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Gestern — 14. November 2024Haupt-Feeds

Identité carthaginoise : quand la génétique révèle un empire enraciné en Afrique du Nord

Von: hechmi
14. November 2024 um 19:51

CarthageLorsque l’on parle de Carthage, l’histoire la décrit souvent comme une “colonie phénicienne”, une vision qui, si elle n’est pas entièrement fausse, reste cependant bien réductrice. En réalité, Carthage était un puissant empire enraciné en Afrique du Nord et surtout en Tunisie, avec des contributions indigènes significatives qui ont façonné son identité. Une étude génétique récente de 2022 vient confirmer cette perspective et invite à repenser la véritable nature de la civilisation carthaginoise.

Cette étude de 2022 réalisée en collaboration par des départements de Stanford et plusieurs universités européennes ainsi que l’Institut National du Patrimoine Tunisien, a analysé l’ADN de 30 individus anciens de Carthage et d’autres ports carthaginois en Tunisie, en Sardaigne et en Italie centrale. Les résultats sont fascinants : à Kerkouane, une cité carthaginoise en Tunisie, les chercheurs ont découvert une population extrêmement hétérogène, composée de trois groupes génétiques principaux. L’un de ces groupes montre une continuité génétique directe avec les premiers agriculteurs néolithiques du Maghreb, révélant ainsi une forte présence de populations autochtones d’Afrique du Nord.

Ce qui est encore plus surprenant, c’est l’absence d’ancêtres levantins significatifs parmi les individus analysés. Cela suggère que l’expansion coloniale des cités phéniciennes au début de l’âge du fer n’était peut-être pas le fruit d’une migration massive de populations mais plutôt de relations commerciales et culturelles. En d’autres termes, Carthage n’était pas une simple projection de la Phénicie en Afrique du Nord, mais bien une civilisation nord-africaine distincte.

Les auteurs de l’étude concluent que les populations autochtones d’Afrique du Nord ont joué un rôle substantiel dans la formation de Carthage, un fait qui a longtemps été obscurci par les termes de “Phéniciens de l’Ouest” ou même de “Puniques”, lesquels sous-entendent une population principalement coloniale et tendent à minimiser l’apport indigène. En réalité, la civilisation carthaginoise était le produit d’un mélange culturel complexe où les éléments locaux avaient une importance beaucoup plus grande que les influences phéniciennes.

Cette étude ouvre de nouvelles perspectives sur l’identité carthaginoise, en renforçant l’idée que Carthage était bien plus qu’une colonie. C’était un empire nord-africain, profondément ancré en Tunisie et forgé par les populations locales et méditerranéennes.

source: “A genetic history of continuity and mobility in the Iron Age central Mediterranean”

Atelier : «Palestine en Afrique du Nord : résistances et solidarités»

14. November 2024 um 07:28

L’Atelier du Décolonial, porté par un collectif de chercheurs et universitaires maghrébins, lance officiellement les inscriptions pour le premier atelier à Tunis sous le thème : «Palestine en Afrique du Nord: résistances et solidarités».

L’événement se déroulera du jeudi 28 novembre au dimanche 1er décembre 2024 dans divers lieux de la capitale.

Cet événement, programmé sur trois jours et demi, traite des liens entre la Palestine et l’Afrique du Nord à travers des conférences, des rencontres et la projection de documentaires.

La participation est gratuite, mais conditionnée à une inscription aux différents ateliers (sur ce lien web). Les étudiants, chercheurs et militants sont les plus sollicités pour y participer.

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DOSSIER SPECIAL (II) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

12. November 2024 um 06:35

La présidence de Donald Trump, sera marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes, tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM 2 – Deuxième incertitude : un rapprochement avec les régimes stricts et la stabilisation des alliances en Afrique du Nord

Sous l’administration Trump, l’approche pragmatique et souvent transactionnelle envers les régimes stricts a mis en avant la stabilité et les intérêts économiques comme priorités stratégiques, souvent au détriment des droits de l’Homme.

Cette vision pourrait renforcer les alliances des États-Unis avec certains gouvernements d’Afrique du Nord, assurant une stabilité politique immédiate, mais suscitant des préoccupations quant à l’avenir des réformes démocratiques dans la région.

 

  • Effets de l’approche pragmatique et du soutien aux régimes stricts en Afrique du Nord

Trump a adopté une approche plus tolérante vis-à-vis des régimes stricts, considérant la stabilité politique comme un levier pour sécuriser les intérêts économiques et stratégiques américains dans des zones géopolitiquement sensibles.

En Afrique du Nord, où plusieurs pays connaissent des tensions sociales et politiques, cette politique pourrait se traduire par un soutien accru à des gouvernements qui maintiennent un pouvoir strict pour éviter l’instabilité.

Des pays comme l’Égypte et la Libye, confrontés à des défis sécuritaires, pourraient bénéficier de ce pragmatisme dans la mesure où les États-Unis privilégieraient la lutte contre le terrorisme et le contrôle des flux migratoires; même si cela implique un renforcement de mesures répressives locales.

Une telle dynamique pourrait permettre aux gouvernements autoritaires en Afrique du Nord d’obtenir un soutien diplomatique et financier des États-Unis sans être soumis à des pressions pour adopter des réformes démocratiques.

La Tunisie, en tant que seul pays ayant véritablement réussi une transition démocratique après les révolutions de 2011, pourrait quant à elle se retrouver isolée. Car son modèle de gouvernance axé sur la participation démocratique et les droits de l’Homme ne s’inscrirait pas forcément dans les priorités de cette vision pragmatique.

 

  • Effets de l’impact sur les aspirations démocratiques et les droits de l’Homme

Bien que cette approche puisse assurer une certaine stabilité à court terme, elle risque d’étouffer les aspirations démocratiques de la société civile dans les pays du Maghreb. En l’absence de soutien extérieur pour promouvoir les réformes institutionnelles, les mouvements « pro-démocratie » pourraient se retrouver affaiblis. Et les dirigeants pourraient renforcer leur pouvoir en adoptant des mesures de contrôle social et politique plus strictes.

La jeunesse et les groupes civils, qui ont été les moteurs des demandes de changement et d’ouverture politique dans les pays du Maghreb, pourraient ressentir une frustration croissante. Ce blocage des aspirations pourrait également engendrer de nouvelles tensions sociales et politiques à moyen terme, les citoyens percevant cette alliance stratégique comme un abandon des valeurs démocratiques au profit de simples intérêts économiques et sécuritaires.

 

  • Effets sur le repositionnement géopolitique et le renforcement des alliances alternatives

La réévaluation des relations de Trump avec les alliés traditionnels des États-Unis, notamment les pays européens, crée une opportunité pour les États nord-africains de renforcer leurs relations avec des puissances émergentes telles que la Chine et la Russie.

Ces puissances alternatives, qui adoptent également une approche pragmatique et moins regardante sur les pratiques strictes, pourraient offrir un soutien économique et technologique substantiel aux pays du Maghreb en échange d’un alignement stratégique.

Le Maroc, par exemple, pourrait poursuivre ses collaborations avec la Chine dans le cadre de l’initiative de la « Nouvelle Route de la Soie » avec des investissements dans les infrastructures et les zones industrielles.

De son côté, l’Algérie, riche en ressources énergétiques, pourrait intensifier sa coopération militaire avec la Russie pour diversifier ses partenariats de défense.

 

  • Effets sur les risques d’une dépendance stratégique

Toutefois, un repositionnement vers des alliances avec la Chine et la Russie n’est pas sans risques. Les pays du Maghreb pourraient devenir stratégiquement dépendants de ces puissances. Se retrouvant parfois contraints d’adopter des orientations politiques et économiques alignées sur les intérêts de Pékin et/ou de Moscou.

Cette dépendance pourrait également limiter leur autonomie décisionnelle dans des domaines critiques comme la politique énergétique, la gestion des infrastructures et la technologie.

La Chine, par exemple, pourrait profiter de son influence pour imposer des conditions économiques favorables à ses propres entreprises, limitant le développement d’une industrie locale.

De plus, une dépendance accrue vis-à-vis de ces partenaires pourrait engendrer des tensions avec les partenaires occidentaux. Et particulièrement avec l’Union européenne, principale partenaire commerciale du Maghreb. Ce qui rendrait la position diplomatique des pays nord-africains plus délicate et polarisée.

 

En définitive, le pragmatisme de l’administration Trump pourrait renforcer le soutien à des régimes stricts en Afrique du Nord, en échange de garanties de stabilité et de coopération dans les domaines économiques et sécuritaires.

Cette approche pourrait offrir une stabilité immédiate mais compromettrait les réformes démocratiques à moyen terme.

Dans le même temps, les pays du Maghreb pourraient chercher à élargir leurs alliances en se rapprochant de la Chine et de la Russie, diversifiant ainsi leurs partenariats économiques et militaires.

Néanmoins, cette stratégie comporte des risques de dépendance et de tensions avec les partenaires occidentaux, rendant le positionnement géopolitique de la région plus complexe et potentiellement instable.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Cette startup nord-africaine de bien-être s’installe en Arabie Saoudite

05. November 2024 um 10:10

La startup égyptienne de santé et bien-être WellPal a obtenu un financement d’amorçage d’un montant non divulgué de la part d’un investisseur stratégique et a déplacé ses opérations en Arabie Saoudite.

WellPal propose aux personnes soucieuses de leur santé, aux individus atteints de maladies chroniques, aux amateurs de fitness et aux athlètes, aux consommateurs suivant des régimes spécifiques, ainsi qu’aux familles recherchant une alimentation plus saine, un accès à des recommandations personnalisées en fonction de leurs objectifs de santé, assurant ainsi une expérience d’achat sur mesure et pratique.

La feuille de route future de WellPal prévoit l’intégration d’un moteur d’IA pour offrir des recommandations personnalisées et accompagner la population saoudienne dans son parcours de santé et bien-être. L’entreprise envisage également d’élargir sa gamme de produits, de se développer dans la région MENA, d’établir des partenariats clés avec des marques de santé locales et internationales, et de perfectionner sa plateforme pour offrir une expérience utilisateur encore plus fluide.

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