Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF ont confirmée la famine pour la première fois il y a quatre mois dans le camp de Zamzam, situé dans l’État du Darfour Nord au Soudan. Et la tragédie continue.
En effet, d’autres régions du Darfour Nord, ainsi que les monts Nouba occidentaux, sont également touchées par la même situation.
Le dernier rapport du Comité d’examen de la famine (CEF) et les nouvelles projections de la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC) révèlent que la famine continue de se propager dans au moins cinq régions du Soudan.
La famine devrait toucher cinq autres régions entre décembre 2024 et mai 2025 : Um Kadadah, Melit, El Fasher, At Tawisha et Al Lait, au Darfour-Nord.
La situation au Soudan est préoccupante. Plus de 24,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, souffrent actuellement d’une insécurité alimentaire aiguë, selon l’IPC. Cela signifie qu’elles vivent des niveaux critiques de pénurie alimentaire.
- Phase 3 (Crise) : Plus de 24,6 millions de personnes connaissent des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, dont une partie se trouve dans une situation particulièrement grave.
- Phase 4 (Urgence) : Environ 8,1 millions de personnes vivent dans des conditions de famine d’urgence, entraînant une détérioration rapide de la situation alimentaire et exerçant une pression sur les systèmes de santé et les moyens de subsistance.
- Phase 5 (Catastrophe) : Au moins 638 000 personnes sont dans une situation catastrophique, nécessitant une aide humanitaire urgente pour sauver des vies.
Les conflits, les déplacements de populations et la restriction de l’accès à l’aide humanitaire sont les principales causes de cette crise. Malgré quelques livraisons d’aide alimentaire au camp de Zamzam, la situation reste critique…
La violence continue de ravager le Soudan et les difficultés économiques perturbent les marchés, rendant les produits de base inaccessibles pour une grande partie de la population soudanaise. Ce phénomène tragique a causé le déplacement de millions de personnes, aggravant ainsi la crise humanitaire.