L’UE aurait soumis une proposition aux Américains pour mettre fin au conflit commercial
L’Union européenne (UE) a soumis une proposition commerciale révisée aux États-Unis. Et ce, pour tenter de donner un nouvel élan aux négociations avec l’administration du président américain Donald Trump. Cela n’a toutefois pas changé le scepticisme qui persiste quant à la possibilité de parvenir à un accord transatlantique.
Pour la Tunisie, ces négociations sont importantes car elles seront déterminantes pour le taux de croissance de son premier partenaire. L’UE qui absorbe 70 % de ses exportations et qui abrite la plus grande masse de sa diaspora qui renfloue ses caisses en devises.
Deux scenarios, deux plans d’action
La nouvelle proposition comprendrait des clauses qui prennent en compte les intérêts américains. Et notamment : les droits internationaux du travail; les normes environnementales; la sécurité économique; et la réduction progressive des droits de douane à zéro de part et d’autre sur les produits agricoles non sensibles ainsi que sur les biens industriels.
Le projet permettrait également des investissements réciproques et des achats stratégiques dans les domaines de l’énergie, de l’intelligence artificielle et de la connectivité numérique. L’idée est donc de trouver un accord équilibré et gagnant-gagnant. Il y a une conviction que la prospérité des deux côtés de l’Atlantique demeure étroitement liée.
En parallèle, l’UE prépare des contre-mesures au cas où les négociations n’aboutiraient pas à un résultat favorable. Le bloc des 27 a élaboré un plan visant à imposer des droits supplémentaires sur 95 milliards d’euros d’exportations américaines en réponse aux droits de douane de Trump et aux droits de douane de 25 % sur les voitures et certaines pièces détachées.
La souveraineté réglementaire intouchable
En dépit de ces avancées, qui restent à confirmer, Bruxelles considère que toute demande unilatérale menaçant l’autonomie de l’UE en matière de réglementation et de fiscalité ne sera jamais négociable. Les États-Unis se plaignent depuis longtemps d’un grand nombre de règles numériques de l’UE et considèrent la taxe sur la valeur ajoutée comme une barrière commerciale. Bruxelles soutient que cette taxe n’est pas une mesure commerciale et qu’elle s’applique de la même manière à tous les biens, qu’ils soient européens ou non européens.
Bien que les récents accords américains avec le Royaume-Uni et la Chine suggèrent qu’il y a des limites à l’appétit d’escalade de Trump; les Européens ne considèrent aucun de ces accords comme une base pour de futurs accords. La trêve des 90 jours ne semble pas suffisante pour mettre fin à cette querelle qui menace la croissance mondiale.
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