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Heute — 21. November 2025Haupt-Feeds

Loi de Finances 2026 : l’IACE propose des mesures pour stimuler l’économie et l’investissement

Von: walid
21. November 2025 um 10:40

L’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) a présenté une série de recommandations pour la Loi de Finances 2026, dans l’objectif de relancer l’économie, améliorer la compétitivité des entreprises et renforcer l’équité fiscale.

Le document, transmis au Parlement, propose d’instaurer un taux d’imposition préférentiel de 15 % pour les activités industrielles, compte tenu de leur valeur ajoutée, contre 25 % pour les activités commerciales et 20 % pour les services. L’objectif étant de stimuler le secteur manufacturier considéré comme pilier de la reprise économique.

L’IACE recommande également un allègement de la pression fiscale sur les entreprises individuelles, jugée disproportionnée face à celle des sociétés, ainsi que l’exonération du troisième acompte provisionnel pour les entreprises affichant un excédent d’impôt durant trois années consécutives.

Les mesures préconisées comprennent aussi la révision du champ des charges déductibles, la clarification du régime fiscal appliqué aux véhicules professionnels, l’allongement du délai de déduction des pertes reportées de 5 à 10 ans, au vu des crises récentes ayant lourdement affecté le tissu économique.

L’IACE propose, par ailleurs, d’éviter la double imposition pour les entreprises tunisiennes à l’étranger.

Sur le plan de la TVA, l’institut appelle à restaurer le régime suspensif pour les entreprises exportatrices et de services et à réduire de 19 % à 13 % la TVA sur les logements destinés aux particuliers dont le prix dépasse 400.000 dinars, afin de soutenir un secteur immobilier en difficulté.

L’IACE insiste par ailleurs sur le renforcement des garanties du contribuable, proposant de rendre obligatoire la notification préalable dans tous les cas d’imposition d’office, y compris pour les pénalités, la suppression des dispositions empêchant la déduction totale des montants réinvestis pour l’acquisition de terrains, afin de soutenir l’investissement régional et agricole.

Il recommande de réintroduire le mécanisme de dégrèvement matériel supprimé par la réforme de 2017, afin d’encourager le renouvellement des équipements productifs et d’accorder les avantages fiscaux aux entreprises opérant dans la transformation primaire des produits agricoles et marins.

Selon l’IACE, il est nécessaire de maintenir le système actuel d’impôt sur la fortune en limitant l’impôt aux biens immobiliers et la base d’imposition aux biens immobiliers non productifs. Cette mesure vise à éviter la fuite des capitaux, la baisse de l’épargne et l’augmentation de l’évasion fiscale.

L’Institut appelle aussi à exempter de l’impôt sur la fortune les non-résidents possédant des biens immobiliers en Tunisie financés en devises ainsi que les étrangers résidents en Tunisie et détenant des biens immobiliers hors du pays.

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PLF 2026 : l’UTICA dit non à l’impôt sur la fortune

19. November 2025 um 11:29

Après un silence de trois ans, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a réagi cette fois au PLF 2026. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la centrale patronale rejette fermement la création d’un impôt sur la fortune prévu dans l’article 50 du PLF. 

Qui dit impôt sur la fortune dit taxer les patrimoines élevés, incluant biens immobiliers, mobiliers, dépôts bancaires et fonds de commerce. Cet impôt, progressif entre 0,5 % et 1 % selon l’importance du patrimoine, entrerait en vigueur dès le 1er janvier 2026.

Dans son communiqué, le patronat considère cette mesure comme un risque majeur pour l’investissement. Avec un gros risque de fuite des capitaux et un affaiblissement des garanties bancaires liées aux biens immobiliers, essentiels au financement des entreprises.

Plus encore, indique toujours le communiqué, l’UTICA craint que cette mesure décourage les Tunisiens résidant à l’étranger d’investir dans le pays. 

A cet égard, les membres de l’UTICA appellent en conséquence au retrait total de l’article 50. Tout en estimant que taxer les plus riches ne garantit pas forcément la justice fiscale. En ce sens que cela porte préjudice à l’économie privée. Des experts recommandent plutôt une meilleure répartition fiscale, via le renforcement du contrôle et la digitalisation administrative.

De son côté, le gouvernement défend cette taxe comme un moyen de renforcer le rôle social de l’État par une fiscalité plus progressive, destinée à financer les dépenses sociales (chômage, santé, éducation) et moderniser l’administration fiscale.

Ce débat a suscité quelques tensions entre préservation d’un climat favorable à l’investissement privé et le choix d’agir sans se projeter dans le court terme. Une chose est sûre : l’UTICA pose un défi politique fort au gouvernement. A savoir : concilier redistribution sociale symbolique et soutien à l’entrepreneuriat.

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Impôt sur la fortune : La Tunisie à l’épreuve du réalisme économique, entre résilience et refondation

14. November 2025 um 05:25

Longtemps perçue comme prisonnière de ses déséquilibres structurels, la Tunisie aborde désormais une phase où la résilience devient plus qu’un mot d’ordre : une stratégie nationale. Entre les contraintes budgétaires, les mutations globales et les dynamiques internes, le pays tente de conjuguer stabilité, réformes et inclusion.

Malgré une conjoncture internationale tendue— inflation importée, tensions géopolitiques, reconfiguration des chaînes d’approvisionnement- la Tunisie a su préserver une relative stabilité macroéconomique.

 

Les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE), la reprise du tourisme et une diversification industrielle progressive ont permis d’amortir le choc des crises successives. Cette capacité d’adaptation illustre une économie moins vulnérable qu’elle ne l’a été au cours de la dernière décennie.

 

Mais derrière cette résilience se cachent des fragilités profondes. La croissance demeure insuffisante pour absorber le chômage structurel. Et la dette publique, bien que maîtrisée à court terme, pèse sur la marge de manœuvre budgétaire. Le redressement du modèle tunisien appelle donc une relecture de ses fondements économiques.

Des penseurs pour éclairer la refondation

Ainsi, plusieurs économistes offrent des pistes inspirantes pour cette reconfiguration.

Robert Boyer, chef de file de l’école de la régulation, rappelle que chaque économie doit construire sa propre cohérence institutionnelle. La Tunisie ne peut importer de modèle clé en main. Elle doit donc articuler ses politiques autour de ses structures productives et de ses compromis sociaux.

 

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’Economie, insiste quant à lui sur la nécessité d’un État stratège, capable de corriger les défaillances du marché et de stimuler une croissance équitable. Dans un pays où les disparités régionales et sociales persistent, cette vision trouve un écho particulier.

 

Amartya Sen, enfin, place la liberté économique et sociale au cœur du développement. Pour lui, la richesse d’une nation ne réside pas seulement dans son PIB; mais aussi dans la capacité de ses citoyens à agir, produire et innover. La Tunisie, riche de son capital humain, pourrait ainsi transformer ses politiques sociales en leviers de croissance inclusive.

Le tournant de la politique économique

La période actuelle offre une occasion rare : celle de repenser la fonction économique de l’État. Ni un retrait dogmatique, ni un interventionnisme archaïque; mais plutôt une présence stratégique dans les secteurs structurants comme l’énergie, le transport, le numérique et la sécurité alimentaire.

 

Le rôle du secteur privé doit également être redéfini, non pas comme simple acteur d’opportunités; mais comme moteur de création de valeur nationale et d’emplois durables.

 

Dans cette optique, la régulation et la transparence deviennent essentielles. Les réformes fiscales et financières ne doivent pas se limiter à combler un déficit, mais viser la restauration de la confiance entre l’État, les entreprises et les citoyens.

Vers un modèle tunisien du développement

Plus qu’une réforme technique, c’est un changement de paradigme qui s’impose. Le modèle tunisien doit articuler efficacité économique et justice sociale, modernisation industrielle et cohésion territoriale.
L’enjeu est d’inventer une trajectoire propre, fondée sur la connaissance, l’innovation et la valorisation du capital humain; plutôt que sur la seule compression de la dépense publique.

 

Dans un monde fracturé, où les dépendances se reconfigurent et où la souveraineté économique redevient un enjeu stratégique, la Tunisie a tout à gagner à transformer ses contraintes en leviers. La résilience, pour être durable, doit devenir refondation.

 

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Pour en savoir plus, voir in L’ECONOMISTEMAGREBIN-MAGAZINE numéro 933, à paraitre le 03 décembre 2025, ma contribution augmentée : « Impôt sur la fortune – entre justice sociale et efficacité économique – Un débat qui dépasse les chiffres ».

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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