Tunisie–AFD : Un prêt de 50 millions d’euros pour la protection civile divise les députés
Des députés de l’ARP ont estimé, mardi, que l’adoption du projet de loi portant approbation de l’accord de prêt visant à financer le projet de modernisation de l’Office national de la protection civile et le recours aux emprunts en général va à l’encontre de la politique du « compter sur soi ».
« Cela dénote de l’incapacité de l’Etat à mobiliser les ressources financières nécessaires pour les projets », ont-ils fustigé lors d’une séance plénière consacrée à la discussion de ce projet de loi conclu le 24 septembre 2024, entre la Tunisie et l’Agence française de développement (AFD).
Les députés ont souligné que le montant de ce prêt (50 millions d’euros) est « très modeste », ajoutant qu’il aurait été préférable de mobiliser ces ressources sous forme d’aides et de dons, auprès des pays responsables du réchauffement climatique, et ce, dans le cadre de la « réparation des dommages climatiques », plutôt que de recourir à l’acquisition d’équipements.
Pour eux, les difficultés auxquelles est confronté le secteur vont bien au-delà de la simple mise à disposition de locaux, soulignant que certains établissements manquent non seulement des équipements essentiels, mais aussi du personnel qualifié.
D’autres députés ont, par ailleurs, appelé l’Office national de la protection civile (ONPC) à concentrer ses efforts sur la lutte contre les feux de forêt et les prépératifs de la saison estivale, notamment en mobilisant des volontaires.
Ils ont également insisté sur la nécessité de programmer des sessions de formation, d’intensifier les campagnes de sensibilisation et les visites de terrain, ainsi que d’organiser des patrouilles conjointes entre la protection civile, la garde nationale et l’administration des forêts.
D’autre part, ils ont mis l’accent sur la réalisation d’opérations blanches et la mise en place de comités techniques mixtes avec les autorités algériennes, afin d’assurer la sécurité des frontières, de renforcer la coopération conjointe en matière de protection civile, et d’envisager la création de centres frontaliers communs, notamment par l’instauration d’un système d’alerte précoce couvrant l’ensemble de la zone frontalière.
Ils ont par ailleurs insisté sur l’importance de doter les services de protection civile de drones, afin de mieux faire face aux risques auxquels les citoyens peuvent être exposés lors de catastrophes naturelles.
Doté d’un montant de 50 millions d’euros (environ 170 millions de dinars), l’accord de prêt vise à renforcer les moyens d’intervention de l’ONPC et ses capacités opérationnelles dans le cadre de la prévention contre les catastrophes naturelles (inondations, vagues de chaleur, incendies …).
Le prêt, remboursable sur une période de 20 ans, dont 7 ans de grâce, permettra de renforcer le système d’alerte proactive, de prévention et de gestion des risques de la protection civile en Tunisie.
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