Mise à jour @13:40 – Selon ce qu’a rapporté la radio Jawhara FM sur son site ce samedi, le parquet a également décidé de laisser en liberté l’ancien directeur général des études au ministère de l’Équipement, qui avait attribué le projet à l’architecte, ainsi que le directeur général des constructions civiles du même ministère, qui avait validé sa réalisation.
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Le parquet près du tribunal de première instance de Sousse 1 a ordonné le maintien en liberté de l’architecte ayant réalisé l’étude d’extension et d’aménagement du stade olympique de Sousse, après l’avoir retenu la veille dans le cadre d’irrégularités liées à l’exécution du projet.
Dans ce même contexte, deux hauts fonctionnaires du ministère de l’Équipement ont également été placés en garde à vue, rapporte Mosaique Fm : l’ancien directeur général des études, qui avait attribué le marché à l’architecte, et le directeur général des constructions civiles, qui avait validé la version révisée n°03 du projet.
Un ancien ministre de l’Équipement ainsi que deux autres directeurs généraux seront aussi déférés en état de présentation. L’enquête est actuellement menée par la brigade de recherches de la Garde nationale de Sousse.
Depuis sa réouverture lors des play-offs de la saison 2021-2022, le stade olympique de Sousse fait l’objet de vives critiques : problèmes de visibilité depuis certaines tribunes, barrières de sécurité jugées gênantes, état de la pelouse… Ces anomalies ont été attribuées, à tort ou à raison, au bureau d’étude dirigé par l’architecte Adel Hidar.
En février 2023, ce dernier avait diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il détaillait les responsabilités de chaque acteur du projet et pointait du doigt des défaillances institutionnelles. Il y soulignait notamment que l’inclinaison des gradins n’avait pas été modifiée par les travaux, ce qui signifie que la visibilité n’avait pas été altérée. Pour lui, le problème vient plutôt de l’absence de stadiers capables d’orienter correctement les supporters, comme prévu dans le plan signalétique qu’il avait remis à la municipalité — sans effet, faute de mise en œuvre.
Vague de soutien après la garde à vue de l’architecte du stade olympique
Concernant les barrières métalliques critiquées pour obstruer la vue, l’architecte explique qu’elles ne sont pas en cause : ce sont les drapeaux installés par les supporters qui gênent la vision dans certaines zones. De même, les spectateurs qui se tiennent debout en bas des gradins bloquent involontairement la vue à ceux assis derrière, contribuant à une mauvaise expérience que le bureau d’étude dit ne pas pouvoir assumer.
Depuis l’annonce de la garde à vue, une vague de soutien s’est formée autour de l’architecte. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages expriment leur solidarité avec Adel Hidar, dénonçant une tentative de le désigner comme bouc émissaire d’un chantier aux responsabilités multiples. Plusieurs voix appellent à une enquête impartiale et à une meilleure gestion des projets publics.
Ce nouvel épisode met en évidence les défis persistants liés à la gouvernance des grands projets d’infrastructure en Tunisie, notamment en matière de clarté des responsabilités et de transparence dans les processus de validation et de suivi.
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