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Gestern — 13. November 2024Haupt-Feeds

L’État allège les prêts bancaires des PME de 3 points

13. November 2024 um 16:45

Selon un communiqué publié par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, le mercredi 13 novembre 2024, la ministre Fatma Thabet Chiboub a présidé une réunion de la Commission de gestion chargée d’examiner les demandes de bénéficiaires d’un avantage financier de l’État.

Cet avantage consiste à prendre en charge la différence entre le taux d’intérêt appliqué aux prêts et financements d’investissement et le taux d’intérêt du marché monétaire, à hauteur de trois points, pour les prêts accordés par les banques et institutions financières aux PME.

La réunion a vu la participation de Kamel Hendawi, responsable de la gestion de la Direction  générale pour la promotion des PME, ainsi que de représentants des ministères de l’Économie et des Finances, de la Banque centrale de Tunisie, du secteur bancaire et financier, et des cadres du ministère. Ensemble, ils ont étudié plusieurs dossiers de PME opérant dans divers secteurs, en vue de leur approbation. Parmi ces projets, certains concernent l’expansion d’entreprises existantes et d’autres l’établissement de nouvelles entreprises, générant environ 690 nouveaux emplois et une valeur totale des prêts de 16 millions de dinars.

PME : retour sur les chiffres

À la date du 13 novembre 2024, le ministère avait reçu 213 dossiers de la part des institutions bancaires. Auparavant, 142 PME ayant un total de 7 500 employés ont bénéficié de ce dispositif, avec une valeur totale des prêts d’environ 190 millions de dinars.

Cette mesure vise à encourager l’investissement, renforcer la compétitivité des PME, préserver leur pérennité et maintenir les emplois dans ces entreprises. L’avantage concerne les prêts et financements d’investissement accordés entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2024, sous réserve que la marge bénéficiaire appliquée par les banques ne dépasse pas 3,5%.

Elle inclut également les opérations de location financière pour le financement des équipements, des véhicules utilitaires et des biens immobiliers dans le cadre de la création ou de l’expansion des PME. Cette initiative s’inscrit dans un effort global pour soutenir les PME tunisiennes, améliorer leur compétitivité et stimuler la création d’emplois.

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PLF 2025 : l’UTICA appelle à des réformes fiscales audacieuses

13. November 2024 um 14:25

Lors d’une séance d’audition commune tenue le 12 novembre 2024 avec les commissions parlementaires des finances et du budget, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a formulé des propositions pour le projet de loi de finances 2025 (PLF 2025).

Conduite par Samir Majoul, la délégation de l’UTICA avait réclamé des mesures concrètes pour soutenir le climat des affaires, en incitant l’investissement et en garantissant une stabilité fiscale et financière durable.

Les représentants de l’UTICA ont souligné la nécessité d’une réforme fiscale profonde pour stimuler les secteurs productifs. Parmi leurs principales propositions pour le PLF 2025 :

  • Réduction de la TVA : suppression de la TVA sur les équipements d’investissement, les pièces détachées et les matières premières, et réduction à 7% de la TVA sur les biens immobiliers construits par les promoteurs.
  • Révision des droits de douane : abaissement des droits de douane sur les pneus en caoutchouc de 43 à 10% pour alléger les coûts d’importation.
  • Fiscalité spécifique pour les entreprises agricoles : exonération des revenus locatifs des terres agricoles afin de renforcer le secteur agricole et réduire le déficit commercial alimentaire.

Réforme du système fiscal et ajustements sur les bénéfices

L’UTICA propose une révision complète des taux de TVA jugés élevés, et souhaite ajuster la fiscalité sur les bénéfices en révisant l’article 32 du PLF. Ils suggèrent d’introduire un impôt indirect ciblant les bénéfices de 2025, sans toucher le barème de l’impôt sur les sociétés (IS), en se concentrant sur les profits plutôt que sur le chiffre d’affaires, comme le projet initial le stipule.

Mesures de soutien à l’économie circulaire et à l’exportation

La valorisation des déchets industriels a été mise en avant pour encourager l’économie circulaire. De plus, l’UTICA propose l’exemption des déchets de cuivre de la règle d’approvisionnement locale, remplaçant cette exigence par un système de facturation rigoureux pour une meilleure transparence dans le commerce de ces matériaux.

Appel à une amnistie fiscale et douanière

Enfin, pour encourager une régularisation des entreprises et renforcer leur compétitivité, les représentants de l’UTICA ont plaidé pour l’instauration d’une amnistie fiscale, douanière et de change. Ils estiment que cette mesure offrirait une nouvelle dynamique aux entreprises, leur permettant de se conformer aux régulations sans subir de lourdes pénalités.

En somme, l’UTICA appelle à des réformes substantielles dans le PLF 2025 pour stimuler l’investissement, soutenir les entreprises et renforcer l’économie tunisienne dans un contexte de concurrence internationale croissante.

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Assurance automobile : la digitalisation s’accélère, qu’attendre en 2025?

13. November 2024 um 10:50

Le secteur des assurances a connu une dynamique de transformation importante à l’aube de la deuxième moitié de l’année 2024. Plusieurs initiatives majeures ont été mises en place ou sont en cours, visant à moderniser le secteur, améliorer l’efficacité des services et renforcer la sécurité des assurés. Voici un aperçu des événements marquants et des projets à venir, ainsi que leurs implications pour les professionnels du secteur et les assurés. Nous nous sommes basés sur les états financiers intermédiaires d’Assurance AMI publié sur le site de la BVMT.

Création de l’Agence de lutte contre la fraude (Alfa)

L’un des événements les plus significatifs de 2024 est la création de l’Agence de lutte contre la fraude (Alfa). Cette nouvelle agence a pour mission de renforcer la lutte contre la fraude dans le secteur des assurances. Elle sera dotée de pouvoirs accrus pour enquêter, détecter et prévenir les fraudes. Contribuant ainsi à sécuriser le marché et à réduire les coûts liés aux pratiques frauduleuses. Le Comité Directeur de la FTUSA a déjà adopté les statuts de l’agence, marquant un tournant dans la lutte contre ce fléau.

Adoption de la Loi sur la responsabilité civile médicale

Un autre changement législatif majeur concerne l’adoption de la loi sur la responsabilité civile médicale en juin 2024. Cette nouvelle législation a des implications directes pour les assurances, notamment en matière de gestion des risques liés aux erreurs médicales. Les compagnies d’assurance devront ajuster leurs offres pour répondre aux exigences de cette loi, qui vise à mieux protéger les patients. Tout en assurant une couverture adéquate pour les professionnels de santé.

Lancement de la Plateforme de gestion des recours automobiles

Dans le domaine de l’assurance automobile, un projet innovant a été lancé : la plateforme de gestion des recours entre compagnies d’assurances pour l’indemnisation des sinistres automobiles. Cette plateforme facilite la communication et les échanges entre assureurs, accélérant ainsi les processus de règlement des sinistres. Grâce à cette initiative, les assurés pourront bénéficier d’une indemnisation plus rapide et plus efficace en cas d’accident.

Le Projet du Constat digital automobile (e-constat)

La digitalisation des constats d’accidents constitue une autre avancée majeure dans le secteur. Le projet du constat digital automobile (e-constat) a franchi une étape importante avec la consultation publique et le choix du cabinet Avidea pour l’accompagnement technique. Ce projet, prévu pour être déployé en janvier 2025, vise à simplifier et moderniser la procédure de déclaration des sinistres, en permettant aux assurés de remplir un constat d’accident en ligne via une application mobile, réduisant ainsi les délais et les erreurs de traitement.

Mise en place d’un référentiel pour l’indemnisation automobile

Le référentiel pour l’indemnisation automobile a également fait des progrès importants. Après une consultation avec les parties prenantes, le cabinet Wivew a été choisi pour l’accompagnement technique de ce projet. Ce référentiel, qui entrera en exploitation en janvier 2025, vise à harmoniser et standardiser les pratiques d’indemnisation des sinistres automobiles, offrant ainsi une plus grande transparence et équité pour les assurés.

Digitalisation de l’attestation d’assurance automobile

Dans un contexte de digitalisation croissante, un nouveau projet a été lancé concernant la digitalisation de l’attestation d’assurance automobile. L’objectif est de faciliter l’accès aux documents d’assurance et de permettre aux assurés de consulter et de partager leur attestation directement depuis une plateforme numérique, réduisant ainsi l’utilisation de documents papier et optimisant les processus administratifs.

Réforme du Code des assurances : travaux en cours

Enfin, la refonte du Code des assurances est en cours au sein de la FTUSA. Cette réforme vise à moderniser les règles et à les adapter aux évolutions du marché, notamment en matière de protection des consommateurs, de transparence, et de nouvelles pratiques numériques. Les discussions sont en phase avancée et la réforme devrait avoir un impact significatif sur la régulation du secteur dans les mois à venir.

Un secteur en mutation

En 2024, le secteur des assurances est marqué par une série d’initiatives qui visent à renforcer la sécurité, améliorer l’efficacité et répondre aux défis du numérique. La création de l’Agence Alfa, la loi sur la responsabilité civile médicale, ainsi que la digitalisation des constats et attestations sont des réformes majeures qui dessinent un avenir plus moderne et sécurisé pour les assurés. Les projets de réforme du code des assurances et de l’indemnisation automobile, prévus pour début 2025, continueront de façonner le paysage de l’assurance. Pour les professionnels du secteur, ces changements sont une occasion de s’adapter et d’anticiper les besoins futurs des assurés.

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AMI Assurances surmonte les défis du marché avec des résultats stables

13. November 2024 um 10:16

Au 30 juin 2024, la compagnie AMI Assurances, un acteur majeur dans le secteur des assurances en Tunisie, a publié ses résultats financiers intermédiaires. Ils révélent une performance stable malgré un environnement économique en évolution. La société, spécialisée dans les assurances multirisques, a traversé cette période avec des défis et des évolutions notables, notamment en termes de sinistres réglés et de placements. Cet article présente une analyse détaillée de ses résultats financiers et de l’évolution de son activité durant le premier semestre de 2024.

AMI Assurances a enregistré un chiffre d’affaires de 83,9 millions de dinars tunisiens (MDT) au premier semestre 2024, en baisse de 4 % par rapport à la même période en 2023, où le chiffre avait atteint 87,5 MDT. Cette diminution de 3,6 MDT est principalement attribuée à une réduction des émissions dans la branche automobile, dont les revenus ont chuté de 3,3 MDT.

En parallèle, les sinistres réglés, y compris les frais de gestion, ont augmenté de 0,9 MDT, passant de 48,6 MDT à 49,5 MDT entre 2023 et 2024. Cette hausse est en grande partie liée à une augmentation des sinistres dans la branche vie, qui ont enregistré une croissance de 2,1 MDT. Toutefois, les sinistres dans les branches automobile et santé ont diminué de 0,8 MDT et 1,0 MDT respectivement. Ce qui a partiellement compensé cette hausse.

Les placements : une gestion prudente et rentable

La société a également renforcé son portefeuille de placements, qui a atteint 490,5 MDT au 30 juin 2024, contre 478,7 MDT au 30 juin 2023, soit une progression de 11,7 MDT. Les revenus des placements ont également connu une légère augmentation, passant de 18,8 MDT en 2023 à 18,9 MDT en 2024, démontrant une gestion prudente et un rendement stable de ses actifs.

La réassurance : une gestion rigoureuse des risques

En termes de réassurance, AMI Assurances a maintenu des soldes stables. Les soldes de la réassurance Non-Vie et Vie se sont établis respectivement à -2,9 MDT et +0,2 MDT au premier semestre 2024, contre -3,3 MDT et +0,2 MDT au semestre précédent. Ces résultats reflètent une gestion adéquate des risques et une volonté de maintenir une couverture efficace pour ses assurés.

Les enjeux réglementaires et l’impact sur le secteur des assurances

Le secteur des assurances en Tunisie a connu plusieurs évolutions réglementaires durant le premier semestre de 2024, ayant un impact direct sur les compagnies telles qu’AMI Assurances. Parmi les développements clés, la création de l’Agence de lutte contre la fraude « Alfa », la mise en place d’une plateforme pour la gestion des recours entre assureurs pour les sinistres automobiles, ainsi que l’adoption de la loi sur la responsabilité civile médicale, sont des changements notables. Ces réformes visent à renforcer la transparence et l’efficacité du secteur, tout en améliorant la sécurité des assurés.

De plus, des projets comme le constat digital automobile et la digitalisation de l’attestation d’assurance automobile devraient transformer la gestion des sinistres et l’expérience client dans les mois à venir, avec des déploiements prévus pour 2025.

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Refus de libérer l’homme d’affaires Fethi Dammak

13. November 2024 um 09:16

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, près du tribunal de première instance de Tunis, a rejeté la demande de libération de l’homme d’affaires Fethi Dammak, ce mardi. Elle a reporté l’examen de l’affaire à décembre 2024 pour un nouvel examen.

Le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a placé l’accusé en détention provisoire. Et ce, dans le cadre d’une affaire de terrorisme. La chambre d’accusation a ainsi confirmé la décision du juge d’instruction et a maintenu le mandat de dépôt contre Fethi Dammak. Elle a renvoyé le concerné devant la Chambre criminelle pour qu’il soit jugé.

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Vente de tabac : Sihem Boughdiri dément les rumeurs

13. November 2024 um 08:39

La ministre des Finances Sihem Boughdiri Nemsia dément l’annulation des licences de vente de tabac et évoque des solutions pour le centre de Ksar Saïd

Lors de la séance plénière au Parlement, le mardi 12 novembre 2024, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a formellement démenti l’annulation des autorisations de vente de tabac. Elle a souligné que ces informations étaient infondées et a assuré que les licences de vente de tabac restent en vigueur.

En réponse à la situation du centre de distribution de tabac de Ksar Saïd, fermé à la suite d’un incendie, la ministre a précisé que sa non-réouverture était due à des problèmes de préparation. Elle a insisté sur le fait que cette fermeture était temporaire et a indiqué avoir pris contact avec le ministre de l’Intérieur ainsi qu’avec le responsable de la Régie nationale des tabacs et des allumettes afin de résoudre rapidement ce problème.

Par ailleurs, en ce qui concerne la révision du statut de la radio et de la télévision publiques, Sihem Boughdiri Nemsia a confirmé que plusieurs parties prenantes, y compris son ministère, étaient impliquées dans cette démarche. Elle a ajouté qu’une étude technique avait été menée pour réexaminer le statut des deux institutions publiques et qu’un consensus entre les parties concernées serait bientôt atteint, permettant ainsi de soumettre un projet législatif dans ce domaine.

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Réforme de la santé : les dix mesures clés pour améliorer l’accès aux soins

13. November 2024 um 08:18

Le 12 novembre 2024, le ministère de la Santé a annoncé des mesures importantes pour améliorer l’accès aux soins dans les régions intérieures du pays. Et ce, en « suivant la vision du président Kaïs Saïed pour une réforme du secteur de la santé ».

À Sfax, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a évalué les infrastructures. De même qu’il a identifié des améliorations essentielles pour renforcer l’équité en matière de soins.

Mesures clés pour améliorer l’accès aux soins en Tunisie

1. Enquête sur les entraves à l’hôpital de Bir Ali Ben Khalifa : le ministère a signalé des irrégularités dans le projet de l’hôpital, transférées en justice pour une résolution rapide.

2. Amélioration des infrastructures : un hôpital de campagne polyvalent sera déployé. Et les services de l’hôpital régional de Bir Ali Ben Khalifa, actuellement fermés, seront bientôt réactivés.

3. Soutien financier : un budget de 60 millions de dinars sera consacré aux équipements de santé pour la région de Sfax.

4. Renforcement des équipements médicaux : des ambulances et équipements de radiologie et de chirurgie seront distribués. Les hôpitaux universitaires recevront des dispositifs avancés, notamment pour la mammographie et l’IRM.

5. Expansion de l’hôpital de Skhira : ce projet vise à répondre aux besoins de soins de la population locale, en augmentant les capacités d’accueil.

6. Disponibilité des médicaments et vaccins : des stocks permanents de médicaments et de vaccins essentiels seront constitués.

7. Numérisation des services médicaux : un dossier médical numérique est en cours de déploiement pour faciliter et accélérer l’accès aux soins.

8. Réduction des délais de prise en charge : le ministère s’engage à réduire les temps d’attente, notamment pour les urgences.

9. Renfort de personnel médical : du personnel supplémentaire, en particulier dans les spécialités médicales, sera affecté aux régions intérieures pour combler les manques.

10. Campagnes de sensibilisation à la santé publique : des initiatives de prévention sanitaire seront lancées dans toutes les régions pour améliorer la santé publique de manière proactive.

Ces mesures s’inscrivent dans un effort global pour assurer une couverture de santé juste et équitable pour tous les Tunisiens. Et ce, en particulier dans les régions de Sfax et les autres zones intérieures souvent négligées. Grâce à cette réforme, le ministère de la Santé vise à renforcer l’infrastructure sanitaire du pays, garantir l’accès aux soins et améliorer la qualité de vie des citoyens.

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Un mandat de dépôt contre Abdelaziz Makhloufi

11. November 2024 um 21:14

Le Pôle judiciaire financier a émis un mandat de dépôt contre Abdelaziz Makhloufi, homme d’affaires et président du Club sportif sfaxien, pour des soupçons de corruption financière et administrative dans l’affaire « Hinchir Châal ».

Le Parquet a ordonné l’ouverture d’une instruction judiciaire impliquant 15 personnes, dont plusieurs figures politiques et administratives. En plus de Abdelaziz Makhloufi , cette enquête cible un ancien ministre de l’Agriculture, un chef de cabinet du ministère, un ex-directeur général de l‘Office des terres domaniales et divers cadres du Complexe administratif lié à Hinchir Châal.

Les accusations portent sur des irrégularités financières et administratives, soulevant des préoccupations quant à la transparence et à la gestion des ressources publiques. Cette affaire met en lumière les enjeux de la corruption dans les institutions publiques et la nécessité d’une vigilance accrue.

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Sécurisation de la Tunisie : Le plan du ministère de l’Intérieur

11. November 2024 um 20:43

Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, a exprimé la volonté du gouvernement de renforcer la lutte contre le crime et de préserver la sécurité nationale. Lors de la présentation du budget du ministère de l’Intérieur pour l’année 2024, il a détaillé les actions en cours pour améliorer la sécurité publique et garantir l’application équitable de la loi.

Khaled Nouri a insisté sur l’objectif de créer un État de droit où la loi est appliquée de manière juste et impartiale. Le ministère de l’Intérieur met en place un plan de sécurité visant à intensifier les interventions sur le terrain, notamment en ciblant les zones sensibles comme les stations de transport public, les places publiques, et les alentours des institutions financières et éducatives. Ce plan vise à combattre les phénomènes de vol, de violence, de trafic de drogue, de braquages et de falsification des billets de banque.

Étalage anarchique et commerce parallèle

Le ministre a évoqué la lutte contre l’étalage anarchique, un problème quotidien pour les unités de sécurité publique. Des actions sont menées en collaboration avec la police municipale et les districts de la sûreté nationale pour régulariser la situation des marchands et assurer la fluidité de la circulation, tout en maintenant l’ordre public.

Par ailleurs, face au phénomène de spéculation et de commerce parallèle, les forces de sécurité renforcent les contrôles en coopération avec d’autres entités et œuvrent à la digitalisation des systèmes d’approvisionnement, facilitant ainsi les opérations de contrôle.

Lutte contre la drogue et la contrebande

Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, Khaled Nouri a mis en lumière une récente campagne sécuritaire réussie, qui a permis de démanteler plusieurs réseaux de trafic et d’arrêter plus de 200 personnes impliquées dans le commerce de drogue à Tunis. Des descentes dans les districts de Sousse et Monastir ont également permis l’arrestation de 230 individus dangereux. Les efforts se poursuivent dans toutes les régions pour éradiquer le trafic de drogue et traduire en justice les responsables.

Renforcement des moyens de transport et vidéosurveillance

Le ministre a également abordé les enjeux liés aux équipements de transport des unités sécuritaires. En 2024, le ministère a prévu un investissement de plus de 37 millions de dinars pour l’acquisition de 460 véhicules et 135 motos, ainsi qu’une enveloppe de 9,4 millions de dinars pour l’achat de 142 voitures supplémentaires.

En outre, Khaled Nouri a annoncé que le ministère de l’Intérieur a installé 640 systèmes de vidéosurveillance et prévoit d’ajouter 300 autres caméras dans les mois à venir. Pour garantir la sécurité des forces de l’ordre et des citoyens, des caméras-piétons et embarquées seront également déployées. Un total de 200 caméras pour les voitures et 600 caméras pour les patrouilles piétonnes seront acquis

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Moncef Marzouki face à 20 chefs d’accusation

11. November 2024 um 19:33

Moncef Marzouki accusé de 20 chefs d’inculpation, son dossier déféré devant le pôle judiciaire antiterroriste

L’ancien président de la République, Moncef Marzouki, a annoncé que son frère, Mokhles Marzouki, a été convoqué, ce lundi 11 novembre 2024, au poste de police d’El Kantaoui (gouvernorat de Sousse). Il a été informé que le dossier de Moncef Marzouki a été déféré devant le pôle judiciaire antiterroriste pour vingt chefs d’accusation, dont provocation de troubles internes, propagation de rumeurs, et d’autres infractions graves.

Dans un post sur Facebook le même jour, l’ex-président a rappelé qu’il avait déjà été jugé et condamné dans deux autres affaires, pour lesquelles il a écopé respectivement de quatre ans et huit ans de prison.

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STIP face à des défis financiers : recul du chiffre d’affaires

11. November 2024 um 14:20

La Société tunisienne des industries de pneumatiques (Stip) a enregistré une forte baisse de son résultat net consolidé au 31 décembre 2023, s’établissant à -1,57 million de dinars, contre 11,92 millions de dinars un an plus tôt. Ce recul intervient après un bénéfice de 24,18 millions de dinars en 2021.

Le chiffre d’affaires a également reculé, avec une baisse de 8,7 % des produits d’exploitation, passant de 152,43 millions de dinars à la fin de 2022 à 139,15 millions de dinars à la fin de 2023. En parallèle, les charges d’exploitation ont diminué de 3,74 %, atteignant 129,75 millions de dinars contre 134,8 millions de dinars l’année précédente. Les charges financières ont cependant augmenté de 20,62 %, atteignant 10,93 millions de dinars, tandis que les gains ordinaires ont chuté de 45,83 %, pour s’établir à 953 222 dinars au 31 décembre 2023.

Les commissaires aux comptes ont, dans leur rapport, précisé que la Stip avait reçu en 2020 une notification de redressement de 156,65 millions de dinars de la part de la direction des douanes pour non-rapatriement de recettes d’exportation, mais ont jugé le risque financier peu probable, compte tenu des documents justificatifs présentés par la société. De plus, en avril 2024, la Stip a fait l’objet d’un avis de contrôle de la CNSS pour les exercices 2021 à 2023, sans notification de redressement jusqu’à la date du rapport.

Le  Conseil d’administration a convié les actionnaires de Stip à participer à l’Assemblée générale ordinaire, prévue le vendredi 15 novembre 2024.

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Kaïs Saïed inspecte des exploitations agricoles de Sousse

10. November 2024 um 18:57

Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu le 10 novembre 2024 dans deux fermes appartenant à l’État, situées dans le gouvernorat de Sousse, selon Mosaique FM. Il a visité une oliveraie à Sidi Bouali et une autre à Kondar, toutes deux gérées par l’Office des terres domaniales.

Cette visite s’inscrit dans une série d’inspections des domaines agricoles publics. Le 30 octobre dernier, Kaïs Saïed s’était déjà rendu au domaine agricole Chaâl à Sfax. Quelques jours plus tard, selon Mosaique FM, l’homme d’affaires Abdelaziz Makhloufi, président du groupe CHO, avait été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête judiciaire liée à ce domaine. Cette tournée présidentielle intervient alors que l’État poursuit ses efforts pour valoriser et gérer ses terres agricoles.

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Mohamed Ali Nafti plaide pour un partenariat gagnant-gagnant avec la Russie

10. November 2024 um 17:33

 Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcé l’allocution de la délégation tunisienne lors de la première conférence ministérielle du Forum du partenariat Russie-Afrique, ouverte le 10 novembre 2024 à Sotchi, en Russie. Dans son discours, il a mis en avant les relations historiques entre la Tunisie et la Russie, soulignant les secteurs de coopération, notamment économique, scientifique et universitaire.

Nafti a évoqué les défis sécuritaires et économiques auxquels l’Afrique fait face et a insisté sur la nécessité d’exploiter les ressources humaines et naturelles du continent. Il a souligné l’importance de s’appuyer sur la souveraineté de l’Afrique et de nouer des partenariats équitables pour relever ces défis, en harmonie avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

Il a également mis en lumière les projets novateurs en cours, notamment dans les domaines de la transformation numérique, de l’économie verte, de l’énergie et de la lutte contre le changement climatique, qu’il estime essentiels pour un partenariat russo-africain durable. Selon lui, ce partenariat pourrait être renforcé par un soutien accru du secteur privé, tant en Russie qu’en Afrique.

Nafti a aussi salué la coopération universitaire entre la Russie et l’Afrique, un pilier pour l’enrichissement mutuel des deux régions, affirmant que ces initiatives contribuent à la lutte contre la violence, l’exclusion et la pauvreté, des causes nourrissant le terrorisme.

En outre, il a réaffirmé l’engagement de la Tunisie pour le maintien de la paix en Afrique et pour un développement durable et équitable sur le continent.

Enfin, Nafti a souligné l’importance de l’action internationale pour mettre fin aux agressions contre le peuple palestinien et soutenir l’unité du Liban.

Au cours de la conférence, il a eu des rencontres bilatérales avec ses homologues pour discuter des relations de coopération et des thèmes abordés lors de cet événement.

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Kamel Maddouri dévoile ses priorités pour 2025 : réformes en santé et relance économique

10. November 2024 um 15:00

Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a exposé les grandes lignes de la politique de son gouvernement pour l’année 2025 lors de la présentation des projets de budget de l’État au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Au programme, une série de réformes visant à moderniser le système de santé, relancer l’économie et soutenir le développement régional, dans un contexte de défis économiques et sociaux.

Kamel Maddouri a souligné la nécessité d’assurer une couverture sanitaire universelle et équitable pour tous les Tunisiens, dans le cadre d’une politique de justice sociale. Il a annoncé des mesures pour renforcer les finances de la pharmacie centrale et encourager les institutions publiques à recouvrer les cotisations impayées à l’assurance maladie. De plus, un plan national sera mis en place pour améliorer la couverture sanitaire, notamment avec une révision de la carte sanitaire afin de garantir un accès aux soins de qualité partout sur le territoire.

Parmi les projets majeurs, Maddouri a cité l’hôpital du Roi Salman et la cité médicale des Aghlabites à Kairouan, dont les avancées sont cruciales pour répondre aux besoins des régions. Il a aussi abordé la lutte contre l’emploi précaire dans la fonction publique, annonçant la régularisation des travailleurs non permanents et la fin de la sous-traitance dans le secteur public, conformément aux priorités du président de la République.

Un taux de croissance ambitieux mais réaliste

Concernant l’économie, le chef du gouvernement a présenté un objectif de croissance de 3,2% pour 2025, un taux jugé ambitieux mais réaliste compte tenu des défis structurels, des pressions financières et des facteurs extérieurs, tels que les changements climatiques. Maddouri a mis en avant la stabilité économique et institutionnelle comme facteurs déterminants pour la réalisation de cet objectif. Il a également insisté sur les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et la résolution des problèmes dans le secteur du phosphate, avec des projets de relance spécifiques pour les usines de Mdhilla et la laverie de « Om Lakhchab ».

Le gouvernement met également en œuvre des réformes pour encourager l’investissement public, avec la mise en place de législations destinées à débloquer les projets en suspens, au nombre de 1126. Un décret récent, le décret 497 de 2024, facilite l’exécution de projets stratégiques en supprimant l’obligation de passer par des appels d’offres, ce qui devrait accélérer leur mise en œuvre.

Développement régional et soutien à l’entrepreneuriat

Dans le cadre du budget 2025, un investissement de 10 615 millions de dinars sera alloué au développement régional, avec pour objectif de stimuler l’économie locale et de réduire les disparités entre les régions. Kamel Maddouri a souligné que ces fonds serviront à renforcer la compétitivité des entreprises, à développer les services logistiques et à favoriser l’émergence de nouvelles entreprises, notamment dans des secteurs d’avenir tels que l’intelligence artificielle et les technologies numériques.

Le gouvernement prévoit également de soutenir l’entrepreneuriat et d’accompagner les entreprises dans leur transition numérique. Un programme de numérisation des services administratifs a été lancé, visant à simplifier les procédures et à offrir des services à distance aux citoyens, y compris ceux résidant à l’étranger.

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La BVMT radie la société Gif Filter suite à une procédure de faillite

10. November 2024 um 10:30

La Bourse de Tunis a annoncé vendredi 8 novembre 2024 la radiation de la société Gif Filter, filiale de la holding Universal Auto Distributors Holding (UADH), à compter du 11 novembre 2024.

Cette décision a été prise par le Conseil d’administration de la Bourse lors de sa réunion du 7 novembre 2024, conformément aux dispositions de l’article 76 du règlement général de la Bourse.

Gif Filter, spécialisée dans le secteur automobile, fait désormais face à une procédure de faillite. Le tribunal de première instance de Grombalia avait désigné Mokhles Ben Youssef comme syndic chargé de l’administration de la faillite de la société, sous la supervision de la juge Yasmine Trabelsi, responsable de cette procédure judiciaire.

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Jalel Mziou : « La TVA à 13% a plongé l’immobilier tunisien dans l’incertitude »

10. November 2024 um 09:00

Le secteur immobilier tunisien fait face à des turbulences sans précédent. Depuis l’instauration controversée d’une TVA de 13% en 2018, la filière peine à maintenir son dynamisme, entre incertitudes fiscales, coûts croissants et perte de confiance des acquéreurs. Jalel Mziou, vice-président de la Chambre syndicale des promoteurs immobiliers, alerte sur une situation critique qui risque de s’aggraver avec le projet de loi de finances 2025, menaçant de porter la TVA à 19%. Dans une interview accordée à L’Economiste Maghrébin, il appelle à des réformes audacieuses pour stabiliser les prix, faciliter l’accès au crédit et garantir la survie des promoteurs formels face aux pressions du marché.


Pourriez-vous nous donner un aperçu de l’état actuel du secteur immobilier en Tunisie ?

Comme vous le savez, le secteur immobilier en Tunisie traverse une période critique, et cela ne date pas d’hier. Cette crise persiste depuis l’introduction de la TVA de 13% en 2018. En réalité, ce n’est pas la TVA en soi qui pose problème, mais plutôt la manière dont elle a été instaurée. Lors de son introduction, le secteur s’est retrouvé dans une situation de grande incertitude. La loi exigeait que la TVA soit facturée aux clients sans possibilité de récupérer le crédit de TVA sur les projets, une nouveauté pour un secteur jusque-là exempté de cette taxe. Cela a plongé le secteur dans la confusion pendant près d’un an.

Face à cette situation, la Chambre nationale syndicale des promoteurs immobiliers a saisi la justice. Après un an de procédures, elle a obtenu gain de cause, permettant aux promoteurs de récupérer la TVA.

Durant cette période d’incertitude, chaque promoteur facturait la TVA différemment, certains à 6%, d’autres à 13%, ce qui a causé une perte de confiance des clients et un ralentissement du marché. Depuis, de nombreux promoteurs ont quitté le secteur, et les clients, craignant de supporter seuls le coût de cette TVA de 13%, sont devenus plus réticents, bien qu’ils ne supportent en réalité que 4 à 6% de cette taxe, le reste étant absorbé par les promoteurs.

Il est important de noter que 90% des promoteurs achètent leurs terrains sans TVA et que les coûts financiers ne sont pas soumis à la TVA. Ainsi, environ 40% des coûts d’un projet immobilier ne sont pas affectés par la TVA (terres et frais financiers), mais la vente finale est soumise à une TVA complète, créant un déséquilibre. Lors de réunions avec le ministère de l’Équipement et de l’Habitat, il a été acté que la hausse du prix des logements pour les consommateurs ne devrait pas excéder 4%.

De plus, le secteur de la promotion immobilière bénéficiait autrefois de certains avantages fiscaux, notamment une exonération de TVA, qui a maintenant disparu. Un autre avantage concernait l’enregistrement des biens immobiliers pour les clients, initialement taxé à 1%, un taux qui a depuis été augmenté par paliers. La coexistence de la TVA et des frais d’enregistrement est problématique. Dans d’autres pays, les biens immobiliers ne sont pas soumis à deux taxes différentes.

Aujourd’hui, le secteur est privé de cet enregistrement à taux fixe de 1% ; il est soumis à la TVA et ne bénéficie plus d’exonérations d’investissements. Cette situation décourage les promoteurs en règle qui exercent dans le cadre légal, tandis que certains opérateurs informels contournent les lois, échappant aux charges fiscales et sociales. Cela justifie mon appel à renforcer le positionnement des promoteurs agréés pour revitaliser ce secteur, qui est un moteur économique pour le pays.

Nous ne sommes pas opposés à l’instauration de la TVA, mais il est crucial de déterminer le taux approprié et d’adopter une approche réfléchie pour son application dans le secteur immobilier. Actuellement, le système de TVA tunisien comprend trois taux : 7 %, 13%, et 19%.

À votre avis, quel serait le taux de TVA idéal pour le secteur de la promotion immobilière ?

Le taux de TVA optimal pour notre secteur est de 7%. Ce chiffre ne représente pas simplement une revendication de la Chambre ; il est le résultat d’une étude réalisée en mars 2021 par le cabinet PwC, qui avait pour objectif d’analyser l’ensemble du secteur immobilier. Les conclusions de cette étude ont été présentées lors d’une réunion, en présence des représentants de la Banque centrale de Tunisie, du ministère des Finances et du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, certains en présentiel, d’autres à distance.

L’étude repose sur un modèle dynamique capable d’intégrer diverses hypothèses et d’évaluer les impacts sur les investissements, l’emploi et le PIB, qui sont des éléments clés de l’économie. Elle propose aussi une ouverture progressive au marché étranger, avec un benchmarking par rapport à la France, le Maroc et le Portugal pour dégager des perspectives d’évolution. L’analyse porte sur plusieurs volets : la TVA, les frais d’enregistrement et le consommateur/acquéreur, qui est au cœur du processus de vente et pour lequel il est crucial de faciliter l’accès au crédit.

L’étude recommande que chaque Tunisien ait droit une fois dans sa vie à un crédit immobilier à taux fixe. À 12%, il est impossible d’obtenir un prêt de 200 000 dinars pour l’achat d’une résidence. L’initiative implique une coopération triangulaire entre le promoteur immobilier, l’acquéreur et la banque. Si l’acquéreur ne peut obtenir de financement, cela complique la situation pour le promoteur et la banque. Il est donc essentiel de faciliter l’accès au crédit pour les acheteurs, d’autant plus que la responsabilité de la hausse des prix ou de la politique de logement ne revient pas aux promoteurs. Dans l’immédiat, il faudrait libérer l’acquéreur des contraintes et lui offrir des solutions, comme un taux fixe financé par le fonds FOPROLOS, qui dispose annuellement de 250 millions de dinars. Cependant, ni la SNIT ni les promoteurs immobiliers ne s’engagent dans les projets financés par le FOPROLOS, qui n’est plus rentable et dont l’équilibre est malheureusement rompu.

Cela revient-il à dire que l’État doit jouer de nouveau un rôle social ?

Absolument. C’est à l’État d’agir, d’autant plus qu’il dispose de tous les éléments nécessaires pour prendre une décision. Je précise que cette étude a représenté un investissement financier important. La solution est claire : instaurer un taux fixe et mobiliser le fonds FOPROLOS pour combler la différence. Cependant, malgré plusieurs réunions avec les responsables du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, ces discussions se sont interrompues, sans explication à ce jour.

Ces solutions prennent-elles en compte la baisse du pouvoir d’achat des Tunisiens ?

Oui, tout à fait. D’abord, il faut savoir que l’acquéreur potentiel paie souvent un loyer mensuel avoisinant 1 000 dinars, voire plus. Les mensualités de crédit seraient très proches de ce montant. Ainsi, au lieu de payer un loyer, l’acquéreur pourrait investir dans son propre bien immobilier. La formule de la location-vente a d’ailleurs permis à de nombreux Tunisiens de devenir propriétaires.

Pour cela, il faudrait inclure les biens immobiliers allant jusqu’à 500 000 dinars dans le mécanisme du FOPROLOS, mais cela nécessite une révision des conditions d’éligibilité. Actuellement, la demande dépasse l’offre de trois fois, selon le site immobilier Mubawab. Parmi les raisons de l’échec du projet Maskan Awal, figure un taux d’intérêt trop élevé, insoutenable pour de nombreux Tunisiens, malgré un mécanisme d’autofinancement prévu par l’État.

Quand on regarde le profil des acquéreurs actuels, on constate qu’il s’agit majoritairement de Tunisiens résidant à l’étranger, d’étrangers ou de personnes issues de familles aisées, ainsi que de banquiers bénéficiant de taux préférentiels autour de 3%.

Nous n’inventons rien, ces solutions existent déjà ailleurs. En France, par exemple, certains prêts immobiliers sont même accordés à taux zéro, couvrant les frais de notaire et d’enregistrement.

La Tunisie est actuellement en position de mettre en œuvre des solutions innovantes pour revitaliser le secteur immobilier. Si le fonds FOPROLOS ne dispose pas des ressources nécessaires, nous avons suggéré d’introduire une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires des promoteurs immobiliers, qui serait reversée au FOPROLOS. Cette initiative serait avantageuse pour tous : une faible taxe en échange d’une clientèle solvable. Il suffirait de réunir des experts pour transformer ces idées en actions concrètes.

Dans la même optique, l’AFH devrait aussi jouer un rôle en préparant des lots de terrains adaptés à tous les profils. Au Maroc, par exemple, le gouvernement a construit des cités destinées à toutes les catégories sociales, du chauffeur d’autobus aux hommes d’affaires, rompant ainsi avec la pratique de séparer les cités par corps de métier. Cette approche intégrative n’a rien d’utopique ; elle nécessite un changement de paradigme et d’approche, l’ancien modèle ayant servi l’époque de feu Habib Bourguiba, aujourd’hui dépassé.

Une idée reçue veut que les promoteurs immobiliers achètent des terrains de l’État à des prix dérisoires, voire symboliques.

Ce n’est pas exact : ils achètent leurs terrains auprès de l’AFH, qui a été créée pour garantir des prix abordables et un certain équilibre sur le marché. Malheureusement, cette agence est devenue elle-même source de spéculation, contribuant à la hausse des prix avec sa politique de vente aux enchères. Si l’AFH fournissait des terrains à des prix raisonnables aux promoteurs, ces derniers n’auraient pas besoin de recourir aux prix élevés, ce qui se traduirait par des logements plus abordables pour les acheteurs.

L’État doit absolument soutenir les promoteurs agréés, car sans cet appui, le secteur informel finira par dominer le marché de la construction, ce qui serait catastrophique. Le secteur formel est soumis à de nombreuses régulations et contrôles de qualité, un cadre essentiel pour construire un immobilier de qualité. Parmi les composantes du coût, le prix du terrain est le seul élément réellement maîtrisable, et cela pourrait être fait par le biais de l’AFH. Réduire la taille des appartements pour diminuer les coûts ne convient pas aux préférences des Tunisiens, qui valorisent les grands espaces. De même, utiliser des matériaux de qualité inférieure aurait des effets néfastes à long terme sur la durabilité des bâtiments et ne correspondrait pas aux bonnes pratiques du secteur.

Le projet de loi de finances 2025 prévoit un impôt de 19% sur les ventes de biens immobiliers résidentiels construits par les promoteurs. Quelle est votre opinion sur cette mesure ?

Si cette TVA est adoptée, elle risque de causer des ravages. Elle aura des effets dévastateurs sur l’emploi, le PIB et l’investissement. Pour ma part, j’envisage de finaliser mon projet actuel puis de quitter le secteur, comme beaucoup d’autres promoteurs, car cette mesure du PLF 2025 nous plonge dans une incertitude totale. Avec une telle taxe, la demande pour les biens de standing moyen – autrefois notre priorité – ne pourra pas suivre. Seul le très haut standing pourrait peut-être survivre.

Si cette tendance continue, il ne restera plus que quelques promoteurs influents, capables de dominer le secteur en écrasant toute concurrence et en imposant leurs prix. Cette situation, bien que non voulue, aboutira à une concentration du marché entre les mains de quelques personnes puissantes. Il est donc crucial que plusieurs ministères et des économistes se réunissent pour examiner ce sujet et évaluer ses conséquences.

Aujourd’hui, les promoteurs peinent à maintenir leur activité et à dégager des bénéfices. Pour illustrer la différence, en 2014, l’État délivrait environ un agrément et demi par jour, témoignant d’un secteur en plein essor. De plus, le nombre d’autorisations de construire a considérablement chuté, un indicateur alarmant de la situation. Il est urgent de mieux réglementer le secteur. Il est absurde qu’un capital de seulement 150 000 dinars soit suffisant pour devenir promoteur immobilier, alors qu’une telle somme ne permet même pas d’aménager un bureau.

La situation nécessite donc une action rapide ?

Absolument, il est urgent de fixer une TVA à 7% pour le secteur, d’établir un taux de crédit fixe de 3% ou 5%, de réformer le FOPROLOS et d’engager des concertations avec l’AFH.

Cette interview est disponible dans le numéro 906 de L’Économiste Maghrébin, du 6 au 20 novembre 2024, actuellement en vente dans les kiosques

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Les enseignants suppléants en grève à partir du 11 novembre

09. November 2024 um 12:07

Les enseignants suppléants entameront, la semaine du 11 novembre, un mouvement de protestation pour dénoncer leurs conditions de travail précaires et l’absence de réponse concrète du gouvernement.

L’annonce de cette grève a été faite par Malek Ayari, coordinateur national des enseignants suppléants, lors d’une intervention sur Chamel FM, vendredi 8 novembre 2024. Et ce, pour dénoncer les promesses à leur égard concernant la fin de l’emploi précaire, mais qui n’ont pas été tenues. 

Malgré les discours rassurants et les conseils ministériels restreints qui se sont succédé, les revendications des enseignants suppléants restent sans réponse, déplore Ayari. Ce dernier rappelle que le chef de l’État, dans un discours prononcé le 14 août 2024, avait lui-même appelé à « … rompre avec l’emploi précaire », mais malheureusement la situation des enseignants suppléants reste inchangée.

Les enseignants suppléants, réunis au ministère de l’Éducation le 6 novembre, avaient exigé un communiqué officiel expliquant leur situation, mais cette demande, selon Ayari, est restée sans suite. Désabusés par cette inaction, ils entendent désormais boycotter les cours la semaine prochaine, jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Cela fait 17 ans que les enseignants suppléants travaillent dans des conditions précaires, et, comme l’a souligné Malek Ayari, il n’est plus question de continuer à accepter cette situation.

Cela étant, Malek Ayari ne dit rien sur la base de données créée en faveur des enseignants suppléants. À la suite de l’appel qui leur avait été lancé, combien ont été recrutés, et pourquoi les autres ne l’ont pas été.

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La Tunisie ouvre un nouveau consulat à Montpellier

09. November 2024 um 10:13

La Tunisie a annoncé l’ouverture officielle de son consulat à Montpellier, sud de la France, à travers le décret 543 du 8 novembre 2024. Avec l’ajout de Montpellier, la Tunisie compte désormais onze consulats en France, répartis à Paris, Grenoble, Lyon, Marseille, Nice, Nîmes, Pantin, Strasbourg, Toulon, Toulouse et désormais Montpellier.

 

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Abir Moussi hospitalisée après trois heures debout au tribunal, audition reportée

09. November 2024 um 09:30

L’avocate et présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, n’a pas pu être auditionnée au tribunal de première instance de Tunis le 8 novembre 2024, en raison de la dégradation de son état de santé.

Emmenée au tribunal sur ordre du doyen des juges d’instruction dans le cadre de l’affaire relative au bureau d’ordre de la présidence de la République, Abir Moussi a été contrainte de rester debout pendant trois heures, sans être interrogée ni autorisée à s’asseoir, selon sun communiqué rendu public par son comité de défense.

Une équipe de la protection civile a dû intervenir pour lui fournir une assistance médicale, et la séance d’audition a été reportée au 13 novembre. Le comité de défense dénonce un « mauvais traitement » infligé à Abir Moussi malgré l’existence d’un rapport médical de l’hôpital Kassab confirmant son état de santé préoccupant. Il appelle également les autorités judiciaires à éviter de telles situations à l’avenir.

Pour rappel, Abir Moussi est incarcérée depuis octobre 2023. Elle avait été arrêtée alors qu’elle tentait de déposer un recours administratif contre une décision publique, en compagnie d’un huissier et de responsables du PDL devant le bureau d’ordre du palais de Carthage.

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