La Chambre pénale spécialisée dans les affaires de terrorisme a condamné Bilel Chaouachi à 55 ans de prison pour son implication dans des organisations terroristes, dont Ansar Al-Charia et Daech, rapporte Mosaique fm. Cette peine fait suite à ses activités en Syrie et à son rôle dans le recrutement et la formation de djihadistes.
Bilel Chaouachi, également connu sous le nom d’« Abou Yahya Zakaria », a été condamné pour « adhésion à une organisation terroriste hors du territoire national, formation d’association à l’étranger pour commettre des crimes terroristes et utilisation du territoire tunisien pour recruter des individus liés au terrorisme ». Les dossiers judiciaires révèlent son engagement actif au sein de Jabhat Al-Nosra puis de Daech en Syrie, où il a participé à des combats et occupé des fonctions de porte-parole.
Une inscription sur les listes de terroristes
Le ministère de l’Intérieur avait inscrit Chaouachi sur la liste des terroristes en 2019. La Commission nationale de lutte contre le terrorisme avait également gelé ses avoirs et ressources économiques pour limiter sa capacité à financer ou coordonner des actions terroristes. Sa trajectoire illustre la menace que représentaient les recruteurs tunisiens pour des organisations djihadistes internationales.
Des preuves accablantes
Parmi les éléments retenus par la justice, une vidéo montre Chaouachi après l’attentat suicide ayant visé un bus de la Garde présidentielle à Tunis le 24 novembre 2016, dans laquelle il menace explicitement les Tunisiens de nouvelles attaques. Il était également confirmé comme porte-parole officiel de Daech, renforçant la gravité des accusations et la justification de la peine prononcée.
Le sélectionneur national Sami Trabelsi a publié, ce jeudi, la liste des joueurs convoqués pour disputer la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc. La Tunisie évoluera dans le groupe C aux côtés de l’Ouganda, du Nigeria et de la Tanzanie. Cette sélection mélange cadres expérimentés, retours attendus et jeunes talents confirmés.
Sami Trabelsi a opté pour un groupe complet, composé de quatre gardiens, quatorze défenseurs et milieux cumulés, ainsi que six attaquants. Le technicien mise sur un mélange de stabilité avec des habitués comme Skhiri, Talbi ou Meriah, et de renforts offensifs capables d’apporter plus d’impact dans une compétition annoncée difficile. La présence de profils évoluant dans des championnats européens confirme l’ambition de bâtir une équipe compétitive dès le premier tour.
Les gardiens retenus
La sélection comptera quatre portiers :
Aymen Dahmene (CS Sfaxien), Béchir Ben Saïd (Espérance de Tunis), Sabri Ben Hassan (Étoile du Sahel) et Noureddine Farhati (Stade Tunisien). Une combinaison d’expérience locale et de jeunes éléments en ascension.
Une défense riche en options
Les défenseurs appelés couvrent un large éventail de profils :
Yan Valery (Sheffield Wednesday), Mohamed Ben Ali (EST), Dylan Bronn (FC Servette), Montassar Talbi (Lorient), Yassine Meriah (EST), Adem Arous (Kasımpaşa), Nader Ghandri (Akhmat Grozny), Mortadha Ben Ounnes (Kasımpaşa), Ali Abdi (Nice) et Ali Maaloul (CS Sfaxien).
Un groupe polyvalent, adapté aux exigences tactiques de Trabelsi.
Un milieu expérimenté et créatif
Le secteur médian réunit équilibre, récupération et création :
Une ligne médiane capable d’alterner entre maîtrise technique et intensité physique.
Une attaque orientée vers la vitesse et la percussion
En pointe et sur les ailes, Trabelsi mise sur six éléments :
Elias Saad (Augsbourg), Elias Achouri (Copenhague), Hazem Mastouri (Dinamo Makhachkala), Sébastien Tounekti (Celtic), Firas Chaouat (Club Africain) et Seifeddine Jaziri (Zamalek).
Des profils variés, mêlant profondeur, dribble, puissance et efficacité devant le but.
Placée aux côtés du Nigeria, de la Tanzanie et de l’Ouganda, la Tunisie devra rapidement trouver ses repères. La qualité individuelle des joueurs convoqués laisse entrevoir un potentiel élevé, mais la marge d’erreur restera faible dans un groupe où chaque point sera décisif.
Le groupe automobile chinois SAIC lance officiellement sa marque électrique haut de gamme IM Motors sur le marché tunisien. Cette arrivée marque une nouvelle étape dans la stratégie d’expansion internationale du géant asiatique après le succès de MG.
Avec des autonomies dépassant les 650 km et des performances dignes des constructeurs premium européens, IM Motors entend s’imposer comme un acteur majeur de la mobilité électrique en Tunisie.
Une entrée en Tunisie au cœur de la stratégie mondiale de SAIC
SAIC, l’un des plus importants constructeurs chinois, accélère son développement en Tunisie avec l’introduction de sa division 100% électrique IM Motors. Créée en 2020 en partenariat avec Alibaba et Zhangjiang Hi-Tech, la marque vise le segment premium et repose sur une forte intégration technologique : intelligence artificielle embarquée, conduite semi-autonome et plateformes numériques avancées. IM Motors s’inscrit dans la continuité du succès mondial de MG, que SAIC avait relancé avec éclat en misant sur l’électrification et la compétitivité tarifaire.
IM5 IM6 Interior
IM Motors : une ambition clairement premium
La marque met en avant des véhicules électriques hautement technologiques capables de rivaliser avec les références du marché comme Tesla, Audi ou Mercedes-Benz. Les premiers modèles introduits en Tunisie – IM5, IM6 et prochainement le LS7 – affichent des prestations de niveau premium : grandes autonomies, batteries de dernière génération et interfaces numériques poussées. Chaque modèle adopte une philosophie centrée sur la mobilité intelligente, avec un design affirmé et des motorisations puissantes.
Les modèles destinés au marché tunisien
Pour le lancement local, IM Motors proposera l’IM5, berline électrique de 4,93 m déclinée en trois versions :
Edition Standard : propulsion, 295 ch (217 kW)
Edition Autonomie : propulsion, 408 ch (300 kW), autonomie de 655 km WLTP
Edition Performance : double moteur, 778 ch (572 kW), accélération 0-100 km/h en 2,7 s, la plus puissante jamais commercialisée en Tunisie
Elle sera accompagnée de l’IM6, SUV familial premium, tandis que le LS7 — grand SUV électrique vendu en Norvège — servira de vitrine technologique dans un second temps. Tous les modèles reposent sur des batteries à forte densité énergétique Nickel-Manganèse-Cobalt et acceptent une charge rapide de 30 à 80 % en moins de 15 minutes.
IM5
Une autonomie record pour lever les freins du public
L’un des principaux arguments d’IM Motors repose sur des autonomies supérieures à 600 km, un atout déterminant pour un marché encore hésitant face à l’électrique. Cette performance répond à l’anxiété d’autonomie, frein majeur pour les consommateurs tunisiens. Les technologies adoptées — gestion thermique optimisée, rendement amélioré et chimie NMC — renforcent la fiabilité et la polyvalence des véhicules, notamment pour les longs trajets.
Le pari du premium dans un marché compétitif
IM Motors arrive dans un segment très disputé en Tunisie, face à Porsche, BMW, Mercedes-Benz et Tesla. Pour se différencier, la marque mise sur :
des prix plus agressifs (à partir de 149 000 DT)
un équipement de série très riche
une intégration poussée des technologies IA
une sécurité renforcée (8 airbags, normes européennes, 5 étoiles Euro NCAP)
l’expertise numérique d’Alibaba
Cette combinaison confère à IM Motors un positionnement premium-tech unique dans le paysage local.
IM6
Une stratégie d’expansion qui dépasse la Tunisie
IM Motors déploie ses modèles de manière progressive en Europe. La marque est déjà présente au Royaume-Uni, en Norvège et en Suisse, avant une arrivée attendue en France en 2026. Les modalités françaises ne sont pas encore tranchées : IM Motors pourrait conserver son identité propre ou être intégrée temporairement à la gamme MG. La Tunisie bénéficie toutefois d’un statut privilégié, devenant le premier pays méditerranéen à accueillir IM Motors, dont la distribution sera assurée par le Groupe Wallys à Ain Zaghouan Nord.
IMLS7 Comfort
Une implantation qui confirme l’intérêt chinois pour la Tunisie
L’arrivée d’IM Motors reflète une tendance plus large : la Tunisie devient un marché stratégique pour les constructeurs chinois d’électrique, qui cherchent de nouveaux débouchés face à la concurrence croissante en Chine. Pour SAIC, réussir l’implantation d’IM Motors en Tunisie représente à la fois un enjeu commercial et une vitrine internationale. Si le défi demeure important, la combinaison de technologie, d’autonomie et de compétitivité laisse entrevoir une percée majeure dans le haut de gamme électrique.
La sixième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière a condamné l’homme d’affaires Youssef Mimouni à plus de trente ans de prison.
Le jugement, rendu par le tribunal de première instance de Tunis, porte sur sept dossiers distincts liés à des infractions douanières et financières. Deux membres de sa famille ont également écopé de peines de prison assorties d’amendes, rapporte Mosaique fm.
Des proches également condamnés
La juridiction spécialisée a prononcé un total dépassant les trente ans de prison contre Youssef Mimouni, assorti de lourdes amendes. Les affaires regroupées concernent notamment des infractions douanières, des irrégularités financières et des pratiques présumées de corruption. Ce jugement s’inscrit dans une série de poursuites ouvertes depuis plusieurs mois par le pôle judiciaire économique et financier.
La même chambre criminelle a rendu des décisions à l’encontre de deux proches du businessman : l’un a été condamné à cinq ans de prison avec amendes, tandis qu’une autre parente a écopé de trois ans de prison, également assortis d’amendes. Ces condamnations témoignent de l’ampleur du dossier et de l’implication de plusieurs membres du cercle familial dans les infractions examinées.
Sept dossiers réunis devant la chambre spécialisée
Le parquet près du pôle économique et financier avait décidé de renvoyer Youssef Mimouni devant la sixième chambre criminelle dans le cadre de sept dossiers liés à la corruption financière. Ces affaires portaient sur des manquements douaniers, des irrégularités dans des opérations commerciales et divers montages financiers jugés illégaux. Le regroupement de ces dossiers a permis au tribunal de statuer sur une série d’infractions dans une même décision.
Cette condamnation figure parmi les dossiers les plus lourds traités récemment par les chambres spécialisées. Elle s’inscrit dans un contexte d’intensification des poursuites visant les infractions économiques et douanières. Le jugement confirme la volonté des autorités judiciaires de traiter de manière ferme les crimes financiers qui ont marqué ces dernières années.
Les nouveaux chiffres dévoilés par l’Observatoire national de la sécurité routière montrent une évolution inquiétante : la route fait plus de morts en 2025 malgré une légère baisse du nombre total d’accidents.
Le Colonel-Major Haythem Chaabani a présenté ces données sur Mosaïque FM, pointant une hausse notable de la gravité des collisions. La situation met en lumière la persistance d’un phénomène meurtrier, malgré les campagnes et les mesures préventives.
Une année marquée par un paradoxe statistique
Depuis le début de 2025 et jusqu’au 9 décembre, la Tunisie a enregistré 4942 accidents ayant causé 1145 décès et 6553 blessés. Les chiffres montrent un recul du volume des accidents mais une mortalité en hausse de 5% par rapport à 2024, tandis que les blessés progressent d’environ 1%. Les données consolidées laissent apparaître une contradiction : moins de collisions, mais davantage de victimes.
L’ONSR confirme une violence accrue des sinistres routiers. Les accidents mortels totalisent 1009 cas, provoquant à eux seuls 1145 décès et 788 blessés, traduisant une létalité nettement supérieure aux années précédentes. La hausse de la gravité devient ainsi le marqueur dominant de l’année 2025.
Des gouvernorats particulièrement touchés
La répartition territoriale révèle une concentration frappante des accidents les plus meurtriers. Tunis arrive en tête avec 110 accidents mortels, soit 11% du total national. Sfax suit avec 98 cas, puis Nabeul (72) et Médenine (71). À eux seuls, ces quatre gouvernorats cumuleraient 34% de l’ensemble des accidents mortels enregistrés dans le pays.
La baisse du nombre global d’accidents pourrait laisser entrevoir une amélioration. Pourtant, la hausse de la mortalité rappelle que les efforts engagés ne parviennent pas encore à enrayer la dangerosité croissante du réseau routier.
L’Islande a annoncé qu’elle boycottera l’Eurovision 2026, prévu à Vienne, après le feu vert donné par l’Union européenne de radiodiffusion (UER) à la participation d’Israël. La télévision publique RÚV a officialisé mercredi son retrait, invoquant une incompatibilité avec les valeurs du service public. Le pays devient le cinquième État à quitter la compétition.
La télévision publique islandaise a expliqué, dans un communiqué, qu’elle renonçait à participer à l’édition 2026 en raison de la décision de maintenir Israël dans la liste des candidats. La RÚV souligne avoir suivi de près le débat interne, marqué par des appels insistants d’artistes et d’organisations culturelles réclamant un retrait. La direction a finalement tranché, estimant que la participation ne pouvait pas être « assumée » dans les conditions actuelles.
Un mouvement de boycott qui s’étend en Europe
En rejoignant l’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie, l’Islande renforce un bloc désormais conséquent de diffuseurs européens qui rejettent le maintien d’Israël. Tous mettent en avant la situation humanitaire à Gaza et accusent l’UER d’ignorer les appels à revoir sa position. Cette succession de retraits fragilise le concours à quelques mois du lancement des préparatifs officiels.
La décision islandaise s’inscrit dans un climat tendu où artistes, collectifs militants et associations avaient multiplié les prises de position publiques. Plusieurs pétitions circulaient déjà en Islande, appelant à un geste « éthique » de la part du diffuseur national. Le débat, loin d’être isolé, rappelle les controverses des éditions précédentes, où la participation d’Israël avait déjà suscité des mobilisations.
Une édition 2026 déjà sous tension
L’Eurovision 2026 devait marquer un retour à la stabilité après deux années de polémiques, mais la vague de boycotts ravive les divisions persistantes autour du concours. Vienne, ville hôte, s’attendait à une édition symbolique et apaisée. L’accumulation de retraits risque désormais de transformer l’événement en test majeur pour l’UER.
L’Etoile sportive du Sahel a officialisé, mercredi, la nomination de Mohamed Mkacher à la tête de son équipe première de football. L’entraîneur s’est engagé avec le club jusqu’en juin 2027, après la finalisation de procédures juridiques liées à la résiliation de son contrat avec Al-Hilal Benghazi, qu’il avait rejoint en septembre dernier.
Selon le club, l’accord a été conclu une fois les formalités réglées avec son précédent employeur en Libye. Mkacher retrouve ainsi l’équipe avec laquelle il avait signé une saison convaincante avant son départ, un passage qui continue de faire consensus parmi les supporters et observateurs.
Stage à huis clos pour préparer les prochaines échéances
Dès ce mercredi, l’Etoile a entamé un stage bloqué de dix jours à Aïn Draham, en prévision de la phase retour du championnat. Cette préparation devrait permettre au nouvel entraîneur d’installer ses choix tactiques et de restructurer le groupe avant les compétitions à venir.
Une équipe en quête de relance
La formation étoilée a bouclé la première phase du championnat à la 8ᵉ place avec 19 points (5 victoires, 4 nuls et 6 défaites). L’arrivée de Mkacher intervient dans un contexte où la direction espère relancer la dynamique sportive et revenir rapidement dans la course aux premières places.
L’Institut national de la météorologie (INM) a annoncé l’apparition d’un brouillard localement épais mercredi soir et jeudi matin dans différentes zones du pays, allant du nord au centre jusqu’au sud-est. Les phénomènes seront particulièrement marqués près des côtes, dans les zones basses ainsi qu’aux abords des barrages et oueds.
Visibilité fortement réduite sous les 200 mètres
Selon l’INM, ce brouillard dense pourrait abaisser la visibilité à moins de 200 mètres, rendant les déplacements difficiles, notamment sur les routes côtières et les axes proches des reliefs humides. Les autorités météorologiques appellent les usagers de la route à une vigilance accrue durant ces heures critiques.
Dissipation attendue en milieu de matinée
Le phénomène devrait se maintenir durant la nuit et les premières heures du jeudi. L’INM précise que le brouillard commencera à se dissiper progressivement pour disparaître vers 10h du matin, permettant un retour à une visibilité normale sur l’ensemble des régions concernées.
Ce type de brouillard dense, fréquent en décembre, est généralement associé à une humidité élevée et à des températures nocturnes en baisse. Les zones littorales et proches des plans d’eau y restent particulièrement exposées.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, a présidé ce mercredi 10 décembre 2025 une séance de travail consacrée au suivi des étapes techniques et financières du projet de reconstruction du stade olympique d’El Menzah. La réunion a réuni les représentants tunisiens et chinois impliqués dans les phases préparatoires du chantier.
La séance a permis de faire le bilan des procédures en cours entre les deux parties, notamment sur les aspects d’ingénierie, de financement et de planification du projet. Les responsables ont passé en revue les dossiers techniques et les engagements réciproques en vue d’accélérer la mise en œuvre d’un chantier considéré comme stratégique pour l’infrastructure sportive nationale.
Remettre El Menzah à niveau
Ont pris part à la réunion plusieurs responsables dont le directeur général de la Cité nationale sportive, Kais Bouziane, ainsi que des représentants des ministères des Affaires étrangères, des Finances, de l’Équipement, du Logement et de l’Économie et de la Planification.
La reconstruction du stade olympique s’inscrit dans une stratégie de modernisation des grandes infrastructures sportives du pays. Considéré comme l’un des monuments historiques du sport tunisien, El Menzah fait l’objet d’un partenariat tuniso-chinois visant à lui redonner une configuration olympique moderne et conforme aux standards internationaux.
Démarrage des travaux, début 2026 !
Rappelons qu’un accord a été conclu avec la Chine en vue du réaménagement du stade olympique d’El Menzah. Un mémorandum d’entente entre la Tunisie et l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA) a été signé dans ce contexte et l’accord porte sur le projet de modernisation du stade olympique d’El Menzah, dont les travaux débuteront au début de l’année 2026.
Le président avait insisté pour que cette infrastructure, emblématique du patrimoine sportif tunisien, conserve son cachet historique tout en bénéficiant d’équipements modernes – tribunes rénovées, tableaux électroniques, circuits et espaces techniques de pointe. Il a ordonné des réparations immédiates dans l’ensemble de la Cité olympique d’El Menzah.
Lors d’une cérémonie au ministère de la Santé, le ministre Mustapha Ferjani et l’ambassadeur saoudien Abdulaziz bin Ali Al-Saqr ont signé le contrat de construction du nouvel hôpital universitaire Roi Salman Ibn Abdelaziz.
L’hôpital Roi Salman Ibn Abdulaziz à Kairouan sera construit sur une superficie totale de 69.000 mètres carrés, dans le cadre d’un don du Fonds saoudien de développement d’une valeur de 85 millions de dollars.
La signature marque le lancement effectif d’un chantier majeur à Kairouan. Le projet prévoit un établissement de 50 lits extensibles à 700, pour un coût total de 143 millions de dollars.
Un projet à forte capacité hospitalière
Les travaux, confiés à des entreprises déjà sélectionnées, démarreront dans les prochains jours. L’hôpital regroupera toutes les spécialités médicales, avec pour objectif de devenir l’un des plus importants pôles hospitalo-universitaires du Centre-Ouest. Le ministère souligne que cette infrastructure répondra à une demande croissante de soins spécialisés dans la région.
Le terrain destiné à la construction de cet hôpital sera remis demain jeudi et les travaux seront lancés officiellement. « Les travaux seront réalisés par des entrepreneurs tunisiens et saoudiens et les délais de construction ne dépasseront pas les 36 mois » a précisé le ministre, ajoutant que la signature du contrat de construction de l’hôpital, bloqué depuis 2017 en raisons du non-respect des engagements par l’entrepreneur précédent, constitue « une relance d’un projet national stratégique ».
Un financement majoritairement saoudien
Sur les 144 millions de dollars nécessaires, 85 millions sont financés par l’Arabie saoudite. L’ambassadeur Abdulaziz bin Ali Al-Saqr a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir les projets sanitaires tunisiens, indiquant que ce partenariat s’inscrit dans une dynamique de coopération stratégique entre Tunis et Riyad.
Le projet, annoncé dès 2017, avait connu plusieurs retards successifs. Dans une région confrontée à une pression persistante sur ses structures hospitalières, l’ouverture de cet établissement est attendue comme un tournant. Elle devrait réduire les transferts de patients vers Sousse ou la capitale et renforcer durablement l’offre de soins.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) ont entamé une plénière commune pour finaliser le projet de loi de finances 2026, le jour même de la clôture du délai constitutionnel. Plusieurs articles clés restent en suspens après l’échec de la commission paritaire à trouver un compromis.
Une séance commune sous pression constitutionnelle
Au Palais du Bardo, les deux chambres ont ouvert mercredi leur plénière de clôture consacrée au projet de loi de finances 2026. Cette session intervient à l’ultime échéance constitutionnelle pour transmettre le texte final au président Kaïs Saïed pour adoption et publication.
Les débats s’annoncent déterminants après des semaines de divergences persistantes entre les deux instances.
La commission mixte, formée de cinq membres de chaque chambre, a terminé ses travaux mardi soir sans parvenir à un accord sur plusieurs articles sensibles.
Après avoir auditionné la ministre des Finances et le secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique, les désaccords sont restés fermes, notamment sur des dispositions introduites par l’ARP.
Les articles qui continuent de bloquer
Parmi les points de discorde figurent l’article 82 relatif aux véhicules entreposés dans les dépôts municipaux, les articles 102 et 103 concernant le calcul du régime de retraite des députés, ainsi que l’article 110 fixant la date d’entrée en vigueur de la loi.
D’autres articles portant sur la réduction des droits de douane à l’importation de panneaux solaires et sur une prime en faveur des personnes atteintes de dystrophie musculaire n’ont pas permis d’aboutir à un terrain d’entente.
Face à l’absence d’accord, le président de la commission paritaire, Dhafer Sghiri, a indiqué que la version adoptée par l’ARP le 4 décembre, comprenant désormais 110 articles, sera transmise telle quelle au président de la République.
Il a assuré que les représentants des deux chambres avaient tenté de converger, mais que « les membres du CNRD n’étaient pas dans cette disposition ».
Deux lectures législatives
L’ARP avait adopté le projet le 4 décembre avec 89 voix pour, 23 contre et 12 abstentions, après l’ajout de 49 articles. Le CNRD l’a approuvé deux jours plus tard, mais après avoir rejeté ou amendé plusieurs articles validés par les députés.
La plénière commune de ce mercredi doit marquer la dernière étape avant la transmission officielle du texte à Carthage.
Deux immeubles de quatre étages se sont effondrés dans un quartier de Fès dans la nuit de mardi à mercredi. Le bilan provisoire fait état de 19 morts et 16 blessés. Les secours poursuivent les recherches pour retrouver d’éventuels survivants sous les décombres.
Dans le quartier Al Moustakbal, situé dans la zone d’Al Massira à Fès, deux bâtiments contigus se sont effondrés brutalement, provoquant une scène de chaos au cœur de la ville.
Selon l’agence de presse marocaine MAP, les secouristes ont confirmé un bilan provisoire de 19 victimes, tandis que 16 autres personnes ont été extraites vivantes, certaines grièvement blessées. Les équipes de la Protection civile continuent de fouiller les amas de béton et de gravats dans l’espoir de localiser des survivants encore piégés.
Une zone densément bâtie
Les opérations de sauvetage, menées sous un important dispositif de sécurité, mobilisent pompiers, équipes médicales et volontaires du quartier, tous confrontés à la difficulté d’intervenir dans une zone densément bâtie.
Les autorités locales suivent de près l’évolution de la situation, alors que les causes exactes de l’effondrement n’ont pas encore été établies. Les habitants évoquent, de leur côté, l’état fragile de plusieurs constructions de la zone, mais aucune confirmation officielle n’a été apportée.
Le président Kaïs Saïed a reçu la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, au palais de Carthage. La rencontre a porté sur le fonctionnement de l’exécutif et l’état des services publics. Le chef de l’État a insisté sur une action gouvernementale cohérente, centrée sur la lutte contre la corruption et la préservation des deniers publics.
Lutte contre la corruption et fin de l’impunité
Lors de cet entretien, Kaïs Saïed a évoqué plusieurs dossiers liés au suivi du travail gouvernemental et au fonctionnement de différents services publics. Il a souligné la nécessité d’une coordination totale entre les institutions et d’un pilotage cohérent, estimant que certaines structures publiques n’ont pas encore intégré la « nouvelle phase » engagée par l’État dans la lutte contre la corruption et la réforme administrative.
Selon la présidence, Saïed a rappelé que l’objectif de l’État n’est plus de poursuivre des individus mais de s’attaquer fermement aux mécanismes de corruption, à la dilapidation des fonds publics et à toutes les pratiques qui entravent la gestion transparente des affaires publiques.
Responsabilité, intégrité et rejet des ingérences
Il a également dénoncé les acteurs qui, selon lui, se présentent à tort comme des « victimes », alors qu’ils seraient eux-mêmes impliqués dans l’instauration d’un climat de corruption rampante. Le président a insisté sur la nécessité, pour les responsables en poste, d’incarner l’intégrité, l’altruisme et le rejet absolu de toute influence extérieure ou tentative d’ingérence.
Cette déclaration renforce la ligne directrice affichée depuis plusieurs mois par la présidence : assainir l’administration, renforcer la discipline des institutions et imposer une lecture éthique de l’exercice de responsabilité publique. Elle s’inscrit également dans un contexte où plusieurs dossiers de gouvernance, de réformes et de gestion des services publics font l’objet d’une attention accrue.
La Tunisie a obtenu le titre de Capitale arabe du tourisme 2027 à l’issue de la 28ᵉ session du Conseil ministériel arabe du tourisme réuni à Bagdad. Une distinction qui consacre la richesse culturelle du pays, la diversité de son patrimoine et son influence croissante sur la scène créative régionale.
Un couronnement pour un patrimoine pluriel
Le choix porté sur la Tunisie reflète une reconnaissance large : celle de son héritage historique, de la variété de ses paysages, de ses sites archéologiques majeurs et de ses villes au cachet unique.
Des médinas inscrites à l’Unesco aux étendues sahariennes, en passant par les cités antiques et le littoral, le pays présente une mosaïque d’attraits rarement égalée dans le monde arabe.
Cette distinction intervient alors que la Tunisie s’apprête à intégrer en 2026 le Réseau des villes créatives de l’Unesco, un pas supplémentaire dans la consolidation de son image de pôle culturel.
Le titre de Capitale arabe du tourisme vient ainsi reconnaître sa dynamique artistique, son essor architectural et la vitalité de ses industries culturelles.
Un signal fort pour le positionnement touristique du pays
L’élection de la Tunisie parmi les destinations phares de la région renforce sa visibilité internationale et confirme sa place parmi les acteurs majeurs du tourisme arabe.
Pour les institutions touristiques, cette récompense ouvre la voie à une stratégie de valorisation accrue du pays, de son offre et de son attractivité, avec l’ambition de consolider les flux et diversifier les marchés.
Le colonel Hichem Chaabani tire une sonnette d’alarme : en Tunisie, sur près de deux millions de motos en circulation, à peine 20.000 figurent dans les registres officiels.
Un parc roulant largement fantôme, où la majorité des conducteurs circulent sans permis, sans casque, hors cadre légal et parfois même… sur les trottoirs. Une situation explosive, dénoncée lors des travaux du Conseil national de la sécurité routière.
Un parc motocycliste massivement non déclaré
Les chiffres avancés par Chaabani dans une déclaration sur les ondes de Diwan fm, sont saisissants : seulement 1% des deux-roues disposent d’une immatriculation en bonne et due forme. Le reste échappe à tout suivi administratif, avec des engins souvent non conformes et impossibles à tracer en cas d’accident.
Cette invisibilité juridique empêche tout contrôle réel et fait exploser les risques sur la voie publique.
Une conduite anarchique devenue la norme
Le colonel ne mâche pas ses mots :
« Les motocyclistes tunisiens se prennent pour des piétons ».
Il décrit des comportements généralisés – circulation sur les trottoirs, mépris de la signalisation, contresens, dépassements interdits – qui transforment les routes en zones grises où la loi ne semble plus exister.
Pourtant, rappelle-t-il, les motos sont soumis au Code de la Route comme tout véhicule motorisé.
Permis AA obligatoire, casque obligatoire… mais rarement respectés
Chaabani insiste : conduire un deux-roues impose un permis de catégorie AA et le port du casque.Or la plupart des conducteurs n’en disposent pas, s’exposant à des sanctions sévères.
L’usage des motos pour transporter des passagers — parfois à plusieurs — demeure également illégal, mais omniprésent dans les grandes villes comme dans les régions.
Le responsable régional alerte sur un fléau désormais systémique : la culture du « tout est permis ».
L’absence d’immatriculation, l’infraction permanente et la quasi-absence de contrôle créent un environnement où les accidents prolifèrent, sans garantie d’indemnisation, de responsabilité, ni même d’identification.
Face à cette dérive massive, Chaabani plaide pour une immatriculation obligatoire réellement appliquée, des opérations de contrôle renforcées, des sanctions systématiques contre la conduite sans permis, et une mise en conformité des deux-roues pour réduire un risque devenu critique.
Le ministère des Affaires religieuses a annoncé, ce mardi, le tarif définitif du pèlerinage pour la saison 1447 H/2026, fixé à 20.930 dinars. Cette décision s’accompagne d’instructions administratives destinées aux pèlerins inscrits définitivement, invités à entamer les procédures de paiement et de voyage dès le 10 décembre.
Un coût réparti entre hébergement et transport
La tarification adoptée se divise en deux volets :
17.000 D pour l’hébergement et les services fournis par la Société nationale des services et résidences.
3930 D pour le billet d’avion, montant arrêté par Tunisair.
Le ministère précise que ces montants couvrent l’ensemble des prestations liées au séjour et aux déplacements des pèlerins.
Démarrage des paiements dans les bureaux de poste
Les futurs pèlerins sont appelés à se rendre, à partir du mercredi 10 décembre, dans le bureau de poste le plus proche afin de régler le montant total et obtenir un reçu de paiement et une carte prépayée e-dinar smart, indispensable pour les démarches aux guichets uniques.
Une fois le paiement effectué, les pèlerins doivent se présenter au guichet unique de leur gouvernorat pour finaliser les formalités de voyage, conformément au calendrier joint au communiqué ministériel.
Les documents exigés sont le passeport original, valable au-delà du 30 novembre 2026 et comportant au moins deux pages libres ; une photocopie du passeport ; deux photos d’identité sur fond blanc ; une preuve d’enregistrement biométrique (Visa BIO) confirmant la capture des données biométriques via l’application dédiée par les autorités saoudiennes.
Le ministère souligne que ces procédures anticipées visent à fluidifier les préparatifs, à garantir le respect des exigences saoudiennes en matière d’identité biométrique et à éviter tout retard lors de l’émission des visas.
La police judiciaire de Menzel Temime est parvenue à démanteler un réseau de trafic de drogues dirigé par trois individus, opérant à l’échelle nationale. L’opération a eu lieu au cours du week-end et s’inscrit dans une série de raids visant à démanteler les trafics illicites dans plusieurs régions.
Une enquête ciblée sur trois jours
Selon une source sécuritaire, les enquêteurs ont travaillé pendant trois jours à partir d’informations fournies par un individu lié au trafic. Ces investigations ont permis d’identifier les suspects et d’organiser une série de perquisitions simultanées.
Les opérations ont non seulement permis de démanteler le réseau de drogue principal, mais également de mettre au jour une autre cellule impliquée dans des vols.
Bilan de l’opération
Au total, 20 personnes ont été arrêtées, dont les trois principaux promoteurs du réseau, originaires de Menzel Temime et de Kelibia, mais opérant sur l’ensemble du territoire tunisien.
Les forces de l’ordre ont saisi d’importantes quantités de cocaïne, des comprimés d’ecstasy et des plaques de cannabis, soulignant l’ampleur du trafic démantelé.
La justice a ordonné la garde à vue des suspects et l’ouverture d’une enquête pour détention et trafic de stupéfiants. Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’éventuels complices et de reconstituer l’ensemble des activités du réseau.
L’année 2025 s’achève avec un lourd tribut pour la presse mondiale : 67 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, dont près de la moitié dans la bande de Gaza. Le rapport publié par Reporters sans frontières souligne l’impunité et les dangers croissants auxquels font face les professionnels de l’information.
Entre le 1er décembre 2024 et le 1er décembre 2025, 67 journalistes ont été tués dans le monde, une augmentation par rapport aux 49 décès enregistrés en 2023. L’organisation RSF pointe la responsabilité des forces armées, régulières ou irrégulières, ainsi que des gangs du crime organisé. « Les journalistes ne meurent pas, ils sont tués », affirme le rapport, rappelant la dangerosité accrue de l’exercice du métier dans les zones de conflit et d’instabilité.
Gaza, zone la plus meurtrière
La guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023, continue d’alourdir le bilan. Près de la moitié des journalistes tués en 2025 ont trouvé la mort sous les tirs des forces israéliennes. Depuis octobre 2023, RSF recense au moins 220 décès de collaborateurs de médias, dont 29 survenus au cours de la dernière année dans le cadre de leur activité professionnelle. L’organisation dénonce le ciblage délibéré des journalistes pour leur rôle d’informateurs internationaux.
Le Mexique et le crime organisé
Le rapport met également en évidence d’autres zones critiques, notamment le Mexique, où neuf journalistes ont été tués en 2025 malgré les promesses de protection du gouvernement. RSF déplore que, dans plusieurs pays, les autorités échouent à protéger les journalistes et que l’impunité reste la norme.
Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, insiste : « L’enjeu réel aujourd’hui est que les gouvernements remettent la protection des journalistes au centre de leurs préoccupations et n’en fassent pas, au contraire, des cibles. » L’organisation appelle à des mesures concrètes pour assurer la sécurité des professionnels des médias et lutter contre l’impunité.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins a annoncé qu’il déposera officiellement une plainte contre un programme télévisé ayant diffusé un épisode présentant le traitement du cancer par des méthodes non médicales, mettant en danger la santé des citoyens tunisiens.
Une attaque contre les pratiques non scientifiques
Le Conseil souligne que le traitement du cancer repose sur des médicaments spécifiques et des protocoles cliniques validés par des médecins spécialistes. Ces pratiques sont scientifiquement prouvées et constituent le seul recours sûr pour les patients.
Le programme en question, diffusé dimanche soir sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, a promu le « soin » à base de médecine traditionnelle et de plantes, présenté par un individu sans formation médicale, laissant entendre qu’il pourrait remplacer les traitements conventionnels.
Violation de l’éthique médicale
Le Conseil National de l’Ordre des Médecins de Tunisie, a publié, aujourd’hui un communiqué précisant que ces contenus, souvent présentés sans encadrement scientifique ni avertissement, désorientent le public et peuvent retarder le diagnostic ou le traitement de maladies graves.
Le Conseil dénonce par ailleurs, la promotion de la tradithérapie dans les médias comme alternative ou substitut à la médecine fondée sur les preuves, estimant que la présentation de telles pratiques, sans encadrement scientifique rigoureux ni avertissement clair, induit le public en erreur, banalise des méthodes non validées et expose les citoyens à des retards diagnostiques ou thérapeutiques parfois graves.