Le projet de protection des plages de la ville de Monastir contre l’érosion, est actuellement en phase d’appel d’offres.
Ce projet, dont le coût est estimé à environ 155 millions de dinars, a été au centre d’une séance de travail tenue au siège du gouvernorat.
Il repose sur plusieurs composantes, notamment l’alimentation des plages avec de grandes quantités de sable marin, et l’installation de barrières pour réduire la force des courants marins et des vagues qui provoquent l’érosion maritime.
Les travaux seront réalisés en trois tranches, à partir des plages s’étendant de l’Oued Hamdoun (frontières entre les gouvernorats Monastir et Sousse) en passant par la plage de Skanes jusqu’à la plage de Kraiya.
La Journée Méditerranéenne du Littoral (Coast Day 2025), une journée d’études et de réflexion pour impulser des changements significatifs en Méditerranée, à travers l’élaboration de politiques inclusives, la mise en œuvre de mesures de protection de l’environnement côtier et marin, le renforcement de la recherche et la diffusion des connaissances, s’est tenue 25 septembre 2025 à Tunis.
L’événement a été organisé parl’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal), sous l’égide du ministère de l’Environnement, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM) et le Centre d’activités régionales pour le Programme d’actions prioritaires (CAR/PAP).
Coïncidant avec la célébration du 30e anniversaire de l’Apal et du 50e anniversaire du PAM, la journée a mis en valeur le rôle des institutions et des différents acteurs qui impulsent des changements significatifs en Méditerranée, à travers l’élaboration de politiques inclusives, la mise en œuvre de mesures de protection de l’environnement côtier et marin, le renforcement de la recherche et la diffusion des connaissances et des outils.
Des projets pilotes de Gestion intégrée des zones côtières (GIZC) en Tunisie et en Méditerranée ont été présentés, outre l’organisation d’une exposition sur la biodiversité marine, à l’initiative de la Faculté des sciences de Sfax dans le cadre du projet Orientate.
La journée d’études et de réflexion a vu la participation d’éminents responsables, experts et représentants d’institutions diverses, en Tunisie et en Méditerranée.
L’Apal : 30 ans de stratégies côtières
Chargée de la mise en œuvre de la politique nationale côtière, l’Apal pilote les efforts de GIZC en s’appuyant sur l’observation scientifique, la planification stratégique et une collaboration à grande échelle. En rassemblant ministères, communes, ONG, secteur privé et communautés locales, l’agence œuvre à concilier protection de l’environnement et développement durable le long des 2290 kilomètres de côtes tunisiennes. Ses interventions couvrent la régénération des plages, l’adaptation au changement climatique, notamment face à l’érosion côtière et à l’élévation du niveau de la mer.
Mehdi Ben Haj
D’après Mehdi Ben Haj, directeur général par Intérim de l’Apal «La résilience côtière est un besoin non seulement environnemental, mais aussi social, économique et profondément humain. C’est l’affaire de tous, face au nouveau contexte et aux défis majeurs».Il précise que «la mission de l’Apal repose autant sur la construction de relations humaines que sur la mise en œuvre de politiques publiques. Nous ne sommes pas là pour imposer, mais pour collaborer. C’est un principe qui guide l’approche de l’agence: écouter d’abord, agir ensemble ensuite ».
Situation alarmante en Méditerranée
«La question de la résilience côtière n’a jamais été aussi cruciale dans notre région. La planète est confrontée aux crises urgentes et interdépendantes du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution, alors que la Méditerranée devient un point chaud mondial pour ces trois crises», a indiqué Tatjana Hema, coordinatrice du PNUE/PAM.
Des projections alarmantes, issues d’un récent rapport du Plan Bleu du PNUE/PAM, illustrent la gravité de la situation. La hausse des températures en Méditerranée devrait dépasser 2°C d’ici 2040, ce qui témoigne d’un réchauffement de la région bien plus rapide que la moyenne mondiale. Ce qui était prévu pour la fin du siècle devrait désormais se produire d’ici 2050. Cela entraînera un environnement marin radicalement modifié, ainsi que des sécheresses, des inondations et des vagues de chaleur plus fréquentes. Une élévation du niveau de la mer de 40 cm rendra la protection côtière extrêmement difficile dans de nombreuses zones.
Pendant ce temps, la population côtière de la région – déjà 150 millions de personnes – continuera de croître, augmentant encore de 20 à 30 % d’ici le milieu du siècle. Avec les 400 millions de touristes qui visitent la Méditerranée chaque année (source : OMT), cela exercera une pression énorme sur des ressources naturelles limitées et fragiles. La manière dont nous abordons la gestion de ces ressources définira ainsi nos sociétés futures.
Tatjana Hema
Rôle crucial des communautés locales
En ratifiant la Convention de Barcelone, la Tunisie et les pays riverains de la Méditerranée se sont engagés juridiquement à œuvrer ensemble pour le développement durable de leur littoral. L’Objectif de Développement Durable n°16 des Nations Unies appelle aussi à la mise en place d’institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux.
Le CAR/PAP est au cœur de ces efforts, promouvant l’utilisation d’approches performantes telles que la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) et la planification de l’espace maritime (PEM). Ces méthodologies associent la terre et la mer, la science et la politique, la nature et les populations dans une vision globale.
«Notre objectif est de construire des bases solides et équitables pour un avenir plus résilient pour nos côtes», a précisé Daria Povh Skugor, directrice du CAR/PAP, en ajoutant : «La résilience côtière est plus forte lorsque les communautés et les institutions travaillent main dans la main, dans un climat de confiance et de coopération mutuelles. Les citoyens, les scientifiques, les entreprises, les pêcheurs, les enseignants et les jeunes doivent tous faire partie de l’équation».
Daria Povh Skugor
Expérience tunisienne en constante évolution
La Tunisie est l’un des pays méditerranéens les plus exposés à l’érosion côtière, alors que le changement climatique transforme déjà son littoral. L’Apal a récemment élaboré des cartes de vulnérabilité détaillées, projetant l’élévation du niveau de la mer à l’horizon 2100. Il ne s’agit pas de modèles abstraits, mais d’outils d’aide à la décision pour renforcer certaines zones urbaines ou se retirer d’autres, plus à risque. Kerkennah constitue un terrain d’expérimentation pour ces stratégies en constante évolution. L’engagement de l’Apal en faveur des solutions fondées sur la nature est au cœur de sa vision. Plutôt que de miser seulement sur les infrastructures lourdes, l’agence privilégie des approches régénératives : réhabilitation de dunes côtières avec des haies brise-vent traditionnelles, régénération des plages et planification de littoraux plus résilients en étroite coopération avec les collectivités locales.
De Jendouba à Médenine, en passant par les autres 11 gouvernorats côtiers, la Tunisie a mené d’importants projets de protection et de régénération en impliquant directement les communautés, à la fois comme bénéficiaires et co-créateurs actifs. Cet héritage se perpétue en collaborant avec des institutions internationales, en échangeant des bonnes pratiques, en sensibilisant les citoyens et en contribuant à une vision méditerranéenne commune fondée sur la science, la solidarité et la résilience.
Les plages de Bizerte s’apprêtent à retrouver leur splendeur d’antan. L’Agence de la Protection et de l’Aménagement du Littoral (APAL) lance un vaste projet de rénovation et de protection qui s’étalera sur 28 mois. L’objectif est de restaurer 7 kilomètres de littoral, fortement affectés par l’érosion.
Une vision à long terme, selon Mehdi Belhaj, Directeur de l’APAL
Dans une déclaration à l’agence TAP, Mehdi Belhaj, Directeur Général chargé des affaires administratives à l’APAL, a expliqué que ce projet a une double mission : protéger les infrastructures et les routes de la région tout en restaurant la beauté des plages, qui ont été fortement dégradées par l’érosion. Ce chantier, d’un coût total de 60 millions de dinars, est financé à 25 % par l’APAL et à 75 % par des dons allemands via la Banque allemande de développement.
Les principales interventions incluent :
Construction de structures rocheuses : Création de trois nouvelles pointes rocheuses de 1 600 mètres au total, et achèvement d’une barrière rocheuse de 590 mètres.
Renforcement des dunes : Consolidation des dunes existantes, notamment près du port commercial, pour une protection naturelle accrue.
Amélioration de la sécurité : Installation de signaux de navigation pour les nouvelles pointes.
Apport de sable : Une deuxième phase est prévue pour renflouer les plages avec du sable extrait des fonds marins.
Inspiré par le succès de projets similaires à Rafraf, Slimane et Sousse, cette initiative de l’APAL promet non seulement de protéger l’environnement local mais aussi de redynamiser le tourisme et l’économie de la région de Bizerte.
Deux campagnes successives ont été menées les 22 et 23 juillet 2025 sur les plages de Hammam Ghezaz, El Haouaria (gouvernorat de Nabeul) et Hassi Jerbi à Zarzis (gouvernorat de Médenine), afin de faire respecter le domaine public maritime. Elles ont donné lieu à des saisies, destructions de structures illégales, et procès-verbaux pour infractions diverses.
Mardi 22 juillet, une opération de contrôle a été menée par la garde maritime, les municipalités de Hammam Ghezaz et d’El Haouaria, et le bureau régional de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL) à Nabeul.
Cette campagne a permis de dresser plusieurs procès-verbaux d’infractions ; de saisir des parasols installés sans autorisation ; de détruire 20 structures légères installées de manière illicite.
Par ailleurs, les plages de Hammam Ghezaz, El Haouaria et Ezzahra ont fait l’objet d’un nettoyage mécanique et manuel, dans le cadre du programme de tamisage du sable, de nettoyage des dunes et de désencombrement des accès.
Le mercredi 23 juillet, une autre campagne a eu lieu au niveau de la plage de Hassi Jerbi à Zarzis, sous la supervision du bureau régional de l’APAL à Médenine, en coordination avec la garde maritime et la municipalité de Zarzis Nord.
Cette intervention a ciblé les installations anarchiques (commerces ou abris non autorisés) et le non-respect des conditions des autorisations accordées. Des procès-verbaux ont été dressés contre plusieurs contrevenants.
Chaque été, les plages tunisiennes font face à une occupation anarchique croissante et à des pratiques commerciales illégales qui entravent l’accès au public et dégradent les sites naturels.
L’APAL, avec l’appui des forces de sécurité et des communes, mène régulièrement des opérations de contrôle, de nettoyage et de répression, afin de préserver l’intégrité du domaine public maritime.
Des opérations coordonnées ont été menées à Bekalta (Monastir) et à Djerba (Médenine) pour rétablir l’ordre sur le littoral tunisien. Plusieurs infractions ont été constatées et du matériel saisi.
Ce vendredi 18 juillet 2025, une campagne de levée des infractions a été menée sur les plages de Bekalta, dans le gouvernorat de Monastir, sous la supervision du bureau régional de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL), en coordination avec la municipalité de Bekalta et la garde maritime de Dimas.
PV et saisies
Lors de cette opération, 13 procès-verbaux ont été dressés contre des contrevenants pour non-respect des autorisations légales et occupation illégale du domaine public maritime. Plusieurs équipements utilisés dans ces abus ont été saisis.
Par ailleurs, dans le gouvernorat de Médenine, une campagne similaire a ciblé les plages de Houmet Souk, Ras Remal et Djerba Midoun. Elle a permis de relever 12 infractions, dont certaines commises par des unités hôtelières, selon Noura Abdelhafidh, directrice régionale de l’APAL.
Vers un renforcement du contrôle
L’APAL a réaffirmé sa fermeté à l’égard des abus sur le domaine public maritime. À Médenine, les autorités locales ont également annoncé la poursuite de l’opération de nettoyage et de sécurisation de 16 plages à Djerba et Zarzis, lancée en mai dernier, et qui se poursuivra jusqu’en septembre.
Pression estivale sur le littoral
Chaque été, les plages tunisiennes font face à une exploitation anarchique du domaine public, avec des installations illégales, notamment par des établissements commerciaux. Ces pratiques entravent l’accès libre au littoral et nuisent à l’environnement côtier. L’APAL mène régulièrement des campagnes pour faire respecter la législation.
Les autorités locales ont mené, ces deux derniers jours, des campagnes sécuritaires d’envergure dans les villes de Sousse et Zarat (Gabès), visant à faire respecter le domaine public terrestre et maritime. À la clé : des dizaines de saisies, des verbalisations pour occupation illégale, et une action de sensibilisation à destination des estivants.
Interventions coordonnées sur les plages, trottoirs et zones touristiques
À Sousse, la brigade régionale de la police municipale, appuyée par la police nationale (unités de secours et service de la voie publique), a mené, jeudi 17 juillet, une opération ciblée dans la médina et sur le littoral. Des stands et installations de vendeurs ambulants ont été saisis, de même que des tables, chaises et structures diverses empiétant sur le domaine public, appartenant à des restaurants, cafés ou commerces.
À Zarat, mercredi 16 juillet, l’opération « Nos plages, notre responsabilité 2025 » a mobilisé les représentants de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral à Gabès, les unités de la Garde maritime, de la Garde municipale, la sécurité publique, la municipalité de Zarat ainsi que les omdas.
Les contrôles menés sur les plages de Maamoura et la Corniche ont conduit à 3 infractions sanitaires, traitées par la Garde municipale, 2 verbalisations pour occupation illégale du domaine public maritime sans autorisation, dépassement d’une autorisation.
Une coordination multisectorielle
À Sousse, l’opération a été supervisée par le gouverneur Sofiene Tanfouri et le directeur régional de la sûreté nationale, avec des constats graves comme l’installation d’une piscine sur la bande sableuse de la plage. Des engagements ont été pris pour renforcer le suivi, notamment autour du port de la ville.
À Zarat, en plus des constats, les autorités ont mené une campagne de sensibilisation auprès des estivants sur les règles de camping et l’usage légal de l’espace côtier.
Des campagnes qui s’intensifient
Dans les deux villes, les autorités locales multiplient les interventions contre l’occupation illégale de l’espace public. Objectifs communs : préserver l’accès libre aux citoyens, protéger le littoral, garantir la sécurité et soutenir l’activité touristique dans un cadre réglementé.
L’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal) a procédé, mardi 15 juillet, à l’enlèvement de parasols installés illégalement sur la plage de Soliman. Cette intervention s’inscrit dans une campagne nationale de libération du domaine public maritime, déjà menée
L’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal) a annoncé, mardi 15 juillet 2025, avoir retiré des parasols installés sans autorisation sur la plage de Soliman, dans le gouvernorat de Nabeul.
Selon un communiqué publié sur sa page Facebook, l’intervention s’est déroulée sur une portion du domaine public maritime, en présence des forces de l’ordre et du délégué de Soliman.
L’Apal rappelle que cette opération s’inscrit dans le cadre de sa campagne de lutte contre l’occupation anarchique du littoral, particulièrement durant la saison estivale, où les tentatives de privatisation illégale de l’espace balnéaire se multiplient.
À Bizerte, plus de 30 parasols saisis en juin
Le 24 juin dernier, une opération similaire a été menée sur la plage de Ras Angela, dans la délégation de Bizerte Sud. À cette occasion, plus de 30 chaises, 32 parasols, 5 tables et 40 cabanes en roseau ont été confisqués.
Cette action, coordonnée avec la commission régionale de surveillance des plages, a également donné lieu à plus de 12 procès-verbaux et à plusieurs avertissements adressés aux contrevenants, autorisés ou non, les mettant en garde contre toute récidive.
Une surveillance renforcée tout au long de l’été
Face à la recrudescence des pratiques illégales sur le domaine public maritime, l’Apal assure que ces campagnes de contrôle se poursuivront tout l’été dans l’ensemble des gouvernorats côtiers.
Les autorités appellent les citoyens à respecter les règlements en vigueur et à signaler toute tentative de privatisation des plages, afin de garantir l’accès équitable aux espaces publics.