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Peuple pur contre élite corrompue | Du démon au complot 

21. Oktober 2025 um 08:00

Dans un jardin, chaque plante a ses besoins en eau. Le jasmin réclame de l’attention, l’olivier résiste à la sécheresse, le cactus vit là où la rose se flétrit. Si le jardinier oublie cela, certaines plantes se fanent et d’autres pourrissent. La société, c’est la même chose : élites et peuple n’ont pas les mêmes attentes, mais leur destin est lié. Quand l’équilibre se perd, c’est tout le jardin qui s’abîme. 

Manel Albouchi *

Aujourd’hui, cet équilibre est menacé. Les élites parlent un langage compliqué, réservé à elles-mêmes. Le peuple, lui, se réfugie dans des slogans courts et rassurants. Entre les deux, le fossé s’élargit et la démocratie se fragilise. 

Bourguiba avait compris cette tension. Formé dans les grandes écoles en France, il aurait pu rester enfermé dans un langage d’élite. Mais il avait le talent rare de traduire les grandes idées en images simples. Il parlait du pain, de l’école, de la femme, de la santé. Il expliquait longuement, comme un instituteur patient. 

Il ne cherchait pas à séduire par des promesses faciles, mais à instruire pour que chacun comprenne. C’est ce qui a marqué son époque : il fut à la fois un père qui explique et un maître qui enseigne. Bien sûr, cette pédagogie avait aussi ses limites : le peuple restait souvent en position d’élève, sans vraie possibilité de répondre. 

Le raccourci des slogans 

Aujourd’hui, la logique est inversée. Le populisme ne cherche plus à élever, mais à séduire. Il ne donne pas des explications, il lance des slogans. Il flatte la colère, la peur, l’indignation. 

Comme le montre le politologue Christophe Jaffrelot, le populisme oppose toujours un «peuple pur» à des «élites corrompues», en utilisant un langage simple, émotionnel, direct. Mais il va plus loin : il mobilise la peur et la colère, moralise l’adversaire et personnalise à l’extrême le pouvoir via l’héroïsation du leader et sa relation «directe» au peuple. 

Là où Bourguiba essayait de rendre le peuple adulte par la pédagogie, le populisme tend à le maintenir dans l’illusion. 

Du démon au complot  

Il y a pourtant une continuité psychologique. Autrefois, quand une personne faisait une crise d’angoisse ou entendait des voix, on disait qu’elle était possédée par des djinns ou des démons. C’était une manière d’expliquer ce que l’on ne comprenait pas. 

Freud, dans ‘‘Totem et Tabou’’ (1913), expliquait déjà que les sociétés anciennes donnaient un visage invisible à ce qui leur faisait peur. Elles projetaient leurs angoisses sur des forces surnaturelles, pour transformer l’incompréhensible en récit. 

Aujourd’hui, la même structure existe encore. Quand une décision politique paraît injuste ou une crise difficile à comprendre, beaucoup se tournent vers la théorie du complot. Ce ne sont plus les djinns qui manipulent, mais des «puissances cachées»

Les chercheurs en psychologie (Karen M. Douglas, Alexandra Cichocka et Robbie M. Sutton2017) montrent que ces croyances ne sont pas anodines : elles répondent à trois besoins fondamentaux  

  • comprendre ce qui échappe; 
  • reprendre un sentiment de contrôle, et; 
  • se sentir appartenir à un groupe qui «sait»

Mais cette explication ne résout rien : elle rassure un instant, tout en alimentant la méfiance et la division. 

La Tunisie miroir vivant de ces mécanismes 

Ces recherches ne sont pas seulement théoriques. Elles se vérifient chaque jour sur le terrain tunisien. 

Quand la population, face à la crise économique ou politique, cherche des explications simples et rassurantes, elle illustre exactement ce que décrivent Douglas et ses collègues : le besoin de sens, de contrôle et d’appartenance. Les rumeurs de complot circulent dans les cafés, sur les réseaux sociaux, comme autrefois les récits de djinns et de malédictions. 

De la même manière, les émotions politiques analysées par Jaffrelot (peur, colère, héroïsation du leader, relation «directe» et accolades avec le peuple) se lisent à ciel ouvert dans les discours quotidiens. 

La Tunisie est ainsi un laboratoire à vif de la psychologie politique contemporaine : un pays où se dévoilent sans fard les mécanismes universels de la peur collective, du besoin de figures protectrices et du risque de manipulation. 

Comment retrouver l’équilibre ? 

La liberté se perd quand les élites méprisent et que le peuple s’enflamme. C’est entre le mépris d’en haut et la colère d’en bas que naît le despotisme. 

La Tunisie a besoin aujourd’hui d’une nouvelle médiation vivante : 

  • des élites qui expliquent clairement sans jargon ni mépris; 
  • un peuple qui refuse les illusions faciles et accepte l’effort de compréhension. 

Sans cette médiation, le jardin se dérègle. Certaines plantes meurent de soif, d’autres se noient. Et dans ce déséquilibre, ce sont toujours les mauvaises herbes qui prospèrent. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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La Tunisie fête l’évacuation du dernier soldat français | Au nom du Père ! 

15. Oktober 2025 um 10:51

Chaque 15 octobre, la Tunisie célèbre le départ du dernier soldat français. Mais au fond, qu’a-t-on vraiment évacué ? Les corps sont partis, oui. Mais les symboles, eux, sont restés. Car l’indépendance politique ne suffit pas lorsqu’elle ne s’accompagne pas d’une indépendance psychique et symbolique. (Ph. Jeune Afrique).

Manel Albouchi *

Nous avons hérité d’un État moderne, sans acquérir une conscience moderne. Des institutions rationnelles, sans le travail d’introjection nécessaire pour les habiter. Nous avons adopté la forme, sans toujours en intégrer le sens. 

Le colonialisme a profondément marqué notre psyché collective. Il a d’abord instauré une dépendance à une autorité extérieure, puis laissé un vide symbolique lors de son retrait. 

Le père fondateur et la dette symbolique 

Depuis Habib Bourguiba, notre père fondateur, la Tunisie vit dans une relation ambivalente à l’autorité. Le père a protégé, éduqué, éclairé — mais aussi infantilisé. 

L’État s’est bâti sur un modèle vertical, patriarcal, où la parole descendait d’en haut et la reconnaissance remontait d’en bas. Et quand ce père est tombé, le peuple s’est retrouvé orphelin symbolique : la liberté est venue, mais avec elle, l’angoisse. Cette angoisse n’est pas qu’émotive, elle est psychopolitique. Elle s’exprime dans nos institutions fragiles, nos colères sans objet, nos dépendances sociales, notre difficulté à croire en l’avenir. 

Aujourd’hui, plus d’un tiers des Tunisiens présentent des symptômes anxieux ou dépressifs. L’instabilité politique, la perte de repères symboliques et l’incertitude économique forment une boucle anxiogène : plus la Loi chancelle, plus le psychisme collectif se délite. 

Nous parlons d’indépendance, mais que signifie être libre quand le cadre symbolique reste celui du père autoritaire ? 

Depuis Bourguiba, le pouvoir s’est transmis comme une paternité blessée : Ben Ali, le père paranoïaque ; Kaïs Saïed, le père professoral ; entre les deux, des fils égarés cherchant une figure protectrice. 

Chaque «assassinat» politique, chaque remaniement précipité, chaque discours contradictoire agit comme un traumatisme symbolique. Ce n’est pas seulement la perte d’un chef, c’est la perte du cadre invisible qui permet de croire que demain sera possible. 

La nostalgie du Père — qu’il s’appelle Bourguiba ou autrement — n’est pas simple attachement politique : c’est une tentative psychique de combler la béance symbolique. Mais toute réparation fondée sur une personne, et non sur une Loi intériorisée, demeure fragile. Et si la vraie maturité consistait non pas à tuer le Père, mais à partager sa fonction symbolique — à faire de la Loi un bien commun ? 

Anatomie d’une fragmentation 

La Tunisie est un corps. Ses régions sont des organes, ses citoyens des cellules, la Loi son système nerveux. Quand la circulation symbolique s’interrompt, comme depuis quelque temps à Gabès, les organes s’isolent, les cellules s’épuisent, et le corps tombe malade. 

Le régionalisme est une inflammation. Chaque organe réclame sa part de sang, sa reconnaissance. Le Nord garde la mémoire, le Sud réclame justice, le Sahel bat trop fort, le Centre respire à peine. Le cœur — l’État — bat encore, mais sans rythme commun. 

Dans cette confusion, les cellules s’épuisent : colère, méfiance, fuite, migration. La société de performance s’est engouffrée dans ce vide. Elle court, compare, classe, étouffe. 

Chacun veut être la cellule la plus brillante, quitte à oublier le corps qu’il habite. Mais un organe qui se croit autonome finit par dépérir. Une société qui se mesure sans s’unir finit par se dissoudre. 

La démocratie ne devrait pas être un régime de compétition, mais une physiologie du lien, où chaque membre contribue à la vitalité du tout, et chaque citoyen devient cellule consciente. 

Le Nom-du-Père collectif 

Le Nom-du-Père, selon Lacan, n’est pas un homme mais une fonction : celle qui donne sens, Loi et limite. Lorsqu’elle est incarnée par un seul individu, elle se fige. Lorsqu’elle est partagée, elle devient vivante. La Tunisie a besoin d’un Nom-du-Père collectif: une autorité claire, contenante, légitime — un État qui relie, non qui domine. Des institutions qui ne surveillent pas, mais transmettent. Une Loi vécue comme un soin, non comme une sanction. 

Cette refondation doit commencer dans l’école, en cessant de confondre mémoire et pensée. Dans la famille, en réhabilitant la parole du père sans écraser celle de la mère. Et dans la société, en apprenant à être non pas obéissants, mais responsables. 

La stabilité politique n’est pas qu’une affaire d’institutions : c’est une forme de santé mentale collective. Une société qui reconnaît ses blessures devient capable de créer. À l’inverse, une nation qui refoule son histoire répète ses traumatismes. 

La menace de la Machine 

Gouverner, c’est voir. Michel Foucault l’a montré : le pouvoir commence par un regard. 

En 2005, à Tunis, le Sommet mondial de la société de l’information célébrait l’ère numérique. Sous les slogans de transparence et de progrès, une autre forme de pouvoir s’installait : le Surmoi technologique. Le Père ne parlait plus — il calculait et le panoptique devenait intime. C’est là que se rejoue le cauchemar qu’Orwell avait pressenti dans son roman ‘‘1984’’. Non pas la tyrannie du bâton, mais celle de la transparence absolue. Non plus «Big Brother», mais «Every Brother» : chacun devenant l’œil de l’autre, surveillant par amour, partageant par réflexe, trahissant par fatigue. 

Le totalitarisme n’a plus besoin de murs ni de prisons : il se déploie dans la promesse de connexion et le confort de la prévision. Orwell l’avait compris : le contrôle le plus efficace n’est pas celui qu’on subit, mais celui qu’on finit par désirer. 

Nous avons troqué la peur du Père contre la sécurité de la Machine. Le pouvoir ne punit plus : il suggère. Il ne censure plus : il optimise. Et c’est ainsi qu’il devient total — parce qu’il se croit bienveillant. 

Le regard humain, saturé d’écran, risque d’oublier ce qu’il voit. Et si, derrière le code, se cachait le même vieux Père — désincarné, mais toujours présent — celui qui veut notre bien au point de nous priver du mystère ? 

L’évacuation intérieure 

Le 15 octobre 1963, les troupes françaises quittaient Bizerte. Le 15 octobre 2025, il reste à évacuer la peur de penser par nous-mêmes. L’indépendance politique fut une victoire du corps. L’indépendance symbolique sera une victoire de l’esprit. 

Le 15 octobre ne devrait pas seulement commémorer le départ d’une armée, mais l’évacuation du père intérieur, celui qui habite encore nos institutions, nos écoles, nos familles. Ce jour-là, nous pourrons dire que l’évacuation a eu lieu — non pas seulement dans les ports, mais dans nos inconscients. 

La Tunisie ne cherche pas un nouveau Père. Elle cherche un regard partagé, où la Loi n’est plus imposée mais comprise, où la liberté n’est plus réclamée mais vécue. 

Nous avons libéré la terre. Il nous reste à libérer le regard. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Hôpitaux sous tension : Un médecin agressé à Sfax relance la colère des jeunes praticiens

18. August 2025 um 11:07

Un médecin résident de l’hôpital Habib Bourguiba à Sfax a été agressé samedi soir par un citoyen durant sa garde. Blessé à la tête, il a dû être placé sous surveillance médicale. En réaction, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins a appelé à un sit-in de protestation ce lundi 18 août 2025 au sein de l’hôpital.

Selon la déclaration publiée par l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, l’agression a eu lieu dans l’enceinte de l’hôpital Habib Bourguiba. Le médecin résident, victime de violences physiques, souffre de blessures à la tête. L’incident a suscité une profonde indignation dans le corps médical, qui dénonce la répétition de telles attaques dans les structures de santé.

Démarches judiciaires

L’organisation annonce qu’elle entamera des démarches judiciaires et recourra à toutes les formes de protestation légale pour défendre la dignité et la sécurité des médecins.

Les jeunes médecins dénoncent par ailleurs le “silence” des responsables et exhortent la direction de l’hôpital à assumer ses responsabilités en mettant en place une présence permanente d’agents de sécurité, ainsi qu’un véritable accompagnement juridique pour les internes et résidents.

Le ministère de la Santé, pour sa part, avait déjà condamné fermement les violences contre les soignants après une agression similaire survenue le 29 juin à l’hôpital régional de Kasserine. Il avait promis un renforcement de la sécurité, notamment dans les services d’urgence.

Les agressions se multiplient

Les agressions contre les soignants dans les hôpitaux tunisiens se multiplient depuis plusieurs années, mettant en lumière les défaillances en matière de sécurité hospitalière. Face à ces incidents, les syndicats et associations médicales réclament depuis longtemps des mesures fermes pour protéger le personnel de santé.

Cette nouvelle agression qui relance le débat sur la sécurité du personnel médical dans les hôpitaux tunisiens.

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Vient de paraître : Une anthologie des discours de Bourguiba

16. Juli 2025 um 08:24

Paru chez AC Éditions, un ouvrage de Hichem Abdessamad revient sur les grands discours du premier président de la République tunisienne.

Préfacé par Sophie Bessis, le nouveau livre de l’essayiste Hichem Abdessamad se penche sur plusieurs discours de Bourguiba proposant leur relecture au regard de l’histoire et des enjeux présents.

Intitulé « La Gloire et la Puissance », cet ouvrage de plus de 500 pages a un double intérêt. D’une part, il permet de relire quasiment in extenso des discours importants de Bourguiba et d’autre part, il offre l’analyse et les commentaires d’Hichem Abdessamad.

Un livre qui mérite de figurer dans toutes les bibliothèques.

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Petite histoire de l’ambassade de France à Tunis

14. Juli 2025 um 10:16


En ce 14 juillet et en guise de clin d’œil à tous nos lecteurs français, quelques pages d’histoire pour retrouver les racines de l’édifice qui de nos jours, accueille la chancellerie de l’ambassade de France à Tunis.

Construit, il y a plus de 150 ans, ce bâtiment est incontestablement le plus ancien édifice qui se trouve à la confluence de l’avenue de France et de l’avenue Bourguiba.

Se développant hors les murs de la médina, un nouveau quartier allait être gagné sur des terrains marécageux et débouchera sur l’avenue de la Marine (notre actuelle avenue Bourguiba) qui venait d’être tracée pour relier Tunis à son avant-port.

C’est juste en face de l’ancien cimetière chrétien et de la chapelle dédiée à Saint-Antoine qu’allait être édifiée l’actuelle ambassade de France, à l’époque un simple consulat.

Notons que le consulat français historique se trouvait à la rue de l’ancienne Douane, dans la partie basse de la médina de Tunis. Il s’agit du Fondouk des Français qui accueillit durant deux siècles les représentants de la Nation française.

C’est au consul Léon Roches que le nouvel édifice doit sa naissance. C’est lui qui a en effet convaincu Mhamed Bey de la nécessité de la nouvelle construction dont le terrain sera gagné sur les propriétés de la famille Ben Ayed.

Ainsi, une convention du 31 décembre 1859 fut signée pour l’édification du nouveau consulat. Les plans furent rapidement dressés par l’ingénieur français Philippe Caillat, alors en Tunisie pour diriger la restauration des anciens aqueducs.

La construction fut ensuite confiée à Pierre Colin, un architecte qui travaillait alors pour le bey de Tunis.

Le chantier démarra en 1860 avec la construction d’un pavillon central, précédé d’une cour d’honneur et ouvert sur des jardins dessinés à l’anglaise. Deux pavillons annexes seront construits plus tard pour parachever l’édifice.

Le pavillon central a été inauguré le 18 décembre 1861. Toutefois, alors que les travaux se poursuivaient, un bal fut donné dans les lieux en l’honneur du prince Napoléon en juin 1861.

Au fil des décennies, le nouvel édifice allait connaitre de nombreux aménagements. Ainsi, le pavillon central allait être restauré en 1890, avec la construction d’un nouveau grand salon. Les pavillons annexes seront reconstruits en 1904 sur les plans de l’architecte Raphael Guy. C’est de cette époque que date la grille de clôture dont une première ébauche avait été réalisée en 1889.

Entre temps, le consulat avait été rebaptisé Résidence générale et gardera ce statut jusqu’en 1956 lorsque l’édifice deviendra l’ambassade de France en Tunisie.

La petite histoire a retenu les visites de plusieurs dignitaires français à l’image du président Emile Loubet en 1903 ou celles du général Charles De Gaulle en 1943 et 1953.

Désormais âgée de plus de 150 ans, la chancellerie de l’ambassade de France à Tunis est ainsi le plus ancien édifice de l’avenue Bourguiba et un élément incontournable de la mémoire de la ville.

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Enclavé mais convoité : le succès discret d’El Mouradi Hammam Bourguiba

Perché sur les hauteurs de la région de Hammam-Bourguiba à 15 km environ de Aïn Draham, El Mouradi Hammam Bourguiba est un établissement d’exception de par son emplacement et de ses offres de services et de bien-être. 

L’hôtel El Mouradi Hammam Bourguiba est une destination privilégiée pas uniquement les curistes tunisiens mais également pour les Algériens cherchant un refuge où ils pourront se défaire de leur stress et de leur fatigue ou de se remettre de leur maladies chroniques étant donné que quelques kilomètres seulement séparent l’établissement des frontières algériennes.

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Des structures sportives aux normes internationales

En fait, El Mouradi Hammam Bourguiba n’est pas un simple hôtel mais tout un complexe disposant d’une unité hôtelière 4 étoiles comptant 174 chambres dont 4 suites junior avec une suite présidentielle, outre deux restaurants-buffet et à la carte et d’un salon-bar. De plus, il dispose d’un centre thermal équipé d’appareils modernes et à la pointe de la technologie.

Par ailleurs, le complexe est fortement sollicité par les équipes sportives professionnelles tunisiennes ou étrangères dans le but de passer des séjours de préparation physique ou des stages bloqués avant le démarrage des compétitions. Ses trois terrains de football en gazon naturel aux normes de la Fifa (105 m x 68 m), récemment rénovés, son terrain annexe (90 m x 45 m), sa salle de musculation et la salle de fitness avec la piscine couverte avec jacuzzis offrent un cadre idyllique pour une remise en forme physique ou une préparation sportive réussie.

Centre thermal d’exception

Ce qui fait l’exception du complexe El Mouradi Hammam Bourguiba, c’est surtout son centre thermal doté d’équipements modernes et de technologie de pointe, permettant des traitements sur mesure et offrant le choix entre plusieurs cures comme l’ORL, la rhumatologie, l’électrothérapie, la rééducation fonctionnelle et mécanique, la dermatologie, etc. Son équipe médicale et paramédicale est composée de professionnels aux petits soins des curistes.

Une prise en charge est effectuée dès leur arrivé par un personnel accueillant et souriant. Le centre propose des soins adaptés à chaque besoin. « Nous proposons plusieurs cures à l’instar de l’ORL, la rhumatologie, l’électrothérapie, la rééducation fonctionnelle et la dermatologie. La cure ORL est constituée de gargarisme, de douche nasale, de l’humage, de l’inhalation, de douche pharyngée et de l’aérosol thermal. La durée de chaque soin est de 5 à 8 minutes. Elle est prescrite, entre autres, pour le traitement de la rhinite allergique, la sinusite, l’asthme », explique Houyem Souidene, médecin du centre.

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Houyem Souidene, médecin du centre.

La cure ORL est basée sur le traitement avec l’eau thermale de la source basse (l’eucalyptus). Riche en bicarbonate, elle est aussi très efficace pour les cas allergiques. Les eaux thermales sulfurées garantissent un pouvoir thérapeutique élevé grâce au soufre qui interagit naturellement sur l’organisme.

Le centre est également un endroit de choix pour le traitement des maladies rhumatismales grâce à la combinaison de plusieurs facteurs naturels non seulement les eaux thermales sulfurées mais aussi le climat, le soleil, la pureté de l’air et le faible degré d’humidité. Entre douche à affusion, douche à jet et douche manteau avec bain partiel, le patient pourra se remettre peu à peu des séquelles des maladies comme l’arthrose, les lombalgies chroniques, les rhumatismes inflammatoires, les séquelles postopératoires ou post-traumatiques.

Cures de bien-être

Le centre est également un espace pour les séjours bien-être en bénéficiant des cures proposées apportant relaxation et détente selon un programme de soins doux visant à faire le plein en soufre, en iode et en minéraux. Les séances d’aérosol thermal et d’inhalation, l’enveloppement d’algue, le bain hydro-massant et le massage permettent au curiste de retrouver sa vivacité d’antan et de rompre avec les facteurs de fatigue et de stress imposés par le rythme de la vie. Il y a également les cures pour les jambes lourdes et post-natales avec des cures spécifiques pour la remise en forme dédiés aux sportifs amateurs ou de haut niveau.

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Zouheir Mhiri, directeur de l’établissement.

Région enclavée

Le directeur d’El Mouradi Hammam Bourguiba, Zouheir Mhiri, affirme que le complexe dispose de tous les atouts, les structures et d’un grand potentiel lui permettant de réaliser des résultats beaucoup plus importants si on arrivait à désenclaver la région. « La mauvaise situation de la route menant à Hammam Bourguiba et l’aéroport fermé (de Tabarka ndlr) freinent le développement de l’activité du complexe », estime-t-il.

Tarifs réduits

Il est à noter, dans ce cadre, que le taux de remplissage de l’hôtel est en moyenne de 70% dont la clientèle algérienne représente 30%. El Mouradi Hammam Bourguiba essaie d’améliorer son taux d’occupation avec des offres promotionnelles et des tarifs attractifs au profit des équipes sportives. « Les packages proposés incluent le séjour, l’exploitation des structures sportives et les cures de remise en forme », explique pour sa part Bassem Znati, directeur des Ventes de l’établissement.

Bassem Znati, directeur des Ventes de l’hôtel El Mouradi Hammam Bourguiba.

 

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Le Carlton Tunis, un véritable joyau du patrimoine tunisien

Bien plus qu’un lieu d’hébergement, de plaisir et de confort, l’hôtel Carlton incarne l’histoire vivante de la capitale tunisienne et une référence incontournable dans le paysage hôtelier.

Situé au cœur de l’emblématique avenue Habib Bourguiba à Tunis, cet hôtel historique a accueilli depuis sa création en 1926, des légendes telles que Nina Simone et Suzy Vernon.

Véritable joyau du patrimoine tunisien, l’hôtel Carlton se positionne désormais comme un carrefour où l’histoire de Tunis se mêle aux cultures internationales. Cet endroit a traversé les époques tout en préservant son charme et son authenticité, devenant ainsi un lieu où passé et présent se rencontrent.

Haut  lieu de Rencontre entre Histoire et Culture, de l’époque de la domination française à la Tunisie post-révolution, cet hôtel a été le témoin de l’évolution de la ville et de ses habitants. Sa façade Art Nouveau, majestueuse et intemporelle, évoque l’élégance d’une époque où le luxe et le raffinement étaient des valeurs primordiales. Aujourd’hui, cette architecture se marie subtilement aux éléments contemporains, offrant un cadre unique où l’histoire se vit à chaque coin de couloir.

Le Carlton, une véritable galerie vivante

Bien plus qu’un simple hôtel, Le Carlton, il faut le reconnaître, est une véritable galerie vivante. L’établissement abrite des œuvres d’art originales de grands artistes tunisiens, tels qu’Ibrahim Dhahak et Inkman, ainsi que des artistes internationaux comme Dia Azzawi, peintre irakien de renommée mondiale.

Installées dans tout l’hôtel, ces pièces uniques invitent les visiteurs à une immersion dans l’art. L’endroit est même devenu au fil des ans un lieu où l’art et l’histoire se mêlent, offrant aux visiteurs une expérience culturelle enrichissante et unique.

L’hôtel est aussi un modèle de rénovation réussie. En 2015, il a subi une rénovation totale qui a redonné vie à ses espaces tout en préservant son âme et son caractère d’antan. Plus récemment, l’hôtel a inauguré ses nouvelles salles de conférences, modernes et atypiques, pensées pour répondre aux besoins d’un public professionnel exigeant. Ces espaces sont conçus pour offrir un environnement flexible et fonctionnel, tout en conservant l’élégance de l’hôtel, pour des événements à la hauteur des plus grands standards internationaux.

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Avec ses chambres récemment rénovées, Le Carlton prouve encore une fois de plus son engagement pour l’excellence. Chaque chambre allie confort moderne et décoration artistique, offrant un espace raffiné et fonctionnel. Les chambres récemment rénovées sont idéales pour les voyageurs d’affaires comme pour les visiteurs souhaitant explorer la ville. Le processus de rénovation se poursuit avec pour objectif de garantir un confort optimal tout en respectant le patrimoine artistique de l’hôtel.

Un véritable lieu gastronomique au cœur de Tunis

Difficile de parler de l’hôtel sans évoquer son restaurant. « Le Carlton », un véritable lieu gastronomique au cœur de Tunis. Le buffet de petit-déjeuner, réputé pour sa variété et sa qualité, est incontournable pour les visiteurs en quête d’un repas savoureux.

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Le restaurant propose également un menu déjeuner innovant, mêlant saveurs méditerranéennes et internationales. À cela s’ajoute une terrasse avec vue imprenable sur l’avenue Habib Bourguiba, où il fait bon déguster ces plats dans un cadre à la fois dynamique et raffiné.

L’établissement n’est pas seulement un lieu de séjour, c’est aussi une expérience inoubliable. Depuis ses débuts, l’hôtel a su combiner service raffiné et accueil chaleureux, garantissant une expérience unique pour chaque client. Que ce soit pour un séjour professionnel ou touristique, l’équipe, passionnée par son métier, incarne l’hospitalité tunisienne dans toute sa générosité. Grâce à une attention minutieuse aux détails et une hospitalité exemplaire, l’hôtel Carlton Tunis assure un confort absolu à ses visiteurs.

Symbole de modernité sans jamais se départir de son patrimoine, il continue de s’adapter aux besoins de ses clients tout en préservant son charme intemporel. Aujourd’hui, plus que jamais, le Carlton reste une destination incontournable qui fait de l’hospitalité un véritable art de vivre, comme l’indique Ridha Saidani, son directeur général : « L’amour de ce que nous faisons au quotidien élève le métier de l’hospitalité à un art de vivre que nous partageons avec nos hôtes« .

Abdellatif Ben Djemaa, Président Directeur Général de l’hôtel Carlton Tunis ajoute de son côté : « Les propriétaires de l’Hôtel Carlton Tunis cherchent à se positionner parmi les leaders de l’hôtellerie en Tunisie. Ils misent sur l’excellence des services et des installations, dépassant ainsi les attentes des clients d’un hôtel 3 étoiles. Grâce à des investissements et des mises à niveau continues, ils ont fait du Carlton l’un des hôtels les plus reconnus de Tunis. »

(Communiqué)

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