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Gestern — 18. April 2025Haupt-Feeds

Trump – Meloni : gaz américain contre promesse sur les droits de douane

18. April 2025 um 12:30

La visite de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, à la Maison Blanche jeudi 17 avril pour la rencontre bilatérale avec le président américain, semble être un succès pour trouver un accord sur les droits de douane. Mais elle a dû promettre beaucoup aux États-Unis : des dépenses de défense accrues; davantage d’achats de gaz américain; et des investissements plus importants…

Après avoir quitté la salle du cabinet présidentiel, Meloni et Trump se sont ensuite rendus au bureau ovale pour une conférence de presse imprévue. « C’est un honneur d’accueillir la présidente Meloni. Elle a fait un excellent travail, elle est respectée de tous, contrairement à d’autres. Nous avons discuté de commerce et d’autres sujets », a immédiatement déclaré le président des États-Unis.

Giorgia Meloni a ensuite remercié Trump et a précisé ce dont ils ont discuté lors de la réunion bilatérale : « Nous partageons la lutte contre la culture woke, l’immigration clandestine, nous avons un plan contre le fentanyl, nous avons parlé de projets économiques, d’espace (pas Starlink), d’énergie. L’Italie devra augmenter ses importations d’énergie. Et nous devrons développer l’énergie nucléaire. Les entreprises italiennes investiront environ 10 milliards de dollars dans les prochaines années ».

La visite tant attendue de Giorgia Meloni à son « allié » américain a abouti à des résultats en demi-teinte, dans une atmosphère un brin crispée, a estimé le journal Le Monde dans son édition de vendredi 18 avril. « Je suis ici pour rendre l’Occident plus fort », avait déclaré l’invitée italienne avant son entretien avec Donald Trump à la Maison Blanche. La présidente d’extrême droite du Conseil italien était la première dirigeante européenne à se rendre à Washington depuis le « Liberation Day » de Donald Trump, le 2 avril, qui a lancé sa politique commerciale agressive.

Dirigeante du troisième pays européen exportateur vers les Etats-Unis, avec près de 50 milliards d’euros de biens vendus chaque année aux Américains, Giorgia Meloni venait travailler ses relations avec Washington. Avec, en toile de fond, le décompte des quatre-vingt-dix jours pour négocier un accord commercial avec l’Union européenne.

Certes, le président des Etats-Unis s’est dit sûr « à 100 % » qu’un accord sur les droits de douane avec l’Europe serait conclu; « mais un accord juste », a-t-il précisé. Alors que son équipe fustige les barrières non tarifaires européennes.

Désireuse de faire le « pont » entre les deux rives de l’Atlantique, Giorgia Meloni n’a cependant pu avancer d’autre annonce que celle d’une possible visite de Donald Trump en Italie pour négocier avec l’Union européenne (UE).

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Expulsions de migrants | Une politique européenne inhumaine et complice

08. April 2025 um 08:14

Dans le communiqué suivant, la  Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) «exprime sa plus vive inquiétude face à l’accélération brutale des expulsions de migrant·e·s, notamment tunisien·ne·s, d’Italie, de France et d’Allemagne, et dénonce une politique migratoire européenne qui viole quotidiennement les droits fondamentaux.»

Les témoignages se multiplient ces dernières semaines concernant des expulsions forcées, souvent violentes et opérées dans la plus grande discrétion, dans le cadre d’une stratégie européenne des retours, mise en œuvre avec la pleine coopération des autorités tunisiennes.

Une coopération honteuse sous couvert de gestion sécuritaire. En effet, depuis plusieurs années, l’Union européenne tente d’externaliser la gestion de ses frontières vers les pays du sud de la Méditerranée. Cette politique a connu un tournant avec l’accord signé à Tunis en juillet 2023 entre le président Kais Saied, Ursula von der Leyen et Georgia Meloni.

Sous couvert d’aide au développement et de «co-développement», cet accord vise à faire de la Tunisie une plateforme de rétention à ciel ouvert, chargée d’empêcher les départs — aussi bien de migrant·e·s subsahariens que de tunisien·ne·s.

Quelques chiffres alarmants :

  • Plus de 20 000 Tunisien·ne·s seraient actuellement détenus dans des centres de rétention en Italie, selon plusieurs sources.
  • En 2023, plus de 2 000 expulsions de Tunisien·ne·s ont été enregistrées en Italie.
  • En 2024, la France a expulsé 21 601 personnes étrangères, une hausse de 26,7% par rapport à 2023 (le nombre exact de Tunisien·ne·s expulsé·e·s reste à établir).
  • En février 2025, l’Allemagne a organisé une expulsion collective de Tunisien·ne·s vers l’aéroport d’Enfidha, dans une opacité totale.

Une approche européenne de plus en plus autoritaire ou la «nouvelle approche commune sur les retours», promue par la Commission européenne, prétend accélérer les expulsions vers les pays d’origine ou vers des pays dits «sûrs». Cette politique porte une responsabilité directe dans :

  • La dégradation des conditions de détention et d’expulsion dans les pays de l’UE,
  • La violation constante des droits humains fondamentaux,
  • L’instrumentalisation des migrant·e·s à des fins électorales et diplomatiques.
  • Une situation dramatique en Tunisie.

Cette politique migratoire a des conséquences catastrophiques :

  • Les migrant·e·s subsahariens bloqués en Tunisie sont abandonné·e·s à eux-mêmes, exposé·e·s à des violences racistes, des discriminations systémiques et des conditions de vie inhumaines.
  • Ceux qui leur viennent en aide — militant·e·s, citoyen·ne·s solidaires, associations — font l’objet de persécutions, d’arrestations et de campagnes de diffamation.
  • La loi tunisienne contre le racisme (2018) est systématiquement ignorée par les autorités, qui ferment les yeux sur les discours de haine et les abus.

Face à cette répression, la FTCR exige la libération immédiate de tou·te·s les prisonnier·e·s poursuivi·e·s ou incarcéré·e·s pour avoir exprimé leur solidarité envers les migrant·e·s, qu’il s’agisse de militant·e·s associatifs, de citoyen·ne·s ou de professionnel·le·s de l’aide.

La criminalisation de la solidarité constitue une atteinte grave aux droits humains et à la liberté d’expression, et ne saurait être tolérée dans un État de droit.

La FTCR dénonce les conditions indignes de détention et d’expulsion des sans-papiers tunisiens en Europe, dénonce le diktat de l’Union européenne, qui impose aux pays du Sud des politiques de contrôle et de répression indignes, appelle les autorités tunisiennes à cesser de jouer le rôle de «garde-frontière» de l’Europe au détriment de la dignité et des droits des migrant·e·s.

Nous appelons à une rupture immédiate avec les accords d’externalisation migratoire, une mobilisation citoyenne en Tunisie comme en Europe pour défendre les droits des migrant·e·s, une solidarité renforcée entre associations, syndicats et ONG pour mettre fin à cette politique injuste et dangereuse.

Paris le 05 avril 2025

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