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Anne-Manuèle Hébert : Pollutec 2025 au cœur de l’innovation environnementale

01. August 2025 um 09:53

Pollutec 2025 se profile comme l’événement majeur de l’année pour tous les acteurs engagés dans la transformation durable de l’industrie, des villes et des territoires. Organisé du 7 au 10 octobre 2025 à Eurexpo Lyon, ce salon européen de référence offre une plateforme unique où innovations technologiques, échanges scientifiques et engagement politique convergent pour accélérer la transition écologique. A cette occasion, Anne-Manuèle Hébert, directrice du salon Pollutec donne un aperçu détaillé des nouvelles innovations marquantes ainsi que les enjeux prioritaires et bien d’autres aspects… Interview : 

– Quelles innovations marquantes ou dispositifs inédits les organisateurs ont-ils prévus pour cette édition du salon Pollutec ?

Pour répondre aux enjeux croissants de la transition et aux attentes des industriels, Pollutec poursuit sa mission de tremplin international pour le développement de solutions et son rôle de catalyseur de l’éco-innovation.

Comme chaque année, le salon offre une large surface d’exposition, propose une tribune, de nombreux forums et villages thématiques et un « talent hub » consacré à l’emploi et aux compétences. De même que sont organisés des rendez-vous d’affaires sur un espace « networking » dédié.

En ce qui concerne les dispositifs inédits, Pollutec a imaginé de nouveaux espaces pour mettre en lumière des solutions innovantes et accompagner les visiteurs tout au long du salon :

  • Down to Earth, The Expo, une zone immersive de plus de 200 m² qui fournira aux visiteurs des clés essentielles à la compréhension des enjeux liés à l’environnement avant d’aller découvrir le salon et les solutions exposées. Présentée pour la première fois à Pollutec Paris en 2024, l’exposition coconstruite avec le cosmographe Maxime Blondeau se veut un espace éducatif pour mieux appréhender les principaux défis mais aussi imaginer des synergies au-delà.
  • Un Forum filières où seront organisées des journées thématiques – agriculture, textile et mobilité – afin de créer des synergies entre des secteurs complémentaires.

Quels sont, selon vous, les enjeux prioritaires concernant l’environnement et l’industrie aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le monde fait face à trois défis majeurs : la pollution & les déchets, la perte de biodiversité & l’épuisement des ressources naturelles et les dérèglements climatiques.

Pour être en phase avec l’actualité et les besoins de la filière, nous avons choisi cette année quatre grands thèmes en lien avec ces enjeux. Ils permettront de guider les échanges et les prises de parole tout au long du salon :

  • Santé : mettre en lumière l’interdépendance entre santé et environnement, en repensant nos modes de vie pour construire un avenir plus sain et durable.
  • Bioéconomie : s’émanciper des ressources fossiles en valorisant nos ressources locales et naturelles, et favoriser une économie régénérative fondée sur la nature.
  • Science : remettre la connaissance et la recherche scientifique au cœur des débats environnementaux.
  • Décarbonation : explorer des solutions innovantes pour réduire notre empreinte carbone, favoriser la transition énergétique et façonner un avenir durable dans les industries comme dans les territoires.

Au 28 juillet, près de 160 exposants ont déjà déclaré des innovations dans l’ensemble des secteurs du salon. Certaines de ces solutions innovantes portent sur des sujets en émergence comme le traitement des PFAS, la gestion du CO2 (captage, stockage, valorisation), la santé des sols, le développement des biotechnologies,  l’impact du changement climatique sur la santé, le stockage énergétique, la circularité dans les filières industrielles, la gestion des risques climatiques, la surveillance connectée et cybersécurisée des réseaux d’eau, sans oublier l’intégration toujours plus forte des nouvelles technologies et de l’utilisation des données.

Dans quelle direction évolue la demande en matière d’innovation environnementale : quelles tendances, quelles attentes spécifiques les professionnels observent-ils sur le marché ?

Dans un monde qui évolue à une vitesse impressionnante entre nouvelles technologies, perturbation des chaînes d’approvisionnement, pollution de l’air, de l’eau et des sols, sécurité des aliments, effets de plus en plus tangibles du changement climatique, la mission de Pollutec est de favoriser l’accélération de la transformation écologique des entreprises et des territoires. Malgré un recul du financement de la transition et des politiques environnementales, les entreprises ont un grand rôle à jouer dans cette transformation et nous constatons qu’une grande part du secteur industriel continue ses efforts pour proposer des solutions innovantes toujours plus pertinentes et sobres dans tous les domaines de l’environnement.

Les grandes tendances et attentes du secteur du salon s’inscrivent dans la lignée des trois défis majeurs mentionnés plus haut (pollution & déchets, perte de biodiversité & épuisement des ressources naturelles, dérèglements climatiques). Les réponses viennent de grands groupes et d’entreprises de taille intermédiaire. Mais elles viennent aussi beaucoup de jeunes entreprises ultra-spécialisées sur un domaine.

 

  • Côté pollution, une large part des avancées présentées cette année par les professionnels sur Pollutec concerne le traitement ou la substitution des pesticides, des plastiques et des PFAS (pour l’eau et le sol) et le traitement du dioxyde d’azote et des particules fines (pour l’air). De plus, le développement en cours de la thématique « santé des sols » au niveau de l’UE contribue aussi à l’apparition de nouvelles solutions dans ce domaine. La gestion de l’eau est encore marquée par les enjeux autour de sa qualité (outils de surveillance, systèmes de filtration et de purification) et autour de la sobriété (circularité de l’eau, efficacité hydrique dans l’industrie, détection de fuites, étanchéité des équipements) sans oublier les questions liées à la limitation de la consommation énergétique des procédés. Tout ceci est toujours plus appuyé par les nouvelles technologies (numérique, IA, data).
  • Côté raréfaction des ressources, de nouvelles solutions voient encore le jour dans la réduction de l’empreinte matière, l’écoconception, la valorisation matière et la réutilisation de l’eau (Reuse et Reut), toujours dans une optique majeure de sobriété. Face à la question cruciale de l’approvisionnement en métaux rares, de nouvelles voies de récupération et de valorisation continuent à se déployer, notamment dans le domaine des déchets électroniques où la croissance est exponentielle. Enfin, là-encore, l’IA – comme le numérique – est de plus en plus intégrée (cf. optimisation des process, automatisation, vision intelligente, etc.).
  • S’agissant du changement climatique, la lutte contre les GES et la réduction de l’empreinte carbone continuent à se traduire par le déploiement de solutions d’énergies renouvelables (ex. : biomasse, géothermie, solaire en autoconsommation) et d’énergies bas carbone (ex. : hydrogène) auxquelles s’ajoutent des solutions de mesure en temps réel de l’empreinte carbone, dans l’optique de décarboner l’industrie. Mais les efforts s’intensifient aussi sur la décarbonation du bâtiment et sur la gestion des risques climatiques (vagues de chaleur, inondations, feux ou éboulements de roches). La décarbonation voit de nouvelles solutions autres que l’électrification comme les EnR thermiques et la récupération de chaleur fatale pour l’industrie mais aussi les biocarburants pour les transports. Elle enregistre par ailleurs une augmentation du nombre d’organismes de conseil et accompagnement spécialisés.

Quels principaux défis restent à relever pour accélérer la transition écologique et répondre aux besoins de demain ?

Il importe à la fois de reconquérir la confiance, de généraliser la transition et la sortir des sujets « en marge », de démocratiser l’accès aux solutions et de faire de la transition un levier d’innovation et un avantage compétitif majeur pour motiver même les plus réticents. Il s’agit plus largement de mettre en place une transition qui implique tous les acteurs de l’industrie et de la société.

Et sur le plan réglementaire, il importe de déployer différents mécanismes d’incitation pour accroître les investissements dans la transition et les solutions vertueuses.

 

Pour rappel, voici le lien d’inscription gratuite qui leur est dédié : https://www.pollutec.com/fr-fr/register.html?cat=visiteur-free&%3Fct=U2FsdGVkX18NDVIfYgtH24tnj1A1NOOh1leS7iI1tLM%3D+&utm_source=Print&utm_medium=partenaire&utm_campaign=TU_Economiste-Maghrebin+

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