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Un territoire à aménager, un futur à inventer

30. Dezember 2024 um 12:08

L’enjeu, aujourd’hui, n’est pas de revenir à la Nature — elle est si belle sans nous. L’enjeu, c’est de réfléchir, avec humilité et conscience, à notre place dans cet équilibre fragile qu’elle nous offre. Alors unissons-nous autour de ce qui nous rassemble : une friche à aménager ensemble au mieux de nos besoins.

Ilyes Bellagha *

L’aménagement du territoire, terme riche de sens et non dénué de poésie, n’a pas d’équivalent exact en langue arabe, où on remplace le terme «territoire» par celui de «terre», plus concret ou terre à terre. Et cette substitution n’est pas anodine ou sans conséquence. Lorsqu’un ouvrier agricole laboure une terre qui ne lui appartient pas, travaille-t-il réellement «son territoire»? La nuance disparaît, car le territoire est un espace de vie que l’on partage avec d’autres.

Par ailleurs, malgré le foisonnement du discours clamant la souveraineté, il est frappant de constater l’absence d’une réflexion profonde sur l’aménagement du territoire, pourtant essentielle à toute vision d’un avenir collectif. C’est comme si le territoire n’appartient pas aux citoyens, mais à cette institution omnipotente et paresseuse : l’administration publique, qui se donne pour mission, non pas de nous servir mais de nous administrer et d’administrer notre territoire, et pas toujours à bon escient.

L’aménagement du territoire obéit à des règles précises, souvent complexes. La première de ces règles repose sur la distinction entre trois types de territoires : le micro-territoire, qui correspond à l’espace personnel, comme l’appartement ou le foyer, un lieu où l’individu est pleinement chez lui; le méso-territoire, qui englobe des espaces communautaires, comme le quartier, où se tissent les relations sociales ; et le macro-territoire, qui est celui de tous, partagé par l’ensemble de la société.

Il est essentiel de souligner que cette notion de territoire n’a rien à voir avec celle de la terre, qui a un sens mortuaire, celui d’un espace réservé aux morts. Le territoire, en revanche, est une notion vivante, dynamique et profondément humaine.

En physique, lorsqu’on place une quantité d’éléments auto-structurants dans une boîte que l’on secoue, ces derniers finissent par adopter une forme stable. Seules les forces physiques entrent en jeu. La boîte étant opaque, ni notre vision limitée, ni notre incapacité à intervenir ne peuvent influencer ou rectifier le résultat de cette interaction. Mais que faire lorsque, en ouvrant la boîte, on découvre un monstre? Rien, sauf que l’histoire écrira que nous avons raté notre révolution.

L’État, tel que nous l’avons hérité de l’époque coloniale, n’existe plus — et c’est tant mieux. Cependant, notre problème réside dans l’incapacité à lui trouver un remplaçant. Ce qu’il nous faut, c’est un État plus collégial, où le Tunisien est réconcilié avec le concitoyen qui est en lui.

Pour atteindre cet objectif, une politique d’aménagement du territoire s’impose aux côtés des autres politiques : économique, sociale ou culturelle. Et, chez nous, l’aménagement du territoire requiert une véritable révolution. Car il ne peut exister d’économie, de société ou, surtout, de culture sur une terre qui ne serait pas offerte librement à ses citoyens.

L’État qui administre possède certes la terre, mais il ne possède nullement le territoire où nous inscrivons nos rêves, nos visions et nos ambitions.

Un instant mystique, si vous le permettez. Imaginons que la Nature, majestueuse, siège sur un trône. Face à elle se tient un aménageur d’espace. La Nature s’adresse à lui :

— J’ai décidé de créer un fleuve infranchissable. À toi, maintenant, de bâtir un pont pour relier ses deux rives.

L’aménageur, hésitant, répond:

— Mais, Mère Nature, je ne sais pas comment faire.

Et la Nature de répondre avec sagesse :

— Tu en es capable. Il te suffit de réfléchir.

L’aménageur se met alors à l’œuvre. Il construit le pont qui permet aux habitants des deux rives de se réunir en un seul village. Ce jour-là, l’aménageur commence à penser en termes de territoire et non plus simplement en termes de terre.

Les siècles passent, et l’aménageur oublie sa mère, la Nature. Mais elle, elle n’oubliera jamais cette trahison.

Aujourd’hui, l’enjeu n’est pas de revenir à la Nature — elle est si belle sans nous. L’enjeu, c’est de réfléchir, avec humilité et conscience, à notre place dans cet équilibre fragile qu’elle nous offre.

Alors unissons-nous, tout simplement, autour de ce qui nous rassemble : une friche que nous devons aménager ensemble.

Faisons-le par égard pour la mémoire de nos arrière-arrière-parents, qui ont façonné ce sol avant nous.

Et faisons-le, surtout, par amour pour nos enfants et petits-enfants, afin qu’ils héritent d’un territoire digne de leurs rêves.

* Architecte.

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70 voitures électriques au profit des établissements publics

18. Dezember 2024 um 15:41

Dans une déclaration médiatique, Fathi Hanchi, directeur général de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), a annoncé que dans le cadre d’un projet financé par le Fonds de la transition énergétique, des établissements publics seront équipés de 70 voitures électriques. “D’autres voitures seront acquises durant les prochaines années”, ajoute le directeur général de l’ANME.

Dans le même contexte, interrogé sur les bornes de recharge, Fathi Hanchi a fait savoir que 80 points de recharge sont actuellement installés sur tout le territoire du pays, et 60 autres le seront bientôt.

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