Solutions pour faire face aux embouteillages à Bizerte
Bizerte, ville portuaire de plus de 150 000 habitants, est confrontée à un problème récurrent de circulation automobile, accentué par le pont mobile qui se lève régulièrement pour permettre le passage des navires. À cela s’ajoute l’attractivité de la ville : ses nombreuses plages en font une destination très prisée durant l’été par les habitants de la région et les touristes nationaux, tandis que le festival de Bizerte attire chaque année une foule considérable. Cette combinaison de facteurs entraîne de fréquents embouteillages, perturbe la fluidité du trafic et impacte négativement le quotidien des résidents comme celui des visiteurs
Lotfi Sahli
Pour tenter d’apporter des solutions à ces problèmes de circulation, une séance de travail s’est tenue le 15 août 2025 au siège du gouvernorat de Bizerte, sous la présidence du gouverneur. La rencontre a réuni les différents acteurs concernés : des délégués, des représentants des municipalités, la police de la circulation, l’Association tunisienne de prévention routière ainsi que l’Observatoire national de la circulation.
À l’issue de la réunion, le représentant de l’Association tunisienne de prévention routière (ATPR), Abderrahmen Maknine, m’a informé des principales recommandations retenues lors de cette séance de travail.
Les principales recommandations formulées lors de la réunion sont les suivantes : la révision du plan directeur de circulation, l’aménagement de la place de la rue d’Algérie en parking provisoire par la municipalité de Bizerte, le renforcement de l’application des lois relatives à la circulation des motos et l’intégration de l’éducation routière dans le système éducatif. Il a également été proposé d’assurer un marquage au sol efficace en coordination avec la municipalité et la direction régionale de l’équipement, de remettre en place les signalisations manquantes ou retirées, de garantir le fonctionnement des feux tricolores pendant la nuit, et de décréter une limitation de vitesse à 30 km/h dans le centre-ville, à l’instar de ce qui est en vigueur à La Marsa et de plusieurs villes européennes.
En attendant l’exploitation du nouveau pont suspendu prévue dans deux ans, il serait judicieux de communiquer en temps réel avec les automobilistes via des panneaux électroniques, des applications mobiles ou les radios locales, afin qu’ils puissent anticiper leurs trajets.
Parallèlement, la création d’itinéraires alternatifs bien signalés, ainsi que l’amélioration et l’élargissement de certaines voies secondaires même au détriment de certains trottoirs, à l’instar de ce qui a été fait à Amsterdam ou dans certaines villes allemandes permettrait d’offrir davantage de places de stationnement et de fluidifier la circulation dans le centre-ville.
Par ailleurs, la promotion des transports en commun, du covoiturage et des modes de déplacement doux, comme le vélo ou la marche, permettrait de réduire significativement le nombre de véhicules en circulation. En combinant ces mesures à court, moyen et long terme, Bizerte pourrait atténuer les problèmes de congestion liés au pont mobile tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants.
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