Des responsables de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont mis en garde mardi contre les dangers du déficit de la caisse en raison des dettes accumulées et des problématiques liées au non-dépôt des déclarations des salaires par un certain nombre d’employeurs, ainsi qu’au non-paiement des cotisations, qui « pourraient menacer les activités et les services du système de sécurité sociale », selon leurs propos.
Ils ont souligné, dans leurs interventions au cours d’une journée d’information intitulée « L’amnistie sociale et la suppression des pénalités de retard », organisée à Tunis, la nécessité pour les entreprises et les travailleurs indépendants d’adhérer à l’amnistie sociale en tant que solution de régularisation consensuelle. Cette initiative vise à améliorer la situation financière de la caisse afin qu’elle puisse s’acquitter de ses obligations en matière de versement des pensions et des bénéfices sociaux au profit de ses adhérents, et de payer ses dues à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
Les menaces liées aux dettes accumulées et aux déficits de la CNSS
Dans ce contexte, le directeur général de la sécurité sociale au ministère des Affaires sociales et gestionnaire par intérim de la CNSS, Nader Ajabi, a souligné que les dettes accumulées par la caisse pourraient menacer son fonctionnement et ses prestations. Il a signalé qu’à partir de janvier 2025, la deuxième augmentation du salaire minimum garanti sera mise en œuvre pour les divers métiers du secteur agricole, avec un taux de 7,5 %, en plus de l’augmentation des pensions des retraités.
L’amnistie sociale : une solution temporaire mais avantageuse
Il a appelé à la nécessité d’adhérer à l’amnistie sociale avant le 31 mars prochain, précisant que la suppression des pénalités de retard a pour objectif de réduire le taux d’endettement.
De son côté, la directrice du recouvrement à la CNSS, Nadia Hadroug Ben Abdallah, a appelé les entreprises privées et les travailleurs indépendants à profiter de l’opportunité de l’amnistie sociale pour régulariser leur situation envers la CNSS.
Elle a ajouté que cette amnistie est une mesure temporaire pour la régularisation des diverses situations en suspens des employeurs, à travers la suppression des pénalités de retard.
Hadroug a affirmé que cette mesure offre davantage de flexibilité pour le paiement des dettes, en tenant compte des capacités financières des entreprises endettées, et permettra aux affiliés sociaux de bénéficier des prestations sociales et de surmonter les difficultés de la vie quotidienne.
L’amnistie sociale accorde une remise totale ou partielle des montants des pénalités de retard sur les cotisations des systèmes de sécurité sociale et du régime de réparation des préjudices résultant des accidents de travail et des maladies professionnelles.
À noter que des représentants d’entreprises privées et de structures professionnelles telles que l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et l’organisation CONNECT ont pris part à cette journée d’information.
Avec TAP
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