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Gestern — 19. November 2025Haupt-Feeds

Désinformation : une menace transnationale pour les démocraties

19. November 2025 um 17:21

L’ambassade de Pologne à Tunis a organisé un débat réunissant experts et diplomates autour du thème de l’impact de la désinformation dans les sphères sociale et politique. Les intervenants ont alerté sur la banalisation de ce phénomène, désormais structurel dans nos espaces publics et instrumentalisé par des acteurs étatiques comme par des mouvements populistes. La manipulation de l’information y a été décrite comme une menace stratégique nécessitant des réponses innovantes.

L’ambassadrice de Pologne, Justyna Porazińska, a ouvert les débats en insistant sur le caractère global de la menace. Elle a souligné que les activités nuisibles de la désinformation s’étaient particulièrement renforcées après l’invasion de l’Ukraine, affectant désormais toutes les nations, y compris le continent africain. Si la nature de ces activités varie selon les régions, leurs effets restent malheureusement similaires.

La diplomate a identifié les objectifs invariables de ces actions hostiles : diviser, désorienter, discréditer, détruire et démoraliser les sociétés cibles.

Zina Mekouar, représentante du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), a présenté une analyse détaillée de la manipulation et de l’ingérence informationnelles étrangères. Elle qualifie ce phénomène de risque sécuritaire majeur pour les démocraties, soulignant qu’il est devenu un instrument à part entière de la politique étrangère de certains États.

Elle rappelé que le SEAE a développé depuis 2015 une méthodologie qui cible les comportements manipulateurs plutôt que les simples contenus faux. Cette approche vise les causes plutôt que les symptômes de la désinformation.

La boîte à outils de l’Union européenne face à la désinformation

La réponse européenne s’articule autour de trois piliers essentiels : la veille informationnelle par la cartographie du paysage médiatique et la création de réseaux d’analystes, le renforcement de la résilience sociétale via des formations et le soutien aux médias indépendants, et l’engagement réglementaire avec le secteur privé, notamment sur les questions d’intelligence artificielle. Cette stratégie globale entend traiter le phénomène à sa source plutôt que de simplement réagir à ses manifestations visibles.

Le mandat politique du SEAE le conduit à concentrer ses priorités sur les activités menées par la Russie et la Chine. Des campagnes spécifiques ont été citées, comme False Facade (ou fausse façade, en français), un réseau de plus de 200 sites « impersonnant » des médias européens, et Doppelgänger, une opération de copie d’interfaces médiatiques dans 35 langues.

En Afrique du Nord, cette influence passe notamment par la diplomatie culturelle et des accords de coopération signés entre l’agence Sputnik et des médias locaux en Tunisie et en Algérie, par exemple.

La désinformation comme nouvelle norme structurelle

Karim Bouzouita, enseignant et expert en communication politique, a présenté une analyse plus fondamentale du phénomène. Selon lui, la désinformation n’est plus l’exception mais la norme, structurant désormais nos espaces publics et médiatiques. Cette transformation correspond à la fin de l’époque où les médias traditionnels créaient un imaginaire commun. Nous serions entrés dans l’ère des populismes conspirationnistes, où les acteurs n’adhèrent pas nécessairement aux théories qu’ils propagent, mais les utilisent à des fins politiques ou économiques.

Plusieurs facteurs expliquent l’efficacité de la désinformation selon l’expert. Le modèle économique actuel fait de la populisme un capital plus valorisé que la compétence, encourageant l’adoption d’idées extrémistes comme chemin rapide vers la notoriété. La concentration médiatique, tant dans les médias traditionnels que sociaux, facilite la diffusion de ces contenus.

Enfin, le cerveau humain serait naturellement enclin à accepter les mensonges qui confortent ses croyances, une faiblesse exploitée par des équipes de neuroscientifiques travaillant à maximiser l’attention sur les plateformes numériques.

L’expert a rappelé que les campagnes de désinformation ont des conséquences bien réelles, citant l’exemple de l’affaire du pétrole en Tunisie en 2016 où des élites politiques et médiatiques avaient diffusé de fausses données.

Les attaques terroristes d’extrême droite constituent une autre manifestation de cette contamination des discours conspirationnistes dans la sphère publique, y compris dans les pays du Sud où s’exportent les rhétoriques suprémacistes européennes.

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Tunisie – Transports : un projet numérique pour optimiser l’exploitation et informer les passagers

Von: walid
14. November 2025 um 19:48

Le ministère des Transports travaille sur un projet visant à mettre en place un système intégré pour aider à l’exploitation et informer les voyageurs au niveau des sociétés de transport nationale et régionales. Ce projet est actuellement au stade de l’annonce de l’appel d’offres.

Le ministère des Transports a expliqué dans sa réponse à une question écrite posée par la députée, Manel Badida, concernant l’adoption d’une application téléphonique pour informer les citoyens des horaires des voyages à bord des transports publics, que le projet susmentionné sera financé par le Fonds de Développement des communications, des Technologies de l’Information et de la Télécommunication (FODEVTIC.

Le projet fournira plusieurs services, en plus de l’assistance à la maintenance, notamment les services d’assistance à l’exploitation, qui permettront aux sociétés bénéficiaires d’aider à la prise de décision, ainsi qu’à l’exploitation optimale des ressources au sein des entreprises, en les aidant surtout à modifier la programmation et à améliorer la gestion en matière de carburants et de maintenance.

Il fournira également des services d’informations aux passagers via des écrans installés dans les principales stations, une application mobile et un portail de notification sur la ligne qui permet d’annoncer les horaires actuelles d’arrivée des moyens de transport.

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Tunisie : Le Conseil de Presse réaffirme le droit à l’information

26. August 2025 um 19:25

Dans une déclaration publiée mardi, le Conseil de Presse a dénoncé l’absence quasi totale de couverture des récentes manifestations organisées par l’opposition, l’UGTT et des associations civiles. Il a rappelé que l’accès à l’information est un droit constitutionnel et a appelé les médias publics et privés à respecter les normes éthiques et professionnelles.

Une inquiétude face au manque de couverture

Le Conseil de Presse dit :

« suivre avec « inquiétude » l’absence de couverture médiatique d’événements d’envergure nationale, notamment les manifestations récentes de l’opposition, de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), d’organisations de la société civile et d’associations citoyennes dans plusieurs régions ».

Selon lui, une absence quasi totale de couverture a été constatée dans plusieurs médias publics et privés, une situation qui affaiblit la crédibilité du paysage médiatique.

Risques de rumeurs et de désinformation

Pour l’instance, le traitement sélectif ou l’occultation d’événements majeurs ouvre la voie à la propagation de rumeurs et de fausses informations sur les réseaux sociaux, accentuant le chaos informationnel déjà présent dans le pays.

Appel au respect de la déontologie

Le Conseil a rappelé la responsabilité de l’État, des propriétaires de médias, de la société civile et des journalistes dans la production d’une information objective et pluraliste. Il a appelé les journalistes à préserver leur indépendance, à activer les mécanismes d’autorégulation et à respecter le code de déontologie professionnelle face aux pressions et tentatives de manipulation.

Réaction à la fermeture de l’INAI et au gel de la HAICA

Réagissant à la fermeture du siège de l’Instance d’accès à l’information (INAI) et au gel des activités de la HAICA, le Conseil a insisté sur le droit public à l’information, la transparence et la redevabilité. Il a également souligné la nécessité d’une régulation efficace du secteur audiovisuel afin de lutter contre le chaos médiatique.

Mise en garde contre les dérives professionnelles

Le Conseil a enfin mis en garde contre la prolifération de « formations rapides » autoproclamées pour devenir journaliste et la présence d’« intrus » dans la profession, estimant que cela fragilise davantage la crédibilité du journalisme en Tunisie.

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Tunisie : La fermeture de l’Instance d’accès à l’information dénoncée par la société civile

20. August 2025 um 13:18

La décision des autorités tunisiennes de fermer le siège de l’Instance d’accès à l’information et de transférer ses employés à la présidence du gouvernement suscite une vive réaction au sein de la société civile.

Le SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens) dénonce « une atteinte directe au droit constitutionnel d’accès à l’information et un pas supplémentaire vers l’opacité ».

Le SNJT accuse

Le SNJT a annoncé, dans un communiqué publié ce mercredi 20 août, avoir été surpris par la fermeture du siège de l’Instance d’accès à l’information, considérant « qu’il s’agit d’une mise à l’arrêt de facto de son rôle en tant qu’autorité publique indépendante ». Les employés ont été transférés vers les locaux de la présidence du gouvernement.

Selon le syndicat, « cette mesure s’inscrit dans la continuité de précédentes décisions jugées arbitraires, comme la fermeture de l’Instance nationale de lutte contre la corruption et la mise en sommeil de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) ».

Le syndicat a condamné « une politique délibérée d’opacité et de musèlement », accusant le pouvoir d’imposer un fait accompli qui fragilise les piliers démocratiques.

Il estime que cette décision prive les journalistes d’un instrument essentiel dans leur bataille quotidienne contre la bureaucratie et la rétention d’information.

La SNJT met également en cause « une violation des prérogatives de l’Assemblée des représentants du peuple, seule habilitée par la loi à nommer ou renouveler les membres de l’Instance ». Elle appelle les députés à assumer leurs responsabilités et à élire rapidement les membres vacants afin de rétablir le fonctionnement de l’institution.

I WATCH dénonce

Dans un communiqué publié hier, l’organisation I WATCH a exprimé sa vive indignation face aux mesures visant l’Instance d’accès à l’information, qu’elle qualifie de « dernier bastion de la transparence en Tunisie ».

Selon I WATCH, « cette institution a été progressivement et méthodiquement paralysée », annonçant ainsi son refus catégorique de la fermeture et de la mise à l’arrêt de l’INAI, estimant qu’il s’agit d’une atteinte grave à un droit garanti par la loi et d’une violation de l’indépendance d’un organe juridictionnel. L’ONG a exigé la réouverture immédiate de l’Instance.

Selon la loi organique n°22 de 2016 qui consacre l’accès aux données officielles, l’Instance d’accès à l’information avait permis d’imposer un minimum de transparence aux administrations, souvent accusées de pratiques de rétention et de dissimulation. Sa mise à l’arrêt est perçue comme un retour en arrière.

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