Championnat arabe de Basketball: La Tunisie déroule face au Koweït
© Mosaique FM
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Avec « Dialogue des Cordes 2 », le maestro Kamel Ferjani a dirigé un concert profond et vibrant, entre hommages, métissages sonores et réinvention de la musique arabe. Une performance magistrale, à la croisée de l’âme et du monde.
Mardi soir, le théâtre de plein air de Hammamet s’est transformé en une scène d’émotion à l’occasion du spectacle «Dialogue des Cordes 2», conçu et dirigé par le maestro et compositeur Kamel Ferjani. Entouré d’un ensemble orchestral raffiné et de voix d’exception : Haythem Hadhiri, Rihab Sghaier, Slim Dammak, Boutheina Nabouli et Haythem Guediri, Ferjani a offert au public une odyssée musicale de près de deux heures, mêlant subtilité instrumentale et intensité vocale.
Après avoir été directeur du festival de Hammamet puis de Carthage pour les trois dernières années, Kamel Ferjani retrouve son public avec enthousiame. Son projet : réconcilier patrimoine et modernité, en insufflant une dynamique nouvelle à la musique arabe, ouverte aux résonances du monde.
Avant même la première note, la soirée a débuté sur une note d’émotion : une courte projection a rendu hommage à Ouanès Khlijène (1958–2024), figure emblématique de la scène musicale tunisienne, disparu il y a un an jour pour jour. Témoignages d’artistes et extraits de son œuvre ont rappelé la trace indélébile laissée par ce grand compositeur, ami et collaborateur de Ferjani.
C’est Haythem Hadhiri qui a donné le ton au concert avec une interprétation poignante du morceau «El Bostene», instaurant d’emblée une atmosphère à la fois intimiste et collective, reflet fidèle de l’esprit du «Dialogue des Cordes 2». Naviguant entre sonorités orientales et influences occidentales, le spectacle a proposé une traversée musicale, façonnée par la vision de Ferjani, fervent défenseur d’une «musique du monde » à racines multiples.
Parfaitement structuré, à la manière d’une œuvre dramatique, le concert s’est imposé comme une mosaïque sonore et esthétique, où chaque artiste a joué son rôle dans une fusion envoûtante de voix, d’instruments et de présence scénique. Parmi les moments forts, on retiendra le titre «Istekhbar», composé par Ferjani et arrangé par Khlijène, en introduction, suivi de «Elil Ya Rouhi», sur un texte d’Adam Fethi, revisité pour l’occasion.
L’émotion a atteint son apogée avec le poème «Kabert Ya Ommi» du grand Nizar Qabbani, hommage vibrant à la figure maternelle. Les reprises interprétées par Rihab Sghaier, telles que «Mahla Layali Ichbilia» ou encore «Zahrat El Madaen », ont touché au cœur un public de mélomanes, tandis que Slim Dammak a marqué les esprits avec des titres comme «Ana Hawit» ou l’intemporelle «Ya Rayah», emblème du répertoire algérien.
Boutheina Nabouli, quant à elle, a revisité le patrimoine tunisien avec justesse et émotion, en interprétant entre autres, «Ah Ouaddaouni», témoignant d’une belle maîtrise du registre classique. En apothéose, l’ensemble des artistes s’est réuni pour une performance collective bouleversante sur le titre «El Kamar El Massloub», poème du Palestinien Tawfiq Ziyad, symbole d’une humanité partagée et d’un combat artistique sans frontières.
Paru chez Sarra édition en 2025, le recueil de nouvelles de Mondher Marzouki est magnifiée par un imaginaire singulier.. Paru initialement en langue arabe, il a été traduit en langue française par la traductrice Leyla daâmi, ensuite, en langue espagnole par Dr Hela Saidani, universitaire linguiste, francophone et hispanophone. La spécialiste en lettres s’est laissé tenter par cette aventure pour créer des ponts entre cultures, de confondre les récits oraux et écrits, et de s’enrichir mutuellement entre cultures.
La Presse — Hela Saidani, vous signez la traduction en langue espagnole de quatre histoires extraites du recueil de Mondher Marzouki titré en version française «L’arbre fantasmagorique et les rêves sublimes». Vous qui êtes francophone et francisante, comment cette aventure a pu être menée à bout ?
En tant qu’universitaire linguiste, je suis profondément passionnée par les langues et les passerelles culturelles qu’elles permettent de construire. Cette aventure de traduction m’a beaucoup honorée et touchée : celle de traduire 4 nouvelles de « L’arbre fantasmagorique et les rêves sublimes » de Mondher Marzouki, et ce, du français vers l’espagnol. Leyla Daâmi, traductrice en langue française, s’est minutieusement mise à traduire le livre en entier en langue française depuis plus d’un an.
Par hasard, les deux versions en espagnol et en français sont parues en même temps. Le livre en arabe est paru dans sa première édition en 2023. J’ai repris le titre en le traduisant mot à mot du français à l’espagnol, tout en me basant sur la version originale en arabe. Cela était plus qu’un exercice linguistique, je dirais plutôt que je m’étais lancée dans une forme de médiation interculturelle.
Ce projet de traduction s’est inscrit dans une triple démarche : Académique, artistique et personnelle. «Académique», car il s’agit de respecter la richesse stylistique de l’auteur, sa profondeur philosophique et ses images poétiques. «Artistique», car il fallait recréer l’univers onirique de ces nouvelles dans une langue à la fois différente et complémentaire. «Personnelle», car en tant que Tunisienne arabe, francisante de formation, francophone, francophile et hispanophone (à travers mes années d’études en Espagne), je me suis retrouvée, consciemment ou non, dans un triple dialogue entre les cultures arabe, francophone et hispanophone.
Pendant la traduction, je ne me suis pas contentée d’une simple transposition linguistique, il a fallu penser en profondeur les équivalences culturelles, les nuances émotionnelles et les rythmes propre à chaque langue. Cette richesse due à des allers-retours entre les langues a rendu l’expérience stimulante et édifiante.
Ce projet est né d’une double volonté, celle de l’auteur qui m’a découverte, et de la mienne. Je l’ai consulté à plusieurs reprises, et discuté longuement autour de ce projet de traduction. J’ai pris en considération une réalité culturelle liée à l’Espagne. Je me suis occupée de la mise en page du recueil. Je suis heureuse d’avoir pu faire rayonner une œuvre tunisienne à l’étranger à travers l’une des langues que je maîtrise le plus « L’espagnol », prolongeant ainsi les récits en dehors des frontières tunisiennes.
Je remercie Germinal Gil, directeur de centre Cervantes, qui m’a beaucoup soutenue et m’a relue afin de mener à bout cette démarche.
Comment s’est passé ce processus de traduction ? Y a-t-il eu un intermédiaire espagnol ou français qui s’est joint à votre travail?
Le processus de traduction s’est déroulé avec beaucoup de rigueur et de passion. Il est important de préciser que je n’ai traduit que vers la langue espagnole. Leyla Daâmi l’a fait en version française. Pendant ce processus, le recours à la version arabe originale et à la française se faisait tout le temps, ce qui m’a permis d’explorer les récits sous différentes perspectives.
Mon plurilinguisme m’a beaucoup aidée. Il m’a permis d’aborder les textes différemment. L’expérience était fascinante. Les langues citées ont toujours cohabité sur la rive méditerranéenne. L’arabe et l’espagnol ont toujours fusionné. C’est une grande richesse que nous partageons, entre deux pays, mutuellement au niveau historique, linguistique, économique.
L’accompagnement de Germinal Gil, le directeur du Cervantes, m’a été d’une grande aide. J’ai pu affiner la qualité de la traduction grâce à lui. Il n’est pas juste intermédiaire, j’évoquerais plus un appui, un soutien, une collaboration et un partage de savoir immense qui s’est fait entre nous. Les deux langues brandissent des valeurs humaines, célèbrent la vie et bouleversent l’humain par leur richesse.
Un défi de taille et sans doute des difficultés. Le challenge primaire est celui de traduire du texte initial en usant de votre lexique hispanophone, à votre manière, sans écorcher la portée originale du texte. Pouvez-vous nous citer toutes ces épreuves contournées pour parvenir à une traduction aussi maîtrisée, finalement ?
Traduire une œuvre, c’est bien plus qu’un passage d’une langue à une autre. C’est un exercice d’équilibre entre fidélité au texte source, l’arabe et créativité dans la langue cible, l’espagnol. Conserver l’âme du texte original, tout en trouvant une voie authentique en espagnol, qui ne trahisse ni le style de l‘auteur ni la charge émotionnelle des récits, c’est un exploit ! Il a fallu contourner plusieurs épreuves en rapport surtout avec la richesse symbolique de la langue arabe et de sa poésie, pleines d’images fortes et de métaphores culturelles qu’il fallait rendre d’une manière identique dans une langue autre qui n’a ni les mêmes structures ni les mêmes références. L’arabe est une langue casuelle et l’espagnol est une langue de position.
Les spécificités syntaxiques sont à prendre en considération et, l’enjeu culturel aussi, en évitant les traductions trop littérales. Il faut préserver la profondeur philosophique et l’étrangeté poétique. Le travail de révision a été fondamental et amplement mené par Germinal Gil, qui a veillé à perfectionner les textes d’une manière exigeante certes mais qui reste gratifiante.
Le travail a-t – il été effectué avec Mondher Marzouki, l’auteur du texte initial ? Jusqu’à quel degré la traductrice en langue française Leyla Dâami vous a-t-elle aidée ?
Bien sûr que j’ai travaillé en étroite collaboration avec l’auteur, en échangeant avec lui sur certains passages complexes, sur les intentions narratives, ou encore les choix lexicaux les plus fidèles à son univers. Ces éclaircissements m’ont permis de saisir la portée philosophique et symbolique de certains éléments du texte, essentielle pour avoir un résultat final de la traduction juste et respectueuse de la vision de l’auteur.
La version française de Leyla Daâmi m’a servi de point d’appui dans la mesure où elle constitue la première transposition du texte original. Même si nous n’avons pas travaillé ensemble directement, sa traduction m’a offert un éclairage précieux sur certains passages et elle a agi comme un intermédiaire subtil entre l’arabe et l’espagnol. Cela m’a permis de mieux comprendre des nuances, attentions, compréhensions, ou même certaines métaphores. Il y a eu un travail collaboratif et diversifié entre nous trois.
Que signifie «Être aussi polyglotte» pour vous en 2025 ?
Être polyglotte, c’est bien plus un atout ou une compétence, c’est habiter le monde autrement, avoir plusieurs fenêtres ouvertes, sur les cultures, les sensibilités, les imaginaires. C’est pouvoir lire un texte en arabe, penser en français et rêver en espagnol, comme c’est notre cas à travers ce livre.
C’est dialoguer avec l’altérité sans filtres. Dans un monde où les frontières se déplacent et où les identités se croisent, parler plusieurs langues, c’est aussi refuser les simplifications. C’est embrasser la complexité, écouter plus finement et comprendre en profondeur. C’est un engagement à tisser des liens, à créer des ponts entre des univers, à défendre la diversité comme une richesse fondamentale. Être polyglotte, c’est résolument choisir l’ouverture, la curiosité et la rencontre.
La Presse — Il était le roi du ciseau, la barbe en biseau, il est le barbier de Belleville, mais un jour, il fit couler involontairement une goutte de shampoing dans l’œil d’une cliente. Fini le salon de coiffure des parents où la maman chantait des airs d’opéra et la radio diffusait du Rossini, Verdi ou Paganini qu’évoquera le barbier dans une chanson « Dis pourquoi tu ranges tes violons Paganini, est-il déjà fini le jour… » et quitte le quartier de Belleville et les couleurs de cheveux des clientes, s’inscrit dans une école d’art dramatique à défaut de cours de chant, une chanson de lui relate ces années.
Il court les castings et décroche son premier rôle dans «Le Voyageur de la Toussaint» (1943), «Les amants de Vérone» (1949) suit, il est sollicité pour accompagner les grands acteurs comme Gabin dans les «Misérables» (1958), Simone Signoret dans «Casque d’or» (1952), etc. S’ensuit une brillante carrière d’acteur ainsi qu’une respectable discographie, une chanson le met sur les bons rails, elle s’appelle «L’Italien», on ne la programme plus ou rarement sur les ondes, je viens de la réécouter, elle tient la route à mon avis, en beauté et en vigueur ; mais la chanson à paroles poétiques à vif perd du terrain au profit des chansons actuelles ( contemporaine, instrumentale, jazz, free, latin, ambient, fusion…) «L’Italien» avec le Barbier de Belleville révèle une bonne partie de sa biographie.
Il s’agit (vous l’avez deviné) de Serge Reggiani, dont on a célèbré la 25e année de sa mort (13 juillet), où l’on apprend qu’il est originaire d’Italie, là où ses parents tenaient un salon de coiffure avant de s’installer à Paris. Michel Legrand lui compose ‘‘Saint Jean Baptiste‘‘ (en 1979, ) suit la chanson de son ami Georges Moustaki, «Ma liberté» (sortie en 1967) qui rencontre un énorme succès ; il la chantera sur la scène de Carthage en 1981.
Et puis vint «Les petits voisins» du dessus qui commence par les notes de «Lettre à Elise» de Mozart connues par tous. A la fin de sa vie, Reggiani s’est mis à la peinture (en amateur), ses toiles ne sont pas appréciées par les critiques ; dans ses derniers enregistrements, il clame son amour pour les artistes qui l’ont précédé ; Michel Legrand, lui compose une chanson «Le Divin Mozart» qui est un ultime hommage au génie de Salzbourg — qui a composé l’opéra Figaro — dans la chanson, il cite ses poètes, ses écrivains et ses artistes préférés : Paul Eluard, Van Gogh, Satie, Apollinaire, Maïakovski… Même si ses nombreux tubes « il suffirait de presque rien, Le temps qui reste ou Sara… » n’ont plus la cote chez les jeunes ; on voit que les références culturelles de l’ancien barbier de Belleville sont solides et pérennes.
Face à la flambée des prix et à la persistance des pratiques spéculatives dans le secteur agricole, les autorités tunisiennes multiplient les initiatives pour encadrer les circuits de distribution, sécuriser l’approvisionnement du marché et préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Malgré les contrôles renforcés, le monopole et la rétention de stocks continuent de désorganiser la chaîne d’approvisionnement. Une réunion interministérielle tenue le 16 juillet 2025 a marqué un tournant, avec l’annonce de mesures d’urgence, allant de la constitution de stocks de régulation à l’intensification des contrôles, en passant par des réformes structurelles du cadre réglementaire.
Une stratégie qui vise à contrer les déséquilibres conjoncturels et à refonder durablement la distribution des produits agricoles.
La Presse —En dépit des opérations intensifiées de contrôle des prix, de suivi de l’état d’approvisionnement des marchés locaux en denrées alimentaires et de lutte contre le monopole de certains produits, les pratiques spéculatives, de monopole se sont multipliées depuis des années.
En effet, des instructions fermes et des directives ont été données pour le renforcement des opérations de contrôle des circuits de distribution afin de faire face à toute éventuelle spéculation que pourrait connaître le marché local, contrecarrer les infractions enregistrées et d’éviter le recours de certains commerçants au stockage et au monopole de certains produits alimentaires.
Les circuits de distribution des produits agricoles sont souvent désuets, inadaptés et présentent un rapport coût/avantage élevé. C’est pour cela qu’ils sont peu attractifs et qu’une grande partie de la production est souvent écoulée dans les circuits parallèles.
Encadrer la distribution des produits agricoles
Face à la montée des tensions sur les marchés agricoles et à la recrudescence des pratiques spéculatives, une série de mesures urgentes ont été prises pour encadrer la distribution des produits agricoles. Ces décisions, annoncées lors d’une réunion interministérielle le 16 juillet 2025, visent à garantir l’approvisionnement régulier des marchés, protéger le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir les producteurs locaux dans un contexte de forte volatilité.
L’objectif principal était d’évaluer la situation de l’approvisionnement en produits agricoles à l’approche de l’automne, période traditionnellement marquée par une baisse de production, notamment pour les pommes de terre, les tomates et les oignons. Un état des lieux complet a été présenté, mettant en évidence des tensions sur certains produits, des risques accrus de spéculation et des dysfonctionnements dans les circuits de distribution.
Les ministres de l’agriculture et du commerce ont souligné l’urgence d’agir pour éviter une flambée des prix et une rupture d’approvisionnement dans les zones sensibles, notamment dans les gouvernorats du Grand Tunis, de Sfax, de Kairouan et de Béja.
Constitution de stocks de régulation
Selon les données fournies sur le site spécialisé «Agri Tunisie», le ministère de l’Agriculture a mis en place un stock de régulation spécifique de 11.000 tonnes de pommes de terre afin de stabiliser le marché en cas de tensions d’approvisionnement ou de flambée des prix.
Ce dispositif s’intègre dans une stratégie plus large de sécurisation du marché, qui prévoit la mobilisation de 45.000 tonnes au total, réparties entre les 20.000 tonnes de réserves traditionnelles, déjà stockées et régulièrement utilisées chaque année à cette période, et 25.000 tonnes supplémentaires hors programme, mobilisées à titre exceptionnel pour répondre à la baisse de rendement prévue cette année (2025).
La même source indique que ces quantités seront stockées dans des entrepôts agréés situés dans les régions de Jendouba, Siliana, Zaghouan et Kasserine, avec un suivi quotidien assuré par les délégations régionales. Les opérateurs privés sont tenus de vendre ces produits dans les circuits réglementés, sous peine de sanctions prévues par le décret-loi n°2022-47 du 4 juillet 2022, modifiant la loi n°94-86 relative aux circuits de distribution des produits agricoles et de la pêche.
L’exécutif a également décidé d’intensifier les contrôles sur les entrepôts, les routes et les points de distribution. «Une coordination nationale entre les services du ministère du Commerce, les brigades économiques et les forces de sécurité a été mise en place pour détecter les pratiques de rétention de stocks, de vente hors circuit et de manipulation des prix. Cette mesure vise à assurer la traçabilité des produits et à prévenir les détournements vers les marchés parallèles», assure la même source.
Pallier les éventuelles pénuries
Pour faciliter l’écoulement de la production locale, le ministère du Commerce a décidé de promouvoir le rôle des marchés de gros dans la stabilisation des prix et la régulation des flux de marchandises.
Les autorités ont prévu un programme d’importation ciblé, avec des prix encadrés, pour pallier les éventuelles pénuries sur certains produits stratégiques comme l’oignon, la tomate et les fruits d’été. Les importations seront réalisées en concertation avec les chambres syndicales et les coopératives agricoles, afin de ne pas perturber le marché local.
Au-delà des mesures conjoncturelles, le gouvernement envisage une réforme structurelle des circuits de distribution agricoles. Le décret-loi n°2022-47 introduit de nouvelles définitions pour les entrepôts de stockage, les unités de conditionnement et les collecteurs de production.
Les exploitants d’entrepôts doivent désormais tenir un registre officiel, afficher leur activité sur la façade du local et se conformer aux normes de sécurité et de prévention des risques. Toute rétention de stock ou spéculation est passible de sanctions allant jusqu’à 100.000 dinars d’amende et deux ans d’emprisonnement, selon les articles 29 à 31 de la loi modifiée.
A travers ces mesures, les ministères de tutelle cherchent à préserver l’équilibre du marché agricole face aux défis climatiques, logistiques et économiques, à garantir un approvisionnement régulier et à protéger les consommateurs.
Alors que les flux mondiaux de millionnaires atteignent un niveau record en 2025, le continent africain affiche un visage contrasté. Trois pays — le Maroc, Maurice et les Seychelles — parviennent à attirer de nouvelles fortunes, tandis que de grandes économies comme l’Afrique du Sud, le Nigeria ou l’Egypte continuent de voir partir leurs élites vers des havres fiscaux internationaux comme Dubaï ou Monaco. Décryptage d’une Afrique à deux vitesses dans la compétition mondiale pour la richesse mobile.
La Presse — En 2025, un phénomène discret mais stratégique s’accentue : la migration internationale des grandes fortunes. Si le monde enregistre un nombre record de millionnaires changeant de pays, l’Afrique illustre plus que jamais un paysage à double vitesse. D’un côté, certains Etats comme le Maroc, Maurice ou les Seychelles parviennent à attirer des profils à très haut revenu.
De l’autre, des puissances régionales comme l’Afrique du Sud, le Nigeria ou l’Egypte voient leurs élites économiques continuer à s’installer hors du continent. Selon le dernier rapport de «Henley & Partners», élaboré avec la société sud-africaine «New World Wealth», plus de 142.000 millionnaires ont déménagé en 2025, marquant une progression nette par rapport à 2024.
Cette dynamique mondiale de relocalisation patrimoniale traduit une quête accrue de stabilité politique, de sécurité, d’environnement fiscal favorable et de perspectives d’investissement ciblées. Comme le souligne le rapport, « les individus à haute valeur nette sont souvent les premiers à bouger lorsqu’un pays traverse une période d’instabilité politique ou économique ».
Le Maroc et les îles, nouvelles niches d’attractivité
Dans cet échiquier de la richesse migrante, trois pays africains se démarquent positivement. Le Maroc gagne ainsi 100 nouveaux millionnaires, attirés par sa stabilité relative, sa proximité avec l’Europe et des initiatives comme « Casablanca Finance City », devenue une place financière d’envergure régionale.
La valeur de cette richesse migrante est estimée à près de 900 millions de dollars. D’après « Henley & Partners », « Casablanca se positionne désormais comme un hub financier crédible pour les investisseurs africains et internationaux ». Maurice, qui enregistre également un gain net de 100 « High Net Worth Individuals » (HNWIs), ou grandes fortunes, mise sur sa fiscalité avantageuse, la solidité de ses institutions et ses dispositifs de résidence par investissement bien rodés.
L’île consolide ainsi sa réputation de carrefour financier entre l’Afrique et l’Asie. Le rapport qualifie Maurice de « refuge fiscal stable et sophistiqué » pour les fortunes souhaitant s’implanter dans l’océan Indien. Quant aux Seychelles, elles attirent 50 millionnaires supplémentaires.
Derrière cette performance : l’absence d’impôts sur le revenu pour les non-résidents, un cadre juridique souple et un environnement de vie premium. « Les Seychelles combinent avantages fiscaux et qualité de vie, ce qui en fait une destination montante pour les expatriés fortunés », notent les auteurs du rapport.
Grandes puissances en perte de vitesse
Malgré ces signaux positifs, le continent dans son ensemble continue d’exporter sa richesse. Le Nigeria, confronté à une instabilité chronique, enregistre une perte nette de 200 millionnaires, pour une valeur de 1,5 milliard de dollars. L’Afrique du Sud en perd 250 (1,6 milliard), malgré un ralentissement de l’exode par rapport à l’an dernier. L’Egypte et l’Angola enregistrent respectivement des déficits de 100 et 50 HNWIs.
Ces départs s’expliquent par des préoccupations de sécurité, de gouvernance, d’accès au capital ou encore par une fiscalité peu compétitive. « Henley & Partners » avertit : « Les grandes économies africaines font face à une érosion continue de leur capital humain et financier si elles ne mettent pas en œuvre des réformes adaptées ».
Sur le plan mondial, les Émirats arabes unis confirment leur rôle de hub fiscal majeur, avec un afflux de près de 9.800 millionnaires en 2025. Dubaï, en particulier, attire aussi bien les fortunés africains que les élites du Moyen-Orient ou d’Asie. « Dubaï combine un régime fiscal ultra-attractif avec un environnement sécurisé et internationalisé », commente « Henley & Partners ».
Monaco et Malte poursuivent également leur ascension. Le premier reste une destination de choix pour les ultra-riches, notamment grâce à son statut fiscal unique et son image de prestige. Le second, malgré des interrogations juridiques autour de son programme de citoyenneté par investissement, accueille 500 millionnaires de plus en 2025, confirmant son attrait comme porte d’entrée vers l’Europe.
Vers une Afrique plus attractive?
Un point notable : l’Afrique du Sud connaît une amélioration de son solde migratoire par rapport aux années précédentes.
Alors qu’elle perdait 600 millionnaires en 2024, elle n’en perd que 250 en 2025. Ce ralentissement pourrait témoigner d’un retour partiel de la confiance ou d’un rapatriement stratégique dans un contexte géopolitique mondial instable. Par ailleurs, certains hubs technologiques africains — notamment au Nigeria, au Kenya, en Egypte ou en Afrique du Sud — commencent à montrer leur potentiel. Même si leur impact reste limité à court terme, leur croissance pourrait à moyen terme servir de levier de rétention, à condition d’être accompagnée de réformes fiscales et sécuritaires solides. En définitive, la cartographie des flux de richesse mobile en Afrique révèle une fracture profonde.
D’un côté, des États agiles et bien positionnés réussissent à capter une part croissante de la richesse mondiale en migration.
De l’autre, les grandes économies africaines, malgré leur poids démographique et économique, échouent encore à créer un environnement suffisamment rassurant pour leurs propres élites.
Comme le résume le rapport : « A l’ère de la richesse mobile, les pays qui attirent les grandes fortunes sont souvent ceux qui offrent le meilleur équilibre entre liberté économique, stabilité politique et qualité de vie ».
Jeudi 24 juillet 2025, au niveau de la cité Hellal, un bus de la Transtu a été la cible de jets de pierres.
La Presse — L’incident n’est pas le premier du genre. Notamment au niveau de cette zone connue comme un « point noir » par l’opérateur national de transport et par les autorités.
Ce qui est plus grave c’est que cet incident intervient à un moment décisif et sur un véhicule neuf qui n’est même past entré en service.
Selon les déclarations faites par le directeur central de l’exploitation à la Transtu, M. Nabil Masmoudi à une radio privée, un des 20 nouveaux bus destinés à transporter des passagers de la ligne 32 a subi une agression. Les vitres ont été brisées. Il restera, donc, immobilisé jusqu’à sa réparation !
Heureusement qu’il n’y avait pas de passagers à bord. En effet, ce bus venait de Bir El Kassâa et se dirigeait vers le dépôt d’Ezzahrouni.
Les casseurs sont des mineurs
C’est la consternation totale à la Transtu et auprès de tous les citoyens qui avaient applaudi à l’arrivée de ces bus et les espoirs de voir les conditions de transport s’améliorer de la façon qu’on voit.
Des mineurs (des enfants dont l’âge ne dépasserait pas les 12 ans) sont à l’origine de ces actes de vandalisme.
Ce n’est pas la première fois qu’on a affaire à des mineurs. On peut même dire que tous les incidents recensés sont l’œuvre de mineurs.
Tous les modes de transport (trains de banlieues, de longues distances, RFR, métros, bus et même les taxis et voitures particulières) sont ciblés par ces bandes de gosses qui savent ce qu’ils font.
Ce qui se passe n’est pas spontané ni dû au hasard.
La récurrence de ces épisodes n’est pas fortuite. Et il faut la considérer comme telle.
Etant donné que les axes à risques sont connus et facilement identifiables, les autorités doivent agir en conséquence et trouver le moyen de mettre fin à ces agissements qui s’apparentent à des actes de bandits de grands chemins.
Nous avons évoqué, à maintes reprises, de tels événements et nous n’avons cessé d’appeler à réagir avec la plus grande rigueur et sévir sans le moindre état d’âme.
Il ne suffit pas de constater les dégâts, encore faut-il envisager des mesures sévères pour dissuader n’importe qui à s’en prendre aux biens publics et a fortiori aux moyens de transport.
Qui se cache derrière ?
Nous croyons, toujours, que derrière ces délinquants en herbe il y a des mains cachées qui les manipulent.
Alors, il ne faut pas reculer devant les décisions les plus dures à prendre. Il y va de la survie de notre modèle de développement.
Il faut tout faire pour dévoiler les auteurs de ces actes délictueux et leur infliger les peines les plus sévères ou, si nécessaire, à leurs parents.
Ces endroits à risques doivent être soumis à une surveillance particulière grâce à la police et aussi aux citoyens bénévoles. Même les pays dits développés n’hésitent pas à recourir à des réseaux d’informateurs dans des cas similaires. Pourquoi pas nous. Le jeu en vaut la chandelle.
La sensibilisation n’a pas donné de résultats. Et ce sont toujours les mêmes énergumènes qui causent de tels dégâts.
Cette hémorragie ne peut plus continuer et il faut faire payer les casseurs à n’importe quel prix.
Il n’est pas normal que les programmes de l’État soient ainsi sabotés sans que l’on bouge le petit doigt.
Comment veut-on progresser alors que des obstacles suspects nous barrent le chemin et qu’on hésite encore à les affronter avec les armes adéquates ?
Comment protéger les autres bus qui vont être mis en circulation ?
On nous annonce qu’il y aura, hebdomadairement, une vingtaine de bus qui sortiront des dépôts pour transporter les clients dans des conditions meilleures qu’auparavant.
Aura-t-on la capacité de leur assurer la sécurité ?
Tous les usagers sont décidés à tout faire pour assurer la préservation des nouveaux bus. Il reste à les protéger des dangers venus de ces délinquants qui ne font pas ces actes spontanément ou pour “s’amuser”. Ce qui se passe n’est pas anecdotique. Il faut découvrir ce qui se cache derrière.
Dans notre dernière livraison, nous avons fait connaissance avec l’un de nos plus vieux compagnons au sein de la famille végétale, à savoir le caroubier. Fidèle, certes, mais aussi indépendant que discret, il apprécie le repli sur les hauteurs ou dans les méandres des oueds pour des retraites solitaires, non domestiquées.
En un mot, c’est un arbre sauvage, ce qui ne nous empêche pas d’en aimer le fruit, des gousses en forme de corne de caprin au goût chocolaté et que nous croquons telles quelles avec gourmandise. La seule transformation à caractère industriel que nous lui avons fait subir est celle d’en extraire un jus qui entre dans la fabrication d’une boisson gazeuse dite « cidre » dont nous sommes les seuls à avoir la spécialité dans le pourtour méditerranéen.
Or les pratiques culturales dans ce pourtour ainsi que les recherches menées dans divers laboratoires attestent d’un potentiel autrement plus varié et plus rémunérateur dans la culture de cette ressource. Et c’est l’association les Amis de Capte Tunisie qui s’est chargée de promouvoir la culture du caroubier en Tunisie. Cette organisation non gouvernementale basée à Tunis est fille de Capte (pour Collectif d’acteurs pour la plantation et la transition environnementale), entreprise de l’économie sociale et solidaire basée à Marseille.
Transformer la culture du caroubier en une solution à la fois écologique et économique face aux défis du changement climatique
Depuis 2017, Capte propose, développe et valorise des programmes et des solutions d’adaptation au changement climatique en Méditerranée par l’agroforesterie et grâce au génie de l’arbre. Ses projets de transition vers l’agroécologie, reconnus comme des bons exemples de solutions fondées sur la Nature, accompagnent l’adaptation des agriculteurs en leur apportant un soutien technique, agronomique, financier et humain. Ces programmes favorisent l’expression de la solidarité climatique en Méditerranée entre et avec les agriculteurs partenaires des deux rives. Ils contribuent à la conservation, préservation et régénération de l’agrobiodiversité, des sols agricoles et forestiers.
Pour Capte Tunisie, il s’agit de transformer la culture du caroubier en Tunisie en une solution à la fois écologique et économique face aux défis du changement climatique. A cette fin, un projet a été mis au point en collaboration avec des partenaires locaux et étrangers. Il s’étend sur les gouvernorats du Kef, de Bizerte et de Zaghouan où des agrosystèmes novateurs ont été mis en place, combinant caroubiers, oliviers et amandiers. L’objectif ? Renforcer la résilience climatique, restaurer les écosystèmes, et valoriser une filière en devenir.
L’association a réalisé une avancée majeure en Tunisie avec l’introduction du greffage de caroubiers, une technique novatrice qui optimise la production des arbres et offre de nouvelles perspectives de recherche pour les agriculteurs et les scientifiques. Le projet a déjà organisé plus de 15 ateliers de formation, impliquant 37 agriculteurs.
Depuis la promulgation de la nouvelle loi sur les chèques, les utilisateurs de ces titres de paiement trouvent des difficultés auprès des administrations (pas toutes ! ) et, en général, auprès de leurs différents prestataires qui refusent ce paiement et exigent du cash comme si on pourvait se promener avec des milliers de dinars en poche.
Pourtant, les banques ont pris toutes les précautions avant de délivrer les chéquiers à qui de droit. Outre cela, et grâce à un logiciel, le tireur d’un chèque peut vérifier— d’un clic— si le chèque à tirer est provisionné et même bloquer le montant libellé à son nom. Que demander de plus ?
La Tunisie et l’Algérie, deux pays limitrophes du Maghreb, ont toujours entretenu des relations de coopération étroites et privilégiées, des relations marquées par une histoire commune aux divers niveaux, culturel, religieux, économique, géographique et linguistique, et ce, avant l’indépendance même des deux pays frères et voisins.
La Presse — En effet, outre les relations bilatérales illustrées par la signature périodique d’accords portant sur les divers domaines dont notamment l’énergie, l’environnement, l’industrie, plus précisément celle pharmaceutique, la pêche, la justice, le commerce et autres technologies sans oublier les secteurs innovants dont les start-up, la coopération tuniso-algérienne, élevée au rang de partenariat, vient d’être mise en valeur à l’occasion de l’audience accordée, il y a à peine une semaine au Palais de Carthage, par le Président de la République, Kaïs Saïed, à l’ambassadeur d’Algérie à Tunis qui lui a remis une lettre d’invitation de son homologue, Abdelmajid Tebboune, pour assister à la cérémonie d’ouverture de la 4e édition du Salon africain du commerce intra-africain (Iatf 2025) qui est une sorte de sommet économique continental et une étape majeure pour le développement des échanges commerciaux entre les différents pays d’Afrique.
D’ailleurs, tout en réitérant son engagement en faveur de l’identité africaine de la Tunisie, le Chef de l’Etat s’est félicité de l’initiative du Président algérien et a mis l’accent sur l’importance des richesses naturelles de l’Afrique qui dispose, ainsi, des atouts nécessaires pour garantir le développement et l’essor de ses peuples.
Le Président Kaïs Saïed a tenu à rappeler, à cette occasion, ses positions voulant que la prospérité de l’Afrique ne puisse être réussie que par ses propres enfants grâce, surtout, à une coopération Sud-Sud et une logique de souveraineté et de solidarité.
Et tout en mettant en exergue la solidité des liens entre les deux pays, fondés sur une vision commune de l’avenir, le Président de la République a mis l’accent sur la détermination à consolider la coopération bilatérale, marquée par la conviction commune quant à l’unité de destin entre les deux pays frères et voisins.
Il est utile de noter que l’on enregistre une mobilisation active de notre pays en vue d’avoir une participation de taille à ladite 4e édition de l’Iatf 2025, prévue du 4 au 10 septembre 2025 à Alger. L’événement, organisé sous le thème, “Une porte vers de nouvelles opportunités”, constitue une plateforme continentale de premier plan pour dynamiser les échanges commerciaux entre les divers pays africains dans la mesure où il s’agit d’une vitrine stratégique pour positionner les produits tunisiens sur le marché africain, et une opportunité majeure pour nouer des partenariats d’investissement à forte valeur ajoutée”, selon les propres termes du ministre tunisien du Commerce et du Développement des exportations
Cette participation tunisienne à l’Iatf 2025, considérée comme étant l’un des plus grands rendez-vous économiques du continent, intervient à un moment où les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie se distinguent par leur grand volume, à savoir 7,7 milliards de dinars en 2024, sans oublier qu’à cette édition de 2025, l’on s’attend à la participation de plus de deux mille exposants et 35 mille visiteurs venus de plus de 140 pays, avec des transactions commerciales et accords d’investissements prévus et estimés à plus de 44 milliards de dollars.
Au vu de l’ampleur des opportunités qui s’offrent en marge de cet événement majeur, la Tunisie et l’Algérie sont, de l’avis des observateurs, déterminées à unir leurs efforts pour investir ensemble en Afrique, un marché en pleine croissance et qui offre des potentiels réels pour les entreprises des deux pays frères.
Les dernières sanctions de l’Union européenne interdisant les importations de produits pétroliers fabriqués à partir de brut russe font grimper les prix du diesel dans le monde entier, selon le patron de TotalEnergies, le plus grand raffineur de pétrole européen, Patrick Pouyanné.
L’UE a dernièrement introduit son 18e train de sanctions contre la Russie à cause la guère en Ukraine… Elle a également abaissé le prix plafond du pétrole russe à 47,60 dollars et sanctionné plus de 100 navires appartenant à ce que Bruxelles qualifie de « flotte fantôme » transportant du pétrole russe pour contourner les restrictions.
Les contrats à terme sur le diesel européen ont grimpé en flèche ces dernières semaines, atteignant parfois l’équivalent de 110 dollars le baril, les traders se tournant vers des fournisseurs alternatifs suite à l’interdiction de l’UE, a déclaré le PDG de TotalEnergies, lors de la conférence téléphonique sur les résultats du deuxième trimestre de la société jeudi.
« Nous pensons que la hausse des prix du diesel va perdurer sur le marché mondial », a indiqué Pouyanné, cité par Bloomberg. « Le diesel provient désormais du Moyen-Orient ou de raffineries américaines plus éloignées, ce qui augmente les coûts. »
Le PDG a souligné que le basculement des approvisionnements russes a conduit les raffineries à s’appuyer sur du brut plus léger, qui produit moins de diesel. Ainsi, de nombreuses usines de l’UE ont remplacé le brut russe de l’Oural par des barils américains plus légers, ce qui complique la production de diesel.
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Le rappeur tunisien A.L.A, de son vrai nom Alaeddine Slim, a été arrêté ce vendredi 25 juillet 2025 à Ben Arous par la Brigade de recherches et d’investigation de la Garde nationale, selon Mosaique FM et des sources judiciaires. L’artiste, figure marquante et controversée du rap en Tunisie depuis les années 2010, faisait l’objet d’un […]
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Wajdi Bouazzi débarque à Béja pour diriger l’Olympique
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© Mosaique FM
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En cette période, la presqu’île de Zarzis est surpeuplée d’estivants. Des familles entières venues des villes voisines, notamment de Tataouine, Médenine, Ghomrassen, Bir Lamar, en plus des Zarzissiens rentrés d’Europe.
La Presse — Pas de place vide où garer la voiture le soir. Les motocycles grosses cylindrées et les vespas se comptent par milliers. Ils se déplacent en groupe et font trop de bruit. Les accidents ont atteint 17 en une journée, un record. Les marchands ambulants venus de loin proposent des sandwichs, pizza, thé, fruits secs, glaces, crêpes et d’autres produits consommables juxtaposés le long des côtes et surtout sur les plages les plus prisées comme la Corniche, Sonia, Amira, Bennana et Hassi Jerbi.
Les restaurants et les cafés luxueux sont ouverts jusqu’à une heure tardive le soir. Les forces de l’ordre et la Protection civile sont omniprésentes, jour et nuit.
53e session du festival des éponges du 26 juillet au 10 août
Contrairement aux deux années précédentes au cours desquelles le festival des éponges a connu un fiasco total en raison des difficultés matérielles, du manque d’espaces fonctionnels comme l’amphithéâtre et la maison de la culture qui sont en ruine et de l’incident 18/18 qui a poussé les citoyens à boycotter l’événement, ce ne sera pas, heureusement, le cas cette saison avec le nouveau comité présidé par Saïd Fares qui compte relever le défi et lutter contre vents et marées pendant cette 53e édition pour redorer le blason de ce prestigieux festival.
En effet, les organisateurs ont commencé par choisir l’endroit principal où se dérouleront les activités qui draineront beaucoup de spectateurs comme le foot et le volley maritimes masculins et féminins, le carnaval, les festivités culturelles, musicales, théâtrales, l’exposition de produits d’artisanat et le patrimoine maritime. Bien évidemment, la sortie maritime qui aura lieu le 27 juillet avec la participation d’un grand nombre de bateaux reste la plus importante.
Le reste du programme est riche et varié. L’accès est gratuit pour tous les spectacles qui seront présentés par les artistes Zorgati, Hamraoui, Cinéma étoile ou autres…
Malgré son rôle vital dans l’économie nationale, la diaspora tunisienne reste largement sous-exploitée. Alors que ses transferts représentent plus de 6 % du PIB, son potentiel en tant qu’investisseur et partenaire stratégique demeure freiné par des obstacles structurels. Comment instaurer, enfin, une relation de confiance et transformer cette force dispersée en moteur de développement ?
La Presse — En dépit de son rôle majeur dans l’économie nationale, la diaspora tunisienne demeure encore largement sous-mobilisée dans les politiques de développement. C’est le constat dressé par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, lors de la deuxième édition du Tunisia global forum (TGF), organisée mardi 22 juillet, par l’Association des tunisiens des grandes écoles (Atuge).
Rappelant que les Tunisiens de l’étranger représentent un capital humain stratégique, Nouri a appelé à transformer cette richesse en actif financier durable au service du développement national.
Une stratégie d’intégration encore incomplète
Pour le gouverneur de la BCT, il est temps de réorienter la stratégie nationale vers une intégration plus effective de la diaspora dans l’élaboration des politiques publiques. Cela passe par un soutien renforcé aux réseaux associatifs et aux organisations professionnelles, ainsi qu’un accès facilité à une information claire et centralisée.
La mise en place de plateformes numériques figure parmi les outils envisagés. À ce titre, la BCT prévoit de lancer prochainement « EXOP », une plateforme numérique destinée à permettre le dépôt en ligne et le suivi des requêtes adressées à l’institution. Une nouvelle version de la plateforme dédiée aux investissements en devises des non-résidents, accessible via le site « fiche-invest.bct.gov.tn/Fichinvest », est également annoncée.
Au-delà de la communication, la Banque centrale mise sur la création d’instruments financiers adaptés aux besoins de la diaspora. Parmi les pistes avancées figurent les «diaspora bonds», des obligations spécifiquement conçues pour les Tunisiens résidant à l’étranger, dont les fonds pourraient être orientés vers le financement de projets d’infrastructure ou d’entreprises locales. Des produits d’épargne innovants, pensés pour cette catégorie d’investisseurs, sont également en gestation.
Reconnecter les talents avec les territoires
Pour renforcer les liens entre la diaspora et le pays, l’Atuge organise une tournée nationale dans le cadre du « Mois de la Diaspora » (15 juillet – 15 août 2025). Cette initiative passera par Sfax, Siliana, Hammamet, Sousse, Le Kef, Djerba et Béja, avec pour objectif de reconnecter les talents à leur terre d’origine, en les mettant en lien avec les écosystèmes entrepreneuriaux régionaux. Selon Amine Aloulou, président de l’Atuge, cette tournée vise à faire émerger des projets innovants, valoriser les réussites locales, et identifier les opportunités d’investissement spécifiques à chaque région.
Des expériences inspirantes à méditer
A ce titre, plusieurs pays ont su transformer leur diaspora en levier de développement. Le Maroc, en misant sur des institutions dédiées et des incitations ciblées, a su instaurer une relation durable avec ses ressortissants à l’étranger. L’Inde a capitalisé sur la digitalisation pour fluidifier les services à distance, tandis que la Chine et le Vietnam ont mobilisé leur diaspora dans des secteurs stratégiques via des zones économiques spéciales.
Ces modèles montrent qu’en combinant confiance, incitations et vision, la diaspora peut devenir un moteur économique puissant, une leçon dont la Tunisie pourrait s’inspirer.
Lever les freins : administration, finance, transport
Derrière chaque projet d’investissement ajourné ou chaque billet d’avion annulé, il y a souvent bien plus qu’un simple obstacle logistique, il y a une frustration, un sentiment de distance qui s’installe, et parfois même une forme de renoncement. Pour de nombreux Tunisiens vivant à l’étranger, vouloir investir dans leur pays d’origine relève trop souvent du parcours du combattant.
Amine Aloulou, président de l’Atuge, le résume clairement : «La déconnexion croissante entre la diaspora et la Tunisie n’est pas qu’une question géographique, elle est aussi administrative, financière et symbolique. Les lenteurs bureaucratiques, l’opacité des procédures, l’accès difficile à une information fiable, les blocages bancaires à répétition, ou encore la cherté et l’irrégularité du transport aérien alimentent un climat d’incertitude qui freine les élans les plus sincères».
Pourtant, le désir de contribuer existe. Il suffit de tendre l’oreille à ces Tunisiens de Paris, Montréal, Doha ou Berlin qui, malgré les années passées loin du pays, continuent de rêver d’y bâtir, d’y investir, d’y transmettre. Mais encore faut-il qu’ils se sentent attendus, écoutés et respectés. Et lever ces freins n’est pas un luxe, c’est une urgence. Moderniser l’administration, simplifier l’environnement bancaire, fluidifier la mobilité aérienne : ce sont là les préalables indispensables pour rétablir la confiance.
Encore faut-il aussi rompre avec une posture perçue comme opportuniste. Trop souvent, les membres de la diaspora ont le sentiment d’être sollicités uniquement en temps de crise, comme des recours de dernière minute ou, pire, comme des vaches à lait. Cette impression d’instrumentalisation fragilise le lien avec le pays d’origine, et alimente un malaise profond. Contribuer, oui, mais pas à n’importe quel prix, et certainement pas sans reconnaissance sincère ni place réelle dans les décisions.
C’est donc et d’abord un changement de regard qu’il faut opérer. Considérer la diaspora non pas comme un simple portefeuille, mais comme une richesse plurielle, humaine, économique et culturelle. Une force à associer, à impliquer, à intégrer pleinement dans les grandes orientations du pays.
Car cette confiance, si elle est retrouvée, pourra ouvrir les vannes d’un investissement massif, structurant, profondément enraciné, car qui mieux que la diaspora, riche de compétences, de réseaux et d’attachement affectif, peut incarner une vision durable et inclusive du développement tunisien ?
LES Tunisiens ont vécu bien des époques où les lois de la discorde étaient adoptées au palais du Bardo à minuit, en présence parfois de 70 ou de 90 députés dont la majorité participait effectivement au vote du projet de loi soumis exclusivement par le gouvernement en place. Exclusivement parce qu’aux époques auxquelles on se réfère, aucune loi n’a été adoptée ou rejetée à la suite d’une initiative législative présentée par un groupe de députés.
Sous Bourguiba et Ben Ali, on profitait des dernières semaines du mois de juillet pour faire passer les lois qu’on estimait douloureuses et dont on craignait une réponse négative de la part du peuple. Quant aux ères des gouvernements de la Troïka I et II, du consensus et de Mechichi, on a enregistré «une première à caractère historique» : les députés votaient et adoptaient des lois dont ils ne connaissaient rien du contenu !
Plus grave encore, ces lois étaient publiées au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) sous forme d’un communiqué de trois ou quatre lignes qui indiquait, à titre d’exemple, que le budget de l’Instance vérité et dignité était fixé à 50 millions de dinars, sans aucune indication sur la manière dont cette enveloppe allait être dépensée ou qui pourrait être poursuivi en justice au cas où ces crédits seraient dilapidés par mégarde ou intentionnellement.
Aujourd’hui, au palais du Bardo, en pleine canicule des derniers jours du mois de juillet, au moment où les Tunisiens planifient leurs vacances à Hammamet, à Sousse ou regagnent leurs villages d’origine pour recharger les accus en prévision de la rentrée qui approche à grands pas, les députés — que les experts autoproclamés ayant la science infuse qualifient d’occupants d’une chambre d’enregistrement — s’attaquent à l’un des articles du Code pénal dont l’amendement constitue le fondement essentiel de la réussite de la révolution législative tant rêvée depuis l’avènement de la Révolution de la liberté et de la dignité à la concrétisation de laquelle le Président de la République Kaïs Saïed se dépense quotidiennement et motive ses collaborateurs militants et patriotes en vue de lui donner forme dans les plus brefs délais.
Il s’agit, en effet, de l’adoption par l’ARP du projet d’amendement de l’article 96 du Code pénal, auquel on impute tous les blocages et les astuces exploités par les forces de l’inertie en vue de faire échouer le projet sociétal de la troisième République.
Encore une fois, un grand acquis.