Grève du secteur bancaire : Le Conseil bancaire et financier juge le mouvement injustifié
Le Conseil bancaire et financier (CBF) a vivement réagi à l’appel à la grève lancé par la Fédération générale des banques et des établissements financiers (UGTT) pour les 3 et 4 novembre. Dans un communiqué publié jeudi, le CBF estime que ce mouvement n’a « aucune justification sociale ou économique » et qu’il risque de porter atteinte aux intérêts des citoyens et des entreprises.
Le CBF met en garde contre les conséquences de la grève
Selon le Conseil, cette grève interviendrait « à un moment où l’intérêt général exige davantage de travail, d’efforts et de solidarité ». Il alerte sur les perturbations qu’un tel arrêt pourrait provoquer dans les services bancaires essentiels, affectant particuliers, entreprises et institutions financières.
Le CBF appelle ainsi à la responsabilité collective, soulignant la nécessité de préserver la stabilité du secteur à un moment délicat pour l’économie nationale.
L’engagement sur les augmentations salariales réaffirmé
Le Conseil assure, par ailleurs, son engagement à appliquer les dispositions prévues par la Loi de finances 2026, notamment l’article 15, qui prévoit une revalorisation salariale dès la publication du décret d’application au Journal officiel de la République tunisienne.
Le CBF affirme son attachement à « l’amélioration continue des conditions de travail et du pouvoir d’achat » de ses employés, considérant le capital humain comme la clé de la pérennité et du développement du secteur bancaire et financier, pilier central de l’économie nationale.
Tout en reconnaissant que la grève est un droit fondamental garanti par la loi, le CBF insiste sur le respect strict des procédures légales et des dispositions réglementaires en vigueur.
La Fédération appelle le président à intervenir
De son côté, la Fédération générale des banques, institutions financières et compagnies d’assurance maintient la grève des 3 et 4 novembre et appelle le président Kaïs Saïed à intervenir pour contraindre le Conseil bancaire et financier à reprendre le dialogue.
Son secrétaire général, Ahmed Jaziri, déplore l’échec des négociations et l’absence de réponse du ministère des Finances et de la Présidence du gouvernement. Il affirme que le secteur bancaire a été exclu notamment de la revalorisation salariale de 25% prévue pour 2025, contrairement à d’autres corps de métier. Selon lui, seule une reprise du dialogue peut éviter une paralysie du secteur bancaire.
Lire aussi
L’article Grève du secteur bancaire : Le Conseil bancaire et financier juge le mouvement injustifié est apparu en premier sur webdo.
