L’EST concède sa première défaite de la saison : Chronique d’une défaite annoncée…
Avec une préparation d’intersaison écourtée à cause de la participation à la Coupe du monde des clubs et en l’absence d’un renfort de taille en attaque, la défaite concédée devant le Stade Tunisien sonnait comme une évidence.
La Presse — Pour la deuxième année consécutive, les « Sang et or » connaissent des difficultés à l’entame de la saison jusqu’à trébucher et frôler la crise de résultats. Une situation qui se répète au début de cet exercice malgré les deux nettes victoires consécutives obtenues face à la JSK (4-0) et l’ASS (2-0) et qui auraient pu mettre fin au doute qui s’est installé. Sauf que le résultat n’a pas suivi au Bardo faute de percussion. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Ceci dit, les deux succès obtenus contre la JSK et l’ASS ne pouvaient pas servir de référence étant donné que ces deux adversaires sont de la deuxième moitié du tableau et n’ont pas les moyens pour rivaliser avec le champion de Tunisie en titre.
Pour l’Espérance, il était clair que le compartiment offensif n’est pas au beau fixe depuis le match d’ouverture ponctué par un semi-échec en déplacement à Gabès où la bande à Maher Kanzari s’est contentée de tenir en échec son hôte. Un résultat nul et vierge qui témoigne des grosses difficultés rencontrées par l’attaque « sang et or », restée stérile à Gabès malgré le bon volume de jeu développé, les multiples occasions créées et la domination totale des débats.
Le bloc bas, l’arme fatale…
En ce début de saison encore, l’attaque « sang et or » a eu des difficultés à percer dans les 30 derniers mètres à chaque fois que l’adversaire joue le bloc bas et se recroqueville dans sa moitié du terrain. C’était le cas à Gabès puis au Bardo. Et à vrai dire, ce problème est devenu récurrent ces dernières années du moment où les balles arrêtées ne constituent plus l’un des atouts offensifs de l’Espérance. Il fut un temps où elles faisaient même partie de son identité de jeu.
A chaque fois qu’un adversaire veut bloquer l’Espérance, il suffit qu’il se replie dans sa moitié de terrain pour gripper sa machine.
Jabri, l’ombre de lui-même !
Alors qu’il a connu une ascension fulgurante la saison dernière avec une première moitié d’exercice passée à Zarzis où il était le buteur patenté, Achref Jabri est revenu de prêt au mercato hivernal pour connaître un parcours aussi réussi à l’Espérance de Tunis qui l’a conduit jusqu’à la Coupe du monde des clubs.
Sauf que le jeune attaquant de 23 ans, un âge censé être celui d’une certaine maturité qui permet le décollage de la carrière professionnelle, passe depuis le début de cet exercice par une baisse de forme flagrante avec des ratages à la pelle dans les derniers mètres. Rien que samedi, il a vu sa frappe repoussée en deux temps par le portier stadiste Noureddine Farhati qui lui a tout simplement fermé l’angle de tir.
Interrogé sur la baisse de forme de son avant-centre, Maher Kanzari s’est montré clément : « Il faut rester toujours aux aguets. Nous devons nous améliorer sur le plan offensif, mais je ne vais pas jusqu’à dire que Achref Jabri est le maillon faible parce qu’il a raté deux occasions. Il nous faut des recrutements de valeur en attaque. Je reste, d’ailleurs, confiant en prévision de la Champions League », et d’ajouter : « C’était un bon, voire un excellent match. Nous avons adopté le style de jeu qu’il fallait.
Sincèrement, nous n’avons pas été chanceux, car nous avons raté trois à quatre occasions nettes. Puis, c’est la première défaite après six mois de travail. Il faut bien qu’on perde un jour. Nous avons fait une première mi-temps catastrophique. Nous n’avons pas pu nous racheter face à une équipe qui s’est très bien défendue ».