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Tunisie : la Banque mondiale alerte sur l’éviction du crédit privé par le financement de la dette publique

26. November 2025 um 17:08

“Le recours soutenu au financement local pour financer la dette publique risque d’évincer le crédit au secteur privé”, indique la dernière note économique de la Banque mondiale intitulée “Renforcer les filets de sécurité sociale pour plus d’efficacité et d’équité” publiée, mercredi.

Depuis 2019, la dette publique tunisienne est passée de 67,8 % du PIB à 84,6 % en 2023, où elle s’est depuis stabilisée, rappelle la note de la BM. En août 2025, l’encours total de la dette atteignait 135 milliards de dinars tunisiens (84,5 % du PIB). La combinaison d’un environnement de financement extérieur restreint et d’une dette publique croissante a conduit à un plus grand recours à l’égard du secteur bancaire national.

La part de la dette intérieure dans la dette publique totale est passée de 29,7 % en 2019 à 77 % en 2024. Cette évolution a nécessité un financement direct substantiel et une augmentation des opérations de refinancement par la Banque centrale de Tunisie (BCT) afin de soutenir le système bancaire local.

D’après le rapport “les injections de liquidités par le biais d’opérations de refinancement ont réorienté les ressources bancaires vers les prêts publics, limitant ainsi la disponibilité du crédit pour d’autres segments de l’économie”.

“Au cours des dernières années, la part du gouvernement dans le crédit bancaire total n’a cessé d’augmenter, atteignant un tiers en août 2025, contre 15 % en 2019. Dans un contexte de croissance globale limitée du crédit, cette part croissante des créances sur le gouvernement a supplanté le crédit au reste de l’économie, qui n’a augmenté que de 3 % en août 2025 par rapport à août 2024”.

En réponse, indique encore la même source, “le gouvernement a introduit des mesures dans diverses lois de finance afin de compenser partiellement les taux d’intérêt pour les PME. En outre, à la suite de la révision de la loi sur les chèques bancaires en août 2024, les banques sont tenues d’allouer au moins 8 % de leurs bénéfices de l’année précédente à des lignes de financement à court terme (jusqu’à deux ans) sans intérêt ni garantie pour les petites entreprises et les particuliers. En même temps, la diminution des créances sur le secteur privé suggère que les effets de ces mesures restent limités à ce stade”.

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Croissance, inflation, dette : la Banque mondiale dresse un bilan nuancé de la conjoncture tunisienne

26. November 2025 um 16:32

La note de la Banque mondiale a rappelé que “l’économie tunisienne montre des signes de reprise, soutenue par une production agricole plus robuste, un regain d’activité dans le secteur de la construction, et une amélioration du tourisme. Le PIB réel a progressé de 2,4 % au cours des neuf premiers mois de 2025, après des années de croissance modérée et les effets persistants de la crise de COVID-19”.

“La croissance devrait atteindre 2,6 % en 2025, et se stabiliser autour de 2,4 % en 2026-2027. Si des conditions météorologiques favorables et un regain d’activité dans les secteurs clés devraient soutenir la reprise, des contraintes structurelles — notamment des financements extérieurs limités, une croissance de la productivité atone et un niveau d’investissement insuffisant — continuent de peser sur les perspectives à moyen terme” a encore indiqué le rapport.

S’agissant des autres indicateurs macroéconomiques, l’inflation a poursuivi sa baisse pour le septième mois consécutif, atteignant 4,9 % en octobre, après un pic de 10,4 % en février 2023.

Cette baisse est principalement liée au recul des prix mondiaux de l’énergie et des céréales, l’inflation alimentaire s’étant repliée à 5,6 %. Le déficit du compte courant s’est accentué pour atteindre 2 % du PIB au premier semestre, sous l’effet d’une hausse des importations et d’exportations stagnantes.

Toutefois, la solidité des recettes touristiques et des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger auront contribué à atténuer les pressions extérieures. Les investissements directs étrangers ont augmenté de 41 % au cours des sept premiers mois, tirés par les projets dans les énergies renouvelables, soutenant ainsi la stabilité extérieure malgré un accès limité aux marchés internationaux. Sur le plan budgétaire, le déficit public s’est réduit à 6,3 % du PIB en 2024, tandis que la dette publique s’établit autour de 84,5 % du PIB.

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Skander Ounaies : « Entre les illusions de l’Etat-providence et l’absence d’un nouveau type de croissance »

23. November 2025 um 14:45

Dans un contexte économique marqué par de profondes incertitudes, le projet de loi de finances (PLF) 2026 suscite de vives critiques et questionnements. Le Professeur Skander Ounaies, ancien conseiller économique au Fonds souverain du Koweït (KIA), partage une analyse claire et sans concession. Il estime que ce PLF reflète un retour à une logique de l’État-providence, inadaptée à la réalité sociale tunisienne. De même qu’il néglige les vrais défis structurels : baisse de la productivité, des investissements publics, gestion inefficace des finances publiques, absence de réformes profondes. Sans langue de bois, il alerte sur les risques d’aggravation de la dette publique et de la crise des finances publiques. Tout en appelant à un changement radical de politique économique, inspiré des réformes du programme d’ajustement structurel (PAS) de 1986, élaboré par des économistes tunisiens. Et ce, pour renouer avec une croissance durable et inclusive et reposant sur l’investissement, la réforme des entreprises publiques et la lutte contre la fiscalité excessive. Interview : 

 

Quelle est votre perception du PLF 2026 ?

Premièrement, on constate un retour en force du concept de l’État-providence. Il s’agit d’un retour à ce concept, avec 20 mesures sur les 33 que comporte le PLF. L’État-providence renvoie à un État d’assistanat. Or, cette forme d’État n’est pas justifiée, au regard de la pauvreté multidimensionnelle qui existe actuellement en Tunisie. Cet indicateur montre la proportion de personnes privées d’accès à plusieurs biens communs essentiels tels que la santé, l’éducation ou les transports.

Selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD, octobre 2025), la Tunisie est classée 15e sur 109 pays dans cet indicateur. Moins de 1% de la population tunisienne est concernée par la pauvreté multidimensionnelle, alors que la moyenne des pays émergents est de 18% et que celle de l’Afrique subsaharienne atteint 48%.

Deuxièmement, le PLF 2026 néglige les problèmes structurels de l’économie tunisienne, comme sa faible productivité. Par exemple, des augmentations salariales uniformes ont été décidées sans négociation et sans prise en compte de la productivité, qui demeure la plus faible de tous les pays méditerranéens.

Troisièmement, il y a le problème du taux d’investissement public, une donnée clé souvent ignorée.

Entre 2010 et 2014, le taux d’investissement public atteignait en moyenne 25%, un niveau très honorable. Entre 2020 et 2024, cette moyenne est tombée à 13%, et selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI, Perspectives économiques mondiales, Octobre 2025), elle pourrait chuter à 5% à l’horizon 2030. Ce point est crucial lorsqu’on le met en relation avec le Plan de développement 2026-2030. J’ai abordé ce sujet dans un article paru le 9 août 2025, où j’identifie les trois contraintes incontournables de ce Plan, qui ne trouvent pas de réponse dans le PLF 2026. Ainsi, le projet de loi ne répond pas aux contraintes principales du plan 2026- 2030, qui sont au nombre de trois :

-Le coût total et le financement de ce plan.

-Les nouveaux piliers de croissance envisagés, sachant que les trois piliers actuels (demande, exportation et investissement) sont quasiment à l’arrêt.

-La nouvelle politique économique à mener qui nous semble absolument nécessaire. La question qui doit être posée est la suivante : si nous visons un nouveau modèle, comme on l’entend souvent répéter sur de nombreux plateaux télévisés, comment comptons-nous le financer et sur quoi sera-t-il réellement fondé ?

Quatrièmement, ce projet va aggraver la situation des finances publiques. Les augmentations salariales décidées sans négociation vont accroître la dette de l’État. Selon les prévisions du FMI (Perspectives économiques mondiales – Octobre 2025), si les conditions ne changent pas, le poids de la dette publique atteindra 91,6% du PIB en 2030. C’est extrêmement élevé, insoutenable et inacceptable. Le déficit budgétaire prévu pour le PLF 2026 s’élève à 11,5 milliards de dinars, contre 10,2 milliards en 2025, ce qui va encore peser sur les finances publiques. De plus, rien n’est évoqué concernant le système de compensation.

Voici un exemple concret simple : Chaque jour, 900 000 baguettes de pain sont jetées, selon les données officielles. Le prix réel d’une baguette se situe entre 400 et 600 millimes, alors qu’elle est vendue à 250 millimes. Cela représente une compensation d’environ 0,25 dinar par baguette. En calculant 900 000 baguettes × 0,25 dinar × 30 jours, cela correspond à 6,7 millions de dinars de pertes mensuelles liées à la compensation du pain, soit environ 81 millions de dinars par an. Ces sommes sont littéralement jetées par la fenêtre.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce constat souligne clairement un manque d’efficacité dans la gestion de la compensation alimentaire, qui doit obligatoirement être repensée. La question qui doit être posée est la suivante : comment le gouvernement envisage-t-il de réformer le système de compensation pour réduire ces pertes importantes et améliorer l’efficacité des finances publiques ?

Cinquièmement, la Banque centrale de Tunisie (BCT) va devenir ce qu’on appelle un PDR (prêteur en dernier ressort), selon Bagehot, financier anglais du XIXème siècle. C’est une situation qui est contraire à la loi de 2016, qui garantit l’indépendance de la Banque centrale et lui interdit de financer le déficit public. Bagehot expliquait, pour simplifier, que la Banque centrale doit soutenir les banques en cas de besoin, mais en appliquant des taux d’intérêt très élevés pour les dissuader d’y recourir fréquemment et limiter ainsi les risques. Or, selon le PLF 2026, la BCT accorderait des prêts à 0% d’intérêt, sur 15 ans, avec un délai de grâce de 3 ans.

Cela entraîne deux conséquences majeures : D’abord, ce qu’on appelle l’aléa moral : le gouvernement pourrait se reposer de manière continue sur ce financement facile, tandis que les banques seraient incitées à en abuser, et ainsi, les bons paieraient pour les mauvais. Ensuite, ce mécanisme va inévitablement alimenter l’inflation en augmentant la masse monétaire, qui n’aura pas l’offre conséquente de biens et services. La question est alors la suivante: comment le gouvernement compte-t-il éviter l’aléa moral lié au financement à taux zéro de la Banque centrale et garantir un impact réellement positif des mesures d’incitation dans le PLF ?

Cet extrait de l’interview est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin 932 du 19 novembre au 3 décembre 2025

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Tunisie : Le service de la dette publique en repli de 5,8% en 2026

05. November 2025 um 12:32

Le gouvernement anticipe une baisse du service de la dette à 23 milliards de dinars l’an prochain, soutenue par la stabilité du dinar et le recul des taux mondiaux.

Le service de la dette publique tunisienne devrait reculer de 5,8% en 2026, pour s’établir à 23 057 millions de dinars, selon le rapport conjoint des commissions des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD). Cette inflexion marque un léger répit après deux exercices marqués par une forte pression sur les remboursements.

Les projections officielles expliquent ce recul par une diminution du volume de la dette extérieure, la baisse des taux d’intérêt mondiaux et une stabilité du dinar tunisien, autant de facteurs conjugués qui allègent le coût global de la dette.

Une dette toujours lourde malgré le repli

Sur la période 2024-2026, la Tunisie reste confrontée à d’importantes échéances, notamment en raison du remboursement de plusieurs emprunts contractés sur les marchés financiers internationaux :

  • 850 millions d’euros et 50 milliards de yens en 2024,
  • 1 milliard de dollars en 2025,
  • et 700 millions d’euros en 2026.

Le recours accru à des prêts à moyen terme a également entraîné une accumulation d’échéances de remboursement, notamment celles des Bons du Trésor à 52 semaines (2 565 MD attendus en 2026), des facilités exceptionnelles de la Banque centrale et des prêts internes.

Les principaux paiements prévus en 2026 concernent aussi :

  • l’emprunt obligataire en euros de 2019 (700 millions d’euros, échéance juillet 2026),
  • les tranches du FMI au titre de la facilité élargie de crédit (234 millions de dollars répartis sur neuf versements),
  • et plusieurs échéances auprès de la Banque africaine d’import-export et de l’Arabie saoudite.

S’y ajoutent les remboursements de l’emprunt obligataire national (2 675 MD) et de l’emprunt interne en devises (1 067 MD).

Vers une meilleure maîtrise du coût de la dette

La baisse prévue des intérêts de la dette extérieure reflète une conjoncture plus favorable : taux mondiaux en repli, dinar stable et éventuelle révision du taux directeur par la Banque centrale de Tunisie.

Selon le rapport parlementaire, ces paramètres laissent espérer une maîtrise progressive du coût de l’endettement, même si la structure de la dette tunisienne demeure fragile et fortement dépendante des marchés internationaux.

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La Tunisie a remboursé 125% de sa dette extérieure avant la fin de 2025

08. Oktober 2025 um 15:28

La Tunisie a réglé la totalité de ses échéances extérieures trois mois avant la fin de l’année, un signe de résilience financière et d’autonomie accrue face aux bailleurs de fonds internationaux.

La Tunisie est parvenue à rembourser 125% de ses dettes extérieures à fin septembre 2025, soit l’équivalent de 8469 millions de dinars, dépassant ainsi les objectifs fixés par la loi de finances.

Selon les données du ministère des Finances, relayées par l’agence TAP, le pays a donc soldé la totalité de ses engagements extérieurs pour l’année en cours, trois mois avant l’échéance, marquant une étape notable dans la consolidation de ses équilibres macroéconomiques.

Revenus touristiques, transferts des TRE et huile d’olive

Grâce à une politique orientée vers l’autofinancement et la diversification des recettes extérieures, la Tunisie a réussi ces dernières années à couvrir ses besoins sans recourir à de nouveaux emprunts internationaux.

Cette performance est principalement attribuée à la hausse des revenus touristiques, aux transferts des Tunisiens à l’étranger et à la progression des exportations d’huile d’olive, qui ont alimenté les réserves en devises nécessaires au remboursement de la dette.

Selon un rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la part de la dette extérieure dans la dette publique totale a reculé de 70% en 2019 à 50% en 2025.

L’institution prévoit également une baisse de l’encours global de la dette publique à 80,5% du PIB d’ici fin 2025, confirmant les efforts entrepris pour maîtriser le service de la dette et stabiliser les finances publiques.

Répartition et charges de la dette

Pour 2025, le budget de l’État prévoit un remboursement total de 18,2 milliards de dinars, dont 8,5 milliards pour la dette extérieure et 9,7 milliards pour la dette intérieure. Les intérêts associés à ces remboursements s’élèvent à 6,5 milliards de dinars, répartis entre 4,6 milliards pour la dette intérieure et 1,9 milliard pour la dette extérieure.

Les principales échéances extérieures concernent le Fonds monétaire international (1126 MD), Afreximbank (815 MD) et l’Arabie saoudite (159 MD).

Les analyses de la Banque mondiale, dans son rapport sur les dettes internationales, confirment que la Tunisie gère efficacement la charge de sa dette extérieure.

La part du service de la dette dans le produit national brut reste maîtrisée, malgré une proportion importante de dettes à court terme.

Ces indicateurs traduisent une résilience accrue de l’économie tunisienne, capable de faire face à ses obligations financières sans dépendance immédiate envers les institutions de financement internationales.

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