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Heute — 25. Oktober 2025Haupt-Feeds

Gabès souffre, Gabès attend, Gabès espère…

25. Oktober 2025 um 10:14

Une nouvelle marche nationale aura lieu, ce samedi 25 août 2025, à Tunis, pour exiger le démantèlement des unités du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès et dénoncer «l’étouffement écologique et humain» qui ronge les habitants de cette ville du sud-est de la Tunisie. De Gabès à Tunis, c’est le même cri : rendre à la terre son souffle. 

Manel Albouchi

La campagne Stop Pollution appelle citoyens, syndicats et associations à descendre dans la rue, cet après-midi, à partir de 15h30, devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour se diriger vers le siège central du Groupe chimique tunisien (GCT).

Aujourd’hui, Gabès n’a pas besoin qu’on lui parle. Elle a besoin qu’on l’écoute. Depuis trop longtemps, cette terre respire du poison et réclame de l’air. Les chiffres, les rapports, les promesses… nous les connaissons tous. 

Ce que j’écris ici n’est pas un réquisitoire : c’est un acte de reconnaissance. Parce que reconnaître, c’est déjà commencer à réparer. Et peut-être que la première écologie, avant les lois et les plans, c’est l’écoute du vivant : celle qui réapprend à respirer. 

Un trésor perdu  

Le golfe de Gabès renferme l’unique oasis marine au monde. Mais il est aussi devenu l’un des plus malades. Ce n’est pas seulement une question d’écologie, c’est une question de santé, de dignité, d’avenir. Quand la mer et la terre deviennent stériles, c’est tout un peuple qu’on étouffe. Quand la chimie remplace la vie, c’est la nation qui s’asphyxie. 

Les études nationales et internationales le répètent depuis des années : les eaux du golfe contiennent des concentrations alarmantes de métaux lourds et de phosphogypse. Les maladies respiratoires, dermatologiques, les cancers, tout cela n’est plus une fatalité : c’est un symptôme. Celui d’une économie qui a oublié son corps. Et pourtant, le silence persiste. 

Gabès n’est pas un scandale : c’est un miroir. Celui d’un pays qui cherche encore comment respirer sans se nier. 

Une erreur de modèle 

Le phosphate n’est pas une malédiction. C’est une richesse mal exploitée. Les premières extractions datent de l’époque coloniale : les Français ont découvert le gisement, tracé les rails, ouvert la voie. Mais les usines de transformation, celles qui saturent encore l’air de Gabès, ce sont nous qui les avons construites, après l’indépendance. Nous voulions transformer notre propre matière, créer de la valeur, affirmer notre souveraineté économique. L’intention était noble, le résultat, tragique. 

Des usines semblables existaient autrefois en Europe, en France, en Espagne, en Allemagne. Elles ont été fermées dans les années 1980 pour des raisons environnementales et sanitaires. Nous avons pris la relève croyant prolonger un progrès, alors que nous ne faisions que rejouer son erreur. 

Il ne s’agit pas d’identifier des coupables ou de désigner des comploteurs. C’est une question de regard : nous avons hérité d’un système qui confond produire et se développer, croître et respirer. 

Le devoir de réparer 

La responsabilité est collective. Elle n’est pas seulement dans un ministère, mais dans notre rapport à la terre. Nous avons trop longtemps confondu la richesse avec la vitesse, Et le progrès avec la combustion. 

Réaménager l’usine ne se fera pas du jour au lendemain, Mais le silence, lui, peut cesser dès maintenant. 

Ce qu’on peut faire, concrètement : 

  • Dépêcher des hauts responsables de l’Etat pour discuter avec les Gabésiens de leurs problèmes et des moyens d’y remédier;
  • Remplacer les équipements vétustes des usines du CPG et mettre fin immédiatement aux rejets de toutes sortes;  
  • Lancer un plan de délocalisation progressive des unités les plus nocives ;
  • Créer un fonds spécial pour la sauvegarde de l’oasis de Gabès, une richesse nationale que nous devons tous contribuer à préserver ; 
  • Instaurer une transparence totale des données environnementales consultables par chaque citoyen et mettre en place un système d’alerte précoce à la pollution industrielle, et pas seulement à Gabès. 

Ces mesures ne suffiront pas à tout réparer mais elles peuvent rendre à Gabès ce qui lui manque le plus : d’abord la confiance en l’avenir et l’espoir d’un vrai développement, celui qui relie, protège, inspire. 

La promesse 

Nous irons frapper aux portes des Tunisiens, non pour bâtir des murs de séparation ou des jardins vitrines, mais pour sauver nos enfants. 

Nous irons dialoguer avec nos partenaires européens engagés dans la transition écologique, mais aussi avec nos voisins de la Méditerranée, et demander leur aide pour réparer la catastrophe écologique à Gabès, car la mer n’est à personne : elle est un souffle partagé. 

«Les lourds fardeaux s’allègent lorsqu’ils sont portés par plusieurs consciences, et non par une seule, fût-t-elle dotée de la plus grande force», écrivait Taha Hussein.  

Et Gabès n’est pas un échec. C’est un avertissement et une promesse : celle d’un pays qui peut enfin choisir de respirer à son propre rythme. 

Respirer, aujourd’hui, c’est déjà résister. Car l’être humain n’est pas une machine : il n’est pas seulement production, il est corps, et il est surtout reliance : l’art de se relier au vivant, à la terre et aux autres. Et c’est là que commence la véritable indépendance : celle qui ne se signe pas mais qui se respire. 

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Gestern — 24. Oktober 2025Haupt-Feeds

Pollution à Gabès : “Stop Pollution” réclame le démantèlement total du Groupe Chimique Tunisien

Von: walid
24. Oktober 2025 um 09:03

La campagne “Stop Pollution” a réitéré son attachement à l’arrêt immédiat de l’activité des unités industrielles du Groupe Chimique Tunisien (GCT), jugées responsables des récentes fuites de gaz et des cas d’asphyxie collective survenus à Gabès.

Dans un communiqué publié, mercredi soir, la campagne a réitéré sa requête d’une décision politique visant la mise en œuvre effective du démantèlement des unités polluantes et l’ouverture d’une enquête urgente pour identifier les responsables des émanations toxiques persistantes.

Le communiqué appelle à l’annulation des projets d’hydrogène vert et d’ammoniac à Gabès et réaffirme la détermination des militants à poursuivre les mobilisations pacifiques jusqu’au démantèlement total des unités polluantes et à la mise en place d’un modèle de développement durable et équitable.

À noter que le tribunal de première instance de Gabès a décidé, jeudi, de reporter l’examen de l’affaire en référé, visant à suspendre la production du Groupe Chimique Tunisien jusqu’à la mise en œuvre effective de la décision de démantèlement.

L’audience a été renvoyée au 13 novembre prochain, à la demande des avocats et des habitants, afin de leur permettre d’élaborer leur dossier de défense, a souligné à l’Agence TAP, le président du conseil régional de l’ordre des avocats de Gabès, Mounir Adouni.

La région de Gabès a connu ces deux dernières semaines une série de protestations réclamant le démantèlement des unités du Groupe Chimique Tunisien, après des cas d’asphyxie liés aux émanations de gaz et sur fond de dégradation environnementale chronique.vg

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Stop Pollution | Appel à la mobilisation à Tunis pour un environnement sain Gabès

Von: Yusra NY
23. Oktober 2025 um 22:41

Le mouvement citoyen « Stop Pollution » lance un appel à la solidarité nationale et à une mobilisation massive à Tunis, ce samedi 25 octobre 2025 afin d’exiger des solutions pour mettre fin à la crise environnementale à Gabès.

« La lutte populaire légitime est l’affaire de toutes les citoyennes et de tous les citoyens, sans distinction géographique. Les causes justes sont le combat de toutes les voix vivantes et de toutes les âmes libres », souligne le collectif, en rappelant que Gabès, un modèle de résistance, a plus que jamais besoin d’un élan de soutien au delà des régions.

Stop pollution lance ainsi un appel à participer massivement à une marche populaire et pacifique prévue pour le samedi 25 octobre 2025, à partir de 15h30 au départ du siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), pour se diriger vers le siège central du Groupe Chimique Tunisien (GCT) de Tunis.

L’heure est à la mobilisation. Soyez au rendez-vous, lancent les organisateur, sachant que la marche du 25 octobre s’inscrit dans la continuité du mouvement populaire constant et vise à réaffirmer l’exigence de démantèlement des unités polluantes à Gabès.

Y. N.

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La campagne « Stop Pollution » appelle à une grande marche pacifique ce samedi à Tunis

23. Oktober 2025 um 21:49
La campagne « Stop Pollution » appelle à une grande marche pacifique ce samedi à Tunis

La campagne « Stop Pollution » a annoncé, dans un communiqué, l’organisation d’une marche populaire pacifique le samedi 25 octobre à Tunis, invitant l’ensemble des citoyens et des composantes de la société civile à y participer massivement. Le cortège partira devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens pour se diriger vers le siège […]

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Pollution à Gabès | Pas encore de solution en vue

13. Oktober 2025 um 12:04

Des militants tunisiens ont appelé dimanche 12 octobre 2025 à la fermeture des installations de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès, dans le sud-est de la Tunisie, suite aux protestations massives provoquées dans la région par les dizaines de cas d’intoxication par les gaz toxiques rejetés dans l’air par l’usine d’engrais appartenant à l’Etat. Mais l’Etat n’a pas encore expliqué ce qu’il compte apporter comme solution à ce problème qui préoccupe désormais tous les Tunisiens.   

Latif Belhedi

Dans une pétition, 25 associations, dont la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), ont appelé au «démantèlement des unités polluantes et à la mise en place d’un modèle de développement régional alternatif pour ralentir la pollution et la mortalité», par allusion aux atteintes cancéreuses, respiratoires et autres dont souffrent les riverains de l’usine.

La pétition évoque les «cas d’asphyxie chez 69 enfants et élèves et quatre femmes» dans le quartier de Chatt Essalem à Gabès, suite à «des fuites de gaz toxiques mortels provenant du GCT, dont les émissions se sont intensifiées depuis début septembre».

Vendredi et samedi, des centaines d’habitants se sont rassemblés près de l’usine du GCT pour protester contre ses émissions polluantes, après la diffusion de vidéos montrant des enfants en détresse respiratoire dans une école locale.

Des revendications légitimes

Il s’agissait de «manifestations pacifiques», a déclaré à l’AFP Khayreddine Debaya, militant de longue date du collectif Stop Pollution à Gabès. Il a expliqué qu’il y avait eu des «affrontements jusqu’à minuit» après que «la police a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène». Des routes ont été bloquées et des individus ont tenté d’incendier une partie du bâtiment du GCT, selon les médias locaux.

Le conseil local de Gabès a déclaré dimanche soutenir les revendications «légitimes» des manifestants et a appelé au «démantèlement des usines chimiques polluantes», tout en critiquant les «actes de vandalisme et de violence», par allusion à l’incendie survenu dans le siège régional du GCT dans la nuit du samedi et dimanche et qui, selon toute vraisemblance, a été provoqué par des citoyens en colère.

Le président tunisien, Kaïs Saied, a annoncé samedi l’envoi d’une équipe d’urgence des ministères de l’Industrie et de l’Environnement pour suivre de près la situation et prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation.

Debaya a critiqué la décision du président, affirmant qu’il était temps de «prendre des décisions, et non d’envoyer des commissions».

Les mines de phosphate sont la principale ressource naturelle de la Tunisie, mais depuis des années, les militants alertent sur la pollution causée par le GCT, qui déverse ses déchets gazeux et solides directement dans l’environnement.

Les autorités sont tiraillées entre leurs efforts pour développer ce secteur stratégique et leur promesse de 2017 de fermer progressivement l’usine de Gabès, sans faire le moindre pas en ce sens.

Le militant écologiste Firas Nasfi a affirmé ce lundi que les mouvements de protestation menés par les habitants de Gabès contre la détérioration alarmante de la situation environnementale «sont pacifiques et se poursuivront», ajoutant que l’a tentative d’incendie et de saccage du siège régional du GCT reste un «acte isolé et ne représente qu’une minorité parmi les manifestants».

Un air saturé de vapeurs chimiques

Intervenant sur les ondes de Jawhara FM, Firas Nasfi a insisté sur la gravité de la pollution causée par les unités industrielles du complexe chimique, tout en soutenant les revendications des habitants qui exigent l’arrêt immédiat des unités polluantes et leur démantèlement.

L’activiste a évoqué la situation dramatique des habitants du quartier Chatt Essalem, qui vivent quotidiennement dans un air saturé de vapeurs chimiques, les empêchant de respirer un air pur. «Les équipements du complexe sont obsolètes, en fin de vie, et ne peuvent plus empêcher les fuites de gaz toxiques», a-t-il déploré, tout en dénonçant l’absence totale des autorités locales et régionales, puisqu’aucune visite officielle n’a été enregistrée jusque-là pour constater l’ampleur de la crise et proposer des solutions concrètes.

Avec agences.

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