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Tunisie : Relance des recrutements publics pour moderniser l’administration

Von: MC
21. Mai 2025 um 10:23

Le président de la République, Kais Saied, a donné son accord pour relancer les recrutements dans plusieurs secteurs de la fonction publique. Une décision annoncée hier par le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, en marge des débats parlementaires sur la nouvelle loi encadrant les contrats de travail et l’interdiction de la sous-traitance.

Selon le ministre, cette initiative vise d’abord à remplacer les départs à la retraite, mais aussi à ouvrir la voie à l’intégration des jeunes dans le marché de l’emploi public. Dans un contexte économique difficile et de chômage persistant, notamment chez les diplômés, cette annonce représente un signal fort adressé à une jeunesse souvent en quête de perspectives professionnelles.

Issam Lahmar a souligné que cette mesure s’inscrit dans une stratégie nationale de modernisation de l’administration tunisienne, en réponse aux besoins en ressources humaines, mais aussi en compétences nouvelles. Le gouvernement ambitionne ainsi de dynamiser les structures publiques, en injectant du sang neuf dans les institutions, et en favorisant l’accès des jeunes aux postes à responsabilités.

Il a également précisé que la priorité sera accordée aux jeunes les plus motivés, prêts à s’engager pleinement dans la gestion des affaires publiques. Le recrutement ne sera donc pas seulement un processus administratif, mais un levier stratégique pour renforcer l’efficacité et l’innovation au sein de la fonction publique.

Si le ministre n’a pas détaillé les secteurs concernés, des sources proches du dossier indiquent que les domaines de l’éducation, de la santé, de l’administration territoriale et des services sociaux pourraient faire partie des priorités, rapporte Mosaique fm. Le nombre de postes à pourvoir, ainsi que le calendrier des concours, devraient être annoncés prochainement par les ministères concernés.

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Tunisie | Kaïs Saïed poursuit ses assauts contre l’UGTT

16. August 2025 um 09:14

En multipliant les déclarations hostiles à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), sans la nommer, Kaïs Saïed montre qu’il cherche à en découdre sinon à en finir avec l’organisation syndicale qui, même en crise, affaiblie et divisée, constitue l’unique force politique en Tunisie pouvant contrarier la mise en œuvre de son projet politique.

Tout en affirmant qu’il n’a «absolument aucune intention de régler ses comptes avec qui que ce soit», le président de la république a affirmé, lors d’une rencontre avec la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, vendredi 15 août 2025, au palais de Carthage, qu’«il n’y a pas de place pour le compromis sur la responsabilité, ni sur la récupération des biens volés au peuple tunisien», indique un communiqué de la présidence. «De même, il n’y a pas de place pour quiconque se substitue au rôle de l’État, ni pour une adhésion forcée, ni pour un financement imposé», a-t-il ajouté dans une limpide allusion aux facilités dont bénéficie l’UGTT auprès de l’Etat pour collecter les cotisations de ses membres parmi les salariés de la fonction publique. La centrale syndicale, qui a toujours trouvé dans l’Etat un partenaire très coopératif, sait qu’elle a aujourd’hui, en face d’elle, un redoutable adversaire qui est déterminé à ne plus lui donner des cadeaux sinon à le combattre jusqu’au bout.  

Le président de la République a souligné que la Tunisie traverse des moments historiques, des moments de distinction entre ceux qui ont soutenu le peuple et ses revendications légitimes, et ceux qui s’y sont opposés, et c’est parmi ces derniers que, bien entendu, il classe la centrale syndicale.

Les récentes mesures et réalisations sociales visent à satisfaire pleinement les revendications légitimes du peuple, notamment en matière d’emploi, de liberté et de dignité nationale, a martelé le chef de l’Etat, par allusion aux décisions annoncées contre la sous-traitance et l’emploi précaire et aux recrutements effectués parmi certaines catégories longtemps marginalisées.   

Le chef de l’Etat a réitéré ses instructions d’intensifier les efforts de restructuration des nombreuses administrations qui ne servent à rien, soulignant la nécessité de remplacer tout fonctionnaire qui a fait preuve de négligence dans ses fonctions ou qui «rate le moment historique que vit notre chère nation».

Même si certaines personnes nommées manquent d’expérience, elles sont patriotes, sincères et capables d’apporter une réelle contribution à la lutte de libération nationale, a martelé Saïed qui ne fait plus mystère de sa volonté de remplacer de nombreux cadres et agents de l’Etat par des éléments qui montrent plus de détermination et de zèle dans la mise en œuvre du projet politique qu’il mène sous la bannière de la «lutte pour la libération nationale».

Passant en revue l’avancement des travaux du gouvernement dans de nombreux domaines publics, ainsi que le projet de loi de finances pour l’année à venir, Saïed a réaffirmé que plus les défis sont grands, plus la détermination à les relever est forte dans tous les domaines. «Aucune voix n’est au-dessus de celle du peuple», a-t-il lancé, soulignant que l’État, ses lois et ses institutions sont aux côtés du peuple tunisien, qui écrit chaque jour son histoire en déjouant toutes les tentatives désespérées de régression, qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur, et en affrontant quiconque s’y associe, agitant ainsi, comme à son accoutumée, la théorie du complot, qui expliquerait, à ses yeux, la persistance de la crise générale dans le pays. Selon lui, celle-ci, qui perdure depuis plusieurs années, n’est pas réelle, mais artificielle, provoquée par des éléments hostiles au peuple dont il croit incarner, lui, exclusivement, la volonté.

Imed Bahri

 

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UGTT | Grandeur et décadence d’une organisation jadis populaire

12. August 2025 um 07:58

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est une institution digne de respect. Ses hommes et ses femmes ont joué un rôle essentiel dans l’histoire de la Tunisie. Mais, on ne peut nier aujourd’hui la dérive de cette institution se trouvant entre des mauvaises mains. La grève générale du secteur du transport, 3 jours en pleine canicule et alors que l’économie est en pleine crise constitue une grave erreur. La goutte qui a fait déborder le vase…

Moktar Lamari *

Cinq reproches sont faits à l’équipe dirigeante actuelle. Une équipe qui s’accroche au pouvoir, sans se livrer à une autocritique, à un débat démocratique et simplement à une réélection libre, hors des clans et polarités qui rongent mortellement l’institution et éparpillent ses potentialités. Une équipe de profanes et d’aventuriers, qui est à l’origine de tous les griefs adressés au bureau exécutif actuel et aux valeurs qui régissent l’institution.

1- Corruption. C’est une monnaie courante dans les valeurs et principes retenus. Plusieurs dossiers de corruption impliquent des syndicalistes, preuve à l’appui. Il suffit de penser au syndicaliste en chef de Tunisair. Un scandale hors normes et qui en dit long sur l’épidémie et la gravité de la corruption à tous les niveaux au sein des instances syndicales. Les tribunaux sont saisis et plusieurs dossiers sont en instruction. On ne commente pas cela, même si…

2- Chantage. Cette institution a perdu le sens de l’État et le devoir de servir l’intérêt général. Plusieurs pressions et revendications dites syndicalistes, relèvent du chantage, loin de tous les principes de la lutte syndicale et de la volonté d’amélioration du pouvoir d’achat. On place les syndicalistes dans des postes clefs de la fonction publique; on leur procure des avantages, des primes, des subventions indues (même à l’Université), hors des règles du mérite et des principes de la performance mesurable à l’aune d’indicateurs objectifs. L’UGTT a fermé les yeux durant la période où les islamistes de Ghannouchi ont bourré la fonction publique par pas moins de 250 000 fonctionnaires, sans concours et souvent avec des diplômes bidouillés. L’UGTT assume une responsabilité historique dans la déchéance de la fonction publique en Tunisie post-2011.

3- Sabotage. L’UGTT a depuis longtemps arrêté de faire du vrai syndicalisme, elle s’est mise dans le corporatisme, pour défendre au cas par cas, des professions particulières, dans des régions particulières, au gré des circonstances et intérêts obscures de ses leaders et décideurs de haut niveau.

L’UGTT s’oppose systématiquement aux réformes structurelles, puisque celles-ci touchent aux intérêts de ses hommes de paille dans les organisations et ministères en question. La dernière grève du secteur du transport a été accompagnée de sabotage et occasionné un énorme coût économique, alors que l’économie cherche encore ses appuis et ses moteurs de relance.

4- Enrichissement. On a vu des membres des hautes instances de l’UGTT rouler dans des voitures de luxe, construire de belles villas, multiplier les acquisitions de terrain, ou encore organiser des fêtes de mariage ostentatoires pour des milliers d’invités. Un autre monde, un système qui saute aux yeux. On ne peut se comporter ainsi si on veut garder la confiance du citoyen. On ne peut justifier l’indifférence au contexte social, marqué par une paupérisation avancée du citoyen et des catégories particulières, par exempleles femmes rurales et les enfants dans le secteur informel.

5- Politique. L’UGTT fait aussi de la politique politicienne. Elle appuie tel ou tel parti, tel ou tel corporation, tel ou tel lobby, en tirant les ficelles. Et ce n’est pas difficile de retracer les accointances. L’incompétence avérée des hautes instances de l’organisation, la durée illégalement prolongée de leur mandat et leur arrogance et incohérence, ne font que ruiner la confiance envers cette institution historique, qui est devenue presque folklorique par ses dérives actuelles. Son actuel, l’inénarrable Noureddine Taboubi règne en maitre des lieux depuis plus 10 ans et il ne semble pas prêt à lâcher le morceau. Il faut le faire.

Le travail et la productivité que l’UGTT est censée défendre ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils devraient être.

On ne fait que faire fuir l’investissement, pousser les entreprises vers le secteur informel, pour éviter le racket et les rançons syndicales, sous toutes ses formes perverses. Le branding de l’UGTT est en ruine. Tout s’écroule dans l’indifférence des élites, syndicales ou pas. Dans l’indifférence des médias. Ce qui est dramatique…

* Economiste universitaire.

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