Un drame d’une extrême violence s’est produit ce dimanche dans la région de Sidi Hsine, à Tunis. Selon une source sécuritaire citée par Diwan FM, un homme a aspergé son voisin d’essence avant d’y mettre le feu, à la suite d’une violente dispute entre les deux. Après avoir commis son acte, l’agresseur a pris la […]
Un cessez-le-feu est entré en vigueur dans la bande de Gaza, selon la radio de l’armée israélienne, citée dans une vidéo publiée par Alaraby TV News. Cette annonce, à caractère officiel, marque une évolution notable dans un contexte de tensions prolongées entre Israël et le mouvement Hamas.
Une trêve confirmée par les médias militaires
L’information émane directement des médias militaires israéliens, lui conférant un poids institutionnel. Aucun détail n’a toutefois été fourni sur la durée du cessez-le-feu, ni sur les conditions de sa mise en œuvre. La vidéo ne mentionne pas les circonstances exactes de cette décision, mais elle intervient après plusieurs semaines d’escalade et de pressions diplomatiques régionales.
Pressions internationales et rôle américain
Une autre analyse diffusée par Al Jazeera Arabic, intitulée « ما الذي يمنع نتنياهو من العودة إلى الحرب في قطاع غزة؟ », s’intéresse aux facteurs limitant la reprise des hostilités. Les intervenants y soulignent l’influence déterminante des États-Unis sur les décisions israéliennes depuis le 7 octobre.
Washington exercerait une tutelle politique et militaire accrue, via un conseil de guerre placé sous supervision américaine et la présence renforcée du Pentagone à Tel-Aviv.
Contraintes internes pour le gouvernement israélien
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou ferait face à des contraintes politiques internes et à une perte d’autonomie décisionnelle. Certaines de ses prérogatives auraient été réduites au profit d’un fonctionnement collectif du cabinet de guerre. Des pressions internes s’ajoutent à celles de partenaires régionaux, notamment le Qatar, l’Égypte et la Turquie, engagés dans la médiation.
Un cessez-le-feu fragile et ambigu
Selon les observations relayées, l’accord en vigueur demeure flou sur ses modalités. Aucun calendrier précis n’a été communiqué pour la réunion du gouvernement israélien chargée de l’entériner. Ce manque de clarté entretient le risque d’une non-application, plutôt qu’une reprise immédiate des combats.
Les échanges prévus incluent la restitution de prisonniers et de dépouilles par le Hamas, en contrepartie de libérations de détenus israéliens. Des difficultés pourraient survenir si certaines identités ou corps restent introuvables.
Une désescalade sous surveillance
L’entrée en vigueur de ce cessez-le-feu constitue un signal de désescalade, mais sa durabilité dépendra des développements politiques et sécuritaires des prochaines heures. Les violations ponctuelles restent possibles, dans un contexte où chaque partie surveille la réaction de l’autre.
Dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre 2025, le président américain Donald Trump a annoncé l’accord sur la fin de la guerre de Gaza. Après deux ans d’un effroyable et interminable génocide, c’est un soulagement mais la prudence est de mise. D’autant que les forces d’occupation israéliennes ont bombardé, à l’aube de ce vendredi 10 octobre, les villes de Khan Younis et de Gaza, malgré l’annonce de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu.
Imed Bahri
Avec un Benjamin Netanyahu fourbe, malhonnête, mythomane et sans foi ni loi qui ne se soucie que de ses calculs personnels, rien n’est sûr surtout que de réelles inquiétudes existent qu’il reprenne la guerre aussitôt les détenus israéliens récupérés. Les observateurs n’oublient pas comment il a battu en brèche en mars dernier la précédente trêve qui avait débuté au mois de janvier. De plus, le diable est dans le détail et beaucoup de questions cruciales restent en suspens.
Pour Andrew Roth, correspondant du journal britannique The Guardian à Washington, un accord de paix voire un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hamas, constituerait la plus grande réussite diplomatique de la présidence de Donald Trump.
Cependant, les détails et le calendrier d’un accord visant à mettre fin à la guerre israélienne à Gaza restent flous, bien que l’objectif affiché d’Israël et du Hamas soit significatif. Conclure un accord avec le soutien politique des États arabes et d’autres puissances régionales représenterait la meilleure chance de mettre fin à la guerre depuis l’échec du cessez-le-feu en mars, ramenant Gaza à un conflit dévastateur qui a fait près de 68 000 morts, principalement des civils.
La première phase du plan de paix, telle que Trump l’a décrite dans texte publié sur Truth Social, est simple : la libération des détenus israéliens en échange d’un retrait militaire israélien limité. Sauf que libérer tous les détenus et gérer le retrait israélien pourrait s’avérer complexe.
Conformément au ton auquel on a été habitué durant la présidence Trump, les espoirs sont exagérés. Le président a déclaré : «Tous les otages seront libérés très prochainement et Israël retirera ses forces sur une ligne convenue, première étape vers une paix solide et durable. Toutes les parties seront traitées équitablement».
Trop de questions restent à résoudre
Il reste encore beaucoup à discuter. Le plan de paix en 20 points de l’administration tente de concilier la création des conditions d’un cessez-le-feu avec la négociation d’une fin définitive de la guerre, l’avenir du Hamas et le désarmement éventuel du groupe palestinien ainsi que la vision d’Israël pour l’avenir de Gaza. Toutes des questions qui restent à résoudre.
Roth rappelle à juste titre : «Nous avons déjà vécu cette situation. L’administration Trump était pressée de négocier la fin de la guerre de Gaza avant même son investiture et un cessez-le-feu planifié à la hâte a échoué en janvier en raison du calendrier de libération des otages dont certains sont toujours détenus à Gaza».
Il s’agit pourtant d’un moment crucial. Alors que le président américain s’exprimait lors d’une table ronde antifa mercredi après-midi, il a reçu une note du secrétaire d’État Marco Rubio indiquant : «Très bientôt. Nous avons besoin que vous approuviez une publication sur Truth Social prochainement afin que nous puissions annoncer l’accord en premier».
Personne ne prétend que la guerre israélienne à Gaza doive prendre fin par des accords de paix de type Oslo ou des délibérations politiques. Toutefois, la situation est différente. C’est un président américain ouvertement partial et instable qui a néanmoins utilisé son instabilité pour déstabiliser ses alliés et ses ennemis. Trump serait également animé par le désir de devenir le premier président américain à recevoir le prix Nobel de la paix depuis Barack Obama.
La remise du prix est prévue ce vendredi et le désir de le décerner au président américain a alimenté les débats politiques à Washington et dans tout le Moyen-Orient.
Les tensions persistent. Le Hamas a appelé Trump et d’autres parties à «garantir le plein respect des termes de l’accord par le gouvernement d’occupation israélien». Il existe une crainte qu’Israël ne reprenne son offensive une fois les détenus libérés.
«Nous n’abandonnerons jamais les droits nationaux de notre peuple jusqu’à ce que nous obtenions la liberté, l’indépendance et l’autodétermination», a déclaré le mouvement, dans une référence indirecte au désir d’établir un État palestinien que Netanyahu a rejeté et que la Maison Blanche a largement abandonné.
Netanyahu doit également composer avec des considérations politiques. Il a annoncé qu’il convoquerait un conseil des ministres jeudi pour approuver l’accord et rapatrier les détenus. Et c’est déjà fait. Il doit aussi gérer la réaction des membres de droite de son cabinet, notamment le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, qui ont menacé de renverser le gouvernement en cas de cessez-le-feu.
Le président américain sur un piédestal
Trump a tenté de contourner ces considérations par la force, menaçant de déclencher une «guerre totale» à Gaza contre le Hamas si son souhait de paix n’était pas satisfait.
Lorsque Netanyahu a exprimé son scepticisme quant à l’accord, Axios rapporte qu’il a répondu au dirigeant israélien : «Je ne comprends pas pourquoi vous êtes toujours aussi pessimiste… C’est une victoire. Saisissez-la !».
Le président américain aurait l’intention de se rendre dans la région ce week-end pour signer l’accord. C’est son heure et il pourrait user de toute son influence et de son charisme pour empêcher un nouvel échec des négociations et une reprise des combats, ce qui constituerait une défaite diplomatique pour son administration. Croisons les doigts, sans trop y croire tout de même. Car tout cela ressemble à une mise en scène savamment orchestrée dont l’unique objectif, au final, est de mettre le président américain sur un piédestal.
Un cessez-le-feu crucial est officiellement entré en vigueur dans la bande de Gaza à l’aube de ce vendredi, marquant la première pause majeure après plus de deux années de violences, de destructions massives et d’une crise humanitaire sans précédent. L’accord, conclu entre Israël et le Hamas sous médiation internationale, prévoit l’arrêt des hostilités, l’échange de prisonniers et d’otages, ainsi qu’une première phase d’aide humanitaire d’urgence.
Selon les termes validés par le cabinet israélien, la trêve devait débuter 24 heures après la ratification officielle. Les premiers instants de ce cessez-le-feu sont observés avec prudence sur le terrain, où les populations civiles espèrent que le silence des armes se traduira réellement par la fin des bombardements et l’arrivée de convois humanitaires.
Cette trêve inclut également un mécanisme d’échange : la libération progressive d’otages retenus à Gaza, contre celle de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Les Nations unies et plusieurs capitales étrangères ont salué un « premier pas indispensable », tout en rappelant que le véritable défi sera le respect durable de l’accord.
À Gaza, des familles déplacées affluent déjà vers certaines zones, malgré la peur de violations ou de reprises soudaines des combats. Les infrastructures médicales, épuisées, attendent un accès sécurisé pour soigner des milliers de blessés.
Pour l’heure, le cessez-le-feu tient, mais la communauté internationale surveille de près toute escalade potentielle. Après deux ans de guerre, c’est l’espoir d’un répit – fragile, mais vital – qui renaît dans une enclave meurtrie, en quête de paix et de reconstruction.
L’Égypte a envoyé, jeudi 9 octobre, un nouveau convoi d’aide humanitaire vers Gaza, premier depuis la conclusion de la première phase du cessez-le-feu négocié entre Israël et le Hamas. Géré par le Croissant-Rouge égyptien, le convoi transporte des milliers de tonnes de vivres, de médicaments et de lait infantile, via le passage de Rafah, avant inspection au poste de Kerem Shalom.
Washington, Londres, Berlin et Pékin saluent le plan de Trump
L’annonce du président américain Donald Trump, mercredi soir, a confirmé l’acceptation par les deux parties de la première phase de son plan de paix en 20 points, censé mettre fin à plus de deux ans de guerre.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué un « premier pas crucial » et appelé à la levée immédiate des restrictions humanitaires.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a évoqué un « signe encourageant » vers une paix durable, tandis que la ministre Yvette Cooper a assuré que Londres soutiendra la mise en œuvre du plan.
De son côté, la Chine a exprimé l’espoir d’un cessez-le-feu complet et permanent, rappelant son attachement à la solution à deux États et à une paix sous l’égide de l’ONU.
Gaza : bombardements malgré les annonces
Malgré ces signaux diplomatiques, les bombardements israéliens ont continué jeudi sur plusieurs zones de la bande de Gaza.
Selon les services médicaux locaux, 17 civils ont péri depuis l’aube, dont plusieurs à Khan Younis, Al-Bayouk et Al-Zaytoun. Des écoles et hôpitaux ont également été touchés, dont Al-Ahly et Nasser.
Le contraste entre l’annonce d’un cessez-le-feu et la poursuite des frappes souligne la fragilité du processus et les défis de sa mise en œuvre sur le terrain.
La Tunisie réaffirme une fois de plus sa position ferme et de principe en soutien aux luttes du peuple palestinien et à son droit à l’autodétermination. Elle exprime sa satisfaction quant à l’accord obtenu pour un cessez-le-feu à Gaza, après deux années de crimes de génocide systématique ayant provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.
La Tunisie salue la résistance héroïque du peuple palestinien courageux et rend hommage à ses nobles sacrifices ainsi qu’au sang pur versé face à la machine de mort et de destruction sioniste, pour défendre son droit à la liberté et à l’émancipation totale.
Tout en saluant les efforts arabes et internationaux qui ont conduit à cet accord, la Tunisie met en garde contre les dangers d’un nouvel manquement du régime sioniste à ses engagements, et appelle la communauté internationale à assumer sa responsabilité pour garantir la pérennité du cessez-le-feu à Gaza, lever complètement le blocus, et permettre sans délai au peuple palestinien de recevoir l’aide humanitaire ainsi que de reconstruire sa terre, afin d’assurer des conditions de vie humaine dignes, fondées sur la sécurité et la dignité.
La Tunisie souligne également que la conclusion d’un accord de cessez-le-feu ne doit pas occulter la responsabilité de la communauté internationale de poursuivre les responsables de l’entité occupante afin de les traduire en justice pour les crimes de génocide et les actes de répression collective qu’ils ont commis. Elle réaffirme son rejet catégorique de toutes les tentatives visant à déplacer le peuple palestinien frère de sa terre et à liquider sa juste cause.
La Tunisie réitère son soutien inconditionnel aux luttes légitimes du peuple palestinien pour la récupération de ses droits historiques inaliénables et imprescriptibles, et pour l’établissement de son État indépendant, pleinement souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Qods Al-Sharif pour capitale.
Après deux années d’un conflit d’une brutalité sans précédent, un accord de cessez-le-feu vient d’être signé entre Israël et le Hamas, ouvrant la voie à un espoir fragile mais réel : celui d’un retour à la vie. Quoique, pour les habitants de Gaza, au vu des pertes humaines et des destructions matérielles, ce sera très dur … (Ph.Des Palestiniens célèbrent l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas devant l’hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza).
Khémaïs Gharbi *
Donald Trump s’est dit, ce jeudi 9 octobre 2025, «fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase» de son plan de paix.
Pour Gaza, épuisée, meurtrie, mais debout, cette trêve n’est pas seulement une pause dans les combats — c’est une victoire de l’humanité sur la barbarie.
Il y a toujours une lumière au bout du tunnel. Même lorsque la nuit semble interminable. Même lorsque les bombes éclipsent le soleil. Même lorsque les larmes deviennent le seul langage commun aux mères de Gaza — comme ailleurs.
Aujourd’hui, cette lumière commence enfin à percer. Après deux années de guerre dévastatrice, Israël et le Hamas se sont accordés, aujourd’hui, sur un cessez-le-feu à Gaza. Cet accord marque la première phase du plan de paix annoncé par le président américain, soutenu par l’Égypte et plusieurs pays, et vise à instaurer une paix «durable» dans la région.
Les premières mesures concrètes
Dans le cadre de ce plan, le retrait progressif de l’armée israélienne jusqu’à une ligne convenue doit débuter, tandis que la libération de tous les otages est annoncée pour les jours à venir. Un échange de prisonniers et l’entrée urgente de l’aide humanitaire figurent aussi parmi les premières mesures concrètes.
À l’annonce de cet accord, une vague d’émotion a déferlé dans le monde entier. Ce n’est peut-être pas encore la fin. Mais c’est un tournant. Un moment historique.
Alors que les armes se taisent, que les bombardiers retournent à leur base et que les convois d’aide se préparent à franchir les ruines, une respiration collective traverse la région. Un souffle. Peut-être fragile, peut-être provisoire. Mais un souffle tout de même — celui de la vie, celui de l’espoir.
Entre le début et la fin de chaque guerre, il y a les innocents. Les veuves qui pleurent. Les enfants que l’on ne reverra plus. Les quartiers effacés de la carte, les rêves étouffés sous les gravats. Il y a les larmes, la peur, les sacrifices. Et il y a aussi la mémoire. Car aucune guerre ne s’efface jamais vraiment. Elle laisse des cicatrices dans le béton comme dans les cœurs, des traces indélébiles sur les pierres comme sur les âmes.
Le courage, la dignité et la résistance
Mais il y a aussi, dans l’ombre de ces douleurs, des lumières qui ne s’éteignent pas : celles du courage, de la dignité, de la résistance. Celles de ceux qui n’ont jamais accepté de baisser la tête.
Celles de ceux qui ont préféré sacrifier leur vie plutôt que de renier leur terre, leur pays. Ceux qui ont écrit, par leur abnégation, leur patience et leur fidélité à leur peuple, une page de l’Histoire.
Aujourd’hui, cette page se tourne peut-être. Lentement. Solennellement. Et espérons-le aussi, durablement, sans nous faire trop d’illusion sur les véritables intentions du gouvernement extrémiste en place en Israël.
Dans le silence qui succède aux explosions, on entend à nouveau les voix humaines. Celles qui réclament justice, dignité, souveraineté. Celles qui disent : «Nous sommes encore là.»
Ceux qui ont résisté, contre les déluges de fer et de sang, méritent plus que des hommages : ils méritent le respect — et la reconnaissance — d’avoir défendu leurs droits et l’honneur de toute une nation. Et ceux qui, pendant ce temps, depuis leurs bureaux climatisés ou leurs tribunes confortables, ont tenté de semer le doute, de miner la cohésion, de trahir l’effort collectif — qu’ils soient jugés par l’Histoire.
On n’écrit pas l’honneur avec des mots. On l’écrit avec du sang, avec du silence, avec des actes. Et aujourd’hui, c’est sur les épaules des hommes et des femmes libres que brillent les premiers rayons d’un soleil nouveau.
Le cessez-le-feu n’est pas une fin en soi. C’est une promesse. Promesse d’un chemin vers la reconstruction, vers la libération, vers la paix — pas celle qu’on impose avec des traités, mais celle qu’on construit avec des principes. Et à ceux qui ont tenu bon, à ceux qui n’ont pas levé le drapeau blanc, à ceux qui ont continué à marcher debout quand tout semblait perdu, l’Histoire vous regarde. Elle vous admire. Et elle se souviendra.
Le moral clairement rehaussé, le Hamas a annoncé que sa mission de négociation se rendrait au Caire. Et ce, pour des consultations préliminaires avant les négociations de ce lundi basées sur le plan Trump visant à mettre fin à la guerre à Gaza.
En guise de démonstration de force, Khalil Al-Hayya sera placé à la tête de la mission. Mettant ainsi fin à la rumeur selon laquelle il n’aurait pas échappé à la récente frappe aérienne israélienne à Doha. Après des fuites dans les médias et des annonces successives concernant le lieu des négociations de paix pour Gaza de ce lundi 6 octobre, les premiers contacts entre les délégations d’Israël, du Hamas, de l’Egypte, du Qatar et les médiateurs américains auront finalement lieu dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.
Trump et Israël s’accordent sur un retrait
Parallèlement, le président Trump a publié samedi soir une carte indiquant la ligne de retrait initiale des forces israéliennes de Gaza, en vue de la mise en œuvre du cessez-le-feu. Il a souligné que l’étendue du retrait avait déjà été convenue par les Israéliens, qui se retireraient de la majeure partie de la bande côtière de Gaza.
Il a également souligné que si le Hamas acceptait la carte spécifique, le cessez-le-feu entrerait en vigueur immédiatement. Cependant, on ignore encore quand débutera précisément le délai de 72 heures, au cours duquel le Hamas libérera les otages et Israël libérera des centaines de Palestiniens.
« La libération des otages devrait être une question de jours »
Dans une déclaration samedi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a exprimé l’espoir que tous les otages seraient libérés d’ici la fête juive de Souccot, qui commence lundi. Il a toutefois souligné qu’Israël exigerait la conclusion rapide des négociations. Ce que Trump a réitéré, avertissant le Hamas de ne pas envisager de les entraver.
Enfin, alors qu’à Tel-Aviv, la coalition, l’opposition et les proches des otages saluent les développements actuels, les ministres Ben-Gvir et Smotrich ont exprimé un mécontentement modéré, repoussant pour la énième fois dans leurs déclarations leur menace de quitter le gouvernement.
«Rien de nouveau sous le soleil» : le communiqué de Hamas du 3 octobre 2025, en réponse au plan du président américain Donald Trump, illustre cette fatalité. Promesses, trêves, ruptures. Mais derrière les mots de politique et de diplomatie, c’est toute la condition humaine qui se joue à Gaza : deuil impossible, fraternité assassinée, langage épuisé.
Manel Albouchi
Dans nos quartiers, le feuilleton commence toujours par la fenêtre du voisin : on observe, on commente, on s’indigne. À la télévision, ce sont les interminables feuilletons turcs où se rejouent les mêmes intrigues : une promesse, une trahison, une réconciliation manquée.
Le 3 octobre 2025, c’est Gaza qui a livré son nouvel épisode : un communiqué de Hamas en réponse au plan de Donald Trump. Un texte qui dit à la fois «oui» et «non» : oui à la libération des otages, oui à une gestion technocratique de Gaza, mais non à toute imposition extérieure sur l’avenir du peuple palestinien. Une ouverture qui n’ouvre rien, une concession qui garde intact le fond du drame.
Le texte a été accueilli avec prudence. Dans les rues de Gaza comme dans les capitales occidentales, chacun a retenu son souffle. Mais, au fond, tous savent que cette séquence n’est qu’un nouvel épisode d’un feuilleton que l’on connaît trop bien : annonce, espoir, rupture.
Le monde rivé sur Gaza
L’opinion publique mondiale a suivi ces derniers jours la Global Flottilla Sumoud, partie d’Espagne, d’Italie et de Tunisie pour briser symboliquement le blocus et acheminer une aide humanitaire. Les images des bateaux fragiles, porteurs d’un espoir disproportionné face à la puissance militaire israélienne, ont fait le tour du monde.
Comme lors de chaque crise à Gaza, le globe entier a fixé ses yeux sur ce territoire minuscule, devenu le théâtre d’un drame planétaire. Le spectateur, fasciné et impuissant, s’indigne, commente, partage. Gaza n’est plus seulement une guerre locale : c’est un miroir où se reflète l’humanité – ou l’inhumanité – entière.
De la Nakba de 1948 aux bombardements récents, Gaza condense tout le drame humain. Ici, le deuil est permanent, la fraternité est brisée, la médecine est impuissante, et les familles portent sur leurs visages la fatigue d’une perte sans fin.
Chaque guerre a laissé les mêmes images : hôpitaux débordés, écoles détruites, enfants arrachés à la vie. Gaza est devenue le condensé d’une souffrance universelle, une scène où se rejouent sans cesse les mêmes rôles : victime, bourreau, sauveur, spectateur.
La répétition sans fin
Freud parlait de compulsion de répétition : la blessure traumatique qui revient inlassablement. Gaza est enfermée dans ce cercle : promesse, trêve, rupture, violence.
La théorie des jeux (John Nash) montre que deux adversaires peuvent avoir tout intérêt à coopérer, mais qu’ils choisissent souvent la défiance par peur d’être trahis.
C’est ce qu’on appelle un équilibre de Nash : chacun croit protéger son intérêt immédiat en refusant la coopération, mais le résultat final est pire pour les deux.
Ici la logique est flagrante :
– Israël, obsédé par la sécurité, choisit la force pour ne pas paraître faible.
– Hamas, obsédé par la dignité et la survie, choisit la résistance armée pour ne pas être effacé.
Résultat : tout le monde perd. Gaza perd des vies humaines et des générations traumatisées. Israël perd la paix intérieure et l’image publique qui lui garantissait jadis une soi-disant légitimité morale.
Le langage épuisé
Depuis Oslo (1993) jusqu’aux multiples conférences internationales, les mêmes formules reviennent : «cessez-le-feu», «trêve humanitaire», «solution à deux États». À force d’être répétées, elles se sont vidées de leur force. Le langage diplomatique recouvre l’indicible sans parvenir à le nommer.
À Gaza, les mots sont devenus des coquilles vides, incapables de porter le poids de l’horreur.
Et pourtant, au milieu des ruines, persiste un souffle. Ce souffle s’appelle Sumoud : la résilience.
Il prend la forme d’une mère qui refait du pain dans une maison détruite.
Il prend la voix d’un enfant qui retourne à l’école dans une salle éventrée.
Il prend le visage d’un peuple qui, malgré tout, répète : «Nous existons.»
Sumoud n’est pas un messie au sens religieux. C’est une force messianique silencieuse, collective, qui refuse l’effacement. Chaque humiliation la renforce. Chaque ruine la ravive.
Du nouveau ?
«Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera», dit encore l’Ecclésiaste. Gaza illustre cette vérité universelle. Le feuilleton continue, identique et insupportable.
Mais Gaza n’est pas seulement répétition. Elle est aussi mémoire et avertissement. Elle rappelle que tant que l’Autre ne sera pas reconnu, l’histoire de Caïn et Abel se rejouera.
Pour Edward Saïd, la Palestine n’est pas seulement une terre disputée, mais une question existentielle : un peuple qui réclame d’être reconnu dans son humanité.
Et aucun conflit «intraitable» ne peut être résolu si l’on nie les besoins fondamentaux : l’identité, la sécurité, la reconnaissance de la souffrance.
Tant que ces trois besoins resteront bafoués, Sumoud persistera, dans l’attente d’un scénario nouveau.
Jeudi 18 septembre 2025, les États-Unis ont opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza, ainsi que la levée des restrictions israéliennes sur l’aide humanitaire. Le texte, soutenu par 14 des 15 membres du Conseil, prévoyait aussi la libération des otages retenus par le Hamas.
Un soutien quasi unanime, bloqué par Washington
Le projet, rédigé par les dix membres non permanents du Conseil, a obtenu un large consensus, avec 14 votes favorables. Mais le veto américain a suffi à bloquer son adoption. C’est la sixième fois que Washington utilise ce droit depuis le déclenchement du conflit à Gaza, il y a près de deux ans, pour protéger son allié israélien.
Une urgence humanitaire dénoncée
Avant le vote, plusieurs ambassadeurs ont tiré la sonnette d’alarme. L’ambassadrice du Danemark, Christina Markus Lassen, a rappelé que « la famine a été confirmée à Gaza », dénonçant une situation « catastrophique » aggravée par l’intensification de l’offensive militaire israélienne dans la ville de Gaza.
Le ministère de l’Intérieur a démenti ce mardi 9 septembre toute attaque par drone visant un bateau de la flottille internationale pour Gaza, amarré au port de Sidi Bou Saïd. Selon la version officielle, les flammes qui ont endommagé le navire seraient dues à « un départ de feu accidentel, probablement causé par une cigarette ».
Pourtant, en dépit des explications officielles, des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent un objet lumineux enflammé descendant du ciel avant d’atteindre le bateau, alimentant les soupçons d’une attaque extérieure. Ces images, partagées des milliers de fois, continuent de semer le doute et d’alimenter les débats en ligne.
La Global Sumud Flotilla, initiative internationale rassemblant des militants de 44 pays et visant à briser symboliquement le blocus de Gaza, a rapidement dénoncé « une attaque ciblée ». De son côté, Israël, soupçonné par certains militants d’être derrière l’incident, n’a pas réagi pour l’instant.
Sur le quai de Sidi Bou Saïd, des dizaines de militants et de sympathisants se sont rassemblés en signe de solidarité, brandissant des drapeaux palestiniens et appelant à poursuivre la mission malgré l’incident.
Entre version officielle et témoignages militants, l’origine exacte du sinistre reste entourée de zones d’ombre.
Les unités de la Protection civile tunisienne ont maîtrisé 143 incendies en une seule journée, selon un bilan publié mardi 15 juillet 2025. Ces interventions se sont déroulées dans différentes régions du pays entre le 14 et le 15 juillet. Ce pic de feux intervient en pleine saison estivale, marquée par des températures élevées.
La Protection civile a annoncé, dans un communiqué publié sur Facebook, que 143 incendies ont été éteints en 24 heures, entre 6h du matin le 14 juillet et 6h du matin le 15 juillet 2025. Ces feux ont touché plusieurs zones du pays, sans précision sur les gouvernorats les plus touchés.
Au total, 568 interventions ont été menées durant cette période, dont 136 opérations de secours et d’assistance routière, ainsi que 277 interventions diverses (hors accidents de la circulation).
Ve chiffre élevé d’interventions pourrait relancer les appels à la vigilance, alors que les températures dépassent les 40°C dans certaines régions. Des campagnes de prévention contre les feux de forêts et de récoltes avaient déjà été lancées au début de l’été.
Chaque été, la Tunisie fait face à une recrudescence des feux de végétation, souvent favorisés par la chaleur, le vent et parfois par des actes de négligence ou de malveillance. En 2023 et 2024, des dizaines de foyers d’incendie avaient été recensés entre juillet et août, nécessitant une mobilisation massive des moyens de lutte anti-incendie.
Les agents de la circonscription des forêts de Manouba, épaulés par la protection civile, sont parvenus dans la soirée du lundi 30 juin 2025 à maîtriser un incendie qui s’était déclaré sur les hauteurs de Jebel Ammar.
Le feu a ravagé environ sept hectares de végétation, dont six hectares de forêt secondaire et de broussailles, ainsi qu’un hectare de jeunes pins d’Alep, selon les déclarations de Karim Saad, chef de la circonscription, à l’agence TAP.
La rapidité d’intervention des équipes forestières et des unités de la protection civile, appuyées par des renforts de la Direction générale des forêts, de la protection civile de Radès et de l’Ariana ainsi que de l’armée nationale, a permis de circonscrire l’incendie à temps. Malgré la présence de vents qui risquaient de propager les flammes, les pompiers ont réussi à limiter les dégâts et à protéger un ensemble de huit habitations situées à proximité immédiate du feu, grâce à la mobilisation de dix camions-citernes.
Ce n’est pas le seul sinistre survenu récemment dans la région. La semaine dernière, un autre incendie a dévoré 40 hectares de chaume dans la zone de Borj Ennour, à Borj El Amri. Grâce à une intervention rapide, un quartier résidentiel proche a pu être épargné. Par ailleurs, un feu s’est également déclaré dans un dépôt de foin situé dans une zone habitée à Bouhanach, dans la délégation de Mornaguia, détruisant environ 3000 bottes, d’après le même responsable.