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Heute — 04. September 2025Haupt-Feeds

La Commission européenne dévoile les contours des accords commerciaux avec le Mercosur et le Mexique

04. September 2025 um 11:05

La Commission européenne a présenté, mercredi 3 septembre, ses propositions au Conseil pour la signature et la conclusion des accords de partenariat UE-Mercosur (APEM) et UE-Mexique (AGM).

« Ces accords historiques constituent un élément crucial de la stratégie de l’UE visant à diversifier ses relations commerciales et à renforcer les liens économiques et politiques avec des partenaires partageant les mêmes idées dans le monde entier », assure la Commission.

Présentés par Kaja Kallas, représentante de l’UE pour la politique étrangère, et Maroš Šefčovič, Commissaire européen au Commerce, les nouveaux partenariats commerciaux visent « à créer des opportunités d’exportation d’une valeur de plusieurs milliards d’euros pour les entreprises européennes de toutes tailles, à contribuer à la croissance économique et à la compétitivité, à soutenir des centaines de milliers d’emplois en Europe et à promouvoir les intérêts et les valeurs de l’UE ».

Du reste, ces accords, dans cette période d’instabilité géopolitique croissante, lient plus étroitement l’UE à des partenaires stratégiquement importants, offrant une plate-forme commune pour renforcer la confiance mutuelle et relever les défis mondiaux communs, y compris la modernisation du système commercial mondial fondé sur des règles, selon Šefčovič.

Accord UE-Mercosur : jusqu’à 39 % d’augmentation annuelle des exportations

L’accord avec l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay créera la plus grande zone de libre-échange au monde, et les entreprises européennes pourront bénéficier de tarifs plus bas dans une région où la plupart des autres pays sont confrontés à des tarifs élevés et à d’autres barrières commerciales, explique commissaire européen au commerce.

On estime que l’accord pourrait accroître les exportations annuelles de l’UE vers le Mercosur jusqu’à 39 % (soit 49 milliards d’euros), soutenant ainsi plus de 440 000 emplois en Europe. Il réduira les droits de douane souvent prohibitifs appliqués par ces pays sur les exportations de l’UE, notamment sur des produits industriels clés tels que les voitures (actuellement taxées à 35 %), les machines (14 à 20 %) et les produits pharmaceutiques (jusqu’à 14 %).

Exportations alimentaires et contrôles de sécurité

Les exportations agroalimentaires de l’UE vers le Mercosur devraient augmenter de près de 50 %, l’accord réduisant les droits de douane élevés sur les principaux produits européens, notamment les vins et spiritueux (jusqu’à 35 %), le chocolat (20 %) et l’huile d’olive (10 %).

L’accord soutiendra également la croissance des exportations européennes de produits agroalimentaires traditionnels de haute qualité, et mettra aussi fin à la concurrence déloyale des produits du Mercosur qui imitent les produits européens authentiques, protégeant ainsi 344 indications géographiques européennes.

La Commission propose que cet accord soit accompagné d’un acte juridique, assorti de garanties bilatérales visant à protéger les aspects sensibles du secteur agricole de l’UE. Plus précisément, il limite, d’une part, les importations préférentielles de produits agroalimentaires issus de l’accord Mercosur à un faible pourcentage de la production de l’UE (par exemple, 1,5 % pour le bœuf et 1,3 % pour la volaille). D’autre part, il établit de solides garanties protégeant les produits européens sensibles contre toute augmentation préjudiciable des importations. L’accord juridique, qui sera négocié avec les pays du Mercosur, devra être approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l’Europe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné, entre autres, que « les entreprises européennes et le secteur agroalimentaire de l’UE bénéficieront immédiatement des avantages de tarifs douaniers et de coûts plus bas, contribuant ainsi à la croissance économique et à la création d’emplois ».

Dans le secteur agroalimentaire, la Commission mettra en œuvre une série d’initiatives d’accompagnement, notamment des mesures en vue d’une éventuelle harmonisation des normes de production relatives aux pesticides et au bien-être animal applicables aux produits importés, soulignant que « les normes de santé et de sécurité alimentaire de l’UE continueront de s’appliquer à tous les produits mis sur le marché de l’UE, qu’ils soient produits dans l’Union ou importés ».

Par ailleurs, comme annoncé par la Commission, la proposition de réforme de la Politique agricole commune (PAC) après 2027 prévoit un budget garanti d’au moins 300 milliards d’euros pour le soutien au revenu, garantissant ainsi aux agriculteurs européens un soutien financier solide et stable. La Commission introduit également le nouveau « Filet de sécurité unitaire » pour les mesures de crise, doté d’une capacité financière totale de 6,3 milliards d’euros, doublant ainsi la réserve actuelle pour le secteur agricole.

Accord commercial UE-Mexique

L’accord commercial initial entre l’UE et le Mexique remonte à 2000 et, selon la Commission, l’UE exporte chaque année des biens et des services vers le Mexique pour une valeur de plus de 70 milliards d’euros. Le nouvel accord « vise à stimuler la croissance économique, le Mexique étant un importateur net de produits alimentaires, ce qui le rend particulièrement avantageux pour les exportateurs agricoles européens ».

Qu’est-ce que cela apporte ? 

L’accord modernisé UE-Mexique supprimera les droits de douane prohibitifs restants sur les exportations agroalimentaires de l’UE, tels que le fromage, la volaille, le porc, les pâtes, les pommes, les confitures, ainsi que le chocolat et le vin. La suppression de ces droits, qui s’élèvent actuellement à 100 % sur certains produits européens, les rendra beaucoup plus compétitifs au Mexique. De plus, des procédures simplifiées rendront la vente de ces produits sur le marché mexicain plus rapide et moins chère pour les exportateurs.

L’accord étend également la protection contre la contrefaçon, avec indications géographiques, à 568 produits phares.

L’accord modernisé garantira également un accès crucial à des matières premières essentielles, ce qui profitera aux secteurs industriels stratégiques en Europe. Le Mexique est un fournisseur clé de certains matériaux utilisés dans divers procédés chimiques, pharmaceutiques et cosmétiques, ainsi que de batteries.

Les prochaines étapes

Les accords nécessitent une approbation distincte du Parlement européen et une ratification distincte des États membres avant de pouvoir entrer en vigueur. En outre, les propositions de la Commission prévoient deux documents juridiques parallèles pour chaque accord, qui devront être approuvés par le Parlement européen et le Conseil de l’UE.

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Gestern — 03. September 2025Haupt-Feeds

UE–Mercosur : menace pour l’agriculture européenne ou opportunité stratégique ?

Von: hechmi
03. September 2025 um 20:20
UE MERCOSUR
Image d’illustration IA

La Commission européenne a officiellement validé le mercredi 3 septembre 2025 l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, une étape décisive avant la ratification formelle par les États membres et le Parlement européen.

Ce que prévoit l’accord (sources clés)

  • Suppression des droits de douane:
    • Mercosur supprime les taxes sur 91 % des exportations européennes, notamment sur les voitures (actuellement taxées à 35 %) sur une période de 15 ans.
    • L’UE supprime les droits de douane sur 92 % des exportations du Mercosur en l’espace de dix ans.
  • Quotas agricoles élargis: l’accord prévoit un quota supplémentaire de 99 000 tonnes de bœuf et 30 000 tonnes de fromage en exonération de droits, ainsi que des quotas pour la volaille, le sucre, le riz ou encore le miel.
  • Avantages géographiques protégés: 350 indications géographiques européennes seront reconnues, protégeant des produits comme le Parmigiano Reggiano.

Avantages économiques et stratégiques

  • Réduction annuelle estimée des droits de douane à hauteur de plus de 4 milliards d’euros, selon la Commission.
  • Le pacte permet aux entreprises européennes de soumissionner aux marchés publics du Mercosur dans des conditions comparables aux locaux, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l’industrie européenne.
  • Soutien à la diversification face aux tensions commerciales avec les États-Unis et la dépendance vis-à-vis de la Chine pour les minerais stratégiques (notamment le lithium).
  • Estimation de 440 000 emplois soutenus en Europe grâce à l’essor des exportations, qui pourraient atteindre +49 milliards d’euros.

Mesures de protection et garanties

  • Mécanismes de sauvegarde: possibilité d’enquête en cas de volume d’importations perturbant les marchés sensibles, activation d’un fonds d’urgence renforcé (~1 milliard d’euros/an), et suspension de droits si nécessaire.
  • En France, un “filet de sécurité” budgétaire de 6,3 milliards d’euros a été évoqué pour soutenir l’agriculture.

Opposition et préoccupations

  • Critiques environnementales: ONG telles que Friends of the Earth dénoncent un risque majeur d’accroissement de la déforestation en Amazonie, malgré des engagements de zéro déforestation après 2030 jugés peu contraignants.
  • Position ferme de la France, considérée comme l’un des plus opposés au sein du bloc, en lien avec les risques pour ses producteurs de bœuf.
  • Pologne et Italie pourraient rejoindre la France dans son opposition, ce qui menacerait la ratification.
  • Une ratification possible avant la fin de 2025, tant que la présidence tournante du Mercosur est assurée par le Brésil, selon certains responsables européens.

EN BREF

  • La Commission européenne soumet l’accord commercial UE–Mercosur à l’approbation des États et du Parlement.
  • Soutiens : Allemagne, Espagne et industriels européens, qui y voient un marché clé et une alternative à la Chine.
  • Oppositions : France, agriculteurs et ONG, dénonçant un « texte inacceptable » sur les plans sanitaire et environnemental.
  • Ratification difficile : majorité qualifiée requise et divisions politiques fortes.
  • Bruxelles multiplie les accords parallèles (Mexique, Inde, Indonésie, Émirats) pour diversifier ses partenariats.

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