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Heute — 24. Februar 2025Haupt-Feeds

Les conservateurs remportent les élections allemandes

24. Februar 2025 um 13:04

Les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate et l’Union chrétienne-sociale (CDU/CSU) ont obtenu la plus grande part des voix lors des élections fédérales allemandes qui se sont déroulées dimanche 23 février. Cela place le candidat principal du parti, Friedrich Merz, en première position pour succéder à Olaf Scholz au poste de chancelier de la plus grande économie d’Europe.

La CDU-CSU a remporté 28,6 % des voix, l’AfD (extrême droite) arrive en deuxième position avec 20,8 %, et le Parti social-démocrate (SPD) d’Olaf Scholz en troisième position est crédité de 16,4 %. Dans la période précédant l’élection, la CDU et son parti frère régional, l’Union chrétienne-sociale, étaient en tête des sondages, mais leur soutien a légèrement diminué juste avant le vote.

Pas de surprises

Les Allemands ont voté deux fois dimanche, l’une pour élire directement un député qui représentera leur circonscription et l’autre pour une liste de parti. Le second vote a déterminé la composition proportionnelle du Bundestag, les partis envoyant leurs candidats à Berlin pour assurer leur représentation.

Les élections sont intervenues à un moment tumultueux pour l’Allemagne, tant sur le plan politique qu’économique. Le scrutin de dimanche n’est que la quatrième élection anticipée de l’histoire du pays et a eu lieu après l’effondrement, à la fin de l’année 2024, de l’ancienne coalition au pouvoir composée du SPD, du parti écologiste et du parti démocrate libre. Ce qui constitue une autre rareté pour la politique locale. Des désaccords de longue date, profondément enracinés, sur les politiques économiques, fiscales et budgétaires ont conduit à l’éclatement effectif de l’union.

Ces politiques seront également en tête de l’ordre du jour lorsqu’il s’agira de mettre en place une coalition après les élections, puis la gouvernance. Notamment en raison de l’atonie de l’économie allemande, qui s’est contractée à la fois en 2023 et en 2024.

Mais d’autres préoccupations se profilent à l’horizon, notamment une forte concentration sur les exportations, une crise de la construction de logements et des difficultés dans le secteur clé de l’automobile.

La future coalition devra également faire face à un débat intérieur féroce sur la migration, à la popularité croissante de l’extrême droite et à des tensions plus larges entre l’Europe et les États-Unis. Et ce, alors que le président Donald Trump fait avancer ses politiques de guerre commerciale et ukrainienne au cours de son second mandat.

Un impact pour les relations avec la Tunisie?

Pour la Tunisie, les élections allemandes ont la même importance que celles françaises ou italiennes. Nous avons des relations économiques très fortes et une diaspora de centaines de milliers. La question économique n’est pas en danger. Il y a des centaines d’entreprises allemandes qui sont installées ici et nous sommes capables d’en attirer plus, à condition de rehausser la qualité du climat des affaires.

En ce qui concerne la question de l’immigration, il faut se rappeler que quelques jours auparavant, les conservateurs, qui viennent de gagner, avaient voté avec l’AfD pour faire adopter de justesse une motion, non contraignante, au Bundestag, visant à refuser l’entrée en Allemagne des étrangers sans papier, y compris les demandeurs d’asile. La motion, de Friedrich Merz, demande aussi au gouvernement de rendre permanents les contrôles aux frontières de l’Allemagne et de détenir, en attendant leur expulsion, les migrants qui doivent quitter le pays. Le futur chancelier entend bien augmenter les expulsions.

Il n’y aura donc pas de changements majeurs dans les relations entre la Tunisie et l’Allemagne, qui bénéficient d’un double cadre bilatéral et européen.

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Allemagne : les conservateurs remportent les élections

24. Februar 2025 um 09:07

Friedrich Merz, qui devrait devenir le prochain chancelier allemand après la victoire des conservateurs aux élections législatives de dimanche 23 février, s’est engagé à contribuer à donner à l’Europe une « véritable indépendance » vis-à-vis des Etats-Unis; alors qu’il se prépare à former un gouvernement.

F. Merz, 69 ans, est confronté à des négociations de coalition complexes et longues après que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) d’extrême droite a grimpé à une deuxième place historique lors d’un vote fracturé…

Les principaux partis excluent toute collaboration avec l’AfD, qui bénéficie du soutien de personnalités américaines de premier plan, dont Elon Musk, le milliardaire de la technologie et allié du président Donald Trump.

M. Merz, qui n’a aucune expérience antérieure en tant que chancelier, est sur le point de devenir chancelier dans un pays où la plus grande économie européenne est en difficulté, où la société est divisée sur la question de l’immigration et où la sécurité est prise en étau entre des États-Unis conflictuels et une Russie et une Chine affirmées.

Après sa victoire, M. Merz a vivement critiqué les Etats-Unis, notamment les commentaires « ultimement scandaleux » émis par Washington pendant la campagne, les comparant à des interventions hostiles de la Russie.

« Nous sommes soumis à une pression tellement forte de la part des deux parties que ma priorité absolue est désormais de parvenir à l’unité en Europe. Il est possible de créer l’unité en Europe », a-t-il déclaré lors d’une table ronde avec d’autres dirigeants.

La fustigation de Friedrich Merz contre les États-Unis est survenue malgré le fait que le président Donald Trump se réjouissait du résultat des élections. « Tout comme les États-Unis, le peuple allemand en a assez du programme dénué de bon sens, notamment en matière d’énergie et d’immigration, qui prévaut depuis tant d’années », a écrit Trump sur Truth Social.

Jusqu’ici considéré comme un atlantiste, M. Merz a déclaré que Trump avait montré que son administration était « largement indifférente au sort de l’Europe ».

La priorité absolue de Merz sera donc de renforcer l’Europe le plus rapidement possible afin quelle puisse parvenir progressivement à une véritable indépendance vis-à-vis des États-Unis.

Il s’est même risqué à demander si le prochain sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTANT), qui soutient la sécurité de l’Europe depuis des décennies, verrait toujours cette organisation sous sa forme actuelle.

Score historique de l’AfD

Après une campagne électorale marquée par des attaques violentes, au cours desquelles des personnes issues de l’immigration ont été arrêtées, le bloc conservateur CDU/CSU a remporté 28,5% des voix, suivi par l’AfD avec 20,5%, selon une projection publiée dimanche soir par la chaîne de télévision ZDF.

« Notre main reste tendue pour former un gouvernement », a déclaré la dirigeante Alice Weidel à ses partisans. Tout en ajoutant que « la prochaine fois, nous serons les premiers ».

Cependant, Merz se lance dans les négociations de coalition sans avoir les moyens de négocier. Si sa CDU/CSU est devenue le bloc le plus important, elle a obtenu le deuxième plus mauvais résultat de l’après-guerre.

Il n’est pas certain que Merz ait besoin d’un ou deux partenaires pour former une majorité, le sort des petits partis étant incertain d’une manière qui pourrait brouiller les calculs parlementaires.

Une autre coalition à trois serait probablement beaucoup plus difficile à gérer et entraverait la capacité de l’Allemagne à faire preuve d’un leadership clair.

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Alice Weidel, la figure avenante de l’extrême-droite allemande

24. Februar 2025 um 08:53

Alors que les Chrétiens-démocrates de la CDU et leurs alliés bavarois de la CSU sont arrivés en tête des législatives allemandes du dimanche 23 février 2025, l’AfD, le parti d’extrême-droite, a fait une percée historique de 20,4%, soit une hausse de 9 points par rapport au scrutin de 2021 ce qui donnera encore plus de poids à sa dirigeante Alice Weidel connue d’ailleurs pour être très appréciée par Elon Musk qui avait écrit une tribune appelant à voter pour son parti et a participé à son meeting à Halle. Qui est celle qui sera à la tête d’un bataillon de 149 députés au Bundestag?

Imed Bahri

Une enquête publiée par le New York Times met en lumière les contradictions de la dirigeante du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). Bien qu’elle soit une politicienne nationaliste hostile aux immigrés et prônant les valeurs familiales traditionnelles, elle vit en Suisse avec sa conjointe sri-lankaise et les deux enfants qu’elles élèvent. 

Selon l’enquête rédigée par le correspondant du journal Christopher Schuetze, les contradictions personnelles de Weidel renforcent son leadership et la popularité de son parti en le faisant apparaître plus en phase avec le courant dominant dans la société et l’air du temps. 

Le NYT affirme que Weidel a joué un rôle clé dans les efforts du parti pour s’imposer sur la scène politique, le propulsant à la deuxième place avant les élections nationales allemandes qui ont lieu dimanche dernier. A un moment de la campagne électorale, Weidel a même été classée comme la candidate la plus populaire de tous les partis participants ce qui reflète sa capacité à attirer un soutien important malgré la controverse entourant ses positions et celles de son parti.

Les contradictions de Weidel s’étendent à sa vie professionnelle et personnelle. Elle s’oppose aux droits des homosexuels et des transgenres mais est lesbienne, promeut le nationalisme mais vit hors d’Allemagne, prétend représenter sa circonscription mais admet dans une interview qu’elle ne sait pas combien de personnes elle représente et ne passe pas beaucoup de temps dans sa région. Lorsqu’on l’interroge sur ces contradictions, elle évite souvent de répondre directement ou se retire des interviews.

Adoubée par la nouvelle administration américaine

L’enquête du NYT décrit Weidel comme une favorite de la nouvelle administration américaine notant que son expertise économique, sa maîtrise de l’anglais et son apparence publique l’ont aidée à gagner des alliés internationaux dont le milliardaire Elon Musk qui à son tour l’a soutenue lors d’une de ses campagnes électorales et minimisé le passé nazi de l’Allemagne.

Weidel a exploité le mécontentement croissant à l’égard des principaux partis allemands pour accroître la popularité du sien mais aucun grand parti n’a encore accepté de former une coalition avec l’AfD. 

L’enquête du NYT fait référence au commentaire d’Anne-Kathrin Mueller, experte de l’AfD au magazine allemand Der Spiegel, selon lequel ce parti est devenu plus extrême sous la direction de Weidel, tout en maintenant une image publique soigneusement étudiée afin de rendre la société allemande plus tolérante à son égard malgré l’association de certains de ses membres avec les nazis et les conspirations visant à renverser l’État.

Werner Patzelt, politologue, estime, de son côté, que la capacité de Weidel à articuler clairement le message du parti – malgré son manque d’empathie et de tolérance – a fait d’elle l’une des figures les plus efficaces du parti.

Un extrémisme rendu plus acceptable par les électeurs.

Weidel a déjà refusé de prendre ses distances vis-à-vis des membres extrémistes tels que Björn Höcke, un dirigeant du parti qui a été condamné à une amende pour avoir tenu des propos nazis et a même déclaré qu’elle l’inclurait dans son gouvernement s’il était élu.

Bien qu’elle insiste sur le fait que l’AfD est libertaire plutôt que nationaliste, Weidel soutient des politiques de droite telles que l’expulsion des réfugiés et s’oppose aux études sur la diversité sociale, le genre et les énergies renouvelables.

Le NYT conclut que la réussite de Weidel à intégrer son parti dans le courant politique dominant est indéniable mais les experts avertissent que son leadership n’a pas atténué l’extrémisme du parti mais l’a plutôt rendu plus acceptable aux yeux des électeurs.

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