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Gaza : Des milliers en route, des plaies à jamais ouvertes !

10. Oktober 2025 um 11:43

Aprèsdeux ans de combats acharnés, le nord de Gaza connaît enfin un retour à la vie quotidienne. Des images saisissantes montrent des familles palestiniennes regagnant leurs quartiers, souvent détruits, dans un mélange d’émotion et de résilience. Les rues marquées par les bombardements reprennent progressivement des airs de vie, alors que les habitants s’efforceront de reconstruire leur quotidien.

Ces clichés, diffusés sur les réseaux sociaux et dans les médias internationaux, témoignent de la douleur laissée par la guerre mais aussi de la force de la population palestinienne.

Des enfants jouent à nouveau sur des terrains partiellement effondrés, tandis que des familles observent les décombres et tentent de restaurer ce qui peut l’être. Chaque geste traduit une volonté de ne pas laisser la violence briser leur vie et leur communauté.

Pour beaucoup, ce retour est aussi un moment de retrouvailles, entre voisins et proches séparés par le conflit. Les organisations humanitaires présentes sur place appellent cependant à la prudence, rappelant que l’ampleur des destructions nécessite un soutien durable pour permettre la reconstruction et éviter une nouvelle crise humanitaire.

Gaza va se relever peu à peu, mais les images de ce retour rappellent que la fin de la guerre n’efface pas les cicatrices laissées sur les habitants et leur territoire. Elles sont à la fois un témoignage de la souffrance subie et un symbole d’espoir pour un avenir plus stable.

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Gaza : Le cessez-le-feu entre en vigueur après deux ans de guerre

10. Oktober 2025 um 07:11

Un cessez-le-feu crucial est officiellement entré en vigueur dans la bande de Gaza à l’aube de ce vendredi, marquant la première pause majeure après plus de deux années de violences, de destructions massives et d’une crise humanitaire sans précédent. L’accord, conclu entre Israël et le Hamas sous médiation internationale, prévoit l’arrêt des hostilités, l’échange de prisonniers et d’otages, ainsi qu’une première phase d’aide humanitaire d’urgence.

Selon les termes validés par le cabinet israélien, la trêve devait débuter 24 heures après la ratification officielle. Les premiers instants de ce cessez-le-feu sont observés avec prudence sur le terrain, où les populations civiles espèrent que le silence des armes se traduira réellement par la fin des bombardements et l’arrivée de convois humanitaires.

Cette trêve inclut également un mécanisme d’échange : la libération progressive d’otages retenus à Gaza, contre celle de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Les Nations unies et plusieurs capitales étrangères ont salué un « premier pas indispensable », tout en rappelant que le véritable défi sera le respect durable de l’accord.

À Gaza, des familles déplacées affluent déjà vers certaines zones, malgré la peur de violations ou de reprises soudaines des combats. Les infrastructures médicales, épuisées, attendent un accès sécurisé pour soigner des milliers de blessés.

Pour l’heure, le cessez-le-feu tient, mais la communauté internationale surveille de près toute escalade potentielle. Après deux ans de guerre, c’est l’espoir d’un répit – fragile, mais vital – qui renaît dans une enclave meurtrie, en quête de paix et de reconstruction.

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Il y a 29 ans, Michael Jackson était en Tunisie …

06. Oktober 2025 um 07:54

Le 7 octobre 1996, Michael Jackson faisait vibrer le stade olympique d’El Menzah à Tunis. Ce soir-là, le « King of Pop » offrait au public tunisien un spectacle légendaire dans le cadre de sa tournée mondiale HIStory World Tour.
Vingt-neuf ans plus tard, cet événement reste gravé dans la mémoire collective comme l’un des plus grands concerts jamais organisés en Tunisie.

Arrivé à Tunis la veille, le 6 octobre 1996, Michael Jackson avait été accueilli par une foule en liesse. Des centaines de fans s’étaient rassemblés à l’aéroport et devant son hôtel pour tenter d’apercevoir leur idole.

En effet, Michael Jackson est arrivé à l’aéroport de Tunis le 6 octobre 1996, accueilli par des centaines de fans et une sécurité renforcée. Les forces de l’ordre avaient bloqué plusieurs rues pour éviter tout incident. Certains fans racontent qu’ils ont vu la star passer dans une voiture blindée avec fenêtres teintées, saluant timidement la foule.

Le lendemain, près de 60 000 spectateurs remplissaient les gradins d’El Menzah pour assister à un show d’une ampleur inédite à l’époque : chorégraphies millimétrées, effets pyrotechniques, écran géant et mise en scène futuriste.

Le concert d’une génération

Les préparatifs pour le concert ont duré plusieurs semaines. Le stade d’El Menzah a été entièrement réaménagé : installation d’un écran géant, scène modulable, effets pyrotechniques et éclairages sophistiqués. On raconte que Michael Jackson a personnellement validé chaque détail de la scène et des éclairages, ne laissant rien au hasard. Le show incluait des chorégraphies inédites et des effets spéciaux jamais vus auparavant en Tunisie : jets de fumée, danseurs masqués et jeux de lumière synchronisés avec chaque morceau. Les techniciens locaux ont dû se former spécialement pour gérer ces innovations.

Retransmis à la télévision tunisienne, le concert a marqué toute une génération. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’une star de cette envergure se produisait en Tunisie. Le chanteur avait interprété ses plus grands succès, de Billie Jean à Beat It, en passant par Black or White et Heal the World.

Près de trois décennies plus tard, les images de cette soirée continuent de circuler sur les réseaux sociaux, entre nostalgie et fierté. Pour les Tunisiens qui y étaient, le passage de Michael Jackson reste un moment de magie, un lien entre la Tunisie et la scène pop mondiale.

Michael Jackson avait décidé de reverser une partie des bénéfices du concert à une œuvre de charité tunisienne. Ce geste est resté très discret à l’époque, mais témoigne de son engagement humanitaire.

Lire aussi : Michael Jackson Show en hologramme à Yasmine Hammamet

Après le concert, Michael Jackson a passé une courte nuit à Tunis avant de repartir le lendemain. On raconte qu’il aurait été impressionné par la chaleur du public tunisien et a promis de revenir un jour… ce qui ne s’est malheureusement jamais produit.

Le rôle décisif de Tarek Ben Ammar

Lorsqu’il planifie sa tournée HIStory, Michael Jackson ambitionne de se produire sur tous les continents. Une date est d’abord prévue à Casablanca, au Maroc.
Mais ce concert est finalement annulé, officiellement pour des raisons de sécurité. Dès lors, la Tunisie devient la seule option possible pour représenter le monde arabe et l’Afrique du Nord.

Derrière cette réussite se trouve un nom connu du cinéma et du show business : Tarek Ben Ammar. Producteur et ami de longue date de Michael Jackson, il joue un rôle central dans la préparation du concert.
Son influence, son réseau et sa connaissance du terrain ont permis de garantir les conditions techniques et sécuritaires nécessaires à un spectacle d’une telle ampleur, inédit pour la Tunisie à l’époque.

Grâce à lui, Jackson trouve à Tunis un cadre rassurant, une organisation solide et un accueil à la hauteur de son statut mondial.

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Tunisie : Renforcement du programme de clôture du canal Medjerda

06. Oktober 2025 um 07:34

Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a annoncé que la Société d’exploitation du canal et des adductions des eaux du Nord (SECADENORD) met en œuvre chaque année un programme de clôture du canal Medjerda, en coordination avec l’Office national de la protection civile, afin de sécuriser les zones jugées prioritaires et à haut risque dans les gouvernorats de La Manouba, Tunis, Ben Arous et Nabeul.
Le canal s’étend sur environ 240 kilomètres, en comptant les deux rives.

Dans une réponse écrite publiée sur le site officiel du Parlement, le ministère a précisé que le programme de clôture est planifié selon un schéma triennal, réparti par régions selon le degré de priorité et de dangerosité, et financé sur les ressources propres de la société.

Cette communication intervient à la suite d’une question parlementaire du député Mohamed Ali Fannira, relative à l’état d’avancement du projet de protection du canal Medjerda à hauteur de la localité de Lakhouine (delegation de Grombalia, gouvernorat de Nabeul). L’élu a souligné l’importance de ce projet pour prévenir les chutes accidentelles et protéger les vies humaines.

Le ministère a indiqué que la clôture du secteur de Lakhouine a été programmée et inscrite dans le plan d’appels d’offres 2025, déjà publié sur la plateforme des achats publics électroniques. Les services techniques de la SECADENORD effectueront prochainement une visite de terrain pour relever les mesures finales du tronçon concerné avant le démarrage des travaux.

Lire aussi : Sa source se trouve en Algérie : Que savons-nous de la Medjerda ?

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Kerkennah : Cinq pêcheurs sauvés après deux jours de recherche

05. Oktober 2025 um 09:20


Une unité de la Marine nationale a réussi, dans la soirée du samedi 4 octobre, à sauver deux marins du chalutier Mohamed Kamel, porté disparu depuis jeudi soir au large de l’archipel de Kerkennah, à environ 30 milles nautiques à l’est de l’île (gouvernorat de Sfax).

Selon un communiqué du ministère de la Défense, le Centre national de coordination des opérations de recherche et de sauvetage en mer a immédiatement activé un plan de recherche mobilisant plusieurs unités navales et aériennes. L’opération, menée en étroite coordination avec les différents intervenants, a permis de localiser les rescapés après un vaste ratissage en mer.

Deux pêcheurs ont été repêchés par une unité de la Marine, tandis que trois autres membres d’équipage ont été secourus par un chalutier se trouvant à proximité.

Les cinq rescapés ont été transférés à la base navale principale de Sfax à bord d’un bâtiment de haute mer de la Marine nationale, avant d’être conduits à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

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Édito – Les fantômes de l’ancien régime ne cessent de hanter la Tunisie

01. Oktober 2025 um 16:03

L’arrestation en France de Halima Ben Ali, fille cadette de l’ancien président, sur demande des autorités tunisiennes, remet sur le devant de la scène une question que la Tunisie n’a jamais vraiment tranchée : celle de sa mémoire politique. Quinze ans après la chute du régime autoritaire de Zine El-Abidine Ben Ali, pourquoi ses fantômes continuent-ils d’occuper une place aussi pesante dans l’actualité ?

La justice transitionnelle, censée permettre à la société tunisienne de solder le passé, semble n’avoir été qu’une parenthèse inachevée. Institutions fragiles, querelles partisanes et calculs politiques ont vidé le processus de sa substance. Résultat : ni justice rendue aux victimes, ni véritable réconciliation nationale. L’ancien régime n’a pas été digéré, il a simplement été relégué dans un angle mort, prêt à resurgir à la faveur de chaque épisode judiciaire ou médiatique.

L’affaire Halima Ben Ali illustre cette persistance. Loin d’être un simple fait divers, elle révèle l’incapacité du pays à tourner la page. Chaque convocation, chaque arrestation, chaque procédure déclenche les mêmes débats, les mêmes clivages, comme si la Tunisie restait prisonnière d’un passé mal réglé. Cette incapacité à clore le dossier Ben Ali empêche de projeter l’avenir : comment reconstruire un État de droit solide quand l’ombre d’un régime déchu continue de planer sur la justice et la politique ?

Il ne s’agit pas de réclamer l’oubli, encore moins l’impunité. Mais il s’agit de s’interroger : pourquoi la Tunisie n’a-t-elle pas réussi à transformer le « plus jamais ça » de 2011 en un socle de mémoire collective partagée ?

En vérité, l’échec de la justice transitionnelle est aussi un échec politique. Faute d’un projet clair, les gouvernants successifs ont préféré instrumentaliser le dossier du passé à des fins de légitimation ou de diversion. On convoque le spectre Ben Ali quand il s’agit de se donner une posture morale, mais on évite soigneusement de bâtir une véritable politique de mémoire.

L’affaire Halima Ben Ali (qui avait seulement 17 ans lorsqu’elle a quitté le pays en 2011) devrait être un rappel. Non pas celui d’un feuilleton judiciaire qui s’ajoute aux innombrables dossiers en suspens, mais celui d’une responsabilité collective : faire enfin face à l’histoire, pour libérer l’avenir. Car tant que les fantômes de l’ancien régime continueront de hanter la Tunisie, le pays restera incapable d’écrire un nouveau chapitre.

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Tunis : Journée gratuite de vaccination des animaux au Belvédère

24. September 2025 um 13:50

La municipalité de Tunis organise, samedi 27 septembre 2025, une journée ouverte de vaccination gratuite des animaux contre la rage. L’initiative se déroulera au siège de la direction de l’hygiène et de la protection de l’environnement urbain, au Belvédère.

Cette action s’inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre la rage, lancé le 1er septembre et qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’octobre dans toutes les régions du pays. Elle concerne principalement les animaux sensibles, en particulier les chiens et les chats.

Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche avait déjà appelé les citoyens à accompagner leurs animaux de compagnie afin de faciliter le travail des équipes de vaccination mobiles, déployées dans divers quartiers et centres concernés.

Lire aussi : Tunisie : À partir du 1er septembre, lancement de la campagne nationale de vaccination contre la rage

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Tunisie : La chasse aux ateliers de conservation des aliments est-elle lancée ?

17. September 2025 um 09:13

La Tunisie semble décidée à mettre de l’ordre dans un secteur longtemps laissé sans véritable contrôle : celui des ateliers de conservation et de mise en boîte des aliments.

Le ministère de la Santé a récemment recommandé à l’ensemble des citoyens de faire preuve de vigilance lors de la consommation de denrées alimentaires en conserve, soulignant les risques potentiels que certaines d’entre elles peuvent représenter pour la santé publique.

Dans ce contexte, le directeur général de l’Autorité nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ANSSPA), Mohamed Rabhi, a annoncé ce mercredi 17 septembre 2025 que l’instance a entamé un recensement national de tous les commerces pratiquant le conditionnement et le stockage des aliments.

« À l’issue de ce recensement, nous procéderons à l’organisation du secteur, en classant ces commerces et en leur imposant un cahier de charges strict », a déclaré Rabhi sur les ondes de la radio nationale.

Il a insisté sur le fait que les mêmes normes sanitaires appliquées dans les unités industrielles de mise en conserve devront désormais être respectées par ces commerces, souvent de petite taille et opérant de manière artisanale.

Parmi les conditions qui seront exigées, figure notamment l’utilisation exclusive de contenants certifiés « alimentaires » et ayant obtenu un certificat sanitaire délivré par l’ANSSPA, garantissant leur aptitude à préserver les denrées.

Rabhi a également souligné que certains matériaux comme le verre, réutilisable et sûr, ainsi que certains plastiques conçus pour le contact alimentaire, peuvent être utilisés à condition qu’ils respectent les normes en vigueur.

Avec cette opération, les autorités tunisiennes entendent lutter contre les pratiques anarchiques et les risques sanitaires liés à la mise en conserve non contrôlée des aliments, dans un contexte où la sécurité sanitaire des produits devient un enjeu majeur de santé publique.

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Edito : Comment les Arabes vont-ils riposter face à Israël ?

15. September 2025 um 09:42

Doha, 15 septembre 2025. Les tapis rouges sont déroulés, les drapeaux flottent au vent, pays arabes et musulmans se pressent pour un sommet extraordinaire. Objectif officiel : riposter à l’attaque israélienne contre le Qatar. Objectif officieux : se donner l’air de faire quelque chose.

Car soyons honnêtes, l’attaque était claire : Israël frappe là où ça dérange, et le monde arabe… se réunit pour en parler. Les discours s’enchaînent, la solidarité est affichée, les phrases sont fortes, les regards déterminés… et c’est à peu près tout. Quelques hashtags sur Twitter, des communiqués bien tournés, et une photo de groupe avec sourires forcés, dignes d’un calendrier de charité.

Entre les lignes, on sent que l’ombre de l’impuissance plane : certains pays n’osent même pas hausser le ton, d’autres jonglent avec des mots comme “condamnation ferme” ou “préoccupation sérieuse”. Pendant ce temps, la menace réelle reste intacte et les armes de la diplomatie arabe semblent toujours calibrées pour de la poudre aux yeux.

Le Qatar, évidemment, rappelle que sa souveraineté ne se négocie pas. Et les autres ? Eh bien, ils rappellent surtout qu’ils sont tous solidaires… dans la bonne humeur, autour d’un buffet de luxe, avant de rentrer chez eux avec la même inquiétude que leurs électeurs : “Et maintenant, on fait quoi si ça recommence ?”

Cette situation illustre parfaitement ce paradoxe : des pays capables d’organiser des sommets somptueux mais encore incapables de transformer la solidarité en action concrète. Entre le poids des alliances, la dépendance économique et les divisions historiques, le monde arabe semble parfois figé dans un rôle de spectateur poli face aux crises régionales.

Bref, l’unité arabe existe sur le papier… et sur Instagram. Dans la réalité, il faudra plus que des photos de groupe et des discours bien huilés pour répondre à Israël. Mais qui sait ? Peut-être qu’un jour, le lion arabe se réveillera pour de vrai. Pour l’instant, il bâille juste derrière ses tapis persans.

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Navires ciblés à Sidi Bou Saïd : les scénarios à retenir

11. September 2025 um 07:47

Le 8 septembre 2025, le navire Family, de la flottille Global Sumud, est touché par un incendie alors qu’il est amarré au port de Sidi Bou Saïd. Les autorités tunisiennes évoquent d’abord un accident lié à un gilet de sauvetage ou un mégot de cigarette. Le lendemain, un second navire, l’Alma, subit un incident similaire. Les organisateurs dénoncent immédiatement l’utilisation d’un drone.

Face à ces accusations, le ministère de l’Intérieur change radicalement de position et qualifie l’incident de « prémédité », annonçant l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables. Ce revirement, après des premières déclarations minimisant l’affaire, laisse entendre que l’enjeu dépasse le cadre d’un simple incident portuaire.

Les pistes à explorer

. Israël : un acteur probable
Les organisateurs de la flottille ont rapidement pointé Israël comme responsable. Plusieurs éléments alimentent cette hypothèse : seule l’armée israélienne dispose de drones capables d’atteindre les navires en haute mer et de frapper avec précision, et l’État hébreu a historiquement cherché à empêcher les initiatives internationales visant à briser le blocus de Gaza. L’attaque pourrait donc s’inscrire dans une logique de dissuasion et de contrôle du narratif international sur la question palestinienne. Sauf que la mobilisation de drone depuis Israel ou depuis une autre base régionale sans que les autorités tunisiennes ne parviennent à les detecter reste peu plausible.

. Acteurs régionaux ou locaux
Une autre hypothèse très probable et non négligeables, certains groupes locaux ou régionaux pourraient avoir un intérêt à semer le trouble en Tunisie. Une attaque contre une flottille humanitaire génère de la médiatisation et peut servir des agendas politiques ou économiques, notamment en alimentant les tensions entre la Tunisie et ses partenaires internationaux. N’oublions pas que la dernière guerre entre l’Iran et Israel a commencé lorsque ce dernier a ciblé son ennemi de l’intérieur du territoire iranien. En effet, des acteurs internes à la Tunisie pourraient également être impliqués, travaillant de manière indirecte pour servir des intérêts étrangers, notamment israéliens. Dans ce contexte, l’assassinat de Mohamed Zouari en 2016, ingénieur droniste tunisien lié au Hamas et tué à Sfax, rappelle que des réseaux locaux ont déjà été ciblés ou manipulés pour affaiblir des initiatives palestiniennes, soulignant la vulnérabilité des acteurs tunisiens face à des pressions géopolitiques et des opérations clandestines orchestrées depuis l’étranger.

. Les signes d’une opération planifiée
Le fait que deux navires aient été touchés à quelques heures d’intervalle et que le ministère parle désormais de préméditation suggère un niveau d’organisation élevé. L’incident ne ressemble pas à un simple accident, et les contradictions initiales entre démenti et qualification de préméditation soulignent les pressions politiques et diplomatiques qui entourent cette affaire.

L’incident de Sidi Bou Saïd dépasse largement la simple sécurité maritime. Il est devenu un révélateur des tensions géopolitiques qui entourent la question palestinienne, et un test pour la capacité des autorités tunisiennes à gérer des crises aux ramifications internationales. Les incohérences initiales dans les versions officielles montrent que derrière le feu d’un port tunisien se cachent des enjeux beaucoup plus complexes que ce que laissent apparaître les premières images.

Lire aussi: Flottille : après « Family » hier… aujourd’hui « Alma »

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Edito : Partis politiques tunisiens… fantômes en vacances prolongées !

08. September 2025 um 07:39

Il fut un temps, pas si lointain, où la Tunisie vibrait au rythme des sigles, des congrès et des programmes. Après la révolution de 2011, le pays avait assisté à une explosion de l’activité partisane, comme une revanche sur des décennies de monopole politique. Les partis fleurissaient par dizaines, parfois par centaines, traduisant un besoin urgent d’expression, de représentation et de recomposition du champ politique.

Mais, près de quinze ans plus tard, le paysage est méconnaissable. Les événements du 25 juillet 2021 ont agi comme un séisme. Depuis, les partis semblent frappés de mutisme, incapables de digérer le changement de régime politique, tétanisés face à une nouvelle donne qui ne leur laisse que peu de marges de manœuvre. Le vide qu’ils laissent est flagrant : plus de mobilisation de terrain, plus de relais auprès des citoyens, plus de débat national structuré.

Cette quasi-absence n’est pas seulement conjoncturelle. Elle révèle, en profondeur, une faiblesse constitutive. Beaucoup de ces formations n’ont jamais été de véritables partis au sens plein du terme : dotés d’une organisation pérenne, d’une vie interne structurée, d’une vision programmatique claire. Trop souvent, elles se sont réduites à l’ombre d’un chef, à une coalition de personnalités, à un appareil sans base ni continuité.

Aujourd’hui, ce déficit se paie cash. Au lieu de s’imposer comme contre-pouvoirs ou force de proposition, les partis ont sombré dans l’invisibilité. Leur incapacité à s’adapter à la nouvelle réalité politique témoigne d’une crise de maturité.

La disparition quasi complète des partis du paysage national pose une question lourde : quelle place reste-t-il pour la médiation politique en Tunisie ? Sans partis solides, enracinés et capables d’incarner la diversité de la société, le risque est grand de voir la vie publique réduite à une relation directe, verticale, entre l’État et l’individu, sans espace de débat, de compromis ni de régulation collective.

L’histoire retiendra que la révolution avait ouvert une brèche, mais que les partis n’ont pas su l’élargir. Leurs silences actuels sont autant de preuves de leur fragilité.

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Kais Saied en visite officielle en Algérie pour le Salon du commerce interafricain

03. September 2025 um 18:19

En réponse à l’invitation de son homologue algérien, le Président Abdelmadjid Tebboune, le Président de la République Kais Saied se rendra en Algérie les 3 et 4 septembre 2025.

Cette visite officielle a pour objectif de participer à la quatrième édition du Salon africain du commerce interafricain, qui se tiendra à Alger du 4 au 10 septembre 2025.

Le Salon africain du commerce interafricain constitue une plateforme pour renforcer les échanges économiques et commerciaux entre les pays africains, offrant aux dirigeants et aux acteurs économiques l’opportunité de consolider leurs partenariats et de développer de nouvelles collaborations.

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Tunisie – PLF 2026 : Bras de fer entre la Commission parlementaire et le ministère

02. September 2025 um 08:54

La réunion de la Commission des finances au Parlement, entamée ce lundi 1er septembre 2025, s’est achevée, hier, en milieu de journée dans un climat tendu. Et ce, malgré le fait que la session parlementaire n’ait pas encore officiellement démarré, rapporte Mosaïque FM.

Le vice-président de la Commission, Issam Chouchane, a dénoncé ce qu’il qualifie de « violation de la loi » par le ministère des Finances. En cause : l’absence de transmission aux députés des hypothèses et orientations générales nécessaires à la préparation du projet de loi de finances pour 2026.

Face à cette situation, les membres de la Commission ont exigé la tenue d’une réunion urgente du Bureau de l’Assemblée ainsi que l’envoi d’une correspondance officielle au ministère des Finances afin d’obtenir les clarifications requises.

Chouchane a par ailleurs précisé que « les députés ont décidé de ne pas entamer l’examen du budget 2026 tant qu’une rencontre avec la ministre des Finances n’aura pas eu lieu », invoquant la nécessité de préserver les principes de l’État de droit et des institutions.

La loi de finances, adoptée chaque année par le Parlement, constitue un outil central de planification économique et budgétaire. Elle définit les recettes et les dépenses de l’État pour l’année à venir, fixe les grandes priorités de la politique économique et sociale, et doit respecter des délais légaux stricts pour garantir la transparence et la prévisibilité des finances publiques.

Les retards ou manquements dans la transmission des hypothèses budgétaires compromettent non seulement l’examen parlementaire, mais risquent également d’affaiblir la confiance des acteurs économiques et sociaux.

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Tunisie : À quoi joue Olfa Hamdi ?

01. September 2025 um 18:36

Olfa Hamdi, ancienne PDG de Tunisair, s’impose aujourd’hui comme l’une des figures les plus controversées de la scène publique tunisienne. Ingénieure de formation, propulsée au-devant de l’actualité par une nomination éclair à la tête de la compagnie aérienne nationale en 2021, elle s’est depuis muée en actrice politique atypique. Mais ses récentes sorties interrogent : à quoi joue réellement Olfa Hamdi ?

Son passage à Tunisair avait déjà marqué les esprits par la vitesse de son ascension et la brutalité de son départ, sur fond de bras de fer avec l’UGTT et les autorités de tutelle. Depuis, Olfa Hamdi a multiplié les prises de parole en se présentant comme une alternative crédible au système politique actuel.
Mais elle est récemment passée à un niveau supérieur : elle s’est autoproclamée cheffe du gouvernement, installant symboliquement les bases d’une “Troisième République”, en rupture avec la Constitution et le processus politique piloté par le président Kaïs Saïed.

Une posture de défiance radicale

Dans ses discours, Olfa Hamdi ne se contente plus de critiquer la classe politique traditionnelle. Elle vise désormais directement le président de la République, contre lequel elle formule des accusations graves. Cette posture de défiance frontale, inhabituelle dans le paysage politique actuel, lui vaut à la fois une visibilité médiatique importante et des critiques virulentes.

En s’érigeant en cheffe d’un gouvernement “parallèle” et en appelant à une nouvelle République, Olfa Hamdi joue sur une ligne fine entre provocation et stratégie politique. Ses partisans y voient l’expression d’un courage rare et d’une vision claire pour sortir la Tunisie de l’impasse. Ses détracteurs dénoncent un populisme démesuré, une absence de légitimité et une instrumentalisation des frustrations populaires.

Une équation incertaine

Olfa Hamdi cherche visiblement à capitaliser sur le vide laissé par une opposition fragmentée et affaiblie. En se posant en alternative radicale au président et en revendiquant le lancement d’une Troisième République, elle tente de créer un choc politique. Mais la question demeure : cette démarche relève-t-elle d’un projet structuré ou d’un coup d’éclat destiné à entretenir sa présence médiatique ?

À quoi joue Olfa Hamdi ? À s’imposer comme la voix de l’opposition la plus intransigeante face à Kaïs Saïed ? À préparer une candidature électorale future ? Ou simplement à provoquer pour rester sous les projecteurs ?

Lire aussi : Edito – Tunisie : Olfa Hamdi tente l’impossible !

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UGTT – Secteur privé : « La hausse salariale est un droit, pas une faveur »

01. September 2025 um 18:11

Le département du secteur privé de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réaffirmé, lundi 1er septembre 2025, son attachement aux droits professionnels et sociaux des travailleurs. Cette déclaration a été publiée dans un communiqué à l’issue d’une réunion tenue le 28 août.

L’UGTT a tenu le gouvernement ainsi que l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) pour responsables du blocage de la révision des conventions collectives dans le secteur privé, notamment celles relatives à l’augmentation des salaires et à l’amélioration des conditions de travail.

Dans un contexte marqué par la flambée des prix et la précarisation croissante de l’emploi dans le secteur privé, le syndicat a insisté sur le fait que la hausse des salaires constitue un droit pour les travailleurs et non une faveur. Il a, par ailleurs, mis en garde contre les répercussions d’une politique de tergiversation sur le climat social du pays.

Lire aussi : Marche syndicale à Tunis : L’UGTT dénonce « une situation au bord de l’explosion »

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Hiroshima, 80 ans après : une mémoire vivante contre l’arme nucléaire

27. August 2025 um 10:41

*Cet article fait partie d’une série de publications dans le cadre de notre voyage au Japon à l’occasion de la TICAD 9

Quatre-vingts ans après la tragédie d’Hiroshima, la ville reste un symbole universel de la lutte contre l’armement nucléaire. Dans le cadre de notre voyage au Japon, nous avons eu l’opportunité de découvrir de près cette cité marquée à jamais par l’histoire et engagée dans un combat de mémoire et de paix.

La visite du Musée du Mémorial de la Paix impressionne par la force de son récit et la sobriété de sa mise en scène. Chaque salle raconte, avec une intensité bouleversante, l’horreur du 6 août 1945, mais aussi la résilience d’une population qui a choisi de transformer sa douleur en un message universel. Objets personnels calcinés, témoignages écrits et images d’archives rappellent sans cesse la nécessité d’empêcher qu’un tel drame ne se reproduise.

Au-delà des archives et des objets exposés, nous avons eu le privilège rare de rencontrer l’un des derniers hibakusha, survivant de la bombe atomique encore en vie. Son visage, marqué par le temps mais illuminé par une force intérieure, incarne à lui seul l’histoire de toute une génération.

Il nous a confié ses souvenirs de cette lourde période post bombardement nucléaire. Le survivant nous a parlé des stigmates laissés par la bombe : les cicatrices physiques, mais aussi la douleur de l’exclusion sociale que les hibakusha ont longtemps subie, perçus comme des porteurs de maladie incurable. Pourtant, au fil des décennies, il a choisi de témoigner inlassablement dans les écoles, les forums internationaux et devant les jeunes générations, pour que la mémoire ne s’efface pas.

KUNIHIKO SAKUMA, rescapé du bombardement nucléaire de 45 – Hiroshima

Ce témoignage nous a profondément marqué, car il illustre que la mémoire d’Hiroshima dépasse largement les frontières du Japon. Les leçons de cette ville résonnent pour le monde entier : elles rappellent que la guerre et les armes de destruction massive laissent des cicatrices qui traversent les générations.

À travers son engagement, le survivant incarne une forme de résistance pacifique, où la transmission du souvenir devient un acte de prévention. Sa présence parmi nous souligne que la lutte contre la prolifération nucléaire est avant tout une responsabilité collective, un appel à la vigilance et à l’action pour toutes les nations, y compris celles qui, comme la Tunisie, aspirent à promouvoir la paix et le développement sans compromis sur la sécurité humaine.

Aujourd’hui, Hiroshima n’est pas seulement une ville du souvenir, mais aussi une capitale mondiale de la paix. Ses dirigeants, ses associations et ses citoyens portent un plaidoyer constant dans les forums internationaux, rappelant que la dissuasion nucléaire ne saurait constituer une garantie de sécurité. Le message porté par ce survivant et tant d’autres hibakusha résonne comme un avertissement à l’humanité : le monde n’a pas le droit d’oublier et doit œuvrer à un désarmement réel et universel.

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TICAD 9 à Yokohama : Le Japon mise sur la complémentarité avec l’Afrique

24. August 2025 um 10:15

*Cet article fait partie d’une série de publications dans le cadre de notre voyage au Japon à l’occasion de la TICAD 9

Lors de la conférence de presse tenue à l’issue de la TICAD 9 à Yokohama, nous avons posé une question directe au Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba : comment le Japon peut-il se distinguer des autres puissances qui renforcent leur présence en Afrique ?

Le chef du gouvernement nippon a répondu sans détour que le Japon n’adopte pas une logique de concurrence. « Le besoin de développement est immense sur le continent africain. L’Afrique a la capacité et le droit de diversifier ses partenariats », a-t-il déclaré, insistant sur une approche fondée sur la coopération et la complémentarité.

Cette prise de position traduit la volonté de Tokyo de consolider une relation singulière avec l’Afrique, qui ne repose pas uniquement sur l’accès aux ressources mais sur des engagements à long terme : formation, transfert de savoir-faire et développement durable.

Depuis son lancement en 1993, la TICAD s’impose comme un cadre privilégié de dialogue stratégique. L’édition de Yokohama confirme que le Japon cherche à construire avec l’Afrique une relation de confiance, tournée vers l’avenir, loin des rivalités géopolitiques classiques.

Quels résultats ?

La TICAD 9 à Yokohama s’est conclue par des engagements majeurs entre le Japon et l’Afrique. Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a annoncé la création d’une zone économique reliant l’océan Indien et l’Afrique, afin de stimuler les échanges commerciaux avec l’Inde et le Moyen-Orient. Le Japon s’est aussi engagé à accorder 5,5 milliards de dollars de prêts en collaboration avec la Banque africaine de développement, tout en lançant un vaste programme de formation visant à préparer 30 000 spécialistes africains en intelligence artificielle au cours des trois prochaines années.

Plus de 300 accords de coopération ont été signés, soit trois fois plus que lors de la précédente édition à Tunis en 2022, couvrant des secteurs clés tels que les infrastructures, la santé, la technologie, l’éducation et l’agriculture. Enfin, la conférence a adopté la Déclaration de Yokohama, qui met l’accent sur l’innovation, l’énergie durable, la finance climatique et l’intégration des jeunes comme acteurs centraux du développement du continent.

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Leçon inversée : Ce que le Japon peut apprendre de la Tunisie

27. August 2025 um 10:00

*Cet article fait partie d’une série de publications dans le cadre de notre voyage au Japon à l’occasion de la TICAD 9

En marge de la TICAD 9 à Yokohama, à laquelle nous avons été invités pour couvrir l’événement, nous avons eu l’occasion d’observer de près la société japonaise. Une expérience qui suscite une question intrigante : peut-on réellement comparer la Tunisie au Japon ?

D’un point de vue technologique et économique, le fossé est immense. Le Japon, moteur mondial de l’innovation, excelle dans la robotique, l’intelligence artificielle et les infrastructures urbaines intelligentes. La Tunisie, malgré ses efforts en matière de startups et de digitalisation, se trouve encore loin derrière. Combien de siècles faudrait-il à la Tunisie pour rattraper ce géant asiatique ? Le rythme actuel laisse imaginer un écart quasi irrattrapable à court terme.

À cela s’ajoute la culture du travail au Japon, quasi sacrée, où la discipline et la rigueur structurent la vie quotidienne. Chaque citoyen, de l’employé à l’entrepreneur, semble façonné par cette exigence de perfection et d’efficacité. C’est un modèle fascinant mais exigeant, où l’individualisme organisationnel prime souvent sur le lien social.

En effet, le Japon impressionne par sa culture du travail quasi sacrée. La discipline, la ponctualité et le dévouement sont profondément ancrés dans chaque citoyen, que ce soit dans les bureaux ultra-organisés ou dans les petites entreprises familiales. L’efficacité prime, parfois au détriment de la vie sociale, et cette exigence façonne l’ensemble de la société.

Au Japon, la culture du travail prend parfois des allures quasi sacrées. Une anecdote souvent citée est celle de salariés qui, même malades, refusent de quitter leur poste, estimant que s’absenter serait une faute morale envers leurs collègues. Dans certaines entreprises, on a vu des employés dormir discrètement à leur bureau – une pratique appelée inemuri, tolérée car elle prouve l’investissement total dans la tâche. Ce culte du travail, poussé à l’extrême, illustre à la fois la rigueur et le dévouement des Japonais, mais soulève aussi des interrogations sur la frontière entre discipline professionnelle et sacrifice personnel.


Ce n’est pas qu’une question d’argent

En effet, si la Tunisie, malgré ses efforts pour soutenir les startups et la digitalisation des services publics, reste loin derrière, les écarts sont tels qu’on pourrait se demander combien de siècles seraient nécessaires pour que la Tunisie rattrape son homologue asiatique. Ce n’est pas qu’une question d’argent ou de politique : c’est tout un écosystème technologique, éducatif et culturel qui façonne l’avance japonaise.

Pourtant, la comparaison n’est pas unilatérale. La Tunisie peut aussi offrir des leçons au Japon. Premièrement, la flexibilité et la débrouillardise : face à des contraintes économiques ou matérielles, les Tunisiens trouvent des solutions ingénieuses, que ce soit en artisanat, agriculture ou technologies « low-cost ». Cette capacité d’adaptation pourrait inspirer des solutions japonaises plus accessibles et proches des besoins locaux, notamment dans les zones rurales ou face aux urgences.

Deuxièmement, la vie en communauté et la chaleur humaine : la société tunisienne valorise le lien social, les interactions quotidiennes et la solidarité. Au Japon, malgré la sécurité et l’efficacité, l’isolement social reste un défi majeur. L’expérience tunisienne montre l’importance d’un tissu social fort, capable de renforcer le bien-être collectif.

La jeunesse comme moteur d’innovation

En Tunisie, la jeunesse a prouvé qu’elle pouvait être une véritable force de transformation. C’est elle qui, à travers les réseaux sociaux, les mobilisations citoyennes et les initiatives locales, a impulsé des changements profonds dans la société.

Des mouvements comme celui du 14 janvier 2011 ou les multiples collectifs engagés dans la protection de l’environnement, la culture numérique ou encore l’économie solidaire témoignent d’une capacité remarquable à inventer de nouvelles formes d’action et de solidarité.

Cette créativité sociale, portée par une jeunesse souvent livrée à elle-même dans un contexte de chômage élevé, contraste avec la situation du Japon, où la société vieillissante freine l’émergence de voix nouvelles et peine à intégrer les aspirations des jeunes générations. En s’inspirant de l’exemple tunisien, le Japon pourrait redécouvrir le potentiel de sa propre jeunesse comme moteur d’innovation sociale et politique, capable de réinventer des modèles de participation et d’avenir.

Ainsi, loin de simplement comparer des niveaux de richesse ou d’innovation, cette observation met en lumière un échange de valeurs : la Tunisie peut admirer le Japon pour sa technologie et sa discipline, tandis que le Japon pourrait s’inspirer de la Tunisie pour humaniser sa société et valoriser la débrouillardise. Une dualité fascinante qui enrichit le regard porté sur les deux nations.

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Coopération Tunisie – Japon : La JICA mise encore et toujours sur la Tunisie

20. August 2025 um 03:30

*Cet article fait partie d’une série de publications dans le cadre de notre voyage au japon à l’occasion de la TICAD 9

En marge de la TICAD 9 à Yokohama, nous avons eue avec Ueno Shuhei, Deputy Director General for Planning and TICAD Process au Africa Department, le responsable japonais a considéré le niveau de coopération « bon » entre Tokyo et Tunis.

Interrogé sur les obstacles rencontrés par les projets japonais en Tunisie, M. Ueno a insisté sur le potentiel considérable du pays, notamment en matière de jeunesse, et sur les perspectives de développement qui restent encore à exploiter. Il a toutefois regretté que, lors de sa mission à la tête de la section JICA en Tunisie, un seul contrat de projet ait été signé, illustrant les défis administratifs et institutionnels auxquels les projets japonais doivent parfois faire face.

Malgré ces contraintes, la JICA reste déterminée à renforcer ses actions en Tunisie, en particulier dans des secteurs stratégiques tels que l’éducation, l’infrastructure et l’innovation technologique, confirmant ainsi le rôle central de la Tunisie dans sa coopération avec l’Afrique du Nord.

La JICA a mené en Tunisie plusieurs projets majeurs couvrant des secteurs stratégiques. Dans le domaine des infrastructures et du transport, elle a soutenu la modernisation du port de Rades et le renforcement du réseau ferroviaire pour améliorer la logistique et le transport de passagers et de marchandises.

Sur le plan de l’éducation et du renforcement des capacités, l’agence japonaise a développé des programmes de formation professionnelle pour les jeunes et appuyé des partenariats avec des universités tunisiennes afin de stimuler la recherche et l’innovation technologique. En matière de santé et de services sociaux, elle a contribué à l’amélioration des services hospitaliers, à la promotion de la santé maternelle et infantile et à la gestion sanitaire publique.

La JICA a également investi dans le développement économique et agricole en soutenant les PME, l’entrepreneuriat et les projets d’agriculture durable, notamment la gestion efficace de l’eau. Enfin, elle s’est impliquée dans l’environnement et l’énergie en lançant des initiatives liées aux énergies renouvelables et à la protection de l’environnement, avec des projets de gestion des déchets et de durabilité urbaine et rurale.

Lire aussi : TICAD 9 : La Tunisie au cœur de la coopération Afrique-Japon

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