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Gestern — 16. Juni 2025Haupt-Feeds

Livre et édition : présentation de la cartographie des politiques publiques arabes à la Cité de la Culture

Von: walid
16. Juni 2025 um 18:28

La Cité de la Culture Chedly Klibi à Tunis accueillera, le 24 juin 2025, une journée de présentation et de lancement de la Cartographie des politiques publiques du livre dans le monde arabe. Cet événement est organisé par l’Alliance internationale de l’édition indépendante (AIEI), en partenariat notamment avec le ministère des Affaires culturelles, de l’Alecso et de l’OIF, dans le cadre de son programme d’activités pour le mois de juin 2025.

Cet événement qui se déroulera, selon l’AIEI, en présence d’institutions publiques et d’acteurs et professionnels du secteur du livre en Tunisie, s’inscrit dans le cadre d’un programme de rencontres professionnelles réunissant du 23 au 27 juin à Tunis, 30 maisons d’édition du monde arabe et de la francophonie, représentant 17 pays : Tunisie, Algérie, Arabie saoudite, Egypte, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Liban, Libye, Mali, Maroc, Palestine, Québec, Sénégal, Syrie, Togo et le Yémen.

Ces rencontres seront consacrées aux partenariats éditoriaux solidaires entre maisons d’édition arabes et francophones, avec un accent particulier mis sur les ouvrages consacrés à la Palestine ou publiés par des éditeurs palestiniens. Elles comprendront également des ateliers autour de l’intelligence artificielle et de la bibliodiversité.

La cartographie sera présentée lors du Salon international de l’édition indépendante en ligne, Babelica, les 24 et 25 septembre 2025

La cartographie des politiques publiques du livre dans le monde arabe sera présentée par Samar Haddad (Atlas Publishing, Syrie), coordinatrice de ce projet pour le monde arabe et du réseau arabophone de l’Alliance, ainsi que par Hani Altelfah, auteur de l’étude.

Fruit d’un travail de longue haleine, la cartographie vise d’une part, à dresser un état des lieux du secteur du livre dans les différents pays arabes et à en comparer les réalités, et d’autre part, à aider les professionnels du métier à identifier les pistes possibles pour soutenir le livre, que ce soit au niveau de la production, de la distribution ou de la lecture, selon l’éditeur tunisien Nouri Abid, directeur de Med Ali Editions et membre de l’Alliance internationale de l’édition indépendante.

La journée de lancement et de présentation de la cartographie comprendra un atelier réunissant éditeurs et éditrices arabophones et francophones autour des politiques publiques du livre, à partir de cette cartographie. Les échanges porteront sur des thèmes tels que la bibliodiversité, en s’intéressant à la question d’indépendance et de perception de cette notion dans différents pays.

L’objectif est de donner visibilité à cette cartographie qui sera à nouveau présentée lors du Salon international de l’édition indépendante en ligne, Babelica, prévu les 24 et 25 septembre 2025. Il s’agit également d’entamer un travail d’actualisation de la cartographie des politiques publiques du livre en Afrique subsaharienne francophone et à Madagascar.

La cartographie a pour objectifs notamment de mettre à disposition des données sur les politiques publiques du livre dans les pays concernés, de favoriser le dialogue et le échanges entre les éditeurs et les institutions, de développer des outils de plaidoyer pour les éditeurs indépendants, de renforcer la circulation des livres et des idées, de promouvoir une meilleure appropriation des outils numériques par les professionnels du livre, et d’affirmer le rôle des professionnels du livre et particulièrement les éditeurs indépendants dans l’élaboration et la mise en oeuvre de politiques publiques du livre.

Les politiques publiques du livre -imprimé comme numérique- sont définies comme l’ensemble des mesures, cadres juridiques, normes et dispositifs qui structurent et soutiennent la chaîne du livre. L’objectif étant de renforcer la filière du livre dans chaque pays et de contribuer à soutenir la production locale, à favoriser la diffusion et à garantir l’accès de tous au livre à travers notamment la mise en place de mesures réglementaires et fiscales adéquates, ainsi que par la multiplication des espaces de lecture, comme les bibliothèques publiques.

Créée en 2002, l’Alliance internationale de l’édition indépendante est un collectif professionnel qui réunit plus de 980 maisons d’édition indépendantes réparties dans 60 pays, dont la Tunisie. Elle s’articule en six réseaux linguistiques (anglophone, arabophone, francophone, hispanophone, lusophone et persanophone) et en groupes thématiques. L’ensemble de ses activités tendent à promouvoir la bibliodiversité (diversité culturelle appliquée au monde du livre) faisant référence notamment à une nécessaire diversité des productions éditoriales mises à la disposition des lecteurs.

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Cinéma : parution du 3e numéro de “Notre Regard” consacré aux cinémas arabes et africains

Von: walid
16. Juni 2025 um 18:04

Une riche sélection d’articles est au menu de la revue en langue française “Notre regard sur les cinémas arabes et africains” parue dans son troisième numéro en juin 2025.

Cette revue numérique semestrielle est dédiée au cinéma tunisien et africain. Son premier numéro est paru il y a un an, en juin 2024.

L’éditorial intitulé « Avec des bases solides, le cinéma peut devenir créateur d’emplois » aborde la question de l’emploi dans les pays arabes et africains « qui constitue souvent une problématique difficile à résoudre ».

Le Dossier de ce numéro intitulé « Besoin de réforme » présente trois articles autour de l’industrie cinématographique tunisienne, le financement de la production cinématographique en Tunisie et la relation entre la production cinématographique et le financement public.

Le chapitre dédié au « Cinéma tunisien » présente les articles sur le rôle du chef monteur, la poésie filmique à travers l’œuvre de Moufida Tlatli et Kahéna Attia, Thalathoun de Fadhel Al-Jaziri , un entretien avec Selma Baccar et les films «La maison dorée » de Selma Baccar et « Les enfants rouges » de Lotfi Achour.

Le chapitre « Cinémas arabes » présente des articles consacrés à Assia Djebar et La Nouba, en plus d’une interview du réalisateur palestinien Rachid Masharawi.

Le chapitre Cinémas Africains, présente des articles autour de la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou et Souleymane Cissé».

La revue présente également un article autour de « l’enfant spect-acteur ».

Cette revue numérique de critique cinématographique en langue française est dédiée aux cinémas arabes et africains, généralement représentés dans les médias internationaux. Son objectif principal est de « leur donner la place qu’ils méritent et de procéder à une sérieuse exploration de leurs richesses culturelles, artistiques et thématiques ».

«Notre Regard» présente un contenu assez varié, avec notamment des critiques de films, des entretiens exclusifs, des dossiers thématiques et des réflexions approfondies sur l’actualité et l’évolution à venir des cinémas arabes et africains.

La revue est en vente sur le lien suivant : Notre Regard – cinematunisien.com

Le nom «Notre Regard» a été choisi pour dire simplement qu’il est temps que nos films cessent d’être vus, commentés et interprétés uniquement à travers un regard étranger, en l’occurrence celui des critiques de cinéma occidentaux, avec en plus une lecture souvent paternaliste et ou folklorique.

Le but est de donner aux cinéastes arabes et africains l’opportunité de voir enfin leurs productions jugées et analysées à travers un regard critique, mais émanant de leurs propres compatriotes.

« Notre Regard» est une revue semestrielle, indépendante éditée à Paris en partenariat avec l’Association «Ciné-Sud Patrimoine» (Tunisie). Elle a été créée par le site basé à Paris « cinéma tunisien » qui constitue une référence pour les professionnels du cinéma et les cinéphiles.

« cinéma tunisien » offre de nombreuses rubriques (actualités, activités, festivals, films en salle, castings) et des articles sur les nouveautés dans le secteur du cinéma qui sont généralement parus dans les principaux médias tunisiens.

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Ferid Boughedir présente “Caméra Arabe” restauré en 4K au Festival Il Cinema Ritrovato à Bologne

Von: walid
16. Juni 2025 um 17:44

Restauré en 2024 par les Archives françaises du film du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), “Camera Arabe” de Ferid Boughedir, fera enfin sa première mondiale à “Il Cinema Ritrovato” à Bologne, en Italie après avoir été refusé par les sélectionneur de festivals européens consacrées aux Classiques restaurés.

La copie restaurée de “Camera Arabe” (1987) sera projeté à Bologne, dans la section « les Documentaires retrouvés » du festival “Il Cinema Ritrovato” qui se tiendra dans sa 39ème édition du 21 au 29 juin 2025.

Parallèlement, « L’Homme de Cendres » de Nouri Bouzid (1986) et « La Noce » du Nouveau Théâtre (1978), longs métrages de fictions, feront leur première en version restaurée dans la section “Cinemalibero”. Comme on l’a annoncé, le dimanche 8 juin courant, ces films ont été restaurés respectivement par les cinémathèques de Bruxelles et de Lisbonne, grâce à l’action du réalisateur Mohamed Challouf, grand défenseur du patrimoine cinématographique africain.

L’agence TAP publie, en exclusivité, les grandes étapes ayant précédé la sélection de ce film culte du cinéma arabe et africain à Bologne depuis sa sortie en 1987 jusqu’à sa restauration et les contraintes ayant empêché sa nomination dans d’autres festivals européens.

« II cinéma Ritrovato » considéré aujourd’hui comme la plus importante manifestation mondiale pour la présentation dans leur version restaurée, de films classiques ayant marqué l’histoire du cinéma a confirmé la sélection officielle en première mondiale de Caméra Arabe dans sa nouvelle version remasterisées en haute définition « 4K » grâce à l’intervention des archives du film du CNC français de Bois-d’Arcy », a déclaré le réalisateur.

Ferid Boughedir, cinéaste, critique et historien du cinéma tunisien, sera présent à Bologne pour présenter la version restaurée de son film culte “Caméra Arabe”, prévue le 24 juin.

Selon son réalisateur, Caméra Arabe présente « les films arabes les plus importants de la Nouvelle vague avec les déclarations fortes de leurs auteurs, dont certains sont encore en activité ». Il a mentionné des cinéastes comme le Palestinien Michel Khleifi, et autres disparus à l’instar de l’Egyptien Youssef Chahine, le Syrien Omar Amiralay, le Tunisien Abdellatif Ben Ammar, ou encore le Libanais Borhane Alaouié, l’auteur du célèbre film « Kafr Kassem », Tanit d’or des JCC 1974, consacré au massacre de civils palestiniens commis par l’armée de l’occupant en 1956.

Boughedir indique un film qui, historiquement, est le premier long-métrage documentaire consacré à la « Nouvelle Vague » du cinéma arabe, née après « la guerre des 6 jours » de 1967, à la suite du pionnier et précurseur Youssef Chahine ».

Cette « Nouvelle Vague » née en contre-pied du cinéma commercial égyptien qui régnait alors sans partage sur le monde Arabe , lui préférant un « cinéma d’auteur », révélant les réalités sociales et politiques quotidiennes des pays arabes , à travers une création esthétique originale.

« Caméra Arabe, 20 ans de Nouveau cinéma Arabe » est, -après « Caméra d’Afrique, 20 ans de cinéma africain», le deuxième volet des deux documentaires réalisés par Boughedir en compléments filmés de sa thèse de Doctorat d’État en Sorbonne-, consacrée aux nouveaux cinéastes arabes et africains. Il s’agit de cinéastes dont il avait été longtemps le compagnon de route notamment lors des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) depuis 1966 et du Fespaco de Ouagadougou depuis 1969 où il a été récompensé en 1987.

Boughedir indique un montage novateur de ce film grâce au savoir-faire de la monteuse tunisienne Moufida Tlatli (1947-2021), peu de temps avant son passage à la réalisation ».

L’année de sa sortie, « Caméra Arabe » a été présenté en sélection officielle du prestigieux festival de Cannes dans sa 40ème édition. « Le film a eu beaucoup de difficultés à être montré ensuite, que ne l’a été Caméra d’Afrique », a indiqué Boughedir.

« Pourtant restauré depuis plus d’un an, en 2024, aucune des sections des festivals européens consacrées aux Classiques restaurés n’a accepté de le présenter », s’est exclamé le réalisateur.

Et d’ajouter, « pourtant il été restauré en haute définition 4K grâce à l’intervention décisive du même service des archives du film du CNC français de Bois-d’Arcy qui avait restauré le premier volet de son film « Caméra Afrique ». Dès sa restauration en 2019, ce dernier a été immédiatement sélectionné par le Festival de Cannes dans sa prestigieuse section « Cannes Classics », regroupant les films ayant marqué l’histoire du cinéma mondial.

Probablement, la présence d’une séquence de « Kafr Kassem » dans Caméra arabe semble avoir jusqu’à présent entravé la présentation de la version restaurée de Caméra Arabe à l’échelle internationale, a estimé Boughedir. La séquence « Kafr Kassem » pouvant, selon les interrogations du réalisateur, peut-être, être considérée comme « choquante » par certains dans le contexte actuel au Proche-Orient.

En tant que président des JCC en 2024, Boughedir rappelle avoir « rendu un hommage marqué au cinéma palestinien à tous les niveaux du Festival. »

Boughedir s’est félicité de la sélection de son film à Bologne. “Le défi semble avoir été enfin relevé en Italie, par Gian-Luca Farinelli le Directeur du Festival Cinéma Ritrovato et Président de la Cinémathèque de Bologne, grand ami de toujours et collaborateur de la Cinémathèque de Tunis qualifiant Caméra arabe de « Film magnifique » et, au contraire « très important à montrer dans le contexte actuel », a-t-il déclaré.

« Il y a des films qui vous transportent là ou vous n’êtes jamais allé, ou au cœur de ce que vous aviez pleinement vécu mais oublié : Comme dans le précieux Caméra Arabe ! », peut-on lire dans l’éditorial de IL Cinema Ritrovato 2025 singé par Gian Luca Farinelli.

Le film de Boughedir figure parmi une sélection de films cultes du cinéma mondial au catalogue du 39ème IL Cinema Ritrovato qui rend hommage au grand cinéaste japonais Mikio Naruse et au « maestro » italien Luigi Comencini, ainsi qu’à des chefs-d’œuvre retrouvés de l’Indien Satyajit Ray, de l’Iranien Bahram BezzaÏ, de l’Allemand Joseph von Sternberg, de l’Anglais Alfred Hitchcock, et du Français Jean Renoir.

Après « II cinéma Ritrovato », Caméra Arabe devrait être ensuite, en toute logique, être montré au public tunisien lors de la 35ème session des Journées cinématographique de Carthage (JCC), a annoncé le réalisateur. Le Festival des JCC aura lieu du 7 au 20 décembre 2025, sous la direction du scénariste, critique et maitre de conférences en cinéma Tarek ben Chaabane.

Son documentaire « Caméra Afrique 20 ans de cinema” (1h38) est une coproduction tuniso-française qui a été présentée à Cannes en 2019 en copie restaurée dans le cadre d’un plan de restauration initié par l’Institut Français et le CNC sous l’égide du comité pour le patrimoine cinématographique africain.

L’année de sa sortie en 1983, Caméra Afrique avait été sélectionné dans “Un certain regard” à Cannes. Ce film fait sur une période de 10 ans revient sur les débuts du cinéma en Afrique et son évolution, à partir d’extraits de films et de témoignages de cinéastes africains recueillis en marge des éditions successives des JCC et du Fespaco.

Lors de sa projection à Cannes Classics, Boughedir a présenté un film qui part de “cette foi extraordinaire chez les cinéastes d’après indépendance que le cinéma peut transformer le monde”. Boughedir avait encore parlé de “Caméra Arabe” qu’il espèrait un jour le voir en copie restaurée dans la même section “Cannes Classics”.

Un rêve qui se réalise dans le cadre du prestigieux festival “Il Cinema Ritrovato”, rassemblement d’envergure dédié au cinéma du patrimoine qui réunit les spécialistes dans la restauration des films majoritairement les dirigeants des Cinémathèques issus des cinq Continents.

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Conflit Iran-Israël : comment le public arabe réagit-il?

16. Juni 2025 um 16:09

Suite à l’escalade militaire entre l’Iran et Israël, les conséquences des échanges de missiles ne se sont pas restreintes aux cartes du Moyen-Orient. Elles ont également débordé sur la sphère virtuelle arabe, où l’ampleur du clivage politique et confessionnel dans les opinions populaires et élitistes concernant les belligérants a été mise en lumière.

Les réseaux sociaux ont connu une prolifération de commentaires hétérogènes qui mettent en lumière l’ampleur du fossé arabe concernant la question « qui est l’adversaire et qui est le soutien ». Cela a aussi mis en lumière la manière dont le conflit régional s’entrelace avec les crises internes de chaque pays arabe, teintées d’une mémoire chargée de désillusion, de doute et d’activisme sectaire.

“Une rupture du monopole de la riposte”

Dans des pays tels que le Yémen, le Liban et l’Irak, ainsi que dans de plus larges cercles arabes qui soutiennent la cause palestinienne, certains ont applaudi la réaction de l’Iran face à Israël. Laquelle est considérée comme “une rupture du monopole de la riposte” et “une mesure disciplinaire pour une armée qui bombardait sans aucune sanction”, selon leurs propres termes. Des centaines de publications, vidéos et cartes ont été mobilisées pour mettre en avant l’appui à Téhéran.

Ce genre de rhétorique est couramment présent sur les plateformes qui sont contre la normalisation avec l’État hébreu et au sein des partisans du Hezbollah, des Houthis et des groupes palestiniens. Ils estiment que la riposte iranienne – peu importe son contexte – constitue une évolution significative dans la balance de la dissuasion régionale; notamment après avoir attaqué des objectifs militaires stratégiques à l’intérieur d’Israël.

Une approche “deux poids, deux mesures”

Par ailleurs, un flot de rejet et de colère a surgi, exprimant une certaine jubilation face aux attaques israéliennes contre Téhéran. Certaines voix vont même jusqu’à classer l’Iran parmi les ennemis majeurs, aussi menaçant qu’Israël, voire davantage. Cette position s’est largement exprimée à travers des tweets et des commentaires des utilisateurs du Golfe arabe, y compris des rédacteurs d’opinion influents et des entités médiatiques opposées à la politique iranienne.

Beaucoup de personnes font le lien entre l’appui de Téhéran au Hamas ou aux Houthis et une tentative d’influence “perse-chiite” visant à miner les régimes sunnites arabes. Des parallèles historiques ont aussi été tracés, reprochant à l’Iran d’adopter une approche “deux poids, deux mesures” concernant l’Irak et la Syrie, et de “tirer parti de la Palestine pour renforcer son pouvoir”.

Neutralité et position “intermédiaire”

Il convient de souligner que beaucoup d’Arabes semblent perplexes quant à la position à adopter, choisissant plutôt de ne pas se prononcer et se limitant à manifester leur désespoir et leur indignation face à une réalité arabe divisée entre deux forces étrangères qui, d’après eux, ne symbolisent pas un véritable projet de renouveau ou de libération.

Cette division hypothétique n’est pas spontanée. L’approche des Arabes vis-à-vis de l’Iran est empreinte d’un passé conflictuel, qui va de la guerre Iran-Irak au rôle joué par Téhéran en Syrie, en Irak et au Liban; sans oublier ses liens avec les groupes armés chiites et sa question nucléaire. Cette polarisation a été intensifiée en qualifiant l’Iran de « plus grand danger » et en dépeignant Israël comme un allié « modéré » face à la « vague chiite ».

Plusieurs gouvernements arabes ont embrassé cette stratégie, percevant l’influence iranienne comme un risque immédiat pour leur sécurité domestique et potentiellement pour leur survie. Cela a également été le cas de leurs médias officiels qui ont favorisé cette polarisation. Tout en intensifiant simultanément leurs assauts contre Israël.

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“L’Homme de Cendres”, “La Noce”, “Camera Arabe” : Le patrimoine cinématographique tunisien restauré à l’honneur

Von: walid
10. Juni 2025 um 11:06

« L’Homme de Cendres » de Nouri Bouzid, « La Noce » du Nouveau Théâtre et “Camera Arabe” de Férid Boughedir, feront leur première mondiale en version restaurée à la 39ème édition du festival “Il Cinema Ritrovato” qui se tiendra du 21 juin au 29 juin 2025, à Bologne (Italie).

« L’Homme de Cendres »(1986) et « La Noce » (1978), longs métrages de fictions, feront leur première en version restaurée dans la section “Cinemalibero”.

La copie restaurée de “Camera Arabe”, long métrage documentaire réalisé en 1987 par le grand cinéaste cinéaste, critique et historien du cinéma Férid Boughedir, sera présenté dans l’une des sections du festival (à confirmer). Ce film a été restauré par les Archives françaises du film du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) en accord avec le réalisateur.

Ces trois œuvres majeures du patrimoine cinématographique tunisien seront projetées, entre le 21 et le 28 juin.

“Il Cinema Ritrovato” est le plus grand festival au monde consacré aux archives cinématographiques et aux œuvres classiques restaurées. Organisé par la Cineteca di Bologna, “Il Cinema Ritrovato” est axé sur les films restaurés et le cinéma de l’époque.

Le fesitval propose une programmation de neuf jours avec plus de 400 projections dans plusieurs salles du centre historique de Bologne. Le programme complet du cette 39ème édition sera dévoilé le mardi 10 juin, au cours d’une conférence de presse prévue à 12h.

Projets de restauration réalisés avec des partenaires tunisiens et européens

La restauration de « L’Homme de Cendres » et « La Noce » a été rendue possible « grâce à une coopération fructueuse entre des producteurs tunisiens et plusieurs cinémathèques et centres d’archives européens, avec le soutien du ministère des Affaires Culturelles et l’engagement constant de l’Association “Ciné-Sud Patrimoine”, a déclaré, dimanche, à l’agence TAP, Mohamed Challouf, vice-président de Ciné-Sud Patrimoine.

Il a annoncé que la contribution du ministère a mis à disposition à ces projets de restauration les négatifs, image et son, des films dans leur version originale.

La Cinemateca Portuguesa de Lisbonne a pris en charge une restauration complète, à la fois numérique et photochimique, image et son, du film “La Noce” (“Al-Urs”, titre en arabe), un classique du cinéma tunisien.

En plus de la version numérique (DCP 4K) qui sera projeté lors du festival Il Cinema Ritrovato, la cinémathèque de Lisbonne offrira une copie 35 mm entièrement restaurée au producteur (Nouveau Film) ainsi qu’à la Tunisie”.

Le film sera présenté le 27 juin, à 14h00, en présence de l’actrice et coréalisatrice Jalila Baccar, représentante du Nouveau Théâtre, un collectif artistique remarquable, -composé de Jalila Baccar, Fadhel Jaibi, Mohamed Driss, Habib Masrouki et Fadhel Jaziri-, à l’origine de la réalisation et la production de ce film sorti en 1978.

“L’Homme de cendres” (“Rih Es-Sed, titre en arabe), écrit et réalisé par Nouri Bouzid, est un long métrage de fiction (1 h 49 min) sorti en 1986. Ce film est une production tunisienne de Cinétéléfilms dont Ahmed Baha Eddine Attia est le cofondateur et la Société Anonyme Tunisienne de Production et d’Expansion (SATPEC).

Ce chef-d’œuvre du cinéaste engagé Nouri Bouzid fait actuellement l’objet d’une restauration conduite par la Cineteca di Bologna en collaboration avec la CINEMATEK de Bruxelles. Ces deux institutions majeures, membres de la FIAF, unissent leurs soutiens pour redonner vie à ce film emblématique du cinéma tunisien.

La restauration, en cours d’achèvement au laboratoire « « L’Immagine Ritrovata » de Bologne, sera finalisée à temps pour sa première projection mondiale, prévue le 22 juin prochain, à 16h30.

« Préserver ces œuvres, c’est protéger ce qui nous raconte »

Préserver ces œuvres, c’est protéger ce qui nous raconte, nous définit et nous inspire. C’est également affirmer notre identité collective et renforcer le rayonnement culturel de la Tunisie à l’échelle régionale et internationale », a déclaré Challouf.

Il souligne que les films du patrimoine restaurés connaissent « une seconde vie en rencontrant de nouvelles générations. Leur ressortie, parfois 40 ou 50 ans après leur création, dans des versions numériques 2K ou 4K, offre au public l’opportunité de se reconnecter à sa culture et à son histoire cinématographique ».

La sélection de “La Noce”, “L’Homme de Cendres” et “Camera Arabe” au festival Il Cinema Ritrovato de Bologne met en lumière la richesse du cinéma tunisien, affirme le cinéaste. Ces œuvres emblématiques bénéficieront ainsi d’une visibilité internationale, permettant à des centaines de programmateurs spécialisés dans le cinéma de patrimoine de les redécouvrir et, potentiellement, de les faire rayonner auprès de cinéphiles du monde entier ».

Challouf est le cofondateur, avec Kahena Attia, Fayza M’rabet Daldoul, de l’association “Ciné-Sud Patrimoine” qui œuvre depuis plusieurs années à la sauvegarde, la restauration et la valorisation du patrimoine cinématographique tunisien, arabe et africain. L’association a su tisser, au fil des années, un solide réseau de coopération avec plusieurs institutions européennes prestigieuses : la Cinematek de Bruxelles, la Cinemateca Portuguesa de Lisbonne, la Cinémathèque de Toulouse, la Cineteca di Bologna ou encore la DEFA Stiftung de Berlin.

Ces collaborations ont permis, grâce au soutien du ministère des Affaires Culturelles et à la sensibilité de quelques producteurs privés, de restaurer de nombreuses autres œuvres emblématiques de notre mémoire collective telles que “Les Baliseurs du désert”, “Viva la Muerta”, “Les Dupes, “Traversées”, “Camp de Thiaroye”, “L’ombre de la terre”. Plusieurs de ces films ont été projetés dans de grands festivals internationaux tels que Venise, Cannes, Bologne, Lyon et bien d’autres, témoignant ainsi de leur valeur patrimoniale et de leur portée universelle.

Mohamed Challouf est derrière tout ce travail de restauration avec les partenaires italiens. Le cinéaste et documentariste est habité par la cause des cinémas du Sud et œuvre pour la promotion du cinéma tunisien aussi bien que ceux du Continent africain.

Il est lauréat du prix Vittorio Boarini fondateur de la Cinémathèque de Bologne, décerné à l’occasion d’« Il Cinema Ritrovato» 2023. Ce prix lui a été attribué en reconnaissance à son « engagement dans la préservation et la promotion du patrimoine cinématographique ».

Challouf est également directeur artistique de “Ciné-Musée” dont la 8ème édition aura lieu en Octobre 2025. “Ciné-Musée” est la seule manifestation en Afrique et dans le monde arabe entièrement consacrée à la valorisation du patrimoine cinématographique tunisien et mondial”, a-t-il indiqué. Elle est organisée depuis 2015, à Sousse par Ciné-Sud Patrimoine avec le soutien du Centre national du Cinéma et de l’Image (CNCI) et de plusieurs partenaires internationaux.

“Il Cinema Ritrovato” se déroule chaque année dans des salles et des espaces outdoor de la ville de Bologne, au nord de l’Italie. Les projections se déroulent en plein air entre «Piazza Maggiore », une Place dédiée à la projection de copies restaurées des grands classiques du cinéma mondial et « Piazzetta Pier Paolo Pasolini » qui présente des films muets en ciné-concerts avec d’anciens appareils de projection.

Ce festival constitue un rassemblement d’envergure dédié au cinéma du patrimoine qui réunit au-delà des cinéphiles, un grand nombre de spécialistes dans la restauration des films majoritairement les dirigeants des Cinémathèques issus des cinq Continents.

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