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Heute — 25. Juli 2025Haupt-Feeds

Al Watad dresse un bilan contrasté du processus du 25-Juillet

25. Juli 2025 um 13:03

 Le Parti des patriotes démocrates unifiés (Al Watad, courant de Mongi Rahoui) a tenu une réunion de son comité central jeudi 24 juillet 2025, pour évaluer la situation politique, économique et sociale en Tunisie, quatre ans après le coup d’arrêt institutionnel du 25 juillet 2021.

Dans un communiqué, le parti réaffirme son soutien à ce processus, qualifié de « moment de convergence entre la volonté populaire, l’intérêt de l’État menacé de démantèlement, et celle du président de la République ». Il se dit déterminé à poursuivre les objectifs issus de la révolution de 2010-2011.

 Al Watad reconnaît plusieurs mesures emblématiques depuis 2021 : la dissolution du Parlement élu en 2019, l’abrogation de la Constitution de 2014, la refonte du système judiciaire avec la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que des procédures contre des figures accusées de « terrorisme et corruption ». Le parti met également en avant des réformes sociales, comme la revalorisation du SMIG, la révision du Code du travail ou l’intégration des contractuels de la fonction publique.

Cependant, le parti pointe des « limites préoccupantes » : lenteur des réformes, institutions locales sans réels pouvoirs, Parlement inactif et retard dans la mise en place de la Cour constitutionnelle. Il critique aussi l’échec de la réconciliation pénale, des politiques budgétaires « injustes » et la dégradation des services publics, aggravant la précarité des classes populaires. Le communiqué fustige des « campagnes hostiles » contre le 25-Juillet, attribuées à des « puissances régionales » et ambassades étrangères, accusées de financer des médias et des ONG pour « déstabiliser la Tunisie ». Il rejette notamment les appels à un « congrès national pour les droits et libertés » initié par la LTDH, y voyant une tentative de « réhabiliter la décennie 2011-2021 », qualifiée de « période de ruine ».

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Hichem Mechichi rompt le silence  

25. Juli 2025 um 12:24

   Dans une lettre publiée à l’occasion de la fête de la République, l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi  dénonce une « dérive autoritaire » et appelle à une mobilisation démocratique.

Quatre ans après son éviction par le président Kaïs Saïed dans le cadre des mesures exceptionnelles du 25 juillet 2021, l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi est sorti de son mutisme pour livrer une critique acerbe de la situation politique en Tunisie. Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, il accuse le chef de l’État d’avoir orchestré un « putsch » contre la Constitution et d’avoir systématiquement affaibli les institutions nationales.

Mechichi, qui affirme avoir respecté un devoir de réserve depuis sa destitution, explique que son intervention actuelle est motivée par la « désintégration des institutions » et les « campagnes de diffamation » visant des acteurs politiques, des avocats et des journalistes. Sans préciser davantage, il laisse entendre que Saïed aurait, à plusieurs reprises, tenté de s’emparer du pouvoir avant d’en être empêché.

L’ancien chef du gouvernement  reproche également au président d’avoir entravé la gestion de la pandémie de Covid-19 et d’avoir instauré une « administration parallèle », remplaçant les cadres compétents par des « fidèles incompétents ». Selon lui, cette stratégie vise à faire porter à d’autres la responsabilité des échecs gouvernementaux.

Mechichi dénonce par ailleurs un « système corrompu » où les fonds publics seraient distribués sous couvert de financement d’entreprises communautaires, favorisant ainsi les proches du pouvoir. Il conteste aussi les promesses de recrutement des diplômés chômeurs, qualifiant ces annonces de « mirage » en citant des rapports officiels qui en auraient révélé l’inefficacité.

Sur le plan international, il fustige la participation de la Tunisie à des « projets régionaux sans intérêt », une allusion voilée aux initiatives sécuritaires défendues par Kaïs Saïed, notamment en matière de surveillance des frontières.

L’ancien chef du gouvernement exhorte les partis politiques et la société civile à surmonter leurs divisions pour engager une « lutte pacifique » contre ce qu’il présente comme une dérive autoritaire. Il plaide pour un retour à un processus démocratique fondé sur le dialogue et un « programme de sauvetage national ».

 

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Gestern — 24. Juli 2025Haupt-Feeds

La France reconnaîtra l’État de Palestine en septembre à l’ONU

24. Juli 2025 um 21:28

 Le président français Emmanuel Macron a confirmé, ce jeudi 24 juillet, que la France reconnaîtrait officiellement l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York. Cette déclaration a été publiée sur ses comptes officiels de réseaux sociaux.

Dans son message, le chef de l’État a justifié cette décision par son « engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient ». Il a également souligné que « l’urgence aujourd’hui est que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue ». Une lettre officielle, signée par Emmanuel Macron et adressée au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accompagné cette annonce.

Du côté palestinien, Hussein al-Cheikh, vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a salué cette décision, la qualifiant de « position [qui] reflète l’attachement de la France au droit international et son soutien aux droits du peuple palestinien à l’autodétermination ».

Parallèlement, la France coprésidera, avec l’Arabie saoudite, une conférence internationale en septembre réunissant chefs d’État et de gouvernement, dans le but de relancer le processus de solution « à deux États ». Initialement prévue en juin, cette rencontre avait été reportée en raison des tensions entre Israël et l’Iran. En attendant, une réunion ministérielle se tiendra les 28 et 29 juillet à New York pour préparer les discussions.

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La Fondation Fidaa mise sur l’autonomisation économique des victimes du terrorisme

24. Juli 2025 um 16:52

Le président de la fondation Fidaa, Ahmad Jaafar, a annoncé, ce jeudi 24 juillet 2025, lors de son passage sur l’émission « Midi Eco », l’adoption d’une nouvelle approche pour soutenir les bénéficiaires de l’institution. Cette initiative prévoit le lancement d’une ligne de crédit de deux millions de dinars destinée à financer des projets économiques en leur faveur.

Ahmad Jaafar a précisé que ces prêts seront accordés sans exiger de garanties matérielles ni d’autofinancement, et sans intérêts bancaires. Il est à noter qu’une convention a été signée entre le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, la fondation Fidaa chargée d’accompagner les victimes d’attaques terroristes parmi les militaires, les agents des forces de sécurité intérieure et des douanes, ainsi que les ayants droit des martyrs et blessés de la révolution et la  BTS BANK . Cette convention vise à définir les mécanismes de mise en œuvre du programme de financement des projets économiques des bénéficiaires , doté d’un budget de deux millions de dinars.

Ahmad Jaafar a ajouté que ce programme concerne toutes les familles des martyrs de la révolution et des victimes d’actes terroristes, soulignant que chaque membre de ces familles peut soumettre une demande de prêt. Cependant, il a indiqué que l’acceptation des demandes dépendra de plusieurs critères, notamment le volume des crédits disponibles, ainsi que l’examen et l’évaluation des dossiers, tout en garantissant l’équité et la justice entre toutes les familles. Il a également affirmé que les blessés de la révolution bénéficieront d’une priorité dans l’accès à cette ligne de financement. Jaafar a expliqué que toute personne portant un projet, quel que soit le secteur d’activité, peut postuler pour obtenir un financement. Un montant de 200 000 dinars est réservé aux diplômés de l’enseignement supérieur, tandis que 150 000 dinars sont alloués aux non-diplômés. Les demandes pourront être déposées à partir du 2 août prochain, soit dans les espaces de l’initiative, soit dans les bureaux de l’emploi, en fonction de la localisation géographique du projet proposé.

Concernant le certificat de formation requis, Ahmad Jaafar a assuré qu’un partenariat a été établi avec plusieurs centres de formation publics et privés, certains ayant accepté de délivrer gratuitement cette attestation aux bénéficiaires.

Conditions d’éligibilité

Parmi les conditions essentielles pour bénéficier du financement figurent :

  • Un engagement à plein temps dans le projet ;

  • La soumission d’une étude de faisabilité détaillée.

Enfin, Jaafar a insisté sur le fait que les demandes seront traitées selon des critères objectifs, garantissant transparence et équité dans leur sélection.

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Thamer Derbel inaugure la nouvelle agence Wifak Bank à Yasminette

23. Juli 2025 um 13:10

Wifak Bank a inauguré sa 52ème agence à Yasminette, dans le gouvernorat de Ben Arous; et ce, en présence de son directeur général adjoint, Thamer Derbel. Cette ouverture s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la banque pour renforcer sa proximité avec les clients, notamment dans le Grand Tunis.

L’un des principaux atouts mis en avant par Wifak Bank est son engagement à proposer des financements à taux fixes. Tout en garantissant des mensualités stables pour les particuliers et les entreprises, même en période d’instabilité économique.

Lors de son discours, Thamer Derbel a souligné le dynamisme de la zone de Yasminette, riche en artisans et commerçants, cibles privilégiées de la banque. Il a également salué l’engagement de ses équipes. En précisant que l’âge moyen des employés de Wifak Bank est de 34 ans, reflétant ainsi une énergie jeune et innovante.

Le directeur général adjoint en a profité pour remercier l’ensemble de ses collaborateurs pour leur contribution aux performances de la banque. Tout en réaffirmant sa confiance en leur capacité à poursuivre cette croissance. Avec cette nouvelle agence, Wifak Bank consolide donc sa présence nationale. De même qu’elle renforce son positionnement comme acteur clé de l’inclusion financière.

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Le pari de l’ATUGE : connecter la Tunisie à ses compétences expatriées

22. Juli 2025 um 15:08

Lors de l’événement Tunisia Global Forum 2025 organisé par l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (ATUGE), son président Amine Aloulou a ouvert l’événement par un discours engagé, appelant à rassembler les Tunisiens du pays et de l’étranger pour construire ensemble l’avenir de la nation.

Devant une salle comble réunissant entrepreneurs, institutionnels et membres de la diaspora, le président de l’ATUGE a souligné l’importance de créer des liens durables entre la Tunisie et ses talents expatriés. « Ce forum est bien plus qu’une rencontre : c’est une opportunité de réunir ceux qui portent la Tunisie dans leur cœur, qu’ils vivent ici ou à l’étranger », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité de croire en la Tunisie : « Il n’y a pas de miracle, seulement du travail, de la conviction et de l’union. Notre force, c’est notre jeunesse, nos compétences et notre volonté d’avancer. »

Le président a salué les efforts des Tunisiens à l’international, les qualifiant de « force stratégique » pour le pays. « Vous êtes l’étoile de la Tunisie. Vous portez son drapeau, son savoir-faire et son potentiel. Aujourd’hui, nous avons besoin de vous pour construire l’avenir. »

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Diaspora tunisienne : seulement 20 % envisagent un retour

22. Juli 2025 um 14:39

Lors du Tunisia Global Forum 2025, organisé par l’ATUGE, une étude inédite sur la diaspora tunisienne a été présentée par Nabil Belaam, directeur général d’Emrhod Consulting. Menée auprès de 1 041 Tunisiens résidant à l’étranger, cette enquête dresse un portrait détaillé des motivations, des freins et des intentions de retour de cette communauté, comblant ainsi un manque criant de données sur le sujet.

Ainsi, il apparait que la France concentre près de la moitié des répondants. Suivent l’Allemagne (12 %) et l’Italie (12-13 %). Les pays du Golfe représentent 5 % de l’échantillon; tandis que le reste est dispersé dans le monde. La méthodologie a privilégié les entretiens en face-à-face (8 0%), réalisés dans des lieux de passage comme les aéroports, complétés par des questionnaires en ligne (20 %). L’étude reflète une diversité socioprofessionnelle : 70 % des participants sont salariés, 15 % chefs d’entreprise. Auxquels s’ajoutent des retraités, des étudiants et des sans-emploi. La répartition par genre est de 60 % d’hommes pour 40 % de femmes.

Le chiffre le plus marquant de l’étude concerne l’intention de retour : seulement 20 % des personnes interrogées affirment vouloir rentrer en Tunisie de manière certaine. À l’inverse, 59 % excluent cette possibilité. Un groupe intermédiaire, jugé crucial par les auteurs, représente 21 % des répondants : ils n’envisagent un retour qu’à condition d’une clarification des conditions économiques, administratives et sociales en Tunisie. Pour ces indécis, les obstacles majeurs incluent la complexité administrative, les réglementations restrictives et le manque d’infrastructures.

L’étude souligne que les Tunisiens de l’étranger pourraient contribuer au développement du pays via l’investissement, la création d’entreprises ou le transfert de technologies. Cependant, leur retour dépendrait d’une amélioration tangible de l’environnement des affaires et d’une simplification des démarches administratives. Les auteurs insistent sur la nécessité de rendre la Tunisie « plus attractive » pour convaincre les indécis, qui réclament des « perspectives claires ».

Destinée aux pouvoirs publics et aux institutions, cette étude offre des pistes concrètes pour mobiliser la diaspora. Elle met en lumière un potentiel inexploité : celui des 21 % de Tunisiens prêts à revenir si les conditions s’améliorent. Un défi de taille pour les décideurs, à qui il revient désormais de transformer ces hésitations en projets viables.

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Tunisie, terre d’investissement : un pari risqué mais gagnant ?

22. Juli 2025 um 13:39

Le débat organisé par l’ATUGE lors du Tunisia Global Forum 2025  dans le cadre du panel « Diaspora : Y a-t-il du sens à investir en Tunisie ? » a permis de dresser un panorama complet des enjeux liés à l’investissement en Tunisie. Les échanges ont révélé une réalité complexe, où les défis structurels coexistent avec des opportunités porteuses de transformation économique. Détails.

Avec près de deux millions de Tunisiens résidents à l’étranger (TRE), dont une large majorité concentrée en Europe et particulièrement en France, la diaspora représente un levier économique majeur. Sa contribution actuelle, estimée à 6,6 % du PIB national, repose essentiellement sur des transferts financiers.

Cependant, comme l’a souligné Emna Kharouf, ancienne présidente de l’ATUGE Tunisie, l’enjeu réside dans la transformation de ces flux en investissements productifs et durables. Les motivations des expatriés tunisiens sont doubles : d’un côté, les départs sont souvent dictés par des raisons économiques, avec la recherche de meilleures rémunérations; de l’autre, les retours sont fréquemment motivés par des considérations familiales ou par l’envie d’entreprendre dans le pays d’origine.

Myriam Maatoug, directrice générale de Dar Oomi, a illustré ce phénomène par son parcours personnel. Après quarante-deux ans passés en France, elle a choisi de revenir en Tunisie pour créer un établissement touristique haut de gamme à Zarzis, combinant savoir-faire international et authenticité locale. Son témoignage met en lumière l’émergence d’une nouvelle génération d’investisseurs issus de la diaspora, qui allie attachement culturel et rigueur économique. Elle estime que de plus en plus de Tunisiens expatriés envisagent un retour, porteurs de projets innovants et désireux de contribuer au développement de leur pays.

Les secteurs porteurs : entre tradition et innovation

L’analyse des secteurs économiques révèle plusieurs niches à fort potentiel. L’agriculture, bien que traditionnelle, reste un domaine clé pour de nombreux investisseurs. Notamment ceux de la diaspora, qui y voient un moyen de renouer avec leurs racines tout en participant au développement rural. Sofiene Haj Taïeb, président de LFIS Capital, a partagé son expérience dans ce domaine, soulignant l’importance de moderniser les pratiques pour améliorer la productivité et la compétitivité à l’export.

Le secteur des énergies renouvelables, et plus particulièrement le photovoltaïque, a également été identifié comme un axe stratégique. La Tunisie bénéficie d’un ensoleillement parmi les plus élevés au monde. Ce qui en fait un terrain propice aux investissements dans les énergies vertes. Sofiene Haj Taïeb a expliqué comment son fonds avait collaboré avec des partenaires norvégiens et locaux pour développer des centrales solaires destinées aux entreprises tunisiennes. Réduisant ainsi leur dépendance aux énergies fossiles et leur coût énergétique.

Enfin, la technologie et l’innovation occupent une place croissante dans le paysage économique tunisien. Walid Sultan Midani, fondateur de Bravvo, a partagé son parcours entrepreneurial, passant du gaming à la gamification de la formation professionnelle. Il a souligné l’avantage du marché tunisien comme terrain de validation pour des solutions innovantes. Tout en reconnaissant les défis liés au scaling et à l’accès aux financements en devises.

Le rôle des institutions : faciliter, financer et accompagner

Les interventions des représentants institutionnels ont permis de mieux comprendre les mécanismes mis en place pour soutenir l’investissement. Jean-Luc Revereault, représentant de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), a insisté sur l’importance des infrastructures de base, telles que l’électricité, l’eau et le numérique, pour créer un environnement propice aux affaires. Il a également évoqué les programmes de financement destinés aux PME, ainsi que l’accompagnement technique pour les aider à exporter vers l’Europe.

De son côté, Namia Ayadi, présidente de la Tunisia Investment Authority (TIA), a détaillé les mesures prises pour simplifier les procédures d’investissement. La TIA, conçue comme un guichet unique, offre un accompagnement personnalisé aux investisseurs, depuis la recherche de foncier jusqu’à l’obtention des autorisations nécessaires. Elle a également mis en avant les incitations destinées aux projets d’intérêt national, définis comme ceux créant plus de 200 emplois qualifiés ou nécessitant un investissement minimal de 50 millions de dinars. Elle précise que 70 % des investissements déclarés proviennent de Tunisiens. Ce qui témoigne d’une confiance persistante dans le potentiel du pays.

Les défis persistants : bureaucratie, change et compétitivité

Malgré ces avancées, les participants ont unanimement reconnu l’existence d’obstacles majeurs. La bureaucratie, bien que moins pesante qu’auparavant, reste un frein pour de nombreux entrepreneurs. En effet, les procédures administratives complexes et la lenteur des décisions peuvent décourager les investisseurs, notamment étrangers.

En outre, la réglementation des changes constitue un autre point noir. Ainsi, les restrictions sur les transferts de devises compliquent la gestion des entreprises tournées vers l’exportation ou nécessitant des importations de matières premières. Plusieurs intervenants ont d’ailleurs appelé à une libéralisation progressive de ce cadre, afin de faciliter les transactions internationales.

Enfin, la question de la compétitivité a été abordée. Si la Tunisie dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et relativement compétitive en termes de coûts, la productivité reste inférieure à celle de certains pays concurrents. Les investisseurs ont donc souligné la nécessité de renforcer la formation professionnelle et d’encourager l’innovation pour améliorer la compétitivité globale de l’économie.

Un avenir à construire ensemble

Le panel a clairement démontré que l’investissement en Tunisie relève à la fois de la rationalité économique et de l’engagement personnel. Les défis sont réels, mais les opportunités le sont tout autant. Comme l’a résumé Walid Sultan Midani, « sur le papier, investir en Tunisie n’a pas toujours du sens, mais sur le terrain, avec les bonnes personnes et les bons partenariats, cela fonctionne ».

Pour transformer l’essai, plusieurs pistes ont été évoquées : simplifier davantage les procédures administratives; mobiliser plus efficacement les capitaux de la diaspora; et renforcer les secteurs innovants. La Tunisie dispose des atouts nécessaires pour attirer les investisseurs, mais elle doit continuer à améliorer son environnement des affaires pour concrétiser pleinement son potentiel.

Au-delà des chiffres et des analyses, c’est peut-être l’attachement profond des Tunisiens à leur pays, qu’ils vivent à l’étranger ou sur place, qui constitue le meilleur gage de confiance pour l’avenir. Comme l’a si bien exprimé Myriam Maatoug, « le bonheur est ici, avec toute la dureté du contexte, mais c’est ici que se trouve notre avenir ».

Article en relation : Fethi Nouri : « La diaspora tunisienne est un trésor national, exploitons son potentiel »

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Fethi Nouri : « La diaspora tunisienne est un trésor national, exploitons son potentiel »

22. Juli 2025 um 10:24

Dans un discours prononcé à l’ouverture du Tunisia Global Forum, Fethi Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a dressé un tableau complet des enjeux et opportunités liés à la diaspora tunisienne.

Qualifiant cette dernière de « trésor national », il a insisté sur son rôle stratégique dans la stabilisation macroéconomique, le financement du développement et la transformation structurelle de la Tunisie.

Les transferts de devises des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) constituent, depuis des années, un pilier essentiel de l’économie nationale. En 2024, ces flux ont représenté près de 24 % des réserves en devises de la BCT, contribuant significativement à la stabilité du dinar tunisien.

Plus encore, ces ressources ont permis de couvrir 49 % du service de la dette extérieure du pays, ajoute le gouverneur de la BCT. Ce qui montre leur importance critique dans la préservation de la souveraineté financière de la Tunisie.

Au-delà de cette fonction stabilisatrice, la diaspora joue un rôle dynamique dans l’économie réelle. Ses envois de fonds stimulent la consommation des ménages, soutenant ainsi la demande intérieure.

Par ailleurs, son apport en investissements directs, particulièrement dans l’immobilier, est estimé à près de 2 milliards de dinars, selon les études citées par le gouverneur.

Fethi Nouri n’a pas occulté les limites du dispositif actuel. « Notre approche traditionnelle, axée sur l’assistance consulaire et les liens culturels, n’a pas permis de créer une véritable dynamique collective porteuse de développement durable », reconnait-il. Cette analyse rejoint les critiques fréquentes sur le manque de structuration des politiques publiques en direction des compétences tunisiennes à l’étranger.

Pourtant, le potentiel est immense. Le gouverneur a révélé qu’une cinquantaine (48) cadres tunisiens occupait des postes de direction dans des institutions financières internationales majeures. « Ces experts peuvent nous aider à préparer une émission obligataire internationale dès 2026 », illustre-t-il. Tout en soulignant l’urgence de mieux canaliser ces compétences vers les priorités nationales.

Une modernisation institutionnelle en cours

Pour répondre à ces défis, la BCT a engagé plusieurs réformes structurelles.

Transparence et accessibilité : une capsule d’information vulgarisant les règles de change pour la diaspora a été produite, visant à dissiper les craintes et encourager les investissements.

Dématérialisation : la nouvelle plateforme en ligne de la BCT permet désormais un suivi administratif plus rapide et transparent des dossiers.

Instruments financiers innovants : s’inspirant du modèle égyptien, la Tunisie envisage de créer des produits d’épargne-retraite en devises pour les expatriés, avec des versements minimums de 500 dollars sur cinq ans.

Vers une nouvelle ère de coopération

Le patron de la BCT a conclu son discours par un appel solennel à la mobilisation collective. « Vous n’êtes pas simplement des Tunisiens d’ailleurs. Vous êtes la mémoire vivante de notre nation et les artisans de son avenir », a lancé Fethi Nouri.

Cet plaidoyer pour un « patriotisme économique » partagé qui reflète la prise de conscience croissante du rôle systémique de la diaspora dans la relance post-crise.

Alors que la Tunisie affronte des déséquilibres macroéconomiques persistants, cette vision intégrée pourrait marquer un tournant dans la relation entre l’État et ses citoyens résidant à l’étranger. Reste à traduire ces ambitions en mesures concrètes, capables de transformer ce « trésor national » en levier de développement durable.

Nous y reviendrons.

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Attijari bank : hausse de près de 5 % des dépôts de la clientèle

22. Juli 2025 um 08:34

Attijari bank publie ses indicateurs d’activité pour le 2ème trimestre 2025 sur le site de la BVMT. Les dépôts de la clientèle ont progressé de 4,9 % par rapport au 30 juin 2024, tirés principalement par la collecte en dépôts à vue (+7,3 %) et en comptes d’épargne (+8,9 %). Les encours de crédit, en revanche, ont diminué de 1,6 % pour s’établir à 7 306,1 millions de dinars au 30 juin 2025. Retour sur les chiffres clés.

Les produits d’exploitation bancaire ont augmenté de 2,7 % pour atteindre 585 millions de dinars, tandis que les charges d’exploitation ont progressé de 3,9 %, s’élevant à 228,1 millions de dinars. Le Produit Net Bancaire (PNB) s’est établi à 356,5 millions de dinars, en hausse de 2,0 %. Par ailleurs, les charges opératoires ont connu une augmentation significative de 12,1 %, atteignant 185,9 millions de dinars. Le Résultat Brut d’Exploitation a reculé de 7,2 % pour se fixer à 170,5 millions de dinars, avec un coefficient d’exploitation de 52,2 % au 30 juin 2025.

Attijari Bank a renforcé son engagement en matière d’inclusion financière avec le lancement de sa nouvelle application mobile Attijari Up. Conçue pour répondre aux besoins des utilisateurs, cette solution digitale vise à offrir une expérience fluide, sécurisée et personnalisée. Face aux nouvelles exigences réglementaires, la banque propose des alternatives digitales telles que Crédit قت-طيس, un financement 100% digital, et Carte Flex, une carte prépayée permettant des paiements flexibles jusqu’à 10 000 dinars.

Attijari Bank s’est associée au WWF North Africa et à l’ANPE pour un projet de restauration écologique de l’Arboretum & Jardin botanique de Tunis.

Par ailleurs, la banque a sponsorisé l’Enactus National Exposition 2025, soutenant l’entrepreneuriat des jeunes.

Enfin, dans le cadre de son engagement social, Attijari Bank a coorganisé la Big Journée de chirurgie de la cataracte le 21 juin 2025, visant à réaliser plus de 720 opérations à travers le pays.

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Crimes de guerre à Gaza : deux soldats israéliens arrêtés en Belgique, une première

22. Juli 2025 um 08:05

Deux soldats israéliens ont été interpelés par les autorités belges dans le cadre d’une « enquête pour crimes de guerre, génocide et autres violations présumées du droit international commises lors du conflit à Gaza ». Les deux militaires ont été identifiés et localisés par la police alors qu’ils participaient au festival de musique Tomorrowland, près d’Anvers, rapporte RFI.

L’enquête fait suite à une plainte déposée par deux organisations non gouvernementales, la Hind Rajab Foundation (HRF) et le Global Legal Action Network (GLAN). Lesquelles accusent les deux soldats d’avoir participé à des exactions dans la bande de Gaza dans le contexte de l’offensive israélienne déclenchée après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023.

Selon les ONG, les suspects auraient été impliqués dans des attaques contre des zones civiles, des arrestations arbitraires et des déplacements forcés de populations. Leurs accusations incluent également des allégations de torture, d’utilisation de boucliers humains et de destructions ciblées d’infrastructures civiles, dont des habitations et des hôpitaux.

Les suspects ont été repérés grâce à leurs publications sur les réseaux sociaux, notamment des selfies pris lors du festival et une vidéo montrant un groupe d’hommes brandissant un drapeau violet et blanc, identifié comme celui d’une unité militaire israélienne.

Cette affaire marque un précédent en Europe, où des poursuites pour crimes de guerre liés au conflit israélo-palestinien pourraient être engagées sur la base du droit international.

Bien que les faits reprochés se soient déroulés en dehors de la Belgique, la justice belge pourrait se fonder sur le principe de « compétence universelle » pour engager des poursuites. Ce principe permet à un État de juger des crimes graves, tels que les crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité, quel que soit leur lieu de commission.

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Gaza : 25 pays exigent un cessez-le-feu immédiat

21. Juli 2025 um 19:51

Les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, de l’Autriche, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de l’Islande, de l’Irlande, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de la Pologne, du Portugal, de la Slovénie, de l’Espagne, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni, ainsi que la commissaire européenne à l’Égalité, à la Préparation et à la Gestion des crises, ont lancé un appel urgent pour mettre fin à la guerre à Gaza, dénonçant une crise humanitaire dramatique et des violations du droit international.

Dans une déclaration commune, ils condamnent sévèrement les restrictions israéliennes sur l’aide humanitaire, qualifiées de « dangereuses » et « indignes », soulignant que plus de 800 Palestiniens ont été tués en cherchant à obtenir de la nourriture ou de l’eau. « Israël doit cesser d’entraver l’action des organisations humanitaires et respecter le droit international », exigent les signataires.

Ils réclament également la libération « immédiate et sans conditions » des otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, tout en soutenant les efforts de médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte pour parvenir à un cessez-le-feu durable.

Les 25 pays rejettent catégoriquement tout projet de déplacement forcé des Palestiniens, y compris vers une prétendue « ville humanitaire », ainsi que l’expansion des colonies israéliennes, en particulier le plan E1 qui fragmenterait un futur État palestinien. « La colonisation et les violences des colons en Cisjordanie doivent cesser immédiatement », insistent-ils.

Enfin, ils appellent à une solution politique garantissant la sécurité d’Israël et des Palestiniens, réaffirmant leur attachement à la solution à deux États. « Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel est la seule issue », concluent-ils, laissant entendre que des mesures supplémentaires pourraient être prises si la situation ne s’améliore pas.

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Kesra sous l’objectif d’Emna Chaabouni et Yesmine Ben Salah

21. Juli 2025 um 19:23

Emna Chaabouni et Yesmine Ben Salah, photographes et membres du collectif Lune déraison, ont transformé leur fascination pour Kesra en une exposition immersive, mêlant photographie, poésie et cinéma. Présentée d’abord dans ce village perché de Siliana, puis à Hammamet, leur démarche va au-delà du simple témoignage visuel : elle tisse un dialogue intime avec les habitants et les paysages, révélant une Tunisie rurale à la fois vibrante et oubliée. Entre clichés spontanés, archives murales et un documentaire en gestation, leur travail interroge aussi les promesses délaissées de la révolution. Une invitation à voir Kesra autrement. Elles étaient invitées sur RTCI dans l’émission Autour de midi pour revenir sur leur travail artistique.

Dès leur rencontre au sein du collectif Lune déraison, Emna et Yesmine ont partagé une ambition commune : révéler les régions tunisiennes sans les instrumentaliser, mais en tissant des liens avec leurs habitants. Notre rêve était de travailler avec ces territoires, pour eux et avec eux, pas d’en extraire des images pour les exposer loin d’eux, souligne Emna. À Kesra, ce projet a pris vie, et l’accueil des habitants a dépassé leurs attentes. Ils se sont reconnus dans nos clichés, ravis de voir leurs paysages, leurs enfants, jusqu’aux petits graffitis qui peuplent leurs murs, se réjouit Yesmine. Une réaction précieuse, alors que les artistes craignaient une méfiance envers la photographie, parfois perçue comme intrusive en milieu rural.

Perché près de Makthar, Kesra culmine comme le point le plus haut de Tunisie. Loin des foules touristiques, le village dévoile des paysages époustouflants : sources cristallines, cerisaies, architectures de pierre et une quiétude propice à la création. Emna y a posé ses valises en 2019, séduite au point d’y puiser l’inspiration pour Sérieux pas sérieux, un recueil de poèmes publié aux éditions Schéma. L’idée était de dire qu’on peut être sérieux sans se prendre au sérieux, résume-t-elle, évoquant cette ode à la légèreté. L’exposition, visible à Hammamet jusqu’au 3 août, explore Kesra sous multiples facettes. Une section dédiée à l’architecture révèle la poésie des pierres et les métamorphoses du paysage. Ton temps, ton sourire saisit l’insouciance des enfants dans des portraits spontanés, tandis que Ton nom, tes histoires exhume les traces anonymes laissées par les habitants, des fresques murales aux archives oubliées.

En parallèle, un documentaire en cours de montage prolonge cette immersion. Tourné avec des moyens modestes, il dresse un constat sévère sur l’abandon des régions post-révolution. Kesra pourrait être un pôle touristique et agricole si on lui en donnait les moyens. La révolution est née ici, mais les promesses ont été oubliées, déplore Emna.

Porté par une audace revendiquée, le collectif L’une des raisons transcende la simple documentation pour défendre une Tunisie méconnue. Il faut être un peu fou pour croire en nos projets. Mais c’est cette folie qui les rend possibles, sourit Emna. Yesmine, plus technique, admire la spontanéité de sa complice : ensemble, elles brisent les limites qu’elles n’oseraient affronter seules.

Après Hammamet, l’exposition pourrait s’installer à Tunis, Gafsa ou Djerba. Le documentaire sera finalisé d’ici quelques mois. En attendant, Sérieux pas sérieux et les clichés exposés continuent de raconter Kesra, miroir d’une Tunisie rurale vibrante et fragile.  L’exposition est à découvrir à l’espace Fausse Note (Hammamet) jusqu’au 3 août. Le livre Sérieux pas sérieux est disponible aux éditions Schéma. Le documentaire sera diffusé prochainement.

 

 

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STTM : 7,7 millions de tonnes de phosphate transportés en six mois

21. Juli 2025 um 18:35

Au cours des six premiers mois de 2025, la Société tunisienne de transport des matériaux miniers (STTM) a acheminé 7,7 millions de tonnes de phosphate brut et de stériles depuis les sites d’extraction vers les laveries de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), selon une source interne citée par Express FM.

Ce volume s’inscrit dans la lignée des performances de 2024, où la STTM avait transporté plus de 16,5 millions de tonnes, malgré des difficultés persistantes liées au manque de matériel lourd, aux pénuries de pièces de rechange et à une instabilité administrative affectant ses opérations logistiques.

Face à ces défis, le gouvernement tunisien prépare une restructuration de la société. Une réunion de travail, présidée mardi dernier par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, s’est tenue au siège du ministère pour discuter d’un programme de réforme visant à améliorer la rentabilité, renforcer la qualité des services et assurer la pérennité de la STTM à moyen et long terme. Le phosphate transporté est ensuite transformé en produits commerciaux, humides ou séchés, avant d’être exporté ou utilisé localement.

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Chèques impayés : une amnistie controversée au détriment des créanciers

21. Juli 2025 um 17:43

L’Assemblée des représentants du peuple a examiné ce lundi en séance plénière un projet de loi accordant une amnistie générale aux émetteurs de chèques sans provision. Une initiative qui suscite de vives critiques, notamment de la part des experts juridiques et des acteurs économiques, alors qu’une réforme récente avait déjà assoupli les sanctions pour ce délit.

Mohamed Nekhili, expert en droit bancaire, s’est fermement opposé à cette proposition lors d’une interview sur Express FM. Il rappelle que la loi n°41/2024, adoptée le 2 août 2024, avait déjà instauré un mécanisme de régularisation souple pour les débiteurs. Ce texte leur permettait de s’engager à rembourser leur dette sur trois ans, avec seulement 10 % du montant exigible immédiatement. « Pourquoi revenir sur un dispositif à peine entré en vigueur ? », s’interroge-t-il. « Cette amnistie arrive trop tôt, sans nécessité réelle, et risque de fragiliser davantage la sécurité des transactions commerciales. »

Le principal point de controverse réside dans l’absence de garanties pour les bénéficiaires des chèques impayés. Contrairement à la réforme de 2024, qui maintenait l’obligation de remboursement, cette amnistie effacerait purement et simplement les sanctions pénales – sans contraindre les débiteurs à honorer leurs dettes.

« On prive les créanciers de tout recours, alors que certains attendent depuis des années d’être payés », déplore Mohamed Nekhili. « Pire encore, cette loi pourrait profiter à ceux qui ont frauduleusement fait opposition à leurs chèques, une pratique assimilable à de l’escroquerie. » Au-delà des considérations juridiques, cette mesure pourrait avoir un impact négatif sur les relations commerciales. « Si les créanciers perdent confiance dans les instruments de paiement, cela découragera les transactions », met en garde l’expert.

Alors que près de 90 % des dossiers de chèques sans provision avaient pu être résolus grâce à la loi de 2024, cette amnistie apparaît comme une réponse disproportionnée. Pourquoi une telle précipitation ? La question reste en suspens, tandis que le texte poursuit son parcours législatif sous le feu des critiques.

À suivre.

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L’ARP vote la clôture du budget 2021

21. Juli 2025 um 17:10

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a approuvé ce lundi le projet de loi n°75-2024 portant clôture du budget de l’État pour l’exercice 2021. Le texte a été adopté avec 64 voix pour, 8 contre et 7 abstentions.

Initialement prévu pour examen plus tôt, le projet avait été reporté le 8 juillet dernier à la demande de la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi. Celle-ci avait justifié ce délai par les conséquences de la pandémie de Covid-19 et les changements majeurs survenus depuis 2021, compliquant l’équilibre des comptes publics.

Dans une déclaration le même jour, la ministre avait assuré que son département travaillait à accélérer les procédures de clôture budgétaire. Elle avait également évoqué une réforme des normes comptables, notamment l’adoption de la comptabilité en partie double, afin de réduire les retards à l’avenir.

Ce vote marque une étape administrative cruciale pour régulariser la gestion des finances publiques, bien que le délai de près de quatre ans ait suscité des réserves parmi certains élus.

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Grand-Tunis : la SONEDE annonce une interruption d’eau pour travaux urgents

21. Juli 2025 um 14:52

Une interruption de la distribution d’eau potable interviendra lundi à partir de 15 heures dans les gouvernorats du Grand Tunis, a annoncé la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE).

Cette coupure résulte d’une panne du transformateur électrique principal de la station de pompage des eaux brutes de Ghedir el Golla.

La SONEDE a précisé que la distribution reprendra progressivement le même jour, vers minuit, une fois les travaux terminés. Ses équipes techniques interviennent en collaboration avec la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Protection civile.

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Neila Ben Zina décorée de la Légion d’honneur 

19. Juli 2025 um 17:39

 Neila Ben Zina, entrepreneure franco-tunisienne active dans le secteur de la tech inclusive, a été nommée Chevalier de la Légion d’honneur. Cette distinction récompense son parcours professionnel et son engagement en faveur d’une technologie vectrice d’inclusion et de formation.

Dans un post LinkedIn, Neila Ben Zina a exprimé sa « profonde gratitude », soulignant que cette récompense honore un effort collectif. Elle rend hommage à sa famille, notamment sa mère (Chevalier des Arts et des Lettres), sa grand-mère (première femme médecin d’Afrique) et son père, décrits comme des modèles.

À travers ses fonctions chez Wimbee, Campusna et Holberton School Tunis, ainsi que son implication dans la French Tech Tunis, Réseau Entreprendre et Limpact, Neila Ben Zina promeut une approche sociale de la data et de l’intelligence artificielle. « Cette distinction valide notre mission : bâtir un avenir plus juste et ambitieux », affirme-t-elle. Elle insiste également sur la nécessité de renforcer les collaborations euro-africaines pour une innovation « transformatrice », réaffirmant son engagement des deux rives de la Méditerranée.

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Amnistie des chèques sans provision : l’ARP face à un dilemme

19. Juli 2025 um 15:19

Le débat sur l’amnistie des chèques sans provision agite à nouveau l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Invité ce samedi 19 juillet 2025  de Houna Tounes, Dhafer Sghiri, député et membre de la commission des finances, a levé le voile sur les discussions en cours  et les divergences qui persistent.

À l’origine, le texte ne concernait que les chèques impayés n’excédant pas 5 000 dinars. Mais en commission, les parlementaires ont élargi le spectre. « Certains ont plaidé pour une amnistie totale, sans conditions de montant », a expliqué Sghiri. Une mesure justifiée, selon lui, par la nécessité de « tourner la page » et de désengorger les prisons.  Le législateur devra trancher dès lundi 21 juillet, lors d’une séance plénière consacrée au sujet. Deux options sont sur la table : soit s’en tenir au seuil initial de 5 000 dinars, soit introduire des paliers différenciés. « Les amendements ne manqueront pas », anticipe le député.

Mais attention : même en cas de grâce générale, les débiteurs ne seront pas quittes pour autant. « L’amnistie n’efface pas la dette, insiste Sghiri. Les émetteurs de chèques sans provision devront toujours rembourser. » Le système actuel a ses profiteurs, dénonce-t-il : « Certains pratiquent le chantage ou prêtent à des taux usuraires. » Pourtant, dans 80 % des cas, les montants concernés restent modestes (≤ 5 000 dinars). Une raison de plus, estime le parlementaire, pour sortir de l’impasse : « L’État est obligé de recourir à une amnistie tous les dix ans. La situation actuelle est intenable. »

Et de conclure, pragmatique : « Il faut redonner de l’air à l’économie – et aux Tunisiens. »

À suivre lundi dans l’hémicycle.

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