mains du directeur artistique et homme de théâtre, Mounir Ergui.

La pièce est interprétée en arabe littéraire, avec un accent égyptien familier aux spectateurs tunisiens, nourri de décennies de séries et de films égyptiens. Cette sonorité apporte à la langue une musicalité et une élégance particulières, renforçant la profondeur des personnages et l’intensité des émotions.

■ Une mise en scène collective entre Égypte et Tunisie

Shady Sorour propose un spectacle où projections, fresques visuelles et scènes chorégraphiées structurent la chute de Lear. La production bénéficie d’une contribution tunisienne de seize chorégraphes, danseurs et danceuses, qui ont été sélectionnés en milieu de semaine. Parmi eux, Rayen Fatnassi et Ahmed Grindi, habitués du Théâtre de l’Opéra, qui ont déclaré à l’agence TAP avoir tous participé à des répétitions quotidiennes pour incarner soldats, princes et princesses, dans des scènes de foule et de combat.

Au centre de la scène, El-Fakharani incarne un Lear d’une profonde humanité, dont la majesté se fissure face aux trahisons et aux erreurs, révélant toute la fragilité du pouvoir et de l’existence. Il est entouré d’un casting prestigieux : Tarek Desouki, Hassan Youssef, Ahmed Othman, Tamer El-Kachef, Amal Abdallah, Iman Ragai, Basma Douidar, Tarek Sharaf, Mohamed Azaizi, Adel Khalaf et Mohamed Hassan.

■ Lear, une tragédie universelle revisitée

Écrit entre 1603 et 1606, Le Roi Lear explore la chute d’un monarque qui divise son royaume selon l’expression d’amour de ses filles. L’aveuglement, l’ingratitude et la vérité refoulée — « une chienne que l’on doit laisser au chenil », selon le Fou — façonnent la tragédie.

Dans le monde arabe, Lear a été adapté au théâtre, au cinéma et à la télévision. El-Fakharani lui-même a marqué toute une génération avec sa version télévisuelle. L’œuvre continue d’inspirer les créateurs à travers des transpositions contemporaines sur scène, des films dramatiques, des opéras, de la musique symphonique ou encore des versions pour enfants et jeunes lecteurs. En Tunisie, la pièce avait été revisitée notamment par feu Hichem Rostom dans “Le comédien King Lear”, méditation sur la solitude d’un artiste vieillissant.

Longuement applaudie, la représentation a rappelé que cette tragédie demeure d’une grande actualité. L’arabe littéraire, sublimé par la musicalité de l’accent égyptien, a rendu Shakespeare plus vivant que jamais.

Cette première tunisienne de Lear interprété par un acteur légendaire, s’impose comme un temps fort des JTC 2025 et une démonstration de la vitalité du théâtre arabe contemporain.

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Patrimoine de Sousse : L’UNESCO lance une exposition sur les métiers vivants et le développement durable

Von: walid
25. November 2025 um 22:19

La Première exposition sur les “Métiers vivants, patrimoine durable” qui fait partie d’un projet de l’UNESCO visant l’intégration des stratégies de conservation, de tourisme et des moyens de subsistance locaux sur les sites du patrimoine mondial après la pandémie de COVID-19″ aura lieu 24 novembre au 24 décembre 2025 à Dar El Bey à Sousse.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’Institut national du patrimoine (INP), depuis novembre 2023, en collaboration avec Le bureau régional de l’UNESCO pour le Maghreb et avec le soutien de la municipalité de Sousse et de l’Office national de l’artisanat, de la mise en œuvre d’un projet financé par le Fonds japonais pour le développement visant à intégrer les stratégies de conservation, de tourisme et de moyens de subsistance locaux dans la gestion du site du patrimoine mondial « la Médina de Sousse », à travers le soutien du secteur de l’artisanat, considéré comme un pilier essentiel pour la revitalisation de la médina et le renforcement des fondements de son développement durable.

Le projet œuvre à appuyer une sélection de métiers artisanaux locaux et à les revaloriser de manière créative et attractive, afin d’en assurer la pérennité et de contribuer à créer une dynamique économique et culturelle au cœur du centre historique, en attirant les visiteurs à le découvrir et en renforçant sa valeur patrimoniale.

La première phase du projet, constituée de l’organisation d’une série d’ateliers théoriques et pratiques, étant désormais achevée, les travaux se poursuivent actuellement, en coordination entre les différents partenaires, pour valoriser les résultats de cette étape à travers l’organisation d’une série d’expositions présentant le projet et les artisans participants qui démarre par celle organisée au Centre culturel Dar El Bey à Sousse dont le but est aussi de dynamiser culturellement le site et à mettre en lumière l’importance de préserver les activités économiques et sociales existantes pour garantir la durabilité de sa valeur patrimoniale.

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Sauvegarde du patrimoine : le nouveau visage du développement culturel en Tunisie

25. November 2025 um 21:25

Le bureau régional de l’UNESCO pour le Maghreb a officiellement lancé à Tunis un programme quinquennal intitulé « Soutenir le rôle de la culture dans le développement durable en Tunisie ». Karim Hentili, responsable du programme culturel, en a dévoilé les contours lors d’une interview accordée à l’émission « 120 minutes » sur Radio Tunis Chaîne Internationale.

Ce programme d’envergure nationale est entièrement financé par la fondation du docteur Sadok Besrour, médecin d’origine tunisienne établi au Canada. Originaire de Djerba, le philanthrope a été particulièrement touché par l’inscription du site djerbien sur la liste du patrimoine mondial en septembre 2023. L’accord de coopération a été signé le 15 septembre dernier au siège parisien de l’UNESCO. Il s’agit d’un cas rare de mécénat privé finançant l’action de l’organisation internationale.

Cinq axes stratégiques pour le développement

Le projet, qui s’étendra de 2025 à 2029, se décline en cinq composantes principales. L’année 2025 sera consacrée à l’élaboration du contenu et à la définition des priorités. En partenariat avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, le programme ambitionne de sauvegarder 28 métiers artisanaux en voie de disparition avec 84 apprentis bénéficiant d’une transmission de savoir-faire.

La préservation des systèmes oasiens constitue un autre axe majeur. L’UNESCO propose un changement de paradigme en considérant les oasis comme des territoires urbains plutôt que ruraux. Cette approche intègre également l’environnement, l’agriculture, le tourisme et l’urbanisme. Le programme soutiendra également le réseau des villes créatives de l’UNESCO avec pour objectif d’accompagner près de 50 villes tunisiennes.

Le poids économique de la culture

Karim Hentili rappelle le poids économique du secteur culturel à l’échelle mondiale. Avant la pandémie de COVID-19, il représentait 4 300 milliards de dollars, soit 6,1 % de l’économie mondiale. En France, la culture contribuait jusqu’à 10 % du PIB, dépassant l’industrie automobile, et constituait le premier employeur des jeunes de 15 à 29 ans.

Le projet soutient aussi la Route du patrimoine UNESCO, développée dans le cadre du programme de diversification touristique Tunjatuna. Cette initiative combine les sites du patrimoine mondial avec les éléments du patrimoine immatériel. Pour représenter des éléments immatériels comme la calligraphie arabe ou le couscous, des entreprises tunisiennes ont développé des mécanismes numériques innovants.

Calendrier de mise en œuvre

La phase opérationnelle débutera en 2026. Pour l’artisanat, sept métiers seront sélectionnés dès janvier pour lancer le programme de transmission avec les maîtres artisans. Le projet pilote sur les oasis fera l’objet de réunions de consultation préparatoires avant une grande rencontre début 2026.

Pour le programme des villes créatives, le ministère de l’Intérieur diffusera un appel à manifestation d’intérêt. Une première session d’information est prévue en mars 2026. La Route du patrimoine UNESCO sera promue lors du comité du patrimoine immatériel à New Delhi en décembre prochain, puis au comité du patrimoine mondial en Corée en 2026.

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Jimmy Cliff, roi du reggae jamaïcain, tire sa révérence

24. November 2025 um 14:30

Jimmy Cliff, un monument de la musique jamaïcaine depuis cinq décennies, est décédé ce lundi 24 novembre à l’âge de 81 ans.

Des générations entières se souviennent de lui, puisqu’il les a fait danser, notamment avec deux morceaux qui resteront notamment dans les annales de la musique, “Reggae Night“ et “Hakuna Matata“.

Comme l’écrit RFI, Jimmy Cliff « a joué en Afrique un rôle à la fois pionnier et dans la durée pour y faire connaître le genre musical qu’il avait embrassé, soulignant sa dimension sociopolitique. Tout au long de sa carrière, cet artiste voyageur a développé des relations aussi solides que profondes avec le continent ».  Autant dire qu’il manquera à l’Afrique, notamment au Sud du Sahara.

A souligner par ailleurs que la popularité du Jamaïcain « repose sur une forme d’équilibre artistique. D’un côté, un timbre et des qualités vocales remarquables comme sur sa reprise de “No Woman No Cry“ de Bob Marley très appréciée en Afrique. De l’autre, une attitude et une aptitude à évoquer des sujets sociopolitiques ou célébrer le continent.

On se souviendra de l’exemple de « Remake The World », en particulier : “Quelques-uns possèdent tout, quand trop de gens n’ont rien“, des paroles qui, évidemment, déplaisent au régime d’apartheid d’Afrique du Sud. Du reste, « la chanson a été interdite de diffusion sur la SABC [South African Broadcasting Corporation]) », écrira le Sunday Times de Johannesburg en septembre 1977.

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Sousse : L’artisanat reprend vie au cœur du patrimoine post-Covid-19

22. November 2025 um 10:07

Dans le cadre de la mise en œuvre, entamée en 2023 par l’Institut national du patrimoine (INP) à la médina de Sousse, du projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 : intégration des stratégies de conservation, du tourisme et des moyens de subsistance locaux sur les sites du patrimoine mondial »,  le Centre culturel Dar El Bey à la médina de Sousse accueille, du 24 novembre au 24 décembre 2025, une première exposition artistique intitulée « Métiers vivants, patrimoine durable ».

Installée dans un bâtiment du XIXème siècle (1840), cette exposition marque la fin de la première phase du projet, supervisé par le Bureau régional de l’UNESCO pour les Etats du Maghreb, en partenariat avec l’INP et l’Office national de l’artisanat, avec un financement du gouvernement japonais via le Fonds en dépôt UNESCO/japonais.

Selon l’INP, la première phase, désormais achevée, a consisté en des ateliers de formation théorique et pratique axés sur la création de nouveaux produits. Des travaux sont actuellement menés, ajoute la même source, en coordination entre le Bureau régional de l’UNESCO pour les pays du Maghreb et les différentes institutions concernées, afin de valoriser les résultats de cette phase à travers l’organisation d’une série d’expositions visant à faire connaître le projet et les artisans qui y participent avec l’ambition de renforcer le tissu artisanal de la médina de Sousse, classée depuis 1988 patrimoine mondial de l’UNESCO.

A rappeler qu’un appel à candidature avait été lancé en janvier 2025 par l’UNESCO pour soutenir, au terme d’une sélection, douze artisans locaux de la médina de Sousse, en les accompagnant dans la création d’œuvres innovantes intégrant plusieurs métiers d’artisanat. : l’artisanat de l’argile et de la pierre, la fabrication de produits décoratifs, de jouets et de poupées traditionnels, la peinture et la décoration sur différents supports, la fabrication de produits en cire, d’instruments de musique traditionnels et d’objets décoratifs, le travail du bois, la confection d’articles en argent, l’artisanat du métal et du cuir, la réalisation d’objets en fibres végétales, la confection de la chéchia, de costumes traditionnels, la dentelle manuelle (dentelle, crochet, macramé, tricot…), la broderie, le tissage à la main et les métiers liés au textile.

Lancé par le Centre du patrimoine mondial et les bureaux locaux de l’UNESCO dans quatre pays (Tunisie, Cap-Vert, Vietnam, Honduras), le projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 » porte un intérêt pour quatre sites pilotes : la médina de Sousse en Tunisie, le site Maya de Copán au Honduras, le Centre historique de Ribeira Grande au Cap-Vert et le complexe paysager de Tràng An au Vietnam. L’objectif est de proposer des stratégies et des méthodologies reproductibles pour intégrer la préservation du patrimoine, améliorer les moyens de subsistance et créer un partenariat authentique entre les autorités de gestion des sites et les communautés locales.

Les résultats attendus du projet portent également sur une présence numérique renforcée pour promouvoir des offres touristiques durables et d’origine locale, conformément au Document d’orientation pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial (2015).

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À Tunis et Zaghouan, Marinette Pendola retrace l’enracinement des Siciliens de Tunisie

20. November 2025 um 14:41

La cinéaste et écrivaine Marinette Pendola présente en Tunisie le film Il posto degli olivi, que Marcello Bivona a réalisé et où elle tient l’un des rôles principaux. La Dante Alighieri programme deux projections les 20 et 21 novembre à Tunis, puis à Zaghouan lors d’un colloque sur l’histoire de cette région.

Lors d’une rencontre d’Italo-Tunisiens, Matabi, à Marseille, le film avait déjà rencontré un vif succès et touché un public partagé entre nostalgie et sentiment de déracinement. Des spectateurs italiens ont découvert cette méconnue histoire à Cento, près de Ferrare. Tout en établissant un parallèle avec les migrations actuelles. À Milan, un public mélangé – personnes nostalgiques de la Tunisie et autres novices – a assisté à une autre séance. Marcello Bivona assistera à la projection de la Dante Alighieri à Tunis. Et Rosie Candiani présentera la séance. Le lendemain, au colloque de Zaghouan, Marinette Pendola relatera l’enracinement de sa famille dans cette région.

Genèse du film

Marinette Pendola raconte que sa collaboration avec le réalisateur a débuté par hasard lors d’une édition tunisienne de Matabi. Un ami l’avait invitée à Zaghouan, où elle avait exprimé le souhait de revoir sa maison d’enfance. Marcello Bivona a alors proposé de filmer les lieux qui ont inspiré ses romans. L’équipe a poursuivi le tournage jusqu’à Bologne, où elle a enregistré une dernière interview pendant un repas familial dédié à la préparation du couscous.

L’auteure évoque aussi son lien profond avec la Tunisie, son retour après dix ans d’absence et l’émotion que lui a valu la reconnaissance en tant que « bent Mariano ». Elle décrit ses visites difficiles à la maison familiale, mais que des souvenirs tenaces ravivent – comme la rencontre d’un berger qui a identifié les oliviers que son père avait plantés. Elle rappelle que sa famille a acquis la ferme en 1942 et a commencé à l’exploiter en 1948 à Djebel Oust, dans le cadre d’un contrat de métayage.

Au sujet de son œuvre littéraire, son premier livre La riva lontana, publié en 2000 et réédité depuis, captive encore des doctorants, notamment aux États-Unis, où on le traduit actuellement. Le roman relate le jour du départ de la Tunisie, mêlant évocations personnelles et communautaires. Il a inspiré La traversata del deserto, qu’elle a écrit pour compléter l’histoire en abordant déracinement et réenracinement.

Une fusion culturelle

Elle précise que sa langue d’écriture emprunte beaucoup au sicilo-arabe, reflet d’un sicilien tunisien ancien teinté de mots tunisiens et français. Dans L’erba di vento, elle a transposé la cadence sicilienne en italien pour préserver l’intelligibilité du texte. Elle signale que les éditions Sellerio l’ont publiée en premier, avant qu’elle ne rejoigne Arcadia.

Son dernier ouvrage, Lunga è la notte, s’inspire d’un fait divers survenu à Bir El Aïna, village sicilien du Sahel tunisien. Le roman mêle mémoire et enquête, puisque le protagoniste affronte un traumatisme d’enfance longtemps refoulé.

Marinette Pendola évoque également les figures tunisiennes de son enfance, Mamia et Khalifa. Et elle décrit une cohabitation sans rapports hiérarchiques entre Siciliens et Tunisiens. Elle considère cette proximité comme une chance et souligne l’importance de cette mémoire dans son œuvre.

L’auteure explique qu’elle destine son écriture à ses enfants et petits-enfants; mais qu’elle rejoint aussi les personnes ayant vécu le même déracinement. Si L’erba di vento et Lunga è la notte ne sont pas autobiographiques, ils s’ancrent dans l’histoire des Siciliens de Tunisie.

Aujourd’hui installée à Bologne, elle affirme maintenir un lien constant avec Tunis et Zaghouan, qui restent au cœur de ses romans. La Sicile, qu’elle a découverte tardivement, lui a offert un sentiment paradoxal de familiarité et de dépaysement.

Retour sur le film

À propos du film, elle souligne l’abondance des images, la sélection rigoureuse que le réalisateur a opérée, et le thème central de la quête de la maison, lié au travail d’une mémoire qui s’estompe. Les oliviers, derniers témoins des cultures familiales, incarnent pour elle un symbole d’éternité.

Marinette Pendola affirme revenir souvent en Tunisie et confie que le pays lui a beaucoup manqué pendant la pandémie de Covid. L’intervenante  poursuit son travail d’écriture et prépare un nouveau projet inspiré de l’histoire d’un oncle résistant en Italie, en lien avec la vie de sa famille restée en Tunisie. Elle se réjouit de l’intérêt croissant que son œuvre suscite chez les universitaires tunisiens et étrangers, ainsi que des traductions en cours. Elle exprime le vœu d’être un jour lue en arabe. Les deux projections tunisiennes d’Il posto degli olivi lui offrent l’occasion de renouer avec le public tunisien et de partager cette histoire familiale et collective, ancrée dans la mémoire du territoire zaghouanais.

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Nous avons lu pour vous : France 24 révèle le secret de la spoliation d’œuvres d’art en Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale

16. November 2025 um 15:20

Dans un article-documentaire, la chaîne française, France 24, révèle un secret presque inconnu – ou en tout cas bien gardé – en Tunisie. Intitulé « Spoliation d’œuvres d’art en Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale : « Un voyage sans retour » », l’article comme son l’indique se penche sur le vol de tableaux, peintures… de toute sorte des artistes tunisiens durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).

 

« Depuis plusieurs années, la question des biens culturels africains spoliés pendant la période coloniale a été mise en lumière. Mais qu’en est-il de la période de la Seconde Guerre mondiale ? Alors que les études se sont largement concentrées sur l’art européen, des chercheurs se penchent aujourd’hui sur le destin des œuvres africaines. Parmi eux, le professeur Sofiane Bouhdiba, de l’Université de Tunis, qui a enquêté sur le contexte tunisien durant le conflit ». Ainsi commence le récit de France 24.

C’est entre autres à cette question que la journaliste Stéphanie Trouillard va tenter, tout au long de ce documentaire, de répondre, avec l’aide d’historiens comme le professeur Sofiane Bouhdiba.

 

À l’occasion d’une journée d’études organisée le 13 novembre 2025, à Paris, par l’Institut national d’histoire de l’art sur les arts africains pendant cette période, le professeur Sofiane Bouhdiba de l’Université de Tunis a enfin éclairé le sujet. Démographe de formation, spécialiste de la mortalité, il travaille depuis plusieurs années avec le Musée d’histoire de la médecine de Tunis. Dans le cadre de ses recherches, il a été amené à s’intéresser au sort des collections des établissements culturels de son pays entre 1939 et 1945.

 

« Spolier, c’est profiter d’une situation de domination pour accaparer des biens qui ont une valeur », explique Sofiane Bouhdiba. « Cela peut être une domination militaire, mais aussi diplomatique. Dans tous les cas, c’est profiter d’une situation pour prendre les richesses des autres », ajoute-t-il en préambule de sa présentation intitulée « Spoliation, destruction, et déplacements des objets d’art en Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale ».

« Une spoliation légale »

La France instaure un protectorat en Tunisie en 1881. Deux institutions sont rapidement mises sur pied pour gérer les objets d’art dans le pays sous domination coloniale : le service d’antiquités des Beaux-Arts et des Monuments historiques, créé en 1885, et le musée archéologique, connu aujourd’hui sous le nom de Musée du Bardo, qui voit le jour en 1882…

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, l’administration coloniale décide de mettre à l’abri certaines pièces majeures dans des dépôts, notamment à Alger et Marseille. « C’est vraiment un voyage sans retour », souligne le professeur tunisien. « Ce sont des transferts administratifs qui sont présentés comme des mesures conservatoires, mais qu’on peut considérer comme une spoliation légale, puisqu’elles vont priver le peuple tunisien de la jouissance de son patrimoine »…

Cette première spoliation est suivie d’une seconde à partir de 1942, lorsque Allemands et Italiens vont occuper en partie la Tunisie. À la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 et de leur défaite en Libye face à l’armée britannique, Berlin et Rome envoient des renforts  pour s’assurer de la possession de Tunis et de Bizerte et conserver la maîtrise de cette partie du bassin méditerranéen…

Lors des différents affrontements, certains soldats, mais également des civils, en profitent pour se livrer à des pillages : « Ces objets se sont retrouvés dans des familles et se revendent encore aujourd’hui sur Internet. » Un marché de l’art va même émerger à cette période. Les ports de Tunis et de Sfax deviennent des points de transit pour des antiquités vendues à des officiers étrangers. Des mosaïques ou encore des statues disparaissent de cette manière pendant la guerre, avant de réapparaitre, parfois dans des collections privées en Europe ou aux États-Unis. 

« Il ne s’agit pas d’établir une hiérarchie des violences subies, mais plutôt d’apporter une compréhension supplémentaire à la trajectoire des œuvres dans laquelle le contexte colonial vient se télescoper au fascisme et nazisme », résume l’historienne Yaëlle Biro, coordinatrice scientifique de ce programme. Le Sénégal, le Cameroun, le Nigeria ou encore le Bénin font partie des pays concernés par ces travaux. Un grand colloque international devrait avoir lieu en 2028 au musée du Quai Branly Jacques Chirac pour réunir l’ensemble des connaissances acquises au cours de ces recherches.

Malheureusement, l’article ne dit pas où se cachent ces oeuvres d’art aujourd’hui.

Lire l’article complet ici

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Abdallah Akar | La calligraphie au carrefour des arts

14. November 2025 um 09:08

Le peintre-calligraphe franco-tunisien Abdallah Akar est l’invité d’honneur de la Biennale REV’arts, du 18 novembre au 6 décembre 2025,  dans la ville de Bezons, commune du département du Val-d’Oise, en région Île-de-France.

Né en Tunisie, Abdallah Akar arrive en France en 1970 pour poursuivre des études supérieures scientifiques à Paris VII. En 1980, il rencontre un maître en la personne du calligraphe irakien Ghani Alani. Dans les années qui suivent, il expose tant en France qu’en Tunisie.

De cette époque et jusqu’à ce jour, l’artiste se partage entre enseignement de la calligraphie, collaborations multiples avec l’Institut du Monde Arabe à Paris, séminaires tant en France qu’à l’étranger et création personnelle dans son atelier du Val d’Oise près de Paris. Au début des années 2000, il conçoit une installation qui fera date : 20 textiles calligraphiés, hommage à la poésie.

Nous reproduisons ci-dessous l’introduction à l’exposition d’Akar à la Biennale REV’arts de Besons écrite par le commissaire de l’exposition…

* * *

«L’œuvre d’Abdallah Akar s’écrit au carrefour des arts et des cultures. Calligraphe, peintre et poète, il fait de la lettre un paysage, du mot, un horizon, de la couleur un souffle. Dans son geste, la tradition s’ouvre à l’invention contemporaine, chaque tracé devenant une traversée. Mare Nostrum, «notre mer», trouve dans son univers une résonance intime et infinie.

«La Méditerranée n’est pas qu’une étendue d’eau : elle est un livre ouvert, une mosaïque de langues et de rêves. Chaque signe calligraphié contient le murmure des rivages et le souffle des peuples. Chez lui, la calligraphie respire, se déploie, se libère. Elle devient peinture, rythme, danse.

«Le noir de l’encre dialogue avec la lumière du papier, les couleurs éclatent comme des orages méditerranéens. Entre signe et image, l’abstraction frôle la reconnaissance, gardant intact le mystère du langage. Poète du visuel, Abdallah Akar invite à la méditation et au voyage intérieur.

«Ses lettres vibrent d’un temps suspendu, reliant silence et parole, visible et invisible. Être invité à REV’Arts 2025, où 34 artistes prennent part à l’évènement ; c’est inscrire cette voix dans un chœur collectif. «Les œuvres d’Akar rappellent que la mer ne sépare pas: elle relie, elle unit, elle promet. Sous son pinceau, Mare Nostrum devient un chant de lumière, d’humanité et de paix.»

Louis Tartarin

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