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Steve Witkoff est-il le véritable chef de la diplomatie américaine ?

26. Dezember 2025 um 08:46

Au début, son périmètre d’action devait être le Moyen-Orient, il s’est élargi à la guerre russo-ukrainienne, il est envoyé au chaudron partout et rencontre tous les chefs d’État. Steve Witkoff a complètement éclipsé le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Il faut dire que pour le président américain Donald Trump, la loyauté et la confiance priment sur tout. Entre le gamin du Queens (Trump) et le gamin du Bronx (Witkoff), c’est une très longue amitié new-yorkaise. Par contre, avec le descendant de migrants cubains anticastristes de Floride (Rubio), la défiance a toujours été de mise. Trump n’a pas oublié que Rubio a été son adversaire coriace lors de la primaire républicaine de 2016.

Imed Bahri

CNN a rapporté que le secrétaire d’État américain Marco Rubio est concurrencé de la part de Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient et négociateur dans le dossier de la guerre russe-ukrainienne. La chaîne a affirmé que les activités des deux hommes au cours des deux derniers mois ont soulevé des questions quant à leur influence et leurs positions respectives au sein du cercle rapproché du président Donald Trump.

Selon les sources de CNN, Rubio était pleinement conscient des difficultés qui l’attendaient lorsqu’il a pris ses fonctions, sachant que travailler avec Trump ne serait pas chose aisée compte tenu de la propension du président à limoger de hauts fonctionnaires.

Rubio a eu le poste prestigieux de chef de la diplomatie américaine alors que Trump lui préféré J. D. Vance pour la vice-présidence. Cependant, il n’avait pas anticipé la possibilité d’être mis à l’écart au profit de l’un des plus proches amis de Trump, le promoteur immobilier et milliardaire Witkoff.

L’influence grandissante de Witkoff

Au cours des deux premiers mois de l’administration Trump, Rubio s’est, à certains égards, effacé de la scène internationale au profit de Witkoff, dont les responsabilités ont largement dépassé le cadre de son titre officiel d’envoyé spécial pour le Moyen-Orient.

Witkoff a joué un rôle déterminant dans les dossiers les plus importants traités par l’administration Trump, notamment l’accord de cessez-le-feu à Gaza, les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et le retour de l’Américain Mark Fogel de Russie après son déplacement à Moscou pour finaliser les négociations en vue de sa libération.

Selon une source de CNN, Witkoff parcourt le monde en exerçant de facto les fonctions de secrétaire d’État, bénéficiant d’un atout unique : la confiance absolue de Trump.

À l’inverse, Rubio s’est rendu en Amérique centrale pour discuter d’immigration, ainsi qu’au Moyen-Orient, en Europe et au Canada pour aborder les conflits à Gaza et en Ukraine et rencontrer les partenaires de son pays au sein du G7.

La frustration du secrétaire d’Etat

Face à l’influence grandissante de Witkoff, des questions se posent quant au pouvoir et à l’avenir de Rubio au sein de l’administration Trump. Un sénateur proche de Rubio a déclaré que le secrétaire était frustré, tandis que des sources bien informées ont confirmé que Rubio était mal à l’aise face à la manière dont la Maison-Blanche a réduit son influence.

D’après CNN, plusieurs signes du malaise de Rubio face aux actions récentes de l’administration Trump sont apparus. Ces sources ont cité, par exemple, son désaccord avec Elon Musk, président du Comité sur l’efficacité gouvernementale, lors d’une réunion du cabinet, et son attitude distante et réservée lors de la désormais célèbre rencontre entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.

La chaîne américaine a rapporté que Rubio ne bénéficiait pas de la même notoriété et de la même influence que ses prédécesseurs et ne s’attendait pas à devoir faire face à la rude concurrence de Witkoff.

CNN explique que la confiance affichée par Trump envers Witkoff avait déjà alimenté les spéculations à Washington quant à la durée du mandat de Rubio. Des sources ont confirmé que Rubio avait accepté ce poste pour renforcer sa crédibilité et qu’il nourrissait toujours des ambitions présidentielles inassouvies après son échec face à Trump en 2016.

Ces mêmes sources ont indiqué que Rubio considérerait son mandat comme une réussite s’il durait entre 18 mois et deux ans, ce qui lui laisserait le temps de préparer une éventuelle campagne présidentielle en 2028.

Interrogé par CNN, Rubio a déclaré : «Witkoff était l’une des personnes avec lesquelles je travaille le plus étroitement au sein de notre équipe». Witkoff, de son côté, a affirmé entretenir d’excellentes relations de travail avec Rubio, le décrivant comme «un grand secrétaire d’État et qui restera dans l’histoire comme l’un des plus grands !».

Les louanges appuyées cachent mal le malaise

Steve Witkoff a insisté sur le fait qu’il n’y a absolument aucun conflit entre lui et Rubio. Il a encore renchéri : «C’est un secrétaire d’État exceptionnel et nous travaillons en parfaite harmonie. Ce que CNN a rapporté est totalement faux. Je ne sais pas d’où les médias tirent ces histoires ridicules. Tous les dossiers sur lesquels je travaille sont traités en collaboration avec Marco Rubio». Il n’y a peut-être pas de conflits mais M. Witkoff marche sur les plates-bandes de Rubio et c’est bel et bien lui l’homme fort de la diplomatie américaine. 

La porte-parole du département d’État Tammy Bruce, voulant lui aussi sauver les apparences, a déclaré à CNN : «Votre affirmation est fausse. Le secrétaire d’État Rubio et l’envoyé spécial Witkoff entretiennent d’excellentes relations et travaillent ensemble pour faire avancer le programme du président Trump».

Trump a fait l’éloge de l’éthique professionnelle de Rubio, déclarant spontanément aux journalistes dans le Bureau ovale : «Il a travaillé très dur. Il a déjà voyagé dans de nombreux pays. C’est un homme formidable. Je pense qu’il a toutes les chances d’être le meilleur secrétaire d’État que nous ayons jamais eu».

Sauf que ces louanges ne dissipent pas le malaise persistant dans la galaxie Trump où les rôles ne sont pas clairement délimités et les confusions assez fréquentes.

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Zelensky est-il encore le président légitime de l’Ukraine ?  

13. Dezember 2025 um 07:59

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le mandat de 5 ans a expiré le 20 mai 2024, alors que la tenue de nouvelles élections présidentielles a été reportée, à cause de la loi martiale en vigueur, a-t-il encore la légitimité pour représenter l’Ukraine à d’éventuels pourparlers de paix avec la Russie ? Et que vaut sa signature ? Pourquoi a-t-il proclamé la loi martiale ?

Habib Glenza

Pour Alina Zagoruiko, cheffe de la sous-commission parlementaire sur les élections et les référendums, la prolongation du mandat de Zelensky en vertu de l’article 108 pourrait devenir «un problème» si le conflit avec la Russie se prolongeait. Le Parlement «devrait explorer les possibilités d’organiser des élections», même sous la loi martiale, a-t-elle dit 

L’imbroglio vient du fait qu’un autre article, le 103, fixe une limite de 5 ans au mandat présidentiel. Parallèlement, l’article 83 de la même Constitution prévoit l’extension des pouvoirs du Parlement si les élections ne peuvent pas avoir lieu sous la loi martiale. La Cour constitutionnelle aurait pu trancher sur cette la loi concernant le pouvoir présidentiel de Zelensky, mais son avis n’a pas été sollicité jusqu’à présent. Cherchez l’erreur !

L’article 112 stipule que le président du Parlement peut assumer les fonctions de chef de l’État dans la situation actuelle. En l’absence d’arrêt de la Cour constitutionnelle, Zelensky ne peut être considéré comme le dirigeant légitime du pays. 

Le vrai problème qui se pose est le suivant : Zelensky peut-il légalement représenter son pays aux pourparlers de paix avec la Russie et que vaudront, demain, les documents qu’il signe aujourd’hui ? 

C’est pour cette raison que le président Trump insiste sur l’organisation des élections, tandis que Poutine affirme qu’il ne peut pas s’asseoir autour d’une table de négociations avec Zelensky, qu’il considère illégitime. 

Zelensky ne cesse de marteler depuis des semaines qu’il a les mains liées par la Constitution ukrainienne, et qu’il ne peut négocier aucune paix, reconnaissant la défaite de l’Ukraine et la cession de territoires. Mais est-ce là la vraie raison de ce discours ? Peut-on croire un régime placé au pouvoir par un coup d’État, avec l’interdiction d’une vingtaine de partis politiques, de beaucoup de syndicats et de nombreux médias. La Constitution ukrainienne est-elle vraiment un barrage ?

Un président sorti du chapeau de l’Oncle Sam

En 2018, à l’approche des élections présidentielles en Ukraine, le pays était sous la présidence de Petro Porochenko, le fameux «Roi du Chocolat». L’homme avait été élu après la révolution et le coup d’État US du Maïdan au printemps 2014, et était marqué par un lourd passif. Il était en effet à la fois un vieux briscard de la politique ukrainienne, un oligarque milliardaire, et portait symboliquement les drames de la guerre du Donbass, commencée en avril 2014. Président des massacres, des tueries, de l’opération antiterroriste dans le Donbass (ATO), de la division sanglante de l’Ukraine, des répressions politiques, Porochenko ne pouvait assurer une continuité viable du «Maïdan»

Le choix se porta sur un homme nouveau, n’ayant été impliqué ni en politique, ni dans le Maïdan, ni dans la guerre du Donbass. Ce fut Zelensky. Ancien acteur et humoriste, dont le pied fut mis à l’étrier par l’oligarque mafieux ukrainien, chypriote et israélien, Ihor Kolomoïsky, Zelensky avait fait fortune avec un studio de productions télévisées et cinématographiques, le Kvartal 95

Populaire comme peut l’être un amuseur public, ayant la particularité d’avoir des origines juives, mais aussi de donner des garanties aux Russes ethniques d’Ukraine, par son grand-père ancien combattant de la Grande Guerre patriotique, et étant de langue maternelle russe, il présentait toutes les qualités requises par les Américains.

Un président massivement élu par les Russes d’Ukraine 

En effet, Zelensky fut élu haut la main, balayant Porochenko. Il fut aussi élu pour avoir promis de faire la paix et de négocier avec les républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Une fois au pouvoir, les promesses furent vite enterrées, alors qu’il avait été dénoncé déjà, par les nombreux bandéristes et vétérans de l’ATO, d’être un traître. Ces derniers furent bientôt rassurés, car Zelensky ne parla plus de paix, tandis que les négociations sur les accords de Minsk II continuaient sans mener nulle part. 

Lors du déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine, le 24 février 2022, l’Ukraine tenta timidement de négocier, mais les Occidentaux empêchèrent la poursuite des négociations. En mars de la même année, à Minsk, une première réunion s’est tenue. Mais au retour de la délégation, l’un des négociateurs ukrainiens, Denis Kireev, fut assassiné en pleine rue, probablement par la police politique d’Ukraine, le SBU. L’avertissement pour les voix modérées ukrainiennes était clair : le silence ou la mort. Depuis lors, Zelensky est devenu le «Président de la guerre», super VRP mis en scène par une propagande massive, en Ukraine, mais surtout en Occident.

Un président artificiellement maintenu à son poste 

En principe, des élections, présidentielle et législative, auraient dû se tenir en Ukraine en 2024 mais elles furent annulées pour cause d’État d’Urgence. Conséquence : Zelensky est toujours vissé à son siège présidentiel. 

Fin 2022, la situation militaire paraissait favorable à l’Ukraine, les Occidentaux annonçaient déjà l’écrasement du Donbass, l’invasion de la Crimée et même de la Russie. L’année suivante, forte de l’initiative stratégique, l’Ukraine lança une contre-offensive définie comme «irrésistible». Elle va s’écraser lamentablement sur les lignes russes. Petit à petit, la situation militaire se dégrada, surtout après l’aventure absurde de la bataille de la poche de Koursk (août 2024-avril 2025). Battus sur de nombreux points du front, les Ukrainiens n’ont cessé depuis de reculer, alors qu’à la Maison Blanche, un nouveau président, Donald Trump, s’installait le 20 janvier 2025.

Mis en difficulté militairement et diplomatiquement, Zelensky a commencé à parler de la Constitution ukrainienne qui lui interdirait de négocier la paix, sauf en cas de capitulation de la Russie, laquelle devrait abandonner la Crimée et les 4 nouvelles régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporojie ! 

Mais que cache réellement ce discours sur la constitution ? 

En fait, Zelensky a dos au mur et est entouré d’adversaires en Ukraine même. Les journalistes occidentaux n’en parlent jamais, mais dès la fin de 2023, des bandéristes de second ordre ont fait des déclarations très claires : en cas de négociations de l’Ukraine, acceptant sa défaite, ils marcheraient sur Kiev. 

Ayant cumulé, en 2019, plus de 2,5 millions de voix (le plus puissant parti bandériste étant le Parti Radical d’Ukraine), personne ne peut ignorer que les bandéristes furent le bras armé du coup d’État US du Maïdan, puis ils ont constitué le gros des troupes de représailles dans le Donbass. Ce furent eux, aussi, qui commirent différents massacres, dont celui d’Odessa le 2 mai 2014, visant à terroriser la population ukrainienne, et notamment les Russes d’Ukraine.

Sur une armée de 100 000 hommes (2014-2016), une bonne moitié étaient des bandéristes, et leur nombre aujourd’hui dans l’armée ukrainienne est très important. Les bandéristes, qui dominent l’armée, ont rallié des «patriotes», et des «vétérans». Russophobes, ils n’accepteront jamais de baisser les armes.

Une fuite en avant suicidaire

Autrement dit, Zelensky, même si les principaux chefs bandéristes ont été mis provisoirement au placard (sans doute par des ordres occidentaux), ne peut ignorer qu’à la moindre tentative de négociation, une insurrection bandériste pourrait éclater en Ukraine, avec la défection d’une grande partie de l’armée.

Mais l’affaire se complique aussi par la présence d’autres ennemis de Zelensky en Ukraine. Il y a d’abord ce qui reste des Russes d’Ukraine. Ils ont été réprimés, beaucoup se sont enfuis, mais il y a encore quelques millions d’anonymes. Leur haine de Zelensky ne peut-être que grande, après tant d’années de répression, de sang et d’humiliation.

A leur côté se trouve aussi la masse des «citoyens ukrainiens». Ils n’étaient pas pour la Russie, ils sont la masse silencieuse, «la Petite Ukraine», largement non politisée. Cette masse est en train de mourir sur le front, et les pourvoyeurs de mort du TCC (les bureaux de recrutement de l’Ukraine), ne cessent de violenter de pauvres gamins, forcés de rejoindre le front, pour y mourir inutilement. Déjà, il y a eu des attaques contre les sbires du TCC, et beaucoup de familles ne peuvent qu’en vouloir à Zelensky, après avoir perdu un mari ou un fils. Ces gens-là aussi n’attendent qu’une occasion pour faire un mauvais sort à Zelensky, et tous ceux qui ont provoqué leur malheur.

La triste réalité c’est que le Zelensky se cache derrière la Constitution ukrainienne pour tenter de sauver sa peau. Tant qu’il tiendra la ligne de la continuation du massacre, les bandéristes le laisseront tranquille, autrement, ils se jetteront sur lui au premier signe de faiblesse, de défaite ou d’abandon des Européens et des Occidentaux. 

Zelensky ne peut qu’espérer la continuation de la guerre. Des malheureux continueront d’être raflés et de se faire tuer ensuite sur le front. Une perte négligeable pour Zelensky. Les Russes d’Ukraine et tous les gens opposés à la guerre restant de toute façon sous contrôle, menacés de finir dans une prison, dans une cave du SBU, ou pire encore. Il est probable que Zelensky a déjà préparé sa fuite de longue date si les Occidentaux le laissent faire. 

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Ukraine-Russie | L’Europe se mobilise pour le soldat Volodymyr

12. Dezember 2025 um 09:27

«Nous devons protéger Volodymyr», disent-il en chœur : une conversation téléphonique divulguée révèle que certains va-en-guerre européens conspirent contre le plan de paix de Trump visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. (Ph. Zelensky entouré par les dirigeants européens en mars dernier à Londres).

Habib Glenza

Dans un développement qui n’est pas tout à fait surprenant, les dirigeants européens affirment que Washington cherche à «trahir» l’Ukraine et leprésident Zelensky lors d’éventuelles négociations de paix officielles avec la Russie. «Il est possible que les États-Unis abandonnent l’Ukraine sur les questions territoriales sans fournir de garanties claires en matière de sécurité», aurait déclaré le président français Emmanuel Macron, selon un enregistrement téléphonique «qui a fuité» avec d’autres dirigeants européens.

Il s’agit probablement d’une fuite intentionnelle et d’un signal fort adressé à l’administration Trump, car l’Europe n’a pas adhéré dès le départ au plan de paix proposé par le président américain. «Il est possible que les États-Unis trahissent l’Ukraine sur la question territoriale sans clarifier les garanties de sécurité», a poursuivi Macron, estimant qu’il y avait un «grand danger»pour Zelensky, le protégé des Européens. 

La transcription divulguée de la conversation téléphonique entre les dirigeants européens, qui discutaient de la stratégie à adopter pour protéger le gouvernement Zelensky et les intérêts de Kiev, a été publiée jeudi par le magazine allemand Der Spiegel.

Ne pas laisser Volodymyr seul

Selon certaines informations, le chancelier allemand Friedrich Merz, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, le président finlandais Alexander Stubb et, bien sûr, Zelensky lui-même auraient également participé à la conversation au cours de laquelle Merz a convenu que Zelensky devait «être extrêmement prudent dans les jours à venir» et a averti le dirigeant ukrainien que les Américains «jouent avec vous et avec nous».

Le président finlandais Stubb a ajouté : «Nous ne devons pas laisser l’Ukraine et Volodymyr seuls face à ces gens», après que le secrétaire général de l’Otan, Rutte, ait déclaré : «Je suis d’accord avec Alexander. Nous devons protéger Volodymyr.» L’hypothèse sous-jacente semble être que Zelensky est en position de faiblesse et qu’il est victime d’intimidation de la part de responsables américains plus puissants qui ont beaucoup de moyens de pression sur lui.

Le contexte de cette partie de la conversation est particulièrement intéressant, car il semble se concentrer sur les envoyés de Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner, qui viennent de rencontrer Poutine à Moscou et qui mènent les efforts visant à faire adopter le plan de paix en 28 points de Trump (ou en 19 points selon les rapports d’une version révisée). 

Contrer«les sales coups américains»

Politico présente la section de la transcription comme suit : «Selon la transcription, le Finlandais Stubb semblait être d’accord avec Merz. ‘‘Nous ne pouvons pas laisser l’Ukraine et Volodymyr seuls avec ces types’’, a-t-il déclaré, faisant apparemment référence à Witkoff et Kushner, ce qui a suscité l’accord de Rutte : ‘‘Je suis d’accord avec Alexander : nous devons protéger Volodymyr Zelensky’’, a déclaré le chef de l’Otan.» 

Der Spiegel admet dans son rapport que ces déclarations et d’autres reproduites dans les notes de la conversation illustrent la profonde méfiance des Européens à l’égard des deux confidents de Trump. Michael Weiss, l’un des coauteurs du rapport, a présenté tout cela comme visant à contrer«les sales coups américains pour mettre fin à la guerre».

Un aspect de la conversation concerne l’accord trouvé par les dirigeants sur la question des avoirs russes gelés dans les banques de l’Union européenne (UE), que les interlocuteurs considèrent comme une prérogative purement européenne, alors que des informations récentes indiquent que les États-Unis sont prêts à les restituer à Moscou dans le cadre d’un accord de paix finalisé avec l’Ukraine.

Les efforts de Washington pour parvenir rapidement à la paix en engageant sérieusement les deux parties sont-ils assimilés à des«manœuvresdéloyales» ?

Le bureau de Zelensky n’a pour l’instant ni confirmé ni démenti l’exactitude de la transcription divulguée. Un diplomate ukrainien anonyme a toutefois répondu comme suit lorsqu’il a été interrogé par Politico : «En général, seuls les Russes tirent profit des divisions entre l’Europe et les États-Unis, c’est pourquoi notre position constante est que l’unité transatlantique doit être maintenue.»

Mais la réalité est que Zelensky s’est constamment opposé à l’idée d’instaurer la paix sans contrôle ni participation directs de l’Ukraine. Il a également toujours refusé toute concession territoriale, et ses alliés européens ont également rejeté cet élément clé du plan Trump.

Pour sa part, le Kremlin, qui se sent en position de force, insiste actuellement pour que son contrôle sur le Donbass et la Crimée ne soit pas seulement considéré comme un fait accompli, mais il souhaite obtenir la pleine reconnaissance internationale et ukrainienne que ces territoires font partie de la Fédération de Russie.

Paris aurait averti Kiev contre une possible trahison américaine dans les négociations de paix – TRT Français

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