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Moez Chargui remporte le Challenger de Porto de tennis

03. August 2025 um 15:04

À 32 ans, le Tunisien Moez Chargui a remporté sept matchs consécutifs pour décrocher le titre le plus prestigieux de sa carrière lors de l’ATP Challenger Eupago Porto Open. 

Déjà conquis par cette ville, il ne l’oubliera pas. Ce tournoi, organisé par l’Association de Tennis de Porto avec le soutien de la Fédération Portugaise de Tennis, a clôturé sa 27e édition dans une salle comble au Complexo Desportivo do Monte Aventino.

Fort de ses 13 titres ITF, dont cinq remportés cette saison, Chargui, classé 312e mondial, a profité de son élan à Porto pour battre facilement l’Italien Francesco Maestrelli (178e, 6e tête de série) en finale, sur le score de 6-3, 6-2 en 76 minutes, signant ainsi la plus grande victoire de sa carrière.

Entré dans le tableau principal via les qualifications, le Tunisien a décroché sa septième victoire de la semaine et sa 53e en 2025, dans une finale essentiellement italienne, puisqu’il réside à Milan et parle parfaitement la langue.

Malgré la chaleur, il a littéralement enflammé le court Eupago, et, ému, a célébré ce succès majeur à un moment avancé de sa carrière, après avoir surmonté de nombreuses blessures. Le soutien enthousiaste du public de Porto l’a beaucoup touché.

Selon les médias locaux lors de la  conférence de presse, il a salué l’ambiance exceptionnelle et le soutien du public qui lui ont donné l’impression de jouer en Tunisie, tout en étant à Porto. Il a qualifié sa finale d’un de ses meilleurs matchs, surtout sur le plan mental, soulignant qu’il n’avait rien à perdre en venant des qualifications, ce qui a probablement mis son adversaire sous pression.

Cette victoire lui permettra de progresser jusqu’à la 211e place au classement ATP dès lundi, battant son record personnel atteint en octobre 2023 (271e). Elle ouvre pour lui les portes d’une probable première participation en Grand Chelem à l’Open d’Australie.

Cette 27e édition du Eupago Porto Open a débuté le 13 juillet avec un tournoi WTA 125, suivi le 20 juillet par un ITF M25, pour se terminer la semaine du 27 juillet avec ce tournoi ATP Challenger 100.

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Célébration de la fête nationale suisse à Tunis : un symbole d’amitié et de partenariat

03. August 2025 um 12:35

Le 1er août marque en Suisse le jour de la fête nationale, célébrant le Pacte fédéral de 1291, alliance historique entre les cantons d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald. Cette commémoration a traditionnellement lieu sur la prairie du Grütli, lieu symbolique où le président de la Confédération prononce un discours. Il est important de noter que cette date est un jour férié officiel en Suisse depuis 1993.

À cette occasion, l’ambassade de Suisse en Tunisie a organisé une cérémonie à Tunis. L’ambassadeur Josef Renggli a ouvert la soirée en rappelant la signification de cette fête. Il a expliqué que si le pacte initial concernait trois cantons, aujourd’hui, la Suisse compte 26 cantons, chacun bénéficiant d’une large autonomie avec ses propres constitutions, parlements, gouvernements et tribunaux. Ces cantons gèrent notamment l’éducation, la santé, la police et l’aménagement du territoire, ce qui permet d’adapter les politiques publiques aux réalités locales tout en préservant la diversité culturelle et linguistique du pays.

Par ailleurs, l’ambassadeur a souligné les excellentes relations humaines et économiques entre la Suisse et la Tunisie. Il a rappelé qu’environ 20 000 Tunisiens vivent en Suisse, tandis que plusieurs centaines de Suisses résident en Tunisie. Sur le plan économique, environ 100 entreprises suisses sont implantées en Tunisie, employant près de 14 000 personnes. En 2024, de nouveaux projets et extensions d’entreprises suisses ont permis la création d’environ 2 200 emplois, plaçant la Suisse en cinquième position parmi les investisseurs créateurs d’emplois en Tunisie.

Un autre signe fort des liens étroits est l’augmentation des connexions aériennes directes entre les deux pays. En mai 2025, une nouvelle ligne a été ouverte entre Berne et Monastir, témoignant de l’intérêt accru des Suisses pour la Tunisie. L’ambassadeur a indiqué que son équipe travaille activement à renforcer encore davantage ces échanges.

Sur le plan politique, plusieurs rencontres ont eu lieu ces derniers mois entre représentants tunisiens et suisses, notamment lors du Forum économique de Davos en janvier 2025, avec les ministres Mohamed Ali Nafki et Samir Abdelhafid, ainsi que lors des consultations politiques bilatérales en février avec le ministère des Affaires étrangères tunisien. Ces échanges ont confirmé la qualité des relations bilatérales et permis d’aborder des questions concrètes.

L’année écoulée a également été marquée par le lancement du nouveau programme de coopération 2025-2028, élaboré en concertation avec de multiples partenaires, publics et privés. Ce programme vise deux objectifs majeurs : la stabilité économique et la stabilité sociale en Tunisie. Il s’organise autour de quatre priorités thématiques : le développement économique, le développement social, la gouvernance de la migration et la lutte contre le changement climatique.

Un accent particulier est mis sur la formation professionnelle. L’ambassadeur a rappelé que la coopération dans ce domaine est une tradition ancienne, citant par exemple un centre de formation professionnelle à Gabès en 1965, démontrant ainsi un engagement de longue date.

Sur les questions internationales, M. Renggli a évoqué les crises majeures actuelles, notamment la guerre en Ukraine et la situation dramatique à Gaza. La Suisse s’engage fermement en faveur d’un ordre multilatéral fondé sur des règles et pour la paix dans le monde. Concernant Gaza, le gouvernement suisse exprime sa profonde inquiétude face aux souffrances humaines et appelle Israël, en tant que puissance occupante, à garantir un accès humanitaire immédiat et sans entrave à l’ONU et ses partenaires.

L’ambassadeur a également tenu à remercier les sponsors de la soirée, notamment les entreprises suisses Roche et SIKA, ainsi que le canton de Saint-Gall, représenté par son président présent à la cérémonie. Ces contributions ont permis la réussite de l’événement.

Pour sa part, la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des relations bilatérales. Elle a souligné la concordance des visions de la Suisse et de la Tunisie, parfaitement en phase avec les priorités nationales tunisiennes.

La ministre a mis en avant les fondements solides de la coopération entre les deux pays, notamment dans la promotion d’un développement économique inclusif et durable, l’amélioration du cadre macroéconomique, le soutien à des filières porteuses et le développement des compétences humaines.

Coopération Tuniso-suisse dans l’amélioration des services de base

Elle a également salué la concentration des programmes bilatéraux sur des secteurs à forte valeur ajoutée tels que la modernisation du textile, le développement de l’agriculture biologique, la valorisation des produits de terroir et le renforcement du tourisme durable. Elle a rappelé l’importance de la coopération dans l’amélioration des services de base, la cohésion sociale, la transition énergétique, le développement urbain et la formation professionnelle pour la période 2025-2028.

Enfin, la ministre a noté avec satisfaction la croissance notable des échanges commerciaux et des investissements suisses en Tunisie. Elle a aussi évoqué l’accord de partenariat récent signé en juin entre l’Agence de promotion de l’investissement extérieur et la Chambre de commerce Tunisie-Suisse, qui devrait favoriser de nouveaux partenariats à forte valeur ajoutée.

Le secteur touristique bénéficie également de ces coopérations, avec un accent mis sur le développement inclusif et durable dans le sud-est tunisien, notamment dans les régions de Médenine, Kébili, Gabès et Tataouine. Le programme « Destination durable Tunisie » en est un exemple, avec son orientation vers l’écotourisme, le tourisme culturel et la promotion des produits locaux.

Pour conclure, la ministre a enfin rendu hommage à la communauté tunisienne résidant en Suisse, qui contribue à la prospérité de ce pays ami tout en renforçant les liens d’amitié et de coopération entre la Tunisie et la Suisse, qui fêteront bientôt le 70e anniversaire de leurs relations diplomatiques.

 

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Abir Moussi annonce une grève de la faim pour les droits des femmes

03. August 2025 um 11:14

Le 3 août 2025 marque un an depuis le dépôt officiel de la candidature d’Abir Moussi à l’élection présidentielle d’octobre 2024.  C’est ce qu’a révélé le comité de défense d’Abir Moussi dans une lettre adressée à l’opinion publique.

La lettre mentionne que malgré les nombreuses entraves, exclusions et falsifications, notamment la suppression illégale de son nom de la liste des candidats, l’instance supérieure indépendante pour les élections n’a toujours pas pris de décision de rejet officielle, refusant de corriger ses erreurs même après des décisions de justice.

Tout en ajoutant: « Depuis un an, elle subit un traitement d’oppression et de répression politique. La présidente du PDL dénonce en particulier l’interdiction répétée — pour la quatrième fois en douze mois — des visites directes de ses filles, malgré des autorisations judiciaires claires. Plus grave, l’administration pénitentiaire ignore ouvertement les décisions de justice, sans fournir de motifs légaux, ce qui risque selon elle d’aboutir à un refus généralisé d’exécution des décisions judiciaires.
Sur le plan personnel, Abir Moussi affirme que l’État utilise son pouvoir pour la harceler psychologiquement et moralement. Elle explique ne pas céder face à ces pressions, malgré la douleur provoquée par l’injustice faite à ses enfants. Elle témoigne de la maturité et de la patience remarquables de ses filles, malgré cette situation difficile. »

En prévision de la Journée nationale de la femme, elle annonce une grève de la faim symbolique d’une semaine, à partir du 5 août 2025, pour défendre les droits des femmes tunisiennes et soutenir les prisonnières d’opinion. « Elle appelle tous les Tunisiennes et Tunisiens à s’élever contre la violence et les violences politiques qui frappent particulièrement les femmes engagées dans la société civile. »

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Habib Bourguiba, un engagement et une vision qui ont marqué l’histoire du pays

03. August 2025 um 10:59

Le 3 août 1903 représente bien plus qu’une simple date : c’est le jour où naquit un enfant au cœur humble, issu d’une famille modeste, destiné à devenir un penseur, un visionnaire et le bâtisseur de la Tunisie que nous connaissons aujourd’hui. Cette Tunisie solide, fière de son identité et de ses valeurs, continue de tenir bon face aux épreuves, aux difficultés et aux tensions.

Pour comprendre pleinement son héritage, rappelons quelques-unes de ses grandes réalisations qui ont façonné notre pays.

Tout d’abord, Habib Bourguiba a profondément transformé l’enseignement religieux en fermant l’Université Zitouna pour créer la Faculté de la Charia et des Fondements de la Religion. Cette initiative visait à moderniser et unifier les programmes afin de répondre aux besoins d’une Tunisie en mouvement, à l’image des réformes menées dans d’autres grandes institutions musulmanes.

Il a aussi donné une importance capitale au travail, qu’il considérait comme une véritable forme de dévotion et le moteur principal du progrès et de la dignité nationale, tout en respectant la foi et les traditions.

Sa lutte pour les droits des femmes a fortement marqué la société tunisienne. En interdisant la polygamie, il a ouvert la voie à plus d’égalité et au respect entre les hommes et les femmes.

Sur le plan de la sécurité, Bourguiba a su consolider l’unité nationale en intégrant différentes forces armées naissantes, forgeant ainsi un État fort et stable.

Symbole de la lutte pour la souveraineté, il a enduré 25 longues années en prison et en exil, avant de soutenir activement les mouvements de libération, notamment en aidant le combat fraternel en Algérie.

En 1961, face à la volonté française de conserver une présence militaire, il a appelé le peuple tunisien à se lever pour défendre la patrie lors de la bataille de Bizerte, affirmant ainsi avec force l’indépendance pleine et entière de la Tunisie.

Enfin, convaincu que le développement devait profiter à tous, il a combattu les clivages régionaux en plaçant l’éducation au cœur des efforts nationaux, faisant construire des écoles dans chaque village pour offrir à toutes les filles et garçons une chance réelle de s’élever et de participer à la construction du pays.

Ces actions et principes témoignent de l’engagement et de la vision d’un homme dont le rôle a marqué l’histoire de la Tunisie contemporaine.

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Manipulations et trahisons : le calvaire des élèves

02. August 2025 um 16:57

L’incident survenu dans la région du Kef, où les données personnelles de 12 élèves ont été modifiées de manière frauduleuse, n’est pas une simple coïncidence. Tout a commencé par une altération de leurs choix d’orientation, après que leurs informations aient été saisies dans un centre public d’internet. Cette situation révèle malheureusement une volonté claire de perturber et de saboter le processus d’orientation universitaire, qui est pourtant si important pour l’avenir des jeunes.

Devant cette alerte, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, en partenariat avec les ministères des Technologies de communication et de l’Éducation, a lancé une enquête sérieuse afin de retrouver les responsables et de garantir la justice pour chacun des élèves concernés.

Mais ce cas ne doit pas nous faire oublier qu’il n’est malheureusement pas isolé. Comme l’a fait remarquer le politologue Sami Jallouli, tout le monde a été marqué par l’histoire d’un élève qui avait réussi son baccalauréat mais dont les résultats avaient été trafiqués. Heureusement, grâce à son action rapide et au soutien des réseaux sociaux,  notamment Facebook, il a pu récupérer ses droits. Sa voix, portée par des personnes influentes, a enfin été entendue.
Pourtant, derrière ce récit positif, il y a un côté sombre. D’innombrables autres jeunes ont probablement été victimes d’injustices semblables sans même s’en rendre compte, ou sans avoir la possibilité de se défendre. Certains n’ont jamais eu les moyens de vérifier ou de contester ces manipulations qui ont pu gâcher leur avenir.

On peut penser à ce scandale des années 90 à la faculté de droit de Sousse, quand une commission du ministère de l’Enseignement supérieur avait dû réexaminer les résultats. Imaginez : certains candidats avaient été déclarés admis, alors qu’ils n’avaient même pas passé les examens, tandis que d’autres avaient vu leurs notes attribuées à quelqu’un d’autre.

Et de préciser: « Alors, franchement, peut-on croire que ce genre de pratiques ne se produit pas ailleurs, dans d’autres écoles ou universités ? Peut-on vraiment penser que les erreurs, volontaires ou non, n’existent pas ? Et malheureusement, certains parlent même d’achats et de ventes de notes. Ce problème dépasse aussi les frontières de l’éducation : il concerne aussi les concours nationaux. Il m’a par exemple été rapporté qu’une personne inscrite à l’Ordre national des avocats n’avait jamais réussi le concours CAPA. D’autres ont été embauchés sans avoir passé aucun concours, ou y ont participé de façon fictive. »

Avant d’ajouter: « Ces manipulations sont présentes dans de nombreux secteurs. C’est pourquoi je lance un appel à tous ceux qui ont un doute sur leurs notes ou résultats : n’attendez pas, bougez, demandez une révision, même si l’espoir d’un changement semble faible. Ne laissez pas passer cette injustice. Car au final, priver un élève ou un étudiant de ses droits, c’est bien plus qu’une erreur administrative. C’est un profond sabotage de ses années de travail acharné, des sacrifices financiers consentis, de ses efforts constants et des rêves, parfois fragiles mais tellement précieux, de lui-même et de sa famille. Cette injustice nous concerne tous, car elle blesse l’avenir même de notre société. »

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Amel Djaït : vers une refonte urgente du secteur touristique

02. August 2025 um 16:31

Amel Djaït,  membre du bureau exécutif de la Fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien (FITT) a confirmé ce samedi 2 août 2025  sur les ondes d’Express fm que les chiffres publiés par le ministère du Tourisme sur la performance récente du secteur sont officiels, transparents et incontestables.

Lors de son intervention radiophonique, elle a alerté sur la perte d’environ 80 000 lits, qui constitue une véritable crise et soulève de sérieux doutes quant à la capacité des statistiques actuelles à refléter fidèlement la réalité du tourisme en Tunisie.

Concernant le tourisme de proximité, elle a rappelé son rôle moteur depuis 2015, tout en insistant sur la nécessité de le renforcer, notamment en améliorant les services dans les zones frontalières et en s’adaptant aux attentes désormais plus exigeantes des touristes algériens.

En ce qui concerne les touristes européens, Amel Djaït a souligné que la Tunisie reste loin des niveaux enregistrés avant les attentats de 2015.

Bien que les solutions pour relancer le secteur soient bien connues, leur mise en œuvre peine à se concrétiser, malgré les grandes potentialités touristiques du pays.

Elle a également dénoncé une dépendance excessive vis-à-vis du tourisme hôtelier, freinant la croissance des revenus. Selon elle, le faible pouvoir d’achat des visiteurs étrangers s’explique par le manque de diversification de l’offre touristique, des infrastructures insuffisantes, ainsi qu’une dégradation progressive de l’environnement.

Amel Djaït a insisté sur le fait que le tourisme ne se limite pas à l’hébergement en hôtel et a appelé à une prise de conscience collective et à une responsabilisation générale. La Tunisie paraît enfermée dans un cercle vicieux, confrontée à des défis persistants tels que la lourdeur des démarches administratives, les dysfonctionnements dans les aéroports et l’absence de mise à jour des lois, des problématiques qui durent depuis plus de 15 ans.

En conclusion, elle a lancé un appel vibrant en faveur d’une révolution touristique réelle en Tunisie, fondée sur un partenariat renforcé entre les secteurs public et privé, le soutien à l’investissement, et une mobilisation sérieuse pour développer durablement le secteur et accroître sa compétitivité.

À titre informatif, Mehdi Haloui, directeur général de l’Office National du Tourisme, a annoncé que, jusqu’au 20 juillet 2025, la Tunisie a accueilli près de 5,27 millions de visiteurs, soit une hausse de 19,8% par rapport à 2024. Les revenus du tourisme ont atteint environ 3,9 milliards de dinars, tandis que le nombre de nuitées a progressé de 7,1%.

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Populisme numérique : protéger la démocratie face aux défis des réseaux sociaux

02. August 2025 um 15:23

Le policy brief de Hanene Zbiss, présidente de l’Union de la presse francophone soutenu par la fondation  Friedrich Naumann Foundation for Freedom, propose une analyse claire et profondément ancrée dans le contexte actuel du phénomène populiste. Il met en lumière le rôle ambivalent des réseaux sociaux, à la fois outil puissant de mobilisation, mais aussi source de risques majeurs pour les démocraties.

Le rapport souligne à quel point, à l’ère du numérique, le populisme peut dériver vers des comportements préoccupants : menace croissante sur les libertés, désinformation massive, etc…

Ces défis fragilisent le débat démocratique et appellent à une vigilance renouvelée. Pour répondre à ces enjeux, plusieurs pistes précises sont proposées.

D’après Hanène Zbiss, il est urgent d’abroger les lois liberticides. Ce qui veut dire  de supprimer les textes qui permettent la répression injuste des journalistes, activistes et opposants politiques. L’objectif est simple : garantir que l’expression d’opinions critiques ne soit jamais muselée par des lois injustes et protéger ainsi la liberté d’expression.

Dépolitiser les enquêtes sur la cybercriminalité : Les procédures judiciaires liées au numérique doivent rester neutres et équitables. Il faut empêcher que ces enquêtes soient utilisées à des fins politiques pour bâillonner les voix discordantes.

Sanctionner les discours de haine : La diffusion de propos racistes ou xénophobes sur les réseaux sociaux doit faire l’objet d’un encadrement strict et de sanctions fermes. C’est un enjeu crucial pour maintenir la cohésion sociale et protéger les minorités vulnérables.

Renforcer le fact-checking : Pour lutter efficacement contre les fausses informations et les théories du complot, des moyens doivent être donnés aux médias indépendants pour vérifier les faits. Cela passe aussi par un environnement où la liberté d’expression est garantie et où les journalistes sont formés à ces nouvelles exigences.

Rétablir l’indépendance judiciaire : Il est fondamental que toute personne accusée dans le cadre de la cybercriminalité ou pour ses opinions bénéficie d’un procès juste, dans un système judiciaire libre de toute pression.

Soutenir la société civile : En première ligne face aux restrictions, la société civile doit être encouragée et protégée. Elle joue un rôle clé dans la défense des droits humains et de la liberté d’expression, et représente un véritable rempart contre les abus. Au final, ces recommandations forment une réponse concrète et urgente face aux dérives du populisme numérique, qui fragilise la démocratie et les droits fondamentaux.

Ce phénomène, bien qu’ancien, a trouvé avec les réseaux sociaux un écho mondial, alimentant les discours simplistes, les divisions et la désinformation. Construire un espace démocratique libre, transparent et respectueux des droits est plus que jamais nécessaire pour que le débat puisse exister sans peur ni censure.

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Photos de mineurs sur les réseaux sociaux : quand le respect et l’éthique sont bafoués

02. August 2025 um 12:29

Aujourd’hui, un phénomène préoccupant prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux : certaines personnes se présentant comme photographes prennent des photos de jeunes enfants sans demander leur consentement ni celui de leurs parents. Ces images, souvent publiées sans contrôle, exposent ces enfants à des critiques parfois blessantes, voire à du harcèlement en ligne. C’est notamment le cas récent d’une jeune fille âgée d’environ 10 à 14 ans, émue en chantant lors d’un spectacle, dont les photos largement diffusées ont suscité des jugements injustes de la part des internautes. Cette situation soulève ainsi plusieurs questions importantes, notamment sur le respect des lois qui interdisent de photographier des mineurs sans autorisation, mais aussi sur la responsabilité de ceux qui utilisent ces images à des fins personnelles ou commerciales, sans considérer l’impact sur ces enfants.

Selon le communiqué conjoint de la Commission des photographes de presse et de la Commission d’éthique professionnelle, ces deux instances ont suivi  sur les réseaux sociaux, de vidéos et de photos réalisées sans respect des principes d’éthique professionnelle, portant atteinte à la dignité des personnes, notamment dans le cadre de la couverture des festivals d’été. Ces images sont souvent prises par des individus qui n’ont aucun lien avec la profession journalistique, dans un contexte marqué par une recrudescence de l’usurpation du statut de journaliste ou de photographe professionnel. Cette situation est particulièrement visible avec la gestion de pages sur les réseaux sociaux ou la recherche de notoriété via des contenus superficiels, en totale contradiction avec les règles et valeurs de la profession.

Le communiqué rappelle avec fermeté  l’importance  du respect de la Charte d’éthique professionnelle ainsi que des normes strictes entourant la couverture journalistique. Il souligne également les dangers majeurs liés à la confusion entre professionnels qualifiés et imposteurs, dont les erreurs sont injustement attribuées à l’ensemble du secteur, ce qui nuit gravement à sa réputation.

Face à ces abus constatés, le communiqué :

Informe l’opinion publique que les images diffusées sans autorisation ne proviennent en aucun cas des photographes ou journalistes professionnels, mais bien d’individus usurpant ces fonctions à des fins personnelles, commerciales ou promotionnelles.

Condamne fermement la pratique, observée notamment dans certains bureaux de communication lors de festivals, qui accordent illégitimement le statut de couverture médiatique à des non-professionnels, et demande une rectification immédiate.

Appelle les bureaux de communication et les organisateurs d’événements à ne collaborer qu’avec des journalistes et photographes titulaires d’accréditations officielles délivrées par des organismes reconnus, comme la Commission nationale d’attribution de la carte de journaliste professionnel et le Syndicat national des Journalistes Tunisiens.

Rappelle que le respect strict de l’éthique professionnelle est la condition indispensable pour garantir un contenu médiatique digne, respectueux du public, et essentiel à la préservation de la crédibilité du journalisme.

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Giorgia Meloni à Tunis : pourquoi la visite laisse plus de questions que de réponses?

01. August 2025 um 12:48

Alors que la Tunisie traverse une période cruciale, la visite de la première ministre italienne Giorgia Meloni soulève plus de questions que de réponses. Au cœur d’une diplomatie entre promesses modestes et absences d’annonces claires, que cachent vraiment les raisons de ce déplacement ?

Officiellement, aucun communiqué, que ce soit du côté italien ou tunisien, n’a donné des détails. Hormis le fait que la présidence italienne a communiqué quelques points, notamment la future création d’un centre régional de formation agricole en Tunisie dans le cadre du Plan Mattei, une initiative italienne dédiée au développement durable en Afrique.

L’analyse du politologue Sami Jallouli remet en perspective cette visite en soulignant qu’elle incarne une diplomatie à sens unique : d’un côté, des promesses modestes, symbolisées ici par la formation agricole; et de l’autre, une gestion italienne des intérêts géopolitiques et migratoires au détriment des aspirations profondes de la Tunisie. Il critique l’absence d’objectifs clairs communiqués au peuple tunisien ainsi que la dilatation des priorités italiennes qui réduit la Tunisie à un rôle de simple point de transit migratoire, plutôt que d’un partenaire à part entière dans des projets de développement solide. Sami Jallouli invite ainsi les autorités à clarifier leur vision stratégique et à exposer sans ambiguïté leurs ambitions.

Par ailleurs, cette visite se déroule au moment où la Tunisie traverse une période critique marquée par des défis sociaux, économiques et politiques. Comparativement, Meloni a signé des accords plus substantiels et ambitieux avec l’Algérie et l’Égypte. Ce qui laisse les Tunisiens dans l’expectative face à ce qui semble être des annonces symboliques ou timides.

Sur le plan des priorités bilatérales

La Tunisie et l’Italie ont mis l’accent sur plusieurs dossiers sensibles : la lutte contre la migration irrégulière, avec un engagement commun contre les réseaux de passeurs et la promotion de voies migratoires légales et sécurisées; ainsi que sur des projets énergétiques comme l’interconnexion électrique Elmed destinée à accélérer la transition vers les énergies renouvelables.

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Elyes Kasri : visite stratégique et inquiétudes diplomatiques, Giorgia Meloni en première ligne !

01. August 2025 um 10:17

À travers un post incisif publié par Elyes Kasri, analyste politique, la visite de Giorgia Meloni à nos frontières prend une dimension stratégique majeure. Son analyse pointe les interférences internationales, notamment américaines, et la complexité d’une séquence diplomatique où chaque geste se charge de sens et d’arrière-pensées politiques.

Il précise dans ce contexte : « Il est tout à fait légitime pour Giorgia Meloni de s’inquiéter des développements qui se profilent à ses frontières et qui risquent de compromettre les acquis politiques de l’extrême droite italienne grâce à des accords qui ne semblent pas bénéficier du soutien nécessaire chez les pays partenaires du sud de la Méditerranée pour les mettre à l’abri d’une remise en question pouvant aller jusqu’au retour de flamme.

La dernière visite apparemment impromptue de la cheffe du conseil italien dans notre pays semble avoir des relents américains juste après la dernière tournée dans la région du conseiller principal du président Trump pour l’Afrique ainsi que la date butoir fixée au 31 juillet pour conclure des négociations tarifaires de nature à atténuer les droits annoncés précédemment par l’administration Trump et l’effet de cascade qu’un échec des négociations pourrait déclencher. »
En somme, il ajoute : « A la manière de Sir Winston Churchill qui, pour tourner en dérision son adversaire Atlee, disait que ce dernier était modeste et avait de bonnes raisons de l’être, il faut espérer que Meloni n’avait pas de bonnes raisons d’être inquiète en dépit de sa gestuelle qui pouvait trahir une certaine angoisse. »

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Anne-Manuèle Hébert : Pollutec 2025 au cœur de l’innovation environnementale

01. August 2025 um 09:53

Pollutec 2025 se profile comme l’événement majeur de l’année pour tous les acteurs engagés dans la transformation durable de l’industrie, des villes et des territoires. Organisé du 7 au 10 octobre 2025 à Eurexpo Lyon, ce salon européen de référence offre une plateforme unique où innovations technologiques, échanges scientifiques et engagement politique convergent pour accélérer la transition écologique. A cette occasion, Anne-Manuèle Hébert, directrice du salon Pollutec donne un aperçu détaillé des nouvelles innovations marquantes ainsi que les enjeux prioritaires et bien d’autres aspects… Interview : 

– Quelles innovations marquantes ou dispositifs inédits les organisateurs ont-ils prévus pour cette édition du salon Pollutec ?

Pour répondre aux enjeux croissants de la transition et aux attentes des industriels, Pollutec poursuit sa mission de tremplin international pour le développement de solutions et son rôle de catalyseur de l’éco-innovation.

Comme chaque année, le salon offre une large surface d’exposition, propose une tribune, de nombreux forums et villages thématiques et un « talent hub » consacré à l’emploi et aux compétences. De même que sont organisés des rendez-vous d’affaires sur un espace « networking » dédié.

En ce qui concerne les dispositifs inédits, Pollutec a imaginé de nouveaux espaces pour mettre en lumière des solutions innovantes et accompagner les visiteurs tout au long du salon :

  • Down to Earth, The Expo, une zone immersive de plus de 200 m² qui fournira aux visiteurs des clés essentielles à la compréhension des enjeux liés à l’environnement avant d’aller découvrir le salon et les solutions exposées. Présentée pour la première fois à Pollutec Paris en 2024, l’exposition coconstruite avec le cosmographe Maxime Blondeau se veut un espace éducatif pour mieux appréhender les principaux défis mais aussi imaginer des synergies au-delà.
  • Un Forum filières où seront organisées des journées thématiques – agriculture, textile et mobilité – afin de créer des synergies entre des secteurs complémentaires.

Quels sont, selon vous, les enjeux prioritaires concernant l’environnement et l’industrie aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le monde fait face à trois défis majeurs : la pollution & les déchets, la perte de biodiversité & l’épuisement des ressources naturelles et les dérèglements climatiques.

Pour être en phase avec l’actualité et les besoins de la filière, nous avons choisi cette année quatre grands thèmes en lien avec ces enjeux. Ils permettront de guider les échanges et les prises de parole tout au long du salon :

  • Santé : mettre en lumière l’interdépendance entre santé et environnement, en repensant nos modes de vie pour construire un avenir plus sain et durable.
  • Bioéconomie : s’émanciper des ressources fossiles en valorisant nos ressources locales et naturelles, et favoriser une économie régénérative fondée sur la nature.
  • Science : remettre la connaissance et la recherche scientifique au cœur des débats environnementaux.
  • Décarbonation : explorer des solutions innovantes pour réduire notre empreinte carbone, favoriser la transition énergétique et façonner un avenir durable dans les industries comme dans les territoires.

Au 28 juillet, près de 160 exposants ont déjà déclaré des innovations dans l’ensemble des secteurs du salon. Certaines de ces solutions innovantes portent sur des sujets en émergence comme le traitement des PFAS, la gestion du CO2 (captage, stockage, valorisation), la santé des sols, le développement des biotechnologies,  l’impact du changement climatique sur la santé, le stockage énergétique, la circularité dans les filières industrielles, la gestion des risques climatiques, la surveillance connectée et cybersécurisée des réseaux d’eau, sans oublier l’intégration toujours plus forte des nouvelles technologies et de l’utilisation des données.

Dans quelle direction évolue la demande en matière d’innovation environnementale : quelles tendances, quelles attentes spécifiques les professionnels observent-ils sur le marché ?

Dans un monde qui évolue à une vitesse impressionnante entre nouvelles technologies, perturbation des chaînes d’approvisionnement, pollution de l’air, de l’eau et des sols, sécurité des aliments, effets de plus en plus tangibles du changement climatique, la mission de Pollutec est de favoriser l’accélération de la transformation écologique des entreprises et des territoires. Malgré un recul du financement de la transition et des politiques environnementales, les entreprises ont un grand rôle à jouer dans cette transformation et nous constatons qu’une grande part du secteur industriel continue ses efforts pour proposer des solutions innovantes toujours plus pertinentes et sobres dans tous les domaines de l’environnement.

Les grandes tendances et attentes du secteur du salon s’inscrivent dans la lignée des trois défis majeurs mentionnés plus haut (pollution & déchets, perte de biodiversité & épuisement des ressources naturelles, dérèglements climatiques). Les réponses viennent de grands groupes et d’entreprises de taille intermédiaire. Mais elles viennent aussi beaucoup de jeunes entreprises ultra-spécialisées sur un domaine.

 

  • Côté pollution, une large part des avancées présentées cette année par les professionnels sur Pollutec concerne le traitement ou la substitution des pesticides, des plastiques et des PFAS (pour l’eau et le sol) et le traitement du dioxyde d’azote et des particules fines (pour l’air). De plus, le développement en cours de la thématique « santé des sols » au niveau de l’UE contribue aussi à l’apparition de nouvelles solutions dans ce domaine. La gestion de l’eau est encore marquée par les enjeux autour de sa qualité (outils de surveillance, systèmes de filtration et de purification) et autour de la sobriété (circularité de l’eau, efficacité hydrique dans l’industrie, détection de fuites, étanchéité des équipements) sans oublier les questions liées à la limitation de la consommation énergétique des procédés. Tout ceci est toujours plus appuyé par les nouvelles technologies (numérique, IA, data).
  • Côté raréfaction des ressources, de nouvelles solutions voient encore le jour dans la réduction de l’empreinte matière, l’écoconception, la valorisation matière et la réutilisation de l’eau (Reuse et Reut), toujours dans une optique majeure de sobriété. Face à la question cruciale de l’approvisionnement en métaux rares, de nouvelles voies de récupération et de valorisation continuent à se déployer, notamment dans le domaine des déchets électroniques où la croissance est exponentielle. Enfin, là-encore, l’IA – comme le numérique – est de plus en plus intégrée (cf. optimisation des process, automatisation, vision intelligente, etc.).
  • S’agissant du changement climatique, la lutte contre les GES et la réduction de l’empreinte carbone continuent à se traduire par le déploiement de solutions d’énergies renouvelables (ex. : biomasse, géothermie, solaire en autoconsommation) et d’énergies bas carbone (ex. : hydrogène) auxquelles s’ajoutent des solutions de mesure en temps réel de l’empreinte carbone, dans l’optique de décarboner l’industrie. Mais les efforts s’intensifient aussi sur la décarbonation du bâtiment et sur la gestion des risques climatiques (vagues de chaleur, inondations, feux ou éboulements de roches). La décarbonation voit de nouvelles solutions autres que l’électrification comme les EnR thermiques et la récupération de chaleur fatale pour l’industrie mais aussi les biocarburants pour les transports. Elle enregistre par ailleurs une augmentation du nombre d’organismes de conseil et accompagnement spécialisés.

Quels principaux défis restent à relever pour accélérer la transition écologique et répondre aux besoins de demain ?

Il importe à la fois de reconquérir la confiance, de généraliser la transition et la sortir des sujets « en marge », de démocratiser l’accès aux solutions et de faire de la transition un levier d’innovation et un avantage compétitif majeur pour motiver même les plus réticents. Il s’agit plus largement de mettre en place une transition qui implique tous les acteurs de l’industrie et de la société.

Et sur le plan réglementaire, il importe de déployer différents mécanismes d’incitation pour accroître les investissements dans la transition et les solutions vertueuses.

 

Pour rappel, voici le lien d’inscription gratuite qui leur est dédié : https://www.pollutec.com/fr-fr/register.html?cat=visiteur-free&%3Fct=U2FsdGVkX18NDVIfYgtH24tnj1A1NOOh1leS7iI1tLM%3D+&utm_source=Print&utm_medium=partenaire&utm_campaign=TU_Economiste-Maghrebin+

L’article Anne-Manuèle Hébert : Pollutec 2025 au cœur de l’innovation environnementale est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

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