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Gestern — 23. Oktober 2025Actualités Tunisie webdo.tn

Tunisie : Tentative de trafic d’antiquité déjouée

23. Oktober 2025 um 19:50

Les services de la douane tunisienne, en coordination avec les forces de sécurité, ont déjoué une tentative de sortie illégale d’une pièce archéologique du territoire national, dans le cadre de la protection du patrimoine culturel tunisien.

Selon un communiqué publié jeudi par la Douane tunisienne, une sculpture en pierre représentant une tête de lion a été saisie à l’aeroport d’Enfidha auprès d’un voyageur de nationalité étrangère, qui s’apprêtait à l’embarquer dans ses bagages pour l’exporter illicitement.

La pièce a été soumise à un examen par l’Institut national du patrimoine, qui a confirmé sa valeur historique et archéologique.

Un procès-verbal a été dressé, et la sculpture a été remise aux services de l’Institut national du patrimoine pour sa conservation et pour les démarches nécessaires concernant son statut légal.

Cette opération souligne l’importance des contrôles douaniers et la vigilance des autorités tunisiennes pour la préservation du riche héritage culturel du pays.

Lire aussi : Tunisie : des tombes antiques découvertes à Sbiba lors des travaux d’un hôpital

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Tunisie – Fonction publique : Seuls 26 retraités ont obtenu un contrat d’activités occasionnelles en 2025

23. Oktober 2025 um 19:07

Selon les données communiquées par le président de la Haute autorité de la fonction publique, Hatem Aïchaouia, le nombre de contrats autorisant des retraités à exercer des activités occasionnelles dans le secteur public s’est limité à 26 durant l’année 2025. Cette précision a été donnée en réponse à une question écrite du député Hlim Bousma.

Le recours à ces contrats, explique Hatem Aïchaouia, n’est autorisé que dans des cas exceptionnels, lorsque l’intérêt du service l’exige, et doit être préalablement approuvé par la Haute autorité de la fonction publique, chargée d’apposer son visa sur ces engagements.

Le décret n°338 de 1987 définit le cadre juridique de ces “travaux occasionnels” que peuvent accomplir les retraités dans le secteur public. Ces activités peuvent être exercées à mi-temps et donnent droit à un cinquième du salaire correspondant. Elles concernent notamment la recherche scientifique, les consultations, la production d’œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques, ainsi que la formation professionnelle.

Les dérogations à l’emploi après la retraite, strictement encadrées

Par ailleurs, les services de la fonction publique ont reçu 38 projets de décrets relatifs à l’octroi d’autorisations exceptionnelles pour continuer à travailler dans le secteur public après la retraite. Seuls 9 décrets ont finalement été publiés au Journal officiel.

Un circulaire (n°19 du 31 octobre 2022) a par ailleurs restreint la présentation des propositions de dérogation à certains corps spécifiques :

  • les enseignants universitaires,
  • les médecins et pharmaciens exerçant dans les zones prioritaires,
  • les ingénieurs,
  • ainsi que les cadres supérieurs militaires, douaniers et des forces de sécurité intérieure.

Cette politique traduit la volonté des autorités de rationaliser le recours aux retraités dans la fonction publique, tout en maintenant la possibilité de mobiliser leurs compétences dans des domaines jugés sensibles ou stratégiques.

Lire aussi : La Tunisie, le paradis fiscal des retraités italiens

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La Tunisie veut transformer ses déchets en énergie verte

23. Oktober 2025 um 18:43

L’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) a organisé, ce jeudi 23 octobre 2025, à Tunis, un atelier consacré à la présentation des résultats de l’étude sur le potentiel national de valorisation énergétique des déchets dans les secteurs prioritaires. Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet « Appui à l’accélération de la transition énergétique en Tunisie (TETA) », mené en collaboration avec la GIZ, l’Agence allemande de coopération internationale.

La rencontre s’est déroulée en présence de Nafaa Baccari, directeur général de l’ANME, et Mohamed Khaoued, coordinateur du pôle Énergie et Climat à la GIZ, ainsi que de plusieurs cadres de l’agence et de représentants des secteurs concernés.

L’étude stratégique, réalisée par des experts tunisiens et internationaux, a livré des résultats prometteurs. Elle a notamment analysé les expériences réussies en France et en Allemagne, tout en évaluant le potentiel technique, économique et environnemental de technologies telles que la digestion anaérobie et l’incinération avec récupération d’énergie. Deux études de faisabilité préliminaires ont également été menées dans des entreprises tunisiennes opérant dans les secteurs laitier et agroalimentaire. Ces travaux ont débouché sur l’élaboration d’une stratégie nationale et d’une feuille de route à l’horizon 2050 pour le développement de ce secteur émergent.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du pays d’atteindre plusieurs objectifs clés :

  • Accélérer la transition énergétique grâce à l’intégration de nouvelles sources d’énergie durable ;
  • Améliorer la santé publique en réduisant les impacts environnementaux des décharges ;
  • Attirer les investissements par la mise en place d’un cadre réglementaire favorable ;
  • Renforcer l’économie circulaire en transformant les déchets en ressources énergétiques et économiques.

À travers cette démarche, la Tunisie réaffirme son engagement concret en faveur d’une transition énergétique juste et durable, conjuguant protection de l’environnement, innovation et développement économique, tout en contribuant activement aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques.

Lire aussi : Tunisie : Le taux d’indépendance énergétique a atteint 50% en 2022 !

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Tunisie : Sur 1900,1600 médecins généralistes et de famille s’envolent vers l’Europe

23. Oktober 2025 um 18:28

Lors du 8ᵉ congrès national de médecine générale et de médecine familiale, organisé du 23 au 25 octobre 2025 à Hammamet, un constat glaçant a été dressé : la fuite massive des médecins tunisiens vers l’étranger.

Selon le docteur Abdelaziz Hamdane, membre de l’Association tunisienne de médecine générale et de médecine familiale, 1 600 médecins sur 1 900 issus de la dernière promotion ont choisi de s’installer en Europe.

Ce chiffre illustre à lui seul l’ampleur du phénomène migratoire qui touche le corps médical tunisien, notamment les jeunes praticiens fraîchement diplômés, attirés par de meilleures conditions salariales, un environnement professionnel plus valorisant et des perspectives de carrière plus stables.

Le président de l’association, le docteur Habib Jerbi, a rappelé que le pays traverse déjà une phase critique marquée par le vieillissement de la population – les plus de 60 ans représentent désormais 17 % des Tunisiens – et qu’il sera bientôt urgent de renforcer la médecine de proximité et la prise en charge des maladies chroniques. Or, cette mission devient quasi impossible avec un exode continu des compétences médicales.

Les participants au congrès ont tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences directes de cette hémorragie humaine : raréfaction des médecins dans les régions intérieures, surcharge dans les hôpitaux publics et difficultés d’accès aux soins primaires.

Le docteur Hamdane a insisté sur le paradoxe que vit aujourd’hui la Tunisie : « Notre formation est reconnue et recherchée à l’étranger, mais notre système ne parvient plus à retenir ses talents ».

Face à cette fuite continue, les experts appellent à une réforme structurelle de la politique de santé, axée sur la valorisation du rôle du médecin généraliste, l’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de la médecine familiale comme pilier de la couverture sanitaire universelle.

Lire aussi : Tunisie – Crise sanitaire : Entre fuite des médecins et colère syndicale

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Acheter une voiture en Tunisie, c’est payer 50% de taxes

23. Oktober 2025 um 15:53

Le marché automobile tunisien affiche une nette reprise, mais les consommateurs restent lourdement pénalisés par une fiscalité parmi les plus élevées du monde. Selon Anouar Ben Ammar, directeur général d’une agence de vente automobile, jusqu’à 50% du prix d’un véhicule neuf correspond aux taxes et impôts imposés par l’État.

Invité de l’émission Midi Eco ce jeudi, Ben Ammar a indiqué que près de 70 000 véhicules ont été immatriculés en Tunisie à la fin septembre 2025 — dont 47 300 voitures neuves et 22 000 réenregistrements. Ces chiffres marquent une hausse notable par rapport à 2024, où seulement 57 000 véhicules avaient été enregistrés à la même période.

Cette progression reflète, selon lui, une demande soutenue malgré la flambée des prix et la complexité du régime fiscal appliqué au secteur automobile.

Un fardeau fiscal qui pèse sur les acheteurs

Ben Ammar a détaillé la composition du prix d’un véhicule en Tunisie : « La moitié du montant payé par le client correspond à des taxes », a-t-il affirmé, citant notamment le droit de consommation, la TVA et l’impôt sur les sociétés.

« Pour une voiture coûtant 100 000 dinars, au moins 50 000 dinars vont directement au fisc ».

Cette pression fiscale, jugée « excessive » par les professionnels, freine l’accès à la voiture neuve et alimente le marché parallèle et les importations d’occasion.

Le régime FCR, une brèche qui inquiète les concessionnaires

Le responsable a également tiré la sonnette d’alarme face à la hausse des importations de véhicules d’occasion sous le régime FCR (Franchise douanière pour les Tunisiens résidant à l’étranger).

Ces voitures, a-t-il rappelé, ne sont pas soumises aux mêmes conditions fiscales ni réglementaires que celles vendues localement, ce qui crée une distorsion de concurrence au détriment des concessionnaires tunisiens.

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Les Nations Unies continueront à soutenir la Tunisie dans ses priorités de développement

23. Oktober 2025 um 15:35

En visite à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la coordinatrice résidente des Nations Unies en Tunisie, Rana Taha, a réaffirmé jeudi l’engagement constant de l’ONU à accompagner la Tunisie dans ses projets de développement et à renforcer les partenariats en cours avec les institutions nationales.

Trois axes pour la coopération jusqu’en 2030

Selon la responsable onusienne, la stratégie d’action de l’ONU en Tunisie à l’horizon 2030 repose sur trois piliers essentiels :

  • Investir dans le capital humain, à travers des programmes touchant à l’éducation, la santé et la formation.
  • Promouvoir une économie inclusive, génératrice d’opportunités pour tous, tout en consolidant la justice sociale, un domaine dans lequel « la Tunisie est pionnière », a-t-elle souligné.
  • Faire face aux changements climatiques, en favorisant une vision de développement durable intégrant la conscience des risques environnementaux et la protection de la société.

Rana Taha a également insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination avec le Parlement tunisien, saluant les progrès enregistrés en matière d’action parlementaire. Elle a exprimé la volonté des agences onusiennes de mobiliser davantage de partenaires et de bailleurs de fonds pour concrétiser les projets engagés.

L’Assemblée prône la continuité du partenariat

De son côté, le président de l’ARP, Brahim Bouderbala, a réaffirmé l’importance que la Tunisie accorde à sa coopération avec les institutions onusiennes. Il a mis en avant la volonté du pays de poursuivre les programmes conjoints, notamment dans les domaines économique, social et environnemental, et d’ancrer cette coopération dans les principes de bonne gouvernance et de transparence.

Bouderbala a également évoqué la coopération déjà établie entre le Parlement et plusieurs agences de l’ONU, telles que le PNUD, ONU Femmes et ONU-Habitat, qu’il souhaite renforcer pour soutenir le développement du travail parlementaire et la modernisation institutionnelle.

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Des enseignants suppléants exclus du recrutement annoncent un sit-in à la Kasbah

23. Oktober 2025 um 15:07

Un groupe d’enseignants et de professeurs suppléants dont les noms n’ont pas été retenus dans la deuxième vague de recrutements au ministère de l’Éducation a annoncé un sit-in de protestation, prévu le lundi 27 octobre devant le siège du gouvernement à la Kasbah. Leur revendication : être inclus dans la promotion concernée par le décret présidentiel n°21 de 2025.

Des enseignants exclus malgré des années de service

Selon Chaima Naffati, coordinatrice du groupe, environ 110 suppléants de l’enseignement primaire et secondaire, issus de différentes régions, sont concernés. Ils affirment avoir travaillé entre 2006 et 2024, avec des salaires versés régulièrement, remplissant ainsi toutes les conditions légales et administratives exigées pour une régularisation, rapporte l’agence TAP.

Pourtant, leurs noms n’apparaissent pas dans la base de données numérique du ministère, bien qu’ils figurent dans la version papier officielle, a-t-elle précisé.

Un sit-in pouvant évoluer vers une grève de la faim

Les enseignants affirment que le mouvement sera ouvert et pourrait se transformer en grève de la faim si le ministère de l’Éducation ne réagit pas rapidement.

« Les délais légaux pour l’application du décret présidentiel expirent en janvier 2026. Au-delà, nous perdrons notre droit au recrutement », a averti Naffati, dénonçant le silence prolongé des autorités malgré plusieurs démarches engagées depuis janvier dernier auprès des délégations régionales de l’éducation.

Des tensions persistantes autour du recrutement

Cette contestation s’inscrit dans un contexte social tendu au sein du secteur éducatif, où plusieurs catégories de contractuels et de suppléants réclament depuis des mois la régularisation de leur statut professionnel. Le ministère de l’Éducation n’a pas encore réagi officiellement à cette nouvelle mobilisation.

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Tunisie : La dette extérieure de l’État en baisse, mais l’endettement global repart à la hausse

23. Oktober 2025 um 14:14

Le volume de la dette extérieure tunisienne a connu une baisse marquée en 2024, passant de 66 874 millions de dinars (MD) en 2023 à 62 539 MD. Selon le rapport du ministère des Finances relatif au projet de budget de l’État pour 2026, cette tendance devrait se poursuivre pour atteindre 56 971 MD en 2025 puis 56 486 MD en 2026.

Une dette extérieure en recul, mais une dette globale en hausse

Malgré la réduction du recours à l’endettement extérieur, le volume total de la dette publique continuera d’augmenter. Il devrait atteindre 156 704 MD à la fin de 2026, contre 145 032 MD en 2025, soit une hausse de 11 672 MD.

Cette progression s’explique principalement par le financement du déficit budgétaire (estimé à 11 015 MD) et par l’impact défavorable des taux de change (650 MD), précise le rapport.

Un léger repli du ratio dette/PIB

En proportion du Produit Intérieur Brut (PIB), la dette de l’État devrait représenter 83,41% en 2026, contre 84,02% en 2025 et 84,9% en 2024. Cette baisse relative traduit une stabilisation de l’endettement rapporté à la croissance économique attendue pour les deux prochaines années.

Sensibilité élevée aux fluctuations des devises

Le ministère des Finances souligne la forte sensibilité de la dette aux variations du dinar. Une hausse de 1 % des taux de change des principales devises étrangères entraînerait une augmentation du volume de la dette d’environ 593 MD, soit 0,32 % du PIB.

Les prévisions de financement extérieur pour 2025-2026 reposent sur des hypothèses prudentes : une hausse de 0,01 dinar pour le dollar et l’euro, et de 0,1 dinar pour 1 000 yens japonais.

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Gabès : Le recours pour suspendre l’activité du Groupe chimique reporté au 13 novembre

23. Oktober 2025 um 14:04

Le tribunal de première instance de Gabès a décidé de reporter au 13 novembre prochain l’examen du recours en référé visant à suspendre l’activité du Groupe chimique tunisien (GCT) dans la région, au cœur d’une vive contestation environnementale.

Selon Me Mounir Addouni, président de la section régionale de l’Ordre des avocats, le report a été accordé à la demande des défenseurs, qui ont sollicité un délai supplémentaire pour préparer leurs plaidoiries, rapporte l’agence TAP.

Le recours, déposé le 17 octobre, réclame la suspension immédiate des activités polluantes du complexe industriel de Gabès, accusé depuis des années de provoquer une dégradation sévère de l’environnement et de nuire à la santé des habitants.

Un climat social sous tension

Ce dossier judiciaire s’inscrit dans un contexte de mobilisation croissante. Ces derniers jours, plusieurs manifestations ont eu lieu devant le siège du gouvernorat, où des citoyens et militants écologistes ont réclamé l’arrêt définitif des unités polluantes du GCT.

Parallèlement, six personnes interpellées lors de ces mouvements de protestation ont comparu mercredi devant la chambre correctionnelle. Deux d’entre elles ont écopé d’une amende de 500 dinars, tandis que les quatre autres dossiers ont été renvoyés au 3 décembre, les intéressés restant en liberté.

D’autres procédures en cours

D’après Me Addouni, quatre autres personnes, dont trois mineurs, ont été présentées devant le juge d’instruction et laissées en liberté. Trois autres prévenus comparaîtront mercredi prochain, accusés de participation à un rassemblement non autorisé susceptible de troubler l’ordre public.

D’autres personnes, placées en garde à vue ou en comparution immédiate, doivent encore être entendues par le parquet.

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CIFF 2025 – Cairo Classics, Quand la mémoire du cinéma devient un acte de résistance culturelle

23. Oktober 2025 um 13:39

Après le succès rencontré par les deux précédentes éditions, le Festival international du film du Caire poursuit cette année encore son entreprise de sauvegarde et de transmission du patrimoine cinématographique mondial. En recréant la section Cairo Classics, le festival ne se contente pas d’honorer des chefs-d’œuvre anciens : il affirme la conviction que préserver la mémoire du cinéma est aussi un geste politique et artistique, une manière de rappeler que chaque film, restauré ou redécouvert, raconte l’histoire d’une époque, d’un regard et d’un pays.

Cette section, initiée pour replacer le cinéma égyptien et international dans une perspective patrimoniale, s’est rapidement imposée comme l’un des piliers du CIFF. Elle incarne l’idée d’un dialogue entre passé et présent : un espace où le spectateur d’aujourd’hui peut mesurer la force d’un art capable de traverser les décennies sans perdre de sa modernité. Le festival, fidèle à son ambition de préserver à la fois la mémoire du cinéma égyptien et celle du cinéma mondial, propose cette année une programmation éclectique, mêlant chefs-d’œuvre restaurés et redécouvertes inattendues.

Un dialogue entre continents et générations

La sélection Cairo Classics 2025 met en lumière cinq œuvres d’horizons très différents, réunies par un même souci de mémoire et d’humanité. Des États-Unis à la France, en passant par l’Irak, chaque film illustre une manière singulière de raconter l’homme dans son rapport au monde et à l’Histoire.

The Citizen (États-Unis, 2012) de Sam Kadi, propose une réflexion poignante sur l’identité et l’exil. L’histoire de ce jeune Arabe arrivé à New York le 10 septembre 2001, à la veille des attentats, prend aujourd’hui une résonance particulière. Sam Kadi y dépeint le parcours d’un homme que l’Histoire dépasse, prisonnier d’un système où la citoyenneté devient un privilège précaire. Restauré pour cette édition, le film retrouve la puissance émotionnelle de son propos initial : interroger le rêve américain à travers le regard de l’autre.

Autre regard sur l’humanité, The Elephant Man (États-Unis, 1980) de David Lynch reste un monument du cinéma moderne. Le festival présente une copie restaurée de ce chef-d’œuvre qui, sous son noir et blanc somptueux, raconte la dignité retrouvée d’un homme difforme exploité dans les foires victoriennes. À travers la figure bouleversante de John Merrick, Lynch questionne la cruauté d’une société fascinée par la monstruosité. En replaçant ce film dans la programmation du CIFF, les organisateurs rappellent combien la compassion et la différence constituent des thèmes universels, qui traversent toutes les cultures et toutes les époques.

Plus inattendu, Moi qui t’aimais/C’est Si Bon! (France, 2025) de Diane Kurys rejoint probablement la section en raison de son sujet : la passion tumultueuse entre Yves Montand et Simone Signoret, couple mythique du cinéma français. Inspiré de faits réels, le film se concentre sur leur relation et sur la dimension émotionnelle de cette histoire. Sa sélection dans Cairo Classics illustre la volonté du festival d’inclure, dans sa programmation patrimoniale, des œuvres récentes qui évoquent des figures ou des moments marquants de l’histoire du cinéma.

Autre rareté, Sa’eed Effendi (Irak, 1956) de Kamiran Hasni, considéré comme l’un des premiers grands films du cinéma irakien, sera projeté dans une copie restaurée. Situé dans le Bagdad des années 1950, le film dépeint avec justesse les tensions sociales et familiales d’un quartier populaire. À travers le conflit entre un instituteur et son voisin cordonnier, Hasni brosse un tableau sensible d’un monde où la dignité des classes modestes se heurte à la rigueur des traditions.

Enfin, le festival rend hommage une nouvelle fois à David Lynch avec The Short Films of David Lynch (États-Unis, 2002), compilation de courts métrages réalisés entre 1967 et 1995. Ces œuvres, souvent expérimentales, révèlent les obsessions esthétiques du cinéaste – la texture du son, la matière du rêve, l’angoisse du quotidien – et permettent de comprendre la genèse d’une œuvre majeure. Leur présentation au Caire, sous la forme d’un programme restauré et commenté par Lynch lui-même, offre une plongée fascinante dans l’univers mental d’un créateur qui a su transformer la marginalité en poésie visuelle.

Les classiques égyptiens : un miroir de l’histoire et de la société

La section Cairo Classics du CIFF 2025 consacre une place majeure au patrimoine égyptien, offrant un panorama exceptionnel du cinéma du pays, des années 1950 aux années 1970, mais incluant également des œuvres emblématiques des décennies suivantes. La sélection rend hommage à la richesse et à la diversité de la production égyptienne, allant des grands drames sociaux et familiaux aux réflexions historiques et artistiques, en passant par le cinéma d’introspection et de critique politique. Vingt-quatre films restaurés sont ainsi présentés, signés par les maîtres du cinéma égyptien tels que Youssef Chahine, Salah Abu Seif, Kamal El Sheikh, Hussein Kamal, Henry Barakat, Ezz El-Dine Zulficar, Hassan al-Imam ou Hossam El-Din Mostafa.

Parmi les œuvres emblématiques, Une Femme sur la route (Ezz El-Dine Zulficar, 1958) explore les tensions familiales et les conflits de loyauté dans un contexte social marqué par les inégalités et la rivalité fraternelle. Crime dans un quartier calme (Hossam El-Din Mostafa, 1967) place le spectateur dans une intrigue politique où l’engagement et le devoir personnel se confrontent aux événements tragiques de l’histoire. L’Impasse des Deux-Palais (Hassan al-Imam, 1964), première partie de la trilogie adaptée de Naguib Mahfouz, retrace la vie d’Ahmad Abd al-Jawad et de sa famille avant la Révolution de 1919, offrant une observation fine des rapports familiaux, sociaux et politiques de l’époque. Khan al-Khalili (Atef Salem, 1966) met en scène la vie quotidienne dans le célèbre quartier cairote, mêlant drame familial et tensions sociales.

La programmation inclut également des œuvres majeures de Youssef Chahine, offrant des perspectives différentes sur le rôle de l’artiste et de l’histoire. Alexandrie encore et toujours (1989) revient sur la situation du cinéma égyptien à la fin des années 1980, mêlant fiction et réalité à travers le regard du réalisateur et ses interactions avec les acteurs et les créateurs. L’émigré(1994), quant à lui, transpose le mythe biblique de Joseph dans l’Égypte ancienne, explorant des questions de foi, de savoir et de destinée humaine, tout en donnant une dimension épique et spirituelle à l’œuvre. Ces gens du Nil (1972) relie, de manière plus contemporaine, des trajectoires individuelles aux grands projets nationaux, ici le détournement du Nil, questionnant la relation entre idéal et progrès.

Les films de Salah Abu Seif témoignent de son engagement critique et social : Cairo 30 (1966), adaptation du roman de Mahfouz, expose la corruption et les compromis moraux d’une société en mutation, tandis que La Seconde Épouse (1967) dénonce l’oppression patriarcale dans les villages et les rapports de force liés aux héritages et aux traditions.Le Mendiant  (Hossam El-Din Mostafa, 1973) offre un portrait existentiel d’un homme confronté au vide moral et aux contradictions d’une société en crise. Des films comme L’Impossible (Hussein Kamal, 1965) ou Le Mirage (Anwar al-Shanawi, 1970) mettent en lumière l’articulation entre destin individuel et contraintes sociales, où les relations personnelles se heurtent aux conventions et à l’autorité familiale ou sociale.

D’autres œuvres interrogent le pouvoir et ses excès : Un soupçon de peur  (Hussein Kamal, 1969) dépeint une tyrannie villageoise qui devient allégorie d’un pouvoir oppressif, Crépuscule et Aurore  (Kamal El Sheikh, 1970) plonge dans les intrigues et les conflits de pouvoir à la veille de la Révolution, et Les Grives et l’Automne (Hossam El-Din Mostafa, 1967) illustre les désillusions personnelles après les bouleversements politiques.

Les classiques du réalisme et de l’humanisme égyptien sont également au programme : Le Péché (Henry Barakat, 1965) raconte la difficulté d’une jeune paysanne à protéger son enfant après une agression, exposant la pauvreté, la morale sociale et la condition des femmes ; La Lampe à huile  (Kamal Attia, 1968) confronte science moderne et croyances populaires dans le quartier de Sayyida Zainab ; Voie sans issue (Hossam El-Din Mostafa, 1964) et Les Assassins (Ashraf Fahmy, 1971) explorent la justice, la trahison et les choix moraux complexes. L’Homme qui a perdu son ombre  (Kamal El Sheikh, 1968) et Le Palais du désir (Hassan al-Imam, 1967) poursuivent la réflexion sur le destin, les héritages familiaux et la quête de liberté individuelle, tandis que Ma femme et le chien  (Said Marzouk, 1971),  Ma femme est PDG (Fatin Abdel Wahab, 1966) et Nuit et Barreaux  (Ashraf Fahmy, 1973) abordent des contextes plus intimes, sociaux ou symboliques, centrés sur les relations, la jalousie, la modernité et le désir de justice.

Le patrimoine comme horizon

Dans un monde où le cinéma est souvent soumis à la logique du flux et de l’oubli, la section Cairo Classics agit comme un contre-champ salutaire. Elle replace le film dans le temps long, celui de la mémoire et de la réévaluation. Chaque projection devient une conversation entre hier et aujourd’hui, un acte de résistance face à la disparition culturelle. Cette année, plus encore, le CIFF confirme que préserver le patrimoine, c’est aussi le faire vivre : en reliant David Lynch à Kamiran Hasni, Diane Kurys à Youssef Chahine, Sam Kadi à Salah Abu Seif, le festival tisse une cartographie du cinéma mondial où chaque œuvre, qu’elle vienne de Paris, Bagdad ou du Caire, raconte la même chose : le besoin universel de témoigner, d’aimer et de comprendre. Le passé, au Caire, n’est jamais figé : il respire, se projette, et éclaire notre présent.

C’est également dans cette perspective que le festival inscrit la question de la restauration numérique au cœur de ses Cairo Industry Days. Deux initiatives majeures y sont consacrées cette année :

D’abord, un panel intitulé Restaurer le patrimoine visuel du cinéma arabe, organisé en partenariat avec Coventry University. Ce rendez-vous met en lumière la restauration numérique comme un art autant qu’une mission culturelle : redonner vie à l’identité visuelle du cinéma arabe et préserver son héritage pour les générations futures. Les échanges porteront sur les techniques modernes de restauration, la coopération internationale et la transmission des savoirs. Seront notamment évoqués la restauration d’œuvres emblématiques comme Saeed Afandi, la formation des nouvelles générations et la nécessité d’équilibrer production contemporaine et sauvegarde des classiques.

Un atelier de formation sur la restauration numérique complète cette démarche. Dirigé par Mounir Al Mahmoud, Ossen El Sawaf et Idir Ben Slama, il offre une immersion dans les processus, outils et principes éthiques de la restauration numérique. De la numérisation des éléments originaux à la correction des défauts d’image et de son, en passant par la fidélité chromatique et la préservation de l’intégrité artistique, cet atelier illustre la volonté du CIFF de faire de la restauration un pilier durable de la renaissance visuelle du cinéma arabe.

Neïla Driss

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Orange Tunisie : la 15ᵉ édition du Summer Challenge célèbre l’innovation durable des jeunes talents

23. Oktober 2025 um 12:16

La cérémonie de clôture de la 15ᵉ édition du Orange Summer Challenge (OSC) s’est tenue ce mercredi au Théâtre des Jeunes Créateurs à la Cité de la Culture. L’événement, organisé par le réseau Orange Digital Centers en Afrique et au Moyen-Orient, met en lumière les jeunes talents tunisiens engagés dans la technologie et l’innovation durable.

Startup4Good : transformer des idées en solutions concrètes

Placée sous le thème « Startup4Good : des solutions durables portées par les talents de demain », cette édition a réuni 25 stagiaires encadrant 4 porteurs de projets, avec pour objectif de convertir des idées novatrices en solutions technologiques concrètes.

Pendant trois mois, les participants ont bénéficié d’un coaching intensif, assuré par l’Orange Developer Center, le FabLab Solidaire EL FabSpace Lac, ainsi que les partenaires AWS, META, Dar Blockchain & The Hashgraph Association et le PNUD. Plus de 50 sessions de formation et de mentorat ont été dispensées sur des thématiques clés telles que l’intelligence artificielle, le cloud computing et la gestion financière.

Quatre projets à fort impact environnemental et sociétal

Les jeunes talents ont développé des solutions innovantes dans les secteurs environnement, économie circulaire, agriculture et gestion de l’eau :

  • AlgaePool : production locale de spiruline via des unités modulaires fabriquées à partir de containers recyclés.
  • Valbio Déchets Composites : transformation de déchets plastiques et agricoles en granulés écologiques et filaments 3D.
  • Bean Back : revalorisation du marc de café pour des usages en cosmétique, agriculture et agroalimentaire.
  • WEDTECT – DripIn : système intelligent basé sur l’IA et le cloud pour détecter les fuites d’eau et optimiser la gestion des ressources hydriques.

Plus de 300 participants, issus du monde académique, professionnel et médiatique, ont assisté aux présentations et voté en direct pour élire l’équipe la plus convaincante.

Des prix pour stimuler l’innovation et la montée en compétences

Les lauréats de l’édition 2025 ont été récompensés par Orange Tunisie :

  • 1er prix – WEDTECT : 7000 DT
  • 2ᵉ prix – Bean Back : 5000 DT
  • 3ᵉ prix – AlgaePool : 3000 DT
  • 4ᵉ prix – Valbio Déchets Composites : 2000 DT

Ces équipes représenteront la Tunisie lors de la finale internationale du OSC, aux côtés des gagnants de 14 autres pays du réseau Orange Digital Center, avec un soutien financier et un accompagnement personnalisé pour concrétiser leurs projets à grande échelle.

Orange Summer Challenge : un tremplin pour les talents

Créé en 2010, le Orange Summer Challenge est un programme de stage d’été sous forme de compétition, offrant aux jeunes participants la possibilité de développer leurs compétences techniques, entrepreneuriales et soft skills, tout en apportant des solutions technologiques aux enjeux sociétaux.

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RSIFF 2025 – Trésors du cinéma restauré

21. Oktober 2025 um 12:40

Depuis quelques années, les plus grands festivals de cinéma accordent une place croissante aux sections consacrées aux films restaurés et aux trésors du patrimoine mondial. À Cannes, Venise ou Berlin, ces programmations dites « Classics » ou « Treasures » sont devenues des rendez-vous incontournables : elles ne se limitent plus à la nostalgie, mais incarnent la continuité même du cinéma, sa mémoire vive. En redonnant vie à des œuvres oubliées ou fragilisées par le temps, elles rappellent que la préservation du patrimoine n’est pas seulement un acte de sauvegarde, mais aussi un geste de transmission. Montrer un film restauré, c’est offrir à de nouvelles générations la possibilité de voir — souvent pour la première fois sur grand écran — des images fondatrices, des voix et des émotions qui ont façonné l’histoire du septième art. C’est aussi replacer ces œuvres dans un présent qui, sans elles, perdrait une part essentielle de sa culture et de sa sensibilité.

C’est dans cette dynamique que s’inscrit désormais le Festival international du film de la mer Rouge, dont la 5ᵉ édition se tiendra à Djeddah du 4 au 13 décembre 2025. En seulement quelques années, l’événement s’est imposé comme un acteur central dans la redécouverte et la valorisation du cinéma d’hier, en particulier dans le monde arabe. Sa section Treasures (Trésors), devenue emblématique, réunit cette année six films majeurs, arabes et internationaux, minutieusement restaurés, et proposera, pour la première fois en Arabie saoudite, une projection de films muets accompagnée en direct.

Pensé comme un hommage vibrant aux archives vivantes du septième art, le programme Treasures offre au public l’occasion rare de redécouvrir des œuvres devenues légendaires, sublimées par les restaurations les plus récentes. Faisal Baltyuor, directeur général de la Red Sea Film Foundation, en résume la philosophie : « Cette année, Treasures met en lumière de véritables légendes du cinéma, des moments et des performances devenus immortels, recréés pour les spectateurs saoudiens et internationaux. Chacun de ces films a marqué une étape importante lors de sa sortie initiale, et c’est un honneur particulier pour nous d’avoir contribué à la restauration de deux des œuvres les plus mémorables d’Oum Kalthoum, dans le cadre de notre engagement constant à offrir le meilleur du cinéma à l’Arabie saoudite. »

L’héritage d’Oum Kalthoum magnifié par la restauration

Parmi les joyaux de cette sélection figurent deux films légendaires du patrimoine égyptien, Aïda (1942) et Nashid al-Amal (Le Chant de l’Espoir, 1937), tous deux réalisés par Ahmed Badrakhan et portés par la voix et la présence inégalables d’Oum Kalthoum, véritable icône du monde arabe. Restaurés en 4K grâce à la collaboration entre la Red Sea Film Foundation et Egypt Media City, ces films seront projetés pour la première fois dans leurs nouvelles versions au festival.

Dans Aïda, Oum Kalthoum incarne la fille d’un modeste fermier, amoureuse de Sami, un jeune noble. Leur relation, condamnée par les barrières de classe, se heurte au refus du père de ce dernier, un pacha inflexible. Mais tout bascule lorsque celui-ci, assistant à une représentation musicale d’Aïda, est bouleversé par sa voix et finit par accepter leur union. Ce mélodrame romantique est aussi une réflexion sur la société égyptienne de l’époque, traversée par les tensions entre classes sociales et les aspirations individuelles.

Le Chant de l’Espoir explore, quant à lui, un dilemme plus intime et profondément féminin. Oum Kalthoum y interprète Amal, une jeune femme talentueuse, écartelée entre son amour et son ambition artistique. Contrainte de choisir entre sa carrière de chanteuse et les attentes d’une société patriarcale, Amal incarne le conflit douloureux entre devoir social et liberté personnelle. Derrière cette intrigue mélodramatique se dessine la figure d’une femme qui, dans la vie réelle comme à l’écran, n’a jamais cessé de défier les conventions pour imposer sa voix dans un monde dominé par les hommes.

RSIFF 2025 Treasures
Oum Kalthoum dans le film Le Chant de l’Espoir, 1937

Spellbound : Hitchcock et le pouvoir du rêve

Le programme met également à l’honneur un chef-d’œuvre du cinéma mondial : Spellbound (La Maison du Docteur Edwardes, 1945) d’Alfred Hitchcock, récemment restauré par Walt Disney Studios en association avec The Film Foundation, avec la participation de l’Academy Film Archive et le soutien de Martin Scorsese et Steven Spielberg. Ce thriller psychologique, produit par David O. Selznick, témoigne de la fascination du producteur pour la psychanalyse, sujet encore peu abordé à Hollywood dans les années 1940.

Sur le tournage, Selznick imposa même la présence de son propre psychanalyste en tant que conseiller, au grand dam du réalisateur. Le film est également célèbre pour la séquence onirique imaginée par Salvador Dalí, dont il ne subsiste que deux minutes dans la version finale, mais qui demeure un moment d’anthologie du cinéma surréaliste.

Porté par Ingrid Bergman et Gregory Peck, Spellbound explore la frontière trouble entre culpabilité et folie, raison et désir. Sa projection au Festival de la mer Rouge marquera la première présentation publique de cette restauration de 2024.

Le Grand Bleu : le souffle infini de Luc Besson

Autre moment fort du programme : Le Grand Bleu (The Big Blue, 1988) de Luc Besson, film culte franco-américain-italien qui fera ses débuts sur grand écran en Arabie saoudite.

Inspiré de la vie de champions d’apnée, le film raconte la rivalité fraternelle entre Jacques Mayol (Jean-Marc Barr) et Enzo Molinari (Jean Reno), deux amis d’enfance devenus plongeurs de légende. À leurs côtés, Rosanna Arquette incarne la ligne fragile entre l’amour terrestre et l’appel des profondeurs.
Réalisé à une époque où les effets spéciaux numériques n’existaient pas encore, Le Grand Bleu repose sur de véritables plongées, filmées avec une grâce et une intensité inégalées. La bande originale d’Éric Serra, aux accents planants, accompagne ces images subaquatiques d’une beauté hypnotique. Véritable phénomène populaire, le film est resté à l’affiche en France pendant un an, attirant près de dix millions de spectateurs.

Un hommage vibrant à l’âge du muet

L’édition 2025 offrira au public saoudien une expérience inédite : celle d’un programme intitulé Silent Film Spectacular, consacré à l’âge d’or du cinéma muet accompagné en direct. Pour cette grande première en Arabie saoudite, le célèbre pianiste britannique Neil Brand, référence mondiale de l’accompagnement musical des films muets, fera résonner sa musique en parfaite harmonie avec les images d’époque.

Ce spectacle réunira trois courts métrages burlesques signés Buster Keaton, Charlie Chaplin et Laurel & Hardy : The Immigrant, Liberty et One Week. Avec un pianiste et un batteur jouant en direct, le public retrouvera l’esprit des premières projections du début du XXᵉ siècle, lorsque chaque salle devenait un théâtre vivant. Un moment de grâce et de rires, à partager en famille, qui rappellera la puissance universelle du cinéma muet et son humour intemporel.

Umrao Jaan : la poésie de l’Inde restaurée

Enfin, le festival accueillera la projection exceptionnelle du film indien Umrao Jaan (1981) de Muzaffar Ali, restauré en 4K cette année par les Archives nationales du film de l’Inde dans le cadre du National Film Heritage Mission. Adapté du roman de Mirza Hadi Ruswa publié en 1899, Umrao Jaan Ada, ce drame somptueux raconte le destin d’une poétesse et courtisane de Lucknow au XIXᵉ siècle, interprétée par Rekha, dont la prestation reste l’une des plus marquantes du cinéma indien.

Porté par la musique envoûtante de Khayyam et les vers de Shahryar, le film recrée avec minutie l’élégance raffinée de la culture d’Awadh, à travers ses costumes, ses décors et ses chansons devenues mythiques. Œuvre d’auteur réalisée en marge du cinéma commercial, Umrao Jaan a acquis au fil du temps un statut culte, célébré pour sa sensualité, sa poésie et son regard mélancolique sur un monde disparu.
Sa projection au Festival de la mer Rouge sera aussi la première organisée hors d’Inde, confirmant la portée internationale du travail de restauration entrepris par les institutions cinématographiques indiennes.

En réconciliant mémoire et modernité, le programme Treasures du Red Sea International Film Festival 2025 invite à un voyage à travers les époques et les continents, un dialogue entre l’Orient et l’Occident, entre le silence et la musique, entre l’amour et la mer, la folie et la poésie.
Chaque film y devient un témoin vivant, restauré pour reprendre sa place dans la lumière, et rappeler que le cinéma, au-delà des langues et des frontières, demeure avant tout un art de la mémoire.

Neïla Driss

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RSIFF 2025 – Des courts métrages au cœur des réalités arabes

13. Oktober 2025 um 12:19

À l’approche de sa cinquième édition, le Festival international du film de la Mer Rouge (Red Sea International Film Festival, RSIFF) a levé le voile sur la sélection officielle de son programme Arab Shorts 2025, une section dédiée aux courts métrages arabes en compétition. Cette année, onze films venus d’Arabie saoudite, de Palestine, du Liban, d’Égypte, du Maroc, d’Irak et des Émirats arabes unis y concourront, révélant la vitalité et la pluralité des écritures cinématographiques arabes contemporaines. Ces œuvres seront projetées du 4 au 13 décembre 2025 dans le quartier historique d’Al-Balad, cœur battant de Djeddah, où les ruelles anciennes et les écrans éphémères se rencontrent pour célébrer un cinéma ancré dans la mémoire et tourné vers l’avenir.

Une mosaïque d’identités et de regards

Depuis sa création, le RSIFF a fait de la diversité des récits arabes l’un de ses piliers. L’édition 2025 ne déroge pas à cette ambition : le programme Arab Shorts réunit des cinéastes émergents dont les œuvres interrogent avec finesse les notions de mémoire, d’identité et d’appartenance. Ces films courts, souvent intimes mais toujours audacieux, abordent la complexité des sociétés arabes contemporaines en mêlant réalisme, poésie et introspection.

Le festival décrit cette sélection comme « une nouvelle vague de voix distinctives », incarnant à la fois la richesse culturelle du monde arabe et l’universalité des émotions humaines. Chacun des onze films choisis explore un territoire singulier : celui du corps, du deuil, de la foi, de la peur, de la transmission ou encore de la solitude, mais tous partagent une même volonté — celle de donner forme au tumulte intérieur d’une génération qui observe, questionne et se réinvente.

Les films sélectionnés

Coyotes, réalisé par Said Zagha (Palestine)
Dans un décor nocturne de Cisjordanie, un chirurgien palestinien rentre chez lui après une garde éprouvante. Mais ce trajet banal devient une traversée initiatique, où les frontières physiques et psychologiques se confondent. À travers ce huis clos mobile, Zagha filme la fatigue, la peur et la résistance du quotidien sous occupation, dans une tension feutrée où le silence pèse plus lourd que les mots.

Empty Lands, de Karim Eldin El Alfy (Égypte)
Un officier fidèle à l’État et son épouse emménagent dans une maison autrefois occupée par une famille déplacée. Les traces laissées par l’ancienne présence — notamment l’ombre d’une fille disparue — réveillent un malaise diffus. Le film s’impose comme une allégorie subtile sur la culpabilité et la mémoire, interrogeant ce qui reste quand la loyauté se heurte à l’injustice.

Quo vadis, Meryem!, d’Amine Zeriouh (Maroc)
Lorsqu’une femme rend visite à une amie mourante, elle décide de raviver un mariage usé par le silence. Mais cette tentative réveille d’anciennes blessures familiales. Zeriouh livre ici un portrait sensible et nuancé du couple, où les non-dits deviennent des personnages à part entière.

Umbilical Cord, d’Ahmed Hasan Ahmed (Émirats arabes unis)
À travers le parcours fiévreux d’un homme pressé par le temps et hanté par ses appels manqués, le film adopte la forme d’une odyssée poétique sur la peur et l’espoir. Le montage rythmique et la photographie épurée traduisent la tension intérieure d’une âme suspendue entre urgence et rédemption.

With the Wind, d’Inès Lehaire (Maroc)
Un vieux fleuriste décide de fermer boutique et de distribuer ses dernières fleurs, entamant ainsi un voyage mélancolique. Derrière la simplicité du geste se cache une méditation sur la perte, la transmission et la beauté des adieux. Lehaire signe un film délicat, empreint de douceur et de silence, où chaque bouquet devient offrande au temps qui passe.

Beyond the Mind, de Lanya Nooralddin (Irak)
L’histoire de Mekhak, un âne fidèle abandonné par sa famille, devient la métaphore bouleversante de la dévotion et du rejet. À travers cette fable minimaliste, la réalisatrice irakienne aborde la loyauté et la solitude avec une intensité tragique, faisant dialoguer l’humain et l’animal dans un même cri d’incompréhension.

Irtizaz, de Sara Balghonaim (Arabie saoudite)
Dans une société où le regard social demeure implacable, une jeune divorcée assiste à des funérailles où chaque geste devient compétition silencieuse. Par ce huis clos féminin, Balghonaim offre une critique acérée des rapports de genre et de classe, tout en révélant la force des non-dits dans les espaces sociaux saoudiens.

Opening Ceremony, de Hussain Almutlaq (Arabie saoudite)
Un enfant de neuf ans, choisi pour couper le ruban lors de l’inauguration d’un centre culturel, doit en parallèle remettre une enveloppe secrète pour sa mère. Entre innocence et devoir, le film capte ce moment où l’enfance bascule vers la conscience morale.

The Sea Remembers My Name, de Hussein Hossam (Égypte)
Après la noyade de son frère jumeau, un garçon endosse son identité pour regagner l’amour d’un père brisé. Hossam traite le thème du deuil avec une sobriété poignante, où la mer devient mémoire et miroir.

What If They Bomb Here Tonight?, de Samir Syriani (Liban)
Dans la pénombre d’une nuit menaçante, un couple libanais reste éveillé, partagé entre la peur du bombardement et l’impossible décision de fuir. Syriani filme cette tension avec une précision clinique, explorant la psyché d’un pays en attente permanente du pire.

She’s Swimming, de Liliane Rahal (Liban)
À la suite du décès de sa cousine dans un crash aérien, une cinéaste entreprend un voyage intérieur au contact de la nature. Par le prisme du deuil, Rahal évoque la renaissance et la continuité, dans un film contemplatif où la mer, encore, devient élément de guérison.

Un miroir du monde arabe contemporain

En réunissant ces onze récits, le Red Sea International Film Festival confirme son rôle de plateforme essentielle pour la jeune création arabe. Chaque film, par sa forme et son ton, témoigne d’un cinéma en mutation, libre de ses codes, souvent intime mais toujours politique. Qu’ils soient issus de Riyad, Ramallah, Beyrouth ou Casablanca, ces jeunes réalisateurs traduisent une même urgence : celle de raconter le réel, de dire l’indicible, de faire entendre des voix trop longtemps reléguées.

À travers ces courts métrages, le festival célèbre non seulement la diversité géographique et linguistique du monde arabe, mais aussi son souffle créatif, ancré dans les réalités locales tout en dialoguant avec le monde. À Djeddah, entre les pierres d’Al-Balad et les lumières du port, ces histoires courtes promettent de résonner longtemps, comme autant d’échos d’un cinéma en pleine renaissance.

Neïla Driss

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Tunisie-Japon : Un doctorat binational pour former les ingénieurs du futur

23. Oktober 2025 um 11:33

L’Université de Tunis El Manar et l’Université japonaise des communications électroniques (UEC-Tokyo) viennent de franchir une étape majeure dans la coopération scientifique tuniso-japonaise. Un accord signé mercredi prévoit la création du premier doctorat professionnel conjoint en ingénierie électronique et industrielle, une première en Tunisie.

Une alliance académique pour l’innovation appliquée

Lors de la cérémonie de signature tenue à Tunis, en présence de plusieurs responsables universitaires, les deux institutions ont officialisé leur partenariat dans le domaine du génie des communications électroniques.

Ce programme doctoral, conçu sur un modèle professionnalisant, permettra à chaque doctorant d’être encadré à la fois par des chercheurs tunisiens et japonais, tout en collaborant avec une entreprise partenaire.

Selon Moez Chafra, président de l’Université de Tunis El Manar, cet accord a pour objectif de renforcer la recherche appliquée et de favoriser le transfert technologique vers l’industrie tunisienne, notamment dans les secteurs de l’électronique, des télécommunications et de l’ingénierie des systèmes.

Un écosystème académique tourné vers l’international

Dans le même contexte, M. Chafra a annoncé la signature prochaine d’un accord de coopération avec la République populaire de Chine, ainsi que la préparation de nouveaux partenariats avec l’Union européenne, les États-Unis et le Canada.

L’Université de Tunis El Manar, déjà reconnue comme la première université nationale et maghrébine, figure à la 41ᵉ place au niveau arabe selon le classement QS 2025. Elle regroupe 15 établissements universitaires, 109 laboratoires de recherche et deux pôles d’excellence : l’Institut Pasteur de Tunis et l’Institut de la recherche agronomique.

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La Cité Médicale « Les Aghlabides » entre dans sa phase d’étude opérationnelle

23. Oktober 2025 um 11:15

Le projet de la Cité Médicale Les Aghlabides, prévu à Kairouan, franchit une nouvelle étape avec le lancement de la première phase de l’étude de faisabilité, présentée mercredi lors d’une séance de travail présidée par le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Salah Zouari.

La réunion, tenue au siège du ministère, a permis de détailler la première phase technique du projet, centrée sur la définition du plan d’action stratégique. Cette étape doit permettre de chiffrer les besoins financiers, d’identifier les exigences techniques et juridiques et de poser les bases d’une planification cohérente avant le lancement des travaux.

L’étude vise également à structurer les composantes médicales, universitaires et logistiques de cette future infrastructure d’envergure, censée renforcer l’offre de soins et la formation médicale dans la région du Centre.

Coordination intersectorielle et respect des délais

Le ministre Salah Zouari a appelé à une mobilisation coordonnée entre toutes les parties prenantes, soulignant la nécessité de respecter les délais contractuels pour finaliser les études dans les temps.

Il a insisté sur la complémentarité entre les institutions impliquées, notamment le ministère de l’Équipement et le ministère de la Santé, qui co-pilotent le projet et assureront ensemble le suivi des plans d’aménagement relatifs aux infrastructures et aux différents pôles de la cité médicale.

Un projet stratégique pour la région du Centre

Conçue comme un pôle hospitalo-universitaire moderne, la Cité Médicale Les Aghlabides ambitionne de désengorger les grands hôpitaux du littoral et de faire de Kairouan un centre régional de santé de référence.

Le projet, inscrit dans le plan national d’aménagement du territoire, prévoit des unités hospitalières spécialisées, un centre de recherche biomédicale et des infrastructures de formation, destinées à favoriser la coopération médicale et universitaire entre la Tunisie et ses partenaires étrangers.

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La Tunisie relance ses exportations de dattes vers le Maroc après la polémique

23. Oktober 2025 um 10:53

La campagne d’exportation des dattes tunisiennes vers le Maroc a officiellement été lancée cette semaine, à la suite d’une réunion du Groupement Interprofessionnel des Dattes (GID) avec les exportateurs professionnels. Cette décision vient clore la controverse née sur les réseaux sociaux autour d’une prétendue suspension des exportations vers le royaume chérifien.

Un démenti ferme du Groupement

Le directeur commercial du GID, Kaïs Ben Arafa, a catégoriquement démenti toute suspension des exportations tunisiennes vers le Maroc, affirmant que les informations diffusées en ligne étaient « infondées ».

Selon lui, le communiqué publié récemment par le Groupement avait pour seul objectif de fixer le cadre réglementaire de la nouvelle saison (2025–2026), et non d’exclure un partenaire commercial.

Il a rappelé que le marché marocain a occupé la première place durant la saison écoulée, avec près de 23.000 tonnes exportées, devançant les marchés européens et asiatiques.

Une saison prometteuse pour la Deglet Nour

Kaïs Ben Arafa a également souligné que les indicateurs de production étaient en hausse, avec une croissance estimée à 16% par rapport à la saison précédente. Le GID a engagé plusieurs réunions de coordination avec les exportateurs et les autorités concernées afin d’assurer le succès de la campagne 2025–2026, notamment sur les aspects logistiques et de qualité.

Concernant les prix de référence à la production, ils ont été fixés à 5200 millimes/kg pour les dattes de calibre supérieur, et à 4500 millimes/kg pour les calibres moyens.

Un rappel à l’ordre présidentiel

La polémique autour du supposé blocage des exportations a également atteint la présidence de la République. Lors d’une réunion tenue la veille avec le ministre de l’Agriculture Imed Ben Cheikh, le président Kaïs Saïed a réagi vivement, estimant qu’un communiqué mal formulé avait prêté à confusion.

« Au moment où la Tunisie œuvre à trouver de nouveaux marchés pour ses dattes, un communiqué irresponsable évoque l’exclusion d’un pays frère. Nos frères restent toujours nos frères », a-t-il déclaré, en appelant à plus de rigueur dans la communication officielle.

Des perspectives de diversification

Outre le Maroc, la Tunisie cherche à diversifier ses débouchés vers les marchés asiatiques et africains, dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer la compétitivité de la filière dattière. Le GID mise sur la qualité premium de la Deglet Nour, produit emblématique du sud tunisien, notamment du gouvernorat de Kébili, qui reste le principal bassin de production.

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104 entreprises suisses en Tunisie et 14.500 emplois

23. Oktober 2025 um 09:52

Les échanges économiques entre la Tunisie et la Suisse vont en s’affirmant dans plusieurs domaines tels le textile, le tourisme ou l’agro-alimentaire.

Aujourd’hui, la Suisse est à la dixième position des pays qui contribuent à l’économie tunisienne avec des IDE ( investissements directs étrangers).

La Suisse est en outre à la cinquième position des pays créateurs d’emplois directs en Tunisie avec un tissu de 104 entreprises pour 14.500 emplois.

Ces chiffres ont été présentés par Ahlem Belhadj Ammar, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-suisse lors de son passage mercredi 21 octobre sur RTCI, la radio francophone et polyglotte tunisienne.

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Affaire Bsaies-Zeghidi : La justice fixe une nouvelle audience au 20 novembre

23. Oktober 2025 um 09:28

Les journalistes Borhen Bsaies et Mourad Zeghidi seront de nouveau entendus par la justice tunisienne le 20 novembre 2025, date fixée pour la prochaine audience dans l’affaire qui les oppose au ministère public, selon des sources proches du dossier.

Arrêtés le 11 mai 2024, les deux journalistes sont poursuivis dans le cadre d’un dossier mêlant accusations de blanchiment d’argent et application du décret-loi n°54, texte controversé encadrant les infractions liées aux systèmes d’information et de communication.

À l’époque de leur arrestation, Mohamed Zitouna, porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, avait déclaré que des informations jugées sérieuses avaient conduit le parquet à ouvrir une enquête pour infractions financières présumées, notamment pour enrichissement illicite à travers des activités médiatiques considérées comme suspectes.

Une détention prolongée qui fait débat

Depuis plusieurs mois, le comité de défense des deux prévenus conteste le maintien en détention préventive, qualifié de « juridiquement injustifié ». Selon leurs avocats, l’ensemble des actes d’enquête aurait été finalisé dès le 1er juin 2024, soit à l’issue de la première période légale de détention.

La défense dénonce un prolongement arbitraire et parle d’un « acharnement judiciaire », estimant que rien ne justifie la poursuite de l’incarcération en l’absence de nouveaux éléments dans le dossier.

Vers un nouvel épisode judiciaire

La tenue de l’audience du 20 novembre marquera une nouvelle étape dans cette procédure à forte portée symbolique, qui continue d’alimenter le débat sur l’usage du décret 54 contre des figures médiatiques.

Les proches des journalistes espèrent que cette audience permettra d’aboutir à un réexamen de leur situation judiciaire après plus d’un an et demi de détention.

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Tunis et Tripoli s’accordent sur une feuille de route économique commune

23. Oktober 2025 um 08:50

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a reçu ce mercredi au Palais de la Kasbah le ministre libyen de l’Économie et du Commerce, Mohamed Al-Houij, dans le cadre d’une visite de travail consacrée au suivi des recommandations de la commission commerciale mixte tuniso-libyenne tenue à Tripoli en décembre 2024.

Lors de la rencontre, Sarra Zaâfrani Zenzri a réaffirmé la volonté de la Tunisie de renforcer ses liens économiques avec la Libye, tout en saluant les relations historiques et fraternelles entre les deux peuples. Elle a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les recommandations issues des précédentes réunions, afin de surmonter les obstacles et de consolider l’intégration économique entre les deux pays.

La cheffe du gouvernement a souligné l’importance d’une nouvelle dynamique économique, fondée sur une feuille de route conjointe visant à diversifier les échanges et à développer des partenariats stratégiques vers le marché africain, notamment à travers les opportunités offertes par le COMESA et la ZLECAf.

Position tunisienne sur la situation en Libye

Sur le plan politique, Sarra Zaâfrani Zenzri a rappelé la position de principe de la Tunisie : le règlement de la crise libyenne doit être exclusivement libyo-libyen, sans ingérence étrangère. Elle a souligné que la sécurité des deux pays est indissociable et que les défis communs nécessitent une action concertée pour préserver la stabilité régionale.

De son côté, Mohamed Al-Houij a exprimé la volonté de la Libye de hisser la coopération bilatérale à un niveau supérieur, en misant sur la complémentarité économique et la facilitation du commerce frontalier. Il a mis l’accent sur l’importance d’harmoniser les normes, de numériser les procédures administratives et de stimuler le secteur privé, afin de fluidifier les échanges et d’améliorer l’accès conjoint au marché africain.

Feuille de route et mécanisme de suivi

Le ministre tunisien du Commerce, Samir Abid, a présenté les résultats de la réunion technique tenue la veille, qui a permis d’aboutir à un accord sur l’unification des normes et la création d’un mécanisme permanent de suivi des échanges commerciaux.

Les deux parties se sont engagées à poursuivre un travail commun régulier pour concrétiser les objectifs fixés et donner un nouvel élan à la coopération tuniso-libyenne.

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