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The Skipper : Saisie américaine spectaculaire sur les réseaux pétroliers Iran–Russie–Venezuela

11. Dezember 2025 um 08:58

Derrière l’opération menée par hélicoptère au large du Venezuela, Washington cible une économie parallèle qui relie Téhéran, Moscou et Caracas.

La vidéo publiée par l’ancienne procureure américaine Pam Bondi — montrant des commandos descendant en « fast rope » depuis un hélicoptère sur le pont du pétrolier The Skipper — a fait le tour des réseaux sociaux. Mais si l’image impressionne, le message géopolitique qu’elle porte est encore plus fort.

L’opération, lancée depuis le porte-avions USS Gerald R. Ford, marque un durcissement assumé de Washington dans sa lutte contre les réseaux pétroliers clandestins. Le navire venait de quitter un port vénézuélien lorsque les forces américaines sont intervenues, appuyées par deux hélicoptères, des Marines et une unité d’élite de la Coast Guard.

Pour Caracas, c’est un « acte de piraterie internationale ». Pour Washington, au contraire, c’est une étape dans une stratégie plus vaste.

Un tanker emblématique d’une architecture clandestine Iran–Russie–Venezuela

The Skipper, long de 333 mètres, n’est pas un navire ordinaire. Sous son ancien nom Adisa, il avait été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour son rôle dans une nébuleuse maritime dirigée par l’oligarque russe Viktor Artemov, accusé de transporter du pétrole iranien sous fausses identités.

Washington affirme que ces exportations clandestines financent :

  • les Gardiens de la Révolution (IRGC) en Iran,
  • le Hezbollah,
  • et en partie l’économie essoufflée du Venezuela.

Ces tankers multiréimmatriculés, souvent sous pavillons frauduleux (le Skipper prétendait naviguer sous pavillon du Guyana), permettent à ces pays de contourner les sanctions. Ils coupent leurs transpondeurs, changent d’identité en mer, empruntent des routes secondaires et utilisent des sociétés-écrans au Nigeria, à Dubaï ou en Russie.

Le Skipper était l’une de ces pièces maîtresses d’une économie parallèle globale.

Pourquoi Washington a agi maintenant

Selon plusieurs responsables américains, l’intervention ne relève pas de l’improvisation. Elle intervient dans un contexte où plusieurs facteurs se sont cumulés.

D’une part, l’Iran a accru ces derniers mois ses exportations pétrolières vers l’Asie et les Caraïbes, malgré les sanctions imposées par les États-Unis.

Parallèlement, des réseaux maritimes liés à la Russie, renforcés depuis le début de la guerre en Ukraine, ont intensifié leurs opérations offshore afin de soutenir les circuits financiers de Moscou.

Le Venezuela, de son côté, dépend davantage de ces routes parallèles pour écouler son pétrole et contourner les restrictions américaines.
La présence prolongée dans la région du porte-avions USS Gerald R. Ford a également constitué un signal de la volonté américaine de renforcer son dispositif dans les Caraïbes.

Dans ce contexte, la saisie du Skipper apparaît comme une opération destinée à interrompre un réseau déjà surveillé par Washington et à réaffirmer la capacité des États-Unis à agir dans la zone.

Les Caraïbes, zone de transit sous surveillance

Selon plusieurs observateurs, l’opération intervient alors que la région voit se multiplier, depuis un an, des navires opérant en marge des circuits déclarés, notamment autour du Venezuela, de Curaçao, de Trinidad et du Guyana.
La mention d’un pavillon guyanais falsifié sur le Skipper a ravivé la sensibilité entre le Venezuela et le Guyana, déjà en désaccord sur la zone de l’Essequibo.

Pour les États-Unis, le développement de ces routes pourrait favoriser l’émergence d’un système d’exportation pétrolière parallèle impliquant l’Iran, la Russie et le Venezuela, en contournement des sanctions internationales. Washington affirme vouloir prévenir la consolidation de ces circuits et renforcer sa présence dans une région redevenue stratégique.

Un dispositif américain accru face aux circuits parallèles

Selon Washington, l’opération contre le Skipper illustre les limites des sanctions économiques pour freiner les flux pétroliers issus de pays soumis à des restrictions internationales. Les autorités américaines affirment désormais recourir à un dispositif élargi comprenant des moyens aériens, une coordination entre la Navy et la Coast Guard et une communication publique assumée autour de ces interventions.

Le Venezuela a dénoncé une action qualifiée de « piraterie », mais les États-Unis présentent l’arraisonnement comme une mesure visant à perturber des circuits d’exportation considérés comme clandestins et à empêcher la poursuite de transferts de pétrole liés à l’Iran et au Venezuela.

Pour Washington, le Skipper représente un exemple des navires utilisés dans ces réseaux. Son interception s’inscrit, selon les responsables américains, dans un effort plus large pour contenir des pratiques jugées déstabilisantes pour le marché énergétique international.

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Lutte contre le narcotrafic | L’hypocrisie de Donald Trump

04. Dezember 2025 um 08:54

Donald Trump veut engager une opération militaire au Venezuela pour chasser du pouvoir Nicolás Maduro parce qu’il le considère comme un «narcoterroriste» mais en même temps, il vient de gracier l’ancien président du Honduras Juan Orlando Hernández impliqué dans le narcotrafic et qui purgeait une peine de 45 ans de prison en Virginie pour être impliqué dans l’entrée d’énormes quantités de drogue aux États-Unis. Allez comprendre ! Avec le très fantasque et erratique président américain, il n’y a aucune logique. Cependant cette attitude contradictoire remet sérieusement en doute la posture de champion de la lutte contre le narcotrafic qu’il veut vendre à l’opinion publique. 

Imed Bahri

Ishaan Tharoor, l’éditorialiste du Washington Post, est revenu sur ce que l’administration Trump veut présenter à l’opinion publique comme une volonté de s’attaquer à ce qu’elle qualifie de «narcoterroristes» en Amérique latine.  

Les États-Unis ont bombardé de nombreux bateaux dans les Caraïbes et le Pacifique, que les responsables de l’administration Trump accusent de transporter de la drogue vers les côtes américaines, tout en brandissant l’épée de Damoclès contre le régime vénézuélien de Maduro que la Maison-Blanche qualifie de dictateur illégitime et de chef de gang brutal.

Mardi, le président Trump a convoqué une réunion du cabinet pour discuter des plans américains potentiels concernant le Venezuela. Au cours de cette réunion, le secrétaire à la Défense, Pete Higseth, a félicité Trump d’être «prêt à se battre» et a déclaré: «Ce n’est que le début de l’envoi des trafiquants de drogue au fond de l’océan»

Deux poids, deux mesures

Tharoor fait remarquer que des événements survenus non loin de Washington racontent une toute autre histoire. Lundi, l’ancien président hondurien Hernández a été libéré de la prison américaine de Hazleton, en Virginie, après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle totale et inconditionnelle accordée par Trump le week-end précédent. Un juge fédéral de New York avait condamné Hernández, président de 2014 à 2022, à 45 ans de prison l’an dernier pour trafic de drogue vers les États-Unis, notamment pour avoir facilité l’introduction clandestine d’au moins 400 tonnes de cocaïne dans le pays.

Trump considère Hernández –tout comme lui– comme une victime de la politique de l’administration précédente, un argument qu’Hernández semblait avancer directement dans une lettre apparemment adressée à Trump via des intermédiaires. Dans une publication sur les réseaux sociaux, Trump a suggéré que le dirigeant hondurien avait été traité très durement et injustement.

Lundi, l’ancienne première dame du Honduras, Ana Garcia de Hernandez, s’exprimant devant son domicile à Tegucigalpa, a décrit son mari en termes trumpiens, affirmant qu’il était la cible d’une «chasse aux sorcières» et accusant les procureurs américains de monter un dossier politique contre lui.

Le pré carré américain

En même temps, Trump avait clairement influencé le scrutin hondurien de dimanche, allant jusqu’à menacer de couper l’aide au pays si son candidat de droite préféré, Nasri Asfurah, ne l’emportait pas. La commission électorale du pays a annoncé lundi une «égalité technique» entre l’homme d’affaires soutenu par Trump et son principal rival Salvador Nasralla, un réformateur de centre-droit que Trump a qualifié sur les réseaux sociaux de «communiste au bord de l’extrémisme».

Le Honduras n’en est pas à son premier scandale électoral. Avant le vote de dimanche, des candidats de tous bords, y compris la gauche au pouvoir, arrivée loin derrière, ont mis en garde contre d’éventuelles fraudes. La victoire d’Hernandez en 2017 avait été entachée par de nombreuses allégations de trucage des élections.

Alors que le dépouillement se poursuivait, Trump a clairement indiqué qu’il s’attendait à la victoire d’Asfurah et du Parti national hondurien (le parti d’Hernandez). La Maison-Blanche s’est activement employée à renforcer les perspectives politiques des gouvernements ou candidats de droite en Amérique latine et devrait présenter la victoire d’Asfurah comme un nouvel exemple de la tendance dans la région, qui a déjà connu des victoires de la droite (ou des défaites de la gauche) en Bolivie, en Équateur et en Argentine.

L’avocat hondurien des droits de l’homme, Joaquín Mejía, a déclaré à Americas Quarterly: «L’ère Hernández était marquée par des scandales liés au trafic de drogue d’État et aux violences contre les civils, ainsi qu’à l’élargissement des privilèges des élites traditionnelles. La victoire d’Asfurah est susceptible de renforcer l’influence américaine et de rapprocher la politique hondurienne des intérêts géopolitiques des États-Unis. Cela soulèverait des questions de souveraineté et de respect du droit international»

Mascarade fondée sur des mensonges

Compte tenu de la position intransigeante de Trump face à la menace présumée des bateaux de drogue dans les Caraïbes, la libération d’Hernández a immédiatement suscité de vives réactions, note Tharoor.

Le représentant démocrate du Colorado, Jason Crow, écrit sur les réseaux sociaux: «Trump prétend vouloir éradiquer la drogue des rues. Puis il gracie un trafiquant de cocaïne condamné. Les Américains ne sont pas dupes. Ils sont parfaitement conscients de l’hypocrisie du président». Il fait aussi remarquer que, selon des documents du département de la Justice, Hernandez se serait vanté auprès d’un chef de cartel de la drogue de pouvoir injecter de la drogue directement dans le nez d’inconnus. Les procureurs américains ont écrit dans le mémoire de condamnation qu’il avait causé «un préjudice extrême» et des «souffrances inimaginables» aux États-Unis, recommandant une peine de prison à perpétuité assortie de 30 années supplémentaires.

«L’accusé s’est livré à cette conduite odieuse tout en se présentant publiquement comme un allié des États-Unis dans leurs efforts pour lutter contre l’importation de drogues qui ravagent d’innombrables vies dans ce pays. Mais en coulisses, l’accusé a protégé les trafiquants mêmes qu’il avait juré de poursuivre», précise un autre extrait des documents du département de la Justice. 

Mike Vigil, l’ancien chef des opérations internationales de la DEA (La Drug Enforcement Administration, dépendant du département de la Justice des États-Unis chargée de lutter contre le trafic et la distribution des drogues aux États-Unis), avait déclaré au Guardian: «Cela montre que toute la lutte antidrogue de Donald Trump n’est qu’une mascarade fondée sur des mensonges et de l’hypocrisie. Il gracie Juan Orlando Hernandez et s’en prend ensuite à Nicolas Maduro… C’est de l’hypocrisie pure et simple».

Un ancien agent de la DEA ayant travaillé sur l’affaire Hernandez, s’exprimant sous couvert d’anonymat en raison de la nature sensible du sujet, a déclaré à Samantha Schmidt, chef du bureau du Washington Post à Mexico: «C’est scandaleux. C’est absurde, même d’y penser, et encore plus de le faire!» 

Parallèlement, la nature des forces américaines déployées au large du Venezuela et les frappes américaines contre des embarcations légères font l’objet d’une attention accrue. Le Washington Post a rapporté vendredi que Higseth avait donné l’ordre verbal de tuer tous les membres d’équipage d’un navire soupçonné de transporter de la drogue dans les Caraïbes, la première d’une vingtaine de frappes de ce type menées par l’administration depuis début septembre.

L’administration Trump n’a fourni que peu d’éléments de preuve pour expliquer la culpabilité des personnes à bord des bateaux, ni pour démontrer qu’elle protège les Américains des tonnes de drogue introduites clandestinement dans le pays.

Les critiques ont rejeté l’argument juridique embarrassant avancé par l’administration Trump pour justifier ces raids comme faisant partie d’un «conflit armé non international»

David Cole, professeur de droit à l’université de Georgetown, a déclaré: «Nous ne sommes pas en guerre contre les trafiquants de drogue. L’expression “guerre contre la drogue” est une métaphore et non un terme juridique technique autorisant le meurtre de l’ennemi. Les personnes à bord de ces bateaux étaient des civils et même en cas de véritable guerre, le droit de la guerre interdit de cibler des civils, sauf s’ils sont directement impliqués dans les hostilités». Et de d’ajouter: «En l’absence de toute justification militaire plausible à ces actions, il est difficile de les considérer autrement que comme un meurtre délibéré, tout simplement».

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Les Etats-Unis préparent-ils une « attaque » contre le Venezuela?

01. Dezember 2025 um 12:17

Caracas dénonce une « attaque en préparation ». Et ce, suite au déploiement d’éléments de l’armée américaine contre le Venezuela du président Nicolas Maduro. Où le Parlement a organisé une réception pour les familles des victimes des frappes américaines en mer des Caraïbes.

Washington, prétendant mener une opération contre les cartels de la drogue, déploie depuis septembre des moyens militaires de plus en plus importants dans les Caraïbes.

Considéré comme le « mouton noir des États-Unis » depuis un quart de siècle, le Venezuela est accusé par Donald Trump d’être à l’origine du trafic de drogue qui inonde le marché américain. Caracas réfute ces accusations et rétorque que l’objectif de Washington est en réalité d’imposer un changement de régime afin de s’emparer du pétrole vénézuélien.

Le sénateur républicain Markwayne Mullin a déclaré que Washington avait suggéré au président Maduro de quitter le pays. « Nous avons donné à Maduro la possibilité de partir. Nous lui avons dit qu’il pouvait aller en Russie, ou dans un autre pays ».

Trump a confirmé par la suite avoir parlé au téléphone avec son homologue Maduro la semaine dernière. « Je ne dirai pas si cela s’est bien ou mal passé. C’était un appel téléphonique », rapporte le New York Times.

L’OPEP sollicitée

Dans ce contexte, le Venezuela a annoncé avoir demandé à l’OPEP de l’aider à « stopper cette attaque (américaine) », qui « se prépare avec une force croissante et menace gravement l’équilibre du marché international de l’énergie ». Et ce, dans une lettre lue par la vice-présidente Delcy Rodriguez, également ministre du Pétrole. Elle s’exprimait ainsi lors d’une réunion tenue en ligne avec ses homologues des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

« Washington cherche à s’emparer des vastes réserves pétrolières du Venezuela, les plus importantes au monde, par le recours à la force militaire ». C’est encore ce qu’indique la lettre signée par le président Maduro.

Des experts s’interrogent sur la légalité de ces opérations, aucun suspect n’ayant été arrêté ni interrogé. Le Venezuela lui dénonce des « exécutions extrajudiciaires » et des « crimes contre l’humanité ». Il a exigé, en septembre, une enquête de l’ONU.

Pourtant, ces derniers jours, une activité continue d’avions de chasse et de bombardiers américains a été enregistrée à quelques dizaines de kilomètres des côtes vénézuéliennes. C’est ce que rapportent des sites spécialisés dans le suivi des vols.

Enfin, suite à l’annonce de Trump sur Truth Social concernant l’espace aérien vénézuélien, Caracas a déclaré que Washington avait « unilatéralement suspendu » le rapatriement des ressortissants vénézuéliens et des migrants en situation irrégulière expulsés par les autorités américaines.

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Trump et Maduro : le retour du spectre américain en Amérique latine

03. November 2025 um 12:13

Alors que Donald Trump menace Nicolás Maduro tout en niant vouloir « faire la guerre » au Venezuela, la région s’enflamme. D’un bout à l’autre du continent, le souvenir du « big stick » américain refait surface. Les chancelleries sud-américaines oscillent entre condamnation prudente et silence calculé, craignant le retour à une ère d’ingérence assumée.

Le Venezuela dans le viseur

Dans une interview diffusée par CBS, Trump a laissé entendre que « les jours de Maduro sont comptés ». Quelques heures plus tard, le Pentagone confirmait la présence accrue d’unités navales américaines dans les Caraïbes, sous prétexte d’une vaste opération antidrogue.
Mais pour Caracas, l’explication ne trompe personne. « Washington cherche à imposer un changement de régime pour mettre la main sur nos ressources pétrolières », a répliqué Maduro, qui fait face à une série de frappes américaines sur des embarcations présumées de trafiquants — des attaques dénoncées par l’ONU comme des « exécutions extrajudiciaires ».

Une région divisée, mais méfiante

La réaction régionale est loin d’être uniforme.

  • Au Brésil, Lula da Silva a critiqué « toute forme d’intervention étrangère en Amérique latine », appelant au respect du droit international.
  • En Colombie, le gouvernement reste discret mais inquiet : un conflit frontal à sa frontière risquerait de déstabiliser toute la région andine.
  • Au Mexique, le président López Obrador a rappelé que « les nations doivent résoudre leurs crises sans canonnières étrangères ».
    Même les alliés les plus proches des États-Unis, comme le Chili ou le Pérou, redoutent un engrenage incontrôlable.

La doctrine Monroe ressuscitée

Derrière cette montée de tension plane l’ombre d’un vieux principe : la doctrine Monroe, cette logique selon laquelle « l’Amérique aux Américains » justifiait jadis les interventions de Washington à Panama, au Nicaragua ou au Chili.
Les analystes latino-américains voient dans la posture de Trump une réédition du paternalisme sécuritaire des années 80, maquillé cette fois sous le label de « lutte contre le narco-terrorisme ».

« Les États-Unis utilisent le prétexte de la drogue comme ils utilisaient hier celui du communisme », résume un éditorialiste d’El Tiempo (Bogotá).

Trump a beau affirmer « ne rien prévoir » contre Caracas, ses mots résonnent comme une mise en garde. Des sources militaires américaines ont évoqué des « scénarios de frappes limitées » contre des sites stratégiques vénézuéliens, tandis que la CIA intensifie ses opérations de renseignement dans la région.
À Caracas, l’armée reste en alerte maximale. Les médias d’État diffusent en boucle des images de manœuvres anti-aériennes, martelant le mot d’ordre : “Souveraineté ou mort.”

L’or noir, arrière-plan du bras de fer

Derrière la façade diplomatique se profile un enjeu majeur : le pétrole. Le Venezuela détient les plus vastes réserves mondiales, convoitées depuis toujours.
Alors que les marchés pétroliers se tendent, tout coup porté à Caracas résonne sur les bourses mondiales.

« Le pétrole reste la clé du conflit : qui contrôle Caracas contrôle une part de la géopolitique énergétique mondiale », analyse le politologue argentin Esteban Paez.

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Venezuela – L’ombre d’une intervention américaine : Washington envoie un porte-avions dans les Caraïbes

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Venezuela – L’ombre d’une intervention américaine : Washington envoie un porte-avions dans les Caraïbes

25. Oktober 2025 um 07:50

Les États-Unis ont ordonné le déploiement du porte-avions USS Gerald R. Ford, accompagné de cinq destroyers, vers les côtes d’Amérique latine — un mouvement qualifié de “renforcement de la sécurité régionale” par le Pentagone, mais interprété par de nombreux observateurs comme une préparation à une confrontation directe avec le Venezuela.

Cette opération, annoncée le 24 octobre 2025, porte à plus de 10 000 militaires américains la présence navale dans la zone sous commandement du USSOUTHCOM. Le communiqué officiel évoque une mission de lutte contre les trafics de drogue et “les activités illicites compromettant la sécurité du continent américain”.

Le prétexte antidrogue et la logique d’encerclement

L’argument de la lutte antidrogue sert depuis plusieurs semaines de justification à des frappes américaines en mer des Caraïbes, souvent menées sans preuves tangibles. Des experts du droit international et des représentants de l’ONU dénoncent des violations du droit international et des exécutions extrajudiciaires.

Le président Donald Trump, dans une série de déclarations musclées, a reconnu avoir autorisé la CIA à opérer sur le sol vénézuélien, laissant entendre que des attaques pourraient suivre.
Cette stratégie du fait accompli rappelle les logiques de “changement de régime” expérimentées dans d’autres régions : pression militaire, isolement diplomatique, puis négociation forcée avec un pouvoir affaibli.

Face à cette escalade, le ministre vénézuélien de la Défense Vladimir Padrino a réagi avec fermeté : “Les forces armées ne permettront jamais un gouvernement soumis aux intérêts de Washington.”
Il a qualifié cette situation de “plus grave menace militaire des cent dernières années”, tout en réaffirmant le souhait de Caracas d’éviter la guerre.

Pour le régime de Nicolás Maduro, cette montée en puissance américaine n’est qu’un prétexte pour tenter de renverser un pouvoir resté insoumis depuis plus de vingt ans à la domination économique de Washington.

Le pétrole, enjeu caché de la confrontation

Officiellement absente du discours américain, la question pétrolière demeure pourtant le cœur silencieux du conflit.
Le Venezuela détient les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde, mais ses exportations sont paralysées par les sanctions américaines imposées depuis 2019.
Privé de revenus, Caracas s’est tourné vers la Chine et la Russie, transformant son pétrole en outil géopolitique.

En réponse, Washington cherche à reprendre pied dans le secteur énergétique vénézuélien.
Des sources proches du département d’État évoquent depuis juillet des discussions sur des autorisations limitées pour Chevron et d’autres compagnies américaines, tandis que Trump multiplie les pressions diplomatiques pour couper le lien énergétique sino-vénézuélien.

En clair, derrière le langage de la “sécurité”, se profile une bataille pour le contrôle des ressources pétrolières et la reconfiguration des flux énergétiques de la région.

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