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Gestern — 27. November 2025Haupt-Feeds

La justice française réclame de nouvelles données à Tunis dans l’affaire Halima Ben Ali

27. November 2025 um 07:24

La justice française a demandé mercredi des informations complémentaires aux autorités tunisiennes dans le cadre de l’affaire visant Halima Ben Ali, la fille cadette de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Une première audience s’est tenue à Paris pour examiner la possibilité de son extradition vers la Tunisie.

Selon des informations concordantes relayées par l’AFP, le procureur général auprès de la chambre d’instruction spécialisée dans les affaires de remise a sollicité officiellement des précisions de la part de Tunis. Cette demande intervient avant une nouvelle audience fixée au 10 décembre.

Les accusations portées contre Halima Ben Ali concernent des crimes financiers, notamment des soupçons de blanchiment d’argent. Le magistrat français a également réclamé des éléments relatifs à la prescription de certains faits reprochés, un point crucial qui pourrait influencer la recevabilité de la demande d’extradition.

Retour sur les faits

Halima Ben Ali avait été interpellée il y a quelques semaines dans un aéroport français alors qu’elle s’apprêtait à embarquer pour Dubaï, où elle résidait et travaillait.

Cette nouvelle étape judiciaire place désormais la Tunisie face à l’obligation de fournir des données précises et complètes si elle souhaite voir aboutir sa requête de remise. L’issue dépendra en grande partie de la capacité des autorités tunisiennes à répondre rapidement et de manière détaillée aux demandes du parquet français.

Lire aussi : Halima Ben Ali arrêtée à Paris : une extradition demandée par Tunis

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RaiNews relance l’affaire Milena Bianchi, disparue en Tunisie il y a 30 ans

24. November 2025 um 11:29

RaiNews est revenu, ce 23 novembre, sur la disparition de Milena Bianchi en Tunisie, trente ans après les faits. La jeune Italienne, âgée de 21 ans, avait disparu le 23 novembre 1995 alors qu’elle se trouvait en vacances à Nabeul, près d’Hammamet. Son corps avait été retrouvé seize mois plus tard, en mars 1997, enterré à faible profondeur non loin de l’endroit où elle avait été vue pour la dernière fois.

Un jeune Tunisien avait été arrêté puis condamné à 20 ans de prison, après avoir avoué le meurtre avant de se rétracter lors de sa première audience. Cette version n’a jamais convaincu la famille, ni certains observateurs italiens.

Des soupçons persistants

RaiNews rappelle qu’« il subsiste un soupçon raisonnable qu’il ait dû couvrir quelqu’un, peut-être une personne très haut placée dans l’entourage du président ». Trente ans après, la famille de Milena continue de réclamer la vérité et dénonce de nombreuses zones d’ombre dans l’enquête menée à l’époque.

La mère de Milena, Gilda Bianchi, avait affirmé en 2015, dans les colonnes du Corriere del Veneto, que sa fille aurait été « vendue au frère du président Ben Ali ». Une hypothèse très grave, jamais étayée par des preuves judiciaires publiques, mais réaffirmée par la famille comme élément central de ses interrogations.

L’ombre de Moncef Ben Ali

Ces déclarations ressurgissent aujourd’hui alors que l’affaire du frère cadet de l’ancien président, Habib Ben Ali — connu sous le nom de Moncef — continue, elle aussi, d’alimenter les débats. Condamné par contumace en France en 1992 dans l’affaire de la « Couscous Connection », il est mort en 1996 à Tunis, dans des circonstances restées équivoques. Son corps avait été exhumé en 2012 pour une nouvelle autopsie.

Réactivée par la presse italienne, l’affaire Milena Bianchi soulève à nouveau des interrogations sur le fonctionnement de la justice tunisienne dans les années 1990 et sur les obstacles auxquels les familles ont été confrontées pour obtenir des réponses.

Trente ans après, les parents de Milena espèrent encore connaître un jour la vérité sur ce qui est arrivé à leur fille.

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Tunisie | La crise à Gabès sera-t-elle réglée à Carthage ?

19. November 2025 um 13:30

Alors que les marches de protestation et les heurts de la population avec les forces de l’ordre se poursuivent depuis plus d’un mois et demi à Gabès pour exiger le démantèlement des usines du Groupe chimique tunisien (GCT), le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mardi 18 novembre 2025, au Palais de Carthage une réunion du comité qu’il a chargé de trouver des solutions urgentes à la situation environnementale dans cette ville du sud-est de la Tunisie.

Un communiqué de la présidence de la république publié à l’issue de la réunion nous apprend la composition de ce comité présidé par Ali Ben Hammoud, qui est composé de Samia Ben Ali, Kawas Hamida, Rafik Aouadi, Noureddine Rachdi, Mohamed Salah Najar et Mohamed Ben Cherada.

Le chef de l’État a affirmé suivre la situation de près, saluant l’attitude des habitants et la conscience profonde dont ils ont fait preuve pour préserver la paix civile, se tenant aux côtés des forces de sécurité (sic!) pour faire face à toute tentative d’attiser les tensions par tous les moyens.

Tout en dénonçant «la propagation de contre-vérités», sans préciser lesquelles, Saïed a rappelé «le gaspillage de fonds publics lors de l’acquisition, en 2018, d’un certain nombre d’équipements qui ont été abandonnés, dégradés et devenus pour la plupart inutilisables», laissant ainsi entendre qu’une enquête a été diligentée sur la gestion du GCT et que des abus ont été constatés, qui visaient à mettre en difficulté l’entreprise en vue de la privatiser, «au mépris des souffrances des habitants de Gabès».

Le président de la République a laissé entendre que des sanctions seraient décidées contre les auteurs des abus ainsi constatés en déclarant qu’«il est du droit du peuple tunisien de connaître toute la vérité, de demander des comptes conformément à la loi et de vivre dans la dignité», promettant qu’«un terme sera mis à la souffrance [des populations ] dans tous les domaines et dans toutes les régions.»

Le Comité chargé de proposer des solutions au problème environnemental à Gabès a remis au chef de l’État une copie du rapport préliminaire qu’il a préparé, en attendant d’«élaborer dans les plus brefs délais un rapport final comprenant des solutions immédiates et urgentes», a indiqué le communiqué, citant les propos du président qui a indiqué que «plusieurs pays se sont inspirés des études menées par des experts tunisiens dans ce domaine.»

Les supporters tunisiens, mardi soir, au stade de Lille, lors du match amical Brésil-Tunisie, font entendre la voix des habitants de Gabès.

Et le locataire du Palais de Carthage de reprendre sa rengaine de la «guerre de libération» actuellement menée dans le pays «sur tous les fronts» , ajoutant que «par sa conscience et sa détermination, le peuple tunisien fera échouer tous les complots», laissant ainsi entendre que la crise actuelle à Gabès en n’est pas réelle mais provoquée par des personnes mal intentionnées.

«L’État tunisien ne se gouverne ni par des publications sur les réseaux sociaux ni par ceux qui ont choisi la trahison, l’allégeance à l’étranger et la propagation de rumeurs et de mensonges», a conclu Saïed.

Il reste cependant à savoir comment les habitants de Gabès et les Tunisiens en général vont-ils réagir à ces déclarations du président de la république, sachant qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil d’automne et qu’à Gabès, des gens, et notamment des enfants, continuent d’être asphyxiés par les rejets de gaz toxique et hospitalisés et que les bons portants parmi eux poursuivent les protestations quasi-quotidiennement, pour exiger le démantèlement pur et simple des unités du GTC, revendication légitime s’il en est que l’Etat ne semble pas disposé à satisfaire. Car elle serait très coûteuse pour des finances publiques bouffées par les dépenses de gestion d’un Etat prolifique et pas toujours efficace.

I. B. (avec Tap).

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La justice française bloque de nouveau l’extradition de Belhassen Trabelsi

13. November 2025 um 09:13

La cour d’appel de Paris a rejeté, mercredi, la demande d’extradition de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali, vers la Tunisie. Cette décision confirme celle rendue en 2021 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, marquant un nouvel échec pour les autorités tunisiennes dans leurs tentatives de rapatriement de l’exilé le plus célèbre du clan Ben Ali.

Paris invoque des garanties judiciaires insuffisantes

Selon l’avocat de la défense, Me Marcel Ceccaldi, la justice française « ne fait qu’appliquer le droit » et entérine les « dysfonctionnements systémiques » de la justice tunisienne. Il estime que « la Tunisie n’est pas un État de droit », une critique récurrente brandie par la défense pour contester les conditions d’un procès équitable dans le pays d’origine du prévenu, ont rapporté les médias français.

Âgé de 63 ans, Belhassen Trabelsi est poursuivi en Tunisie dans cinq affaires économiques et financières, pour lesquelles il a déjà été condamné par défaut à plusieurs années de prison. Il est notamment accusé d’enrichissement illicite, de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent.

Un parcours d’exil et de procédures

Après la révolution de 2011, Belhassen Trabelsi avait fui la Tunisie pour le Canada, où il a tenté d’obtenir l’asile politique – une demande rejetée par Ottawa en 2016. Il a ensuite trouvé refuge en France, où il a été interpellé en mars 2019 et mis en examen pour blanchiment en bande organisée, recel, usage et complicité de faux documents administratifs.

En 2016, il avait entamé une procédure de réconciliation avec l’État tunisien auprès de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), en proposant de restituer un milliard de dinars (environ 350 millions d’euros) en échange d’un règlement à l’amiable. Mais l’arbitrage n’a jamais abouti.

Avant la chute du régime, la famille Ben Ali-Trabelsi dominait de larges pans de l’économie nationale. Selon une étude de la Banque mondiale, le clan captait à lui seul 21% des bénéfices du secteur privé tunisien en 2010, grâce à un réseau d’entreprises et de monopoles favorisés par le pouvoir.

Cette nouvelle décision de la justice française risque de raviver la frustration des autorités tunisiennes, qui peinent depuis des années à obtenir la restitution des avoirs et le retour des figures emblématiques de l’ancien régime.

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Sidi Bou Said : L’ancien palais de Ben Ali menace-t-il la stabilité de la colline ?

22. Oktober 2025 um 10:59

Délaissé depuis plusieurs années, quasiment abandonné, l’ancien palais bâti par Ben Ali ressemble de plus en plus à une maison hantée dont personne ne veut.

Malgré sa mise en vente, les candidats au rachat ne se seraient pas bousculés au portillon et la bâtisse continue d’attendre un hypothétique repreneur.

Une question se pose à propos de l’entretien de cet ancien palais. Non pas l’entretien du bâti mais la structure elle-même dont on dit qu’elle est fragilisée.

Selon le témoignage d’un spécialiste, cet édifice était régulièrement consolidé par des injections de béton. Toutefois ce travail de consolidation n’a pas été effectué depuis plusieurs années.

Cela pourrait-il avoir des conséquences sur la stabilité de la colline ? Selon le même spécialiste, la vigilance doit être de mise et les opérations de maintenance régulièrement effectuées.

A qui revient cette charge ? La municipalité de Sidi Bou Said a-t-elle les moyens de ce suivi ? Existe-t-il un danger réel qui pèserait sur ce versant de la colline de Sidi Bou Said ?

Autant de questions qui nécessitent des réponses documentées alors que le village de la banlieue nord aspire a un classement au patrimoine mondial de l’Unesco.

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Deux neveux de Ben Ali renvoyés devant la justice pour corruption financière

09. Oktober 2025 um 17:59

La justice tunisienne poursuit son travail de redevabilité concernant les dossiers de l’ère Ben Ali. La Chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès de la Cour d’appel de Tunis a décidé de renvoyer Douraid et Akram Bououina, neveux de l’ancien président défunt Zine El-Abidine Ben Ali, devant la chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis, rapporte Mosaique FM.

Les deux hommes sont poursuivis pour des infractions à caractère financier, liées à des soupçons d’enrichissement illicite et de malversations. Akram Bououina, actuellement en fuite, fait l’objet d’un mandat de dépôt émis par la Chambre d’accusation, qui a ordonné son incarcération à son retour sur le territoire ou lors de son arrestation.

Un dossier qui s’inscrit dans la continuité des affaires du régime Ben Ali

Depuis la révolution de 2011, plusieurs membres de la famille élargie de l’ancien président, ainsi que ses proches collaborateurs, ont été visés par des enquêtes judiciaires portant sur des détournements de fonds publics, des abus de pouvoir et des opérations financières suspectes. La famille Trabelsi, notamment, a fait l’objet de nombreux procès et condamnations.

L’affaire Bououina rappelle que la Tunisie n’a toujours pas tourné complètement la page des crimes économiques de l’ancien régime. Malgré la lenteur de certaines procédures, la justice tente de solder les comptes de l’ancien système et de répondre aux attentes de transparence et de reddition des comptes.

Lire aussi : Affaire Halima Ben Ali : Son avocate brise le silence

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Halima Ben Ali placée sous contrôle judiciaire en France : Que signifie cette mesure ?

01. Oktober 2025 um 16:09

La justice française a décidé de placer Halima Ben Ali, fille cadette de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’examen de sa demande d’extradition vers la Tunisie, a rapporté l’Agence France-Presse.

Cette mesure judiciaire, qui se distingue de la détention provisoire, implique qu’Halima Ben Ali pourrait demeurer libre de ses mouvements mais sous certaines conditions fixées par le juge. Elle peut par exemple être contrainte de remettre son passeport, de se présenter régulièrement au commissariat, de ne pas quitter le territoire français ou encore de ne pas entrer en contact avec certaines personnes. L’objectif est d’assurer qu’elle reste à la disposition de la justice jusqu’à la décision finale sur son extradition, tout en évitant un placement en prison.

L’arrestation d’Halima Ben Ali, survenue le 30 septembre à Paris, fait suite à une demande des autorités tunisiennes qui souhaitent son extradition. La Tunisie l’accuse notamment d’enrichissement illicite et de détournement de fonds publics durant les années de règne de son père, chassé du pouvoir par la révolution de 2011.

Le dossier sera désormais examiné par la justice française, qui devra déterminer si les conditions légales sont réunies pour accéder à la demande tunisienne. Ce processus peut s’étaler sur plusieurs mois, avec la possibilité de recours.

Lire aussi : Halima Ben Ali arrêtée à Paris : une extradition demandée par Tunis

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Édito – Les fantômes de l’ancien régime ne cessent de hanter la Tunisie

01. Oktober 2025 um 16:03

L’arrestation en France de Halima Ben Ali, fille cadette de l’ancien président, sur demande des autorités tunisiennes, remet sur le devant de la scène une question que la Tunisie n’a jamais vraiment tranchée : celle de sa mémoire politique. Quinze ans après la chute du régime autoritaire de Zine El-Abidine Ben Ali, pourquoi ses fantômes continuent-ils d’occuper une place aussi pesante dans l’actualité ?

La justice transitionnelle, censée permettre à la société tunisienne de solder le passé, semble n’avoir été qu’une parenthèse inachevée. Institutions fragiles, querelles partisanes et calculs politiques ont vidé le processus de sa substance. Résultat : ni justice rendue aux victimes, ni véritable réconciliation nationale. L’ancien régime n’a pas été digéré, il a simplement été relégué dans un angle mort, prêt à resurgir à la faveur de chaque épisode judiciaire ou médiatique.

L’affaire Halima Ben Ali illustre cette persistance. Loin d’être un simple fait divers, elle révèle l’incapacité du pays à tourner la page. Chaque convocation, chaque arrestation, chaque procédure déclenche les mêmes débats, les mêmes clivages, comme si la Tunisie restait prisonnière d’un passé mal réglé. Cette incapacité à clore le dossier Ben Ali empêche de projeter l’avenir : comment reconstruire un État de droit solide quand l’ombre d’un régime déchu continue de planer sur la justice et la politique ?

Il ne s’agit pas de réclamer l’oubli, encore moins l’impunité. Mais il s’agit de s’interroger : pourquoi la Tunisie n’a-t-elle pas réussi à transformer le « plus jamais ça » de 2011 en un socle de mémoire collective partagée ?

En vérité, l’échec de la justice transitionnelle est aussi un échec politique. Faute d’un projet clair, les gouvernants successifs ont préféré instrumentaliser le dossier du passé à des fins de légitimation ou de diversion. On convoque le spectre Ben Ali quand il s’agit de se donner une posture morale, mais on évite soigneusement de bâtir une véritable politique de mémoire.

L’affaire Halima Ben Ali (qui avait seulement 17 ans lorsqu’elle a quitté le pays en 2011) devrait être un rappel. Non pas celui d’un feuilleton judiciaire qui s’ajoute aux innombrables dossiers en suspens, mais celui d’une responsabilité collective : faire enfin face à l’histoire, pour libérer l’avenir. Car tant que les fantômes de l’ancien régime continueront de hanter la Tunisie, le pays restera incapable d’écrire un nouveau chapitre.

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Affaire Halima Ben Ali : Son avocate brise le silence

01. Oktober 2025 um 11:24

Halima Ben Ali, fille cadette de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, a été arrêtée, hier mardi 30 septembre, en France à la demande des autorités tunisiennes. Elle a été présentée aujourdhui mercredi 1er octobre au parquet général pour la « notification de la demande d’arrestation provisoire » émise par la Tunisie, avant de comparaître devant le conseiller délégué pour statuer sur son éventuel placement sous écrou extraditionnel ou sous contrôle judiciaire, a ajouté la même source. La chambre de l’instruction de la cour d’appel, compétente en matière d’extradition, tiendra ultérieurement une audience sur le dossier.

Dans un communiqué à l’AFP, son avocate Samia Maktouf a dénoncé une « chasse à la femme déclenchée par la Tunisie, un acharnement sans précédent ». Selon elle, Halima Ben Ali fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol émise par la Tunisie pour des accusations de détournements de fonds. « Ma cliente n’a jamais commis de crime ou de délit et a quitté la Tunisie alors qu’elle était encore mineure, à 17 ans. On cherche à se venger de l’ancien chef d’État, son père, à travers elle. Nous faisons entièrement confiance à la justice française pour faire triompher le droit », a-t-elle ajouté.

L’avocate a également rappelé que sa cliente avait déjà été arrêtée à la demande de la Tunisie en 2018 en Italie, mais qu’elle avait été libérée. Halima Ben Ali, qui vit et travaille à Dubaï, se trouvait à Paris pour un court séjour lorsqu’elle a été interpellée à l’aéroport en direction de son retour aux Émirats arabes unis. Me Maktouf a exprimé sa crainte d’un « lynchage » si son extradition vers la Tunisie était décidée. Elle a indiqué qu’un signalement serait adressé au ministre de l’Intérieur français concernant les conditions de l’interpellation, lors de laquelle une policière franco-tunisienne l’aurait publiquement qualifiée de « voleuse ».

L’arrestation survient plus de 14 ans après la fuite de Zine el-Abidine Ben Ali de Tunisie, le 14 janvier 2011, à la suite d’une révolte populaire déclenchée par l’immolation par le feu d’un vendeur ambulant à Sidi-Bouzid. L’ancien président avait quitté le pays accompagné de sa seconde épouse Leila Trabelsi et de leurs enfants, Halima et Mohamed Zine el-Abidine, pour un exil en Arabie Saoudite où il a passé les huit dernières années de sa vie.

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Halima Ben Ali arrêtée à Paris : une extradition demandée par Tunis

30. September 2025 um 17:36

Halima Ben Ali, l’une des filles de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été interpellée à Paris ce mardi 30 septembre 2025.

L’arrestation a été confirmée par une source judiciaire française, citée par l’Agence France-Presse (AFP), précisant qu’elle intervient dans le cadre d’une procédure de coopération judiciaire et fait suite à une demande d’arrestation provisoire émise par la Tunisie.

La Procédure : l’attente du motif exact

Selon la même source judiciaire rapportée par l’AFP, Halima Ben Ali sera présentée au parquet général dès demain (mercredi) pour la notification de cette demande tunisienne. Elle comparaîtra ensuite devant le conseiller délégué pour statuer sur son placement potentiel sous écrou extraditionnel ou sous contrôle judiciaire.

Toutefois, le motif exact du mandat d’arrêt international délivré par Tunis n’a pas été immédiatement communiqué.

Contexte : les poursuites pour corruption financière

Bien que le chef d’accusation précis motivant cette arrestation ne soit pas connu, cette démarche s’inscrit dans un contexte judiciaire plus large et bien établi.

Enquêtes en Tunisie : La famille Ben Ali et l’entourage Trabelsi font l’objet de multiples enquêtes et procès en Tunisie depuis 2011, principalement pour des accusations de détournement de fonds publics et de malversation financière. Halima Ben Ali a elle-même été ciblée par des poursuites, même si elle a bénéficié d’un non-lieu dans au moins une affaire spécifique liée à une concession automobile, le tribunal ayant jugé qu’elle était mineure au moment des faits.

Sanctions de l’UE : Elle figure également sur la liste des personnes faisant l’objet de sanctions de l’Union Européenne (gel des avoirs) pour être considérée comme responsable de l’appropriation illicite de fonds publics tunisiens (selon les documents officiels de l’UE, tels qu’EUR-Lex).

    L’arrestation est donc perçue comme la poursuite des efforts de la justice tunisienne pour faire rendre des comptes aux membres de l’ancien régime.

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